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=== Héritages géopolitiques ===
[[Fichier:The National Archives UK - CO 1069-144-3.jpg|vignette|Les ''King's african rifles'' (équivalent anglais des « Tirailleurs africains » français) en 1902 au [[Kenya]].]]
Pour asseoir leur influence, les [[Colonialisme|colonialistes]] européens ont joué sur tous les tableaux : parfois ils se sont alliés à des souverains ou des trafiquants d'esclaves musulmans comme [[Tippo Tip]] ; dans d'autres cas ils se sont appuyés sur des populations animistes qu'ils avaient en partie converties au [[christianisme]] (catholique ou protestant), que les [[Missionnaire chrétien|missions]] avaient formées, et dont une partie s'enrôla dans les armées occupantes.

Lors de la [[décolonisation]], c'est souvent à partir des élites formées par les colonisateurs, en majorité chrétiennes, que se constitue la nouvelle classe administrative, politique et économique africaine<ref>Le professeur [[Ebénézer Njoh-Mouellé]] déplore qu'encore aujourd'hui la jeunesse du [[Cameroun]] s'oriente majoritairement vers des études littéraires, donc vers des carrières d'administration, et non vers des études scientifiques : il explique que les colonisateurs ne cherchaient à susciter des créateurs, mais simplement des exécutants, et que ce pli est resté.</ref>. Plusieurs fois les populations musulmanes — dominantes avant la colonisation, marginalisées depuis — sont entrées en résistance ou en rébellion, avec des succès divers ; là où elles étaient dominantes, comme au [[Soudan]], ce sont les populations chrétiennes qui se rebellèrent. Cela généra de nombreuses crises et conflits, par exemple<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Catherine Coquery-Vidrovitch]]|titre=Enjeux politiques de l'histoire coloniale|éditeur=Agone|année=2009|pages totales=187|passage=123|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>Sources : ''The CIA The World Factbook: Africa'' sur [https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/central-african-republic] ; Stefaan Marysse et Filip Reyntjens: "L'Afrique des Grands Lacs: Annuaire 1999-2000" sur [https://books.google.fr/books?id=sUjUGstlxmUC&pg=PA302&dq=compagnies+mini%C3%A8res+junior&hl=fr&sa=X&ei=WV07UvGJDqmQ0AXcqYCgCQ&ved=0CDEQ6AEwADgK#v=onepage&q=compagnies%20mini%C3%A8res%20junior&f=false], et "Plus on fera la guerre en Afrique, plus on la transformera en société guerrière" par Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, sur [https://www.lemonde.fr/idees/chat/2013/03/13/les-conflits-africains-pourquoi-surgissent-ils-et-comment-les-resoudre_1847392_3232.html] consulté le 21 mars 2013.</ref> :
* la [[première guerre civile soudanaise]] ;
* la [[seconde guerre civile soudanaise]] ;
* les {{page h|Guerre civile tchadienne|trois guerres du Tchad}} ;
* les [[Histoire du Nigeria|violences inter-religieuses au Nigeria]] ;
* la [[crise politico-militaire en Côte d'Ivoire]] ;
* la [[guerre du Mali]] ;
* les {{page h'|Guerre civile de Centrafrique|guerres civiles de Centrafrique}}.

L'Afrique reste le continent le plus ravagé par ce type de conflits aux multiples racines allant de la traite inter-africaine aux méandres de la [[Empire colonial|politique coloniale]], de la [[guerre froide]] ou des rivalités entre grandes compagnies pétrolières, minières, forestières ou autres. Selon l'[[Atlas stratégique]] 2008, sur {{Nobr|35 conflits}} graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où {{Nobr|15 pays}} sur 53 sont concernés par une « crise d'intensité moyenne à haute ».

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