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Affaire des viols de Mazan

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Affaire des viols de Mazan
Titre Affaire des viols de Mazan
Chefs d'accusation Viols commis en réunion
Viols avec plusieurs circonstances aggravantes, Agression sexuelle commise en réunion
Détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique
Tentatives de viol avec plusieurs circonstances aggravantes
Diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne
Atteintes à l'intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image d'une personne présentant un caractère sexuel
Auteurs 51 accusés, dont Dominique Pélicot
Pays Drapeau de la France France
Ville Mazan (Vaucluse)
Communes d'Île-de-France, dont Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines)
Commune de l'île de Ré (Charente-Maritime)
Lieu Domicile conjugal
Domicile de Caroline Darian
Lieu de villégiature
Date du
au
Nombre de victimes une, Gisèle Pélicot
Jugement
Statut En cours
Tribunal Cour criminelle départementale de Vaucluse à Avignon
Date du jugement prévu le

Carte

L'affaire des viols de Mazan, également connue comme l'affaire Mazan, est une affaire judiciaire française, dans laquelle 49 hommes sont accusés d'avoir violé la même femme, Gisèle Pélicot, droguée à son insu par son mari, Dominique Pélicot, également mis en cause. Deux autres hommes sont respectivement accusés de l'avoir agressée sexuellement et tenté de la violer dans les mêmes circonstances. Les faits se sont déroulés du au , principalement dans la commune de Mazan (Vaucluse) à partir de , mais aussi en région parisienne et sur l'île de Ré[1],[2]. Le procès débute le à Avignon et doit durer jusqu'à mi-décembre.

Le procès suscite un fort impact dans la société, en France et à l'international, et sa médiatisation interroge sur les violences envers les femmes, leur caractère systémique et la culture du viol.

Contexte et faits reprochés

Le , vers 15 h 30, Dominique Pélicot, alors âgé de 67 ans[3], est surpris par un agent de sécurité du supermarché Leclerc de Carpentras, via la vidéosurveillance, à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité l'interpelle lorsqu'il en est à sa quatrième victime[4]. La police est appelée et intervient rapidement, Pélicot est menotté et arrêté[5],[6],[3],[7]. Le lendemain matin, le parquet de Carpentras décide de lever sa garde à vue, mais l'enquête préliminaire se poursuit avec une expertise psychiatrique et l'inspection du matériel informatique saisi à son domicile[8],[6]. Cette dernière met au jour des échanges sur le site de rencontres coco.gg[9] (fermé en ), au cours desquels Dominique Pélicot invite des inconnus à violer sa femme, inconsciente sous l'effet de fortes doses d'un puissant anxiolytique, le Temesta (lorazépam), qu'il lui administre, ainsi qu'à regarder les vidéos de ces viols[7],[10]. Après cette découverte, il est de nouveau placé en garde à vue, le , et passe aux aveux[11],[12]. Au même moment, dans une autre pièce du commissariat de Carpentras, un officier de police judiciaire explique la situation à son épouse Gisèle Pélicot, qui prend connaissance des faits pour la première fois[12]. Le , Dominique Pélicot est placé en détention provisoire à l'issue de sa garde à vue[11].

Sur l'ordinateur saisi, les enquêteurs découvrent un dossier intitulé « ABUS » dans lequel se trouvent des centaines de vidéos aux titres explicites[13], et déterminent ainsi que les faits se sont déroulés de à . Ils dénombrent 92 viols de la victime, qui ont eu lieu à Mazan dans la chambre du couple[7]. Cette dernière, mariée à Dominique Pélicot depuis près de cinquante ans[14], n'a aucun souvenir des faits à cause de la soumission chimique[3] et découvre ce dont elle a été victime au moment de l'enquête[7].

Les policiers découvrent que la fille du couple apparaît également inconsciente et en sous-vêtements sur certaines images[7]. Dominique Pélicot a aussi filmé à leur insu ses belles-filles et a diffusé les vidéos sur le même site[7],[15].

En , Caroline Darian, la fille de l'accusé et de la victime, publie le livre Et j'ai cessé de t'appeler Papa aux éditions Jean-Claude Lattès[16].

Profil de la victime

Nommée sous le pseudonyme de Françoise P. par la presse, avant d'apparaître à visage découvert sous son vrai nom lors du procès, Gisèle Pélicot[17] est une femme septuagénaire, mariée à Dominique Pélicot. Elle s'est plainte durant de longues années de douleurs gynécologiques, d'absences et de fatigue[7].

Conséquences pour la victime

Malgré le nombre de violeurs et l'absence de protection la plupart du temps, Gisèle Pélicot a échappé au VIH, à la syphilis, aux hépatites. Elle a néanmoins contracté quatre maladies sexuellement transmissibles dont un papillomavirus. En outre, la soumission chimique lui a fait courir un risque vital sans compter les risques dans sa vie quotidienne dus à son état « proche du coma » selon l'experte médicale Anne Martinat Sainte-Beuve[18],[19].

La découverte a posteriori des abus commis sur elle alors qu'elle était inconsciente a causé un traumatisme psychique grave, selon un psychiatre l'ayant examinée[7]. Dès la connaissance des faits, elle demande le divorce et déménage[3].

Profils des accusés

Entre 2011 et 2020, 92 faits de viol sont commis sur la même victime[20]. Les policiers dénombrent 83 violeurs potentiels, parmi lesquels 54 sont identifiés (les 51 du procès, un 52ème décédé entretemps et deux autres hommes relâchés faute de preuve). Le mari de la victime fait partie des violeurs[7]. Tous ont été arrêtés lors d'une dizaine de vagues d'interpellations puis incarcérés[7],[14]. Il s'agit d'hommes « ordinaires »[7],[14], ayant entre 26 et 73 ans, venant tous de la même région que le couple[7]. Ces accusés sont sans pathologies psychiques, mais nourrissent un sentiment de « toute-puissance » sur les corps féminins[21]. Certains sont retraités, d'autres exercent des professions et des fonctions diverses, pour certaines d'utilité publique : pompier, militaire, gardien de prison, conseiller municipal[7]. Plusieurs d'entre eux ont déjà été condamnés pour des faits de violence conjugale ou de viols. D'importantes quantités d'images pédopornographiques sont retrouvées lors de l'enquête[7].

Profil de Dominique Pélicot

Dominique Pélicot est né le à Quincy-sous-Sénart, en Seine-et-Oise. À la fin des années 1950, sa famille déménage dans l'Indre, où son père Denis est embauché comme contremaître du domaine d'Oublaise, centre de réadaptation pour vétérans de l'armée créé par le commandant Jean-François Perrette (1898-1999), au sortir de la Seconde Guerre mondiale, à Luçay-le-Mâle[22]. Dominique Pélicot décrit son père comme quelqu'un de « dur, sévère, autoritaire » et « pas aimant »[23]. Il est témoin des violences qu'il exerce sur sa mère, Juliette[24]. Avant de vivre avec Denis Pélicot, cette dernière a eu deux enfants avec son frère, André[23]. Les cousins germains de Dominique Pélicot sont donc également ses demi-frères. Son frère Joël, de quatre ans son aîné[22], est le « préféré » de Denis, en raison, notamment, de sa réussite scolaire[23]. Entré au collège d'Écueillé vers 1963 (reconverti depuis en école primaire)[22], Dominique Pélicot abandonne quant à lui l'école en cinquième et intègre très tôt le monde du travail et des chantiers[25]. En 1968, sa famille quitte le domaine d'Oublaise pour s'installer à Châtillon-sur-Indre[22], où elle accueille l'année suivante une enfant de la DDASS prénommée Nicole. Dominique Pélicot soupçonne son père d'abuser d'elle[23]. À l'âge de 17 ans, il décroche un CAP d'électricien[25]. En 1971, sa famille quitte l'appartement qu'elle occupe dans le centre de Châtillon, pour s'installer dans une longère deux kilomètres plus loin[22]. Cette même année, Dominique Pélicot rencontre Gisèle dans une entreprise d'Azay-le-Ferron. Pour lui, c'est le « coup de foudre ». Il l'épouse deux ans plus tard, en avril 1973, dans ce même village. Le couple a trois enfants : David, né en 1973, Caroline, née en 1978, et Florian, né en 1986[1],[26]. Cette même année, Dominique Pélicot est « profondément marqué » par la mort de sa mère, « une femme malheureuse qui se battait pour ses enfants » et dont il « était très proche »[23]. À la fin des années 1980, il découvre l'infidélité de sa femme[26]. Lorsque cette dernière lui avoue sa relation extraconjugale, c'est la seule fois où il se montre « violent » à son égard, d'après elle[27]. Par la suite, lui-même la quitte quelques mois pour une autre femme, avant de revenir au domicile conjugal[26].

Victime de viols à 9 ans

Dominique Pélicot se présente comme la victime de viols multiples, commis par un infirmier dans une clinique de Châteauroux en 1961[23]. Un épisode que certains de ses proches minimisent[24], à commencer par son frère : « il n'a passé qu'une seule nuit à la clinique et, en revenant, il a seulement parlé d'attouchements ». « Ma mère, qui connaissait bien l'établissement, s'est renseignée et il n'y avait que des infirmières cette nuit-là », assure-t-il en dénonçant une histoire « inventée pour se victimiser »[28]. L'avocate de Dominique Pélicot, Béatrice Zavarro, remet en cause les prétentions de son frère à juger de l'authenticité de cette histoire, affirmant que son client « dit n’en avoir jamais parlé à ses parents »[23]. La psychologue Annabelle Montagne, experte près la cour d'appel de Nîmes, explique que le viol dont Dominique Pélicot se dit victime pourrait avoir formé « un clivage dans sa psyché »[29]. Elle parle d'« expérience d'objectalisation », qui à « l'âge prépubère […] a pu contribuer à infléchir son positionnement relationnel dans la sphère intime et relationnelle »[30].

Témoin d'un viol collectif à 13 ans

En 1966, alors qu'il est apprenti sur un chantier, il assiste, contre son gré, au viol collectif d'une femme, « un souvenir qui le hante »[23].

Affaires judiciaires antérieures

Viol et meurtre de Sophie Narme en 1991

Dominique Pélicot est également mis en examen le , pour le viol précédé ou suivi du meurtre non élucidé de Sophie Narme, âgée de 23 ans en à Paris[31], stagiaire dans une agence immobilière, qui présente plusieurs éléments de similarité avec l'agression d'Estella B[7],[15]. Il nie être l'auteur des faits. L'ADN n'a pu être comparé[7].

Tentative de viol en 1999

Son ADN, prélevé à la suite des agressions sexuelles commises en 2010, correspond à l'ADN retrouvé sous la chaussure d'Estella B., une jeune agente immobilière de 19 ans, victime d'une agression le à Villeparisis[7]. Dominique Pélicot, qui dans un premier temps nie les faits, finit par les reconnaître puisque le même ADN est sur d’autres femmes. Il est mis en examen pour l’agression d’Estella[32].

Agressions sexuelles en 2010

L'enquête révèle également que Dominique Pélicot a déjà été arrêté en 2010 pour avoir filmé l’entrejambe de femmes à leurs insu, dans un supermarché de Seine-et-Marne[7]. À cette occasion, un prélèvement ADN est réalisé et permet de faire le lien avec l'affaire de 1999[7].

Profil des autres accusés

Accusés de viols[2]
  • Jean-Luc L., 46 ans, menuisier dans une miroiterie ;
  • Patrick A., 60 ans, sans emploi ;
  • Patrice N., 55 ans, électricien ;
  • Christian L., 55 ans, sapeur-pompier au centre de secours de Valréas[33], participait aux viols avec son uniforme. L'examen de ses ordinateurs révèle 728 images pédopornographiques et même une négociation sur Skype avec une habitante de Metz pour qu'elle l'autorise à violer sa fille sédatée de 15 ans ;
  • Philippe L., 62 ans, jardinier ;
  • Cyril B., 46 ans, chauffeur de poids lourd ;
  • Lionel R., 44 ans, vendeur ;
  • Jacques C., 72 ans, retraité ;
  • Cyprien C., 43 ans, chauffeur routier ;
  • Thierry P., 54 ans, sans emploi ;
  • Joan K. 26 ans, militaire au 511e régiment du train, aurait violé Gisèle Pelicot le jour de la naissance de sa fille ;
  • Simone M. 43 ans, ancien chasseur alpin, intérimaire dans le BTP ;
  • Nizar H. 40 ans, sans emploi, condamné à huit reprises, notamment pour des violences conjugales sur deux ex-compagnes ;
  • Jean T., 52 ans, employé ;
  • Cédric G., 50 ans, informaticien, projetait de droguer sa propre compagne pour la livrer à Dominique Pélicot ;
  • Saifeddine G., 36 ans, chauffeur routier ;
  • Paul G., 31 ans, salarié dans l'agroalimentaire ;
  • Thierry P. 61 ans, frigoriste ;
  • Mahdi L. 36 ans, employé de transport ;
  • Jean-Marc L., 74 ans, retraité ;
  • Charly A., 30 ans, cariste intérimaire[34] ;
  • Vincent C., 42 ans, menuisier, déjà condamné pour infractions routières sous influence et violences conjugales envers son ex-compagne ;
  • Husamettin D., 43 ans, ouvrier, condamné deux fois pour infraction à la législation sur les stupéfiants ;
  • Nicolas F., 42 ans, correspondant local de presse d'un quotidien régional[7],[34]. L'examen de son ordinateur révèle 4 284 images et 262 vidéos pédopornographiques ;
  • Didier S., 68 ans, retraité ;
  • Karim S., 40 ans, informaticien, a avoué avoir pénétré son ancienne compagne pendant son sommeil et est poursuivi pour détention d'images pédopornographiques ;
  • Dominique D., 45 ans, enfant de la DDASS, ancien militaire, chauffeur routier, condamné une fois pour conduite en état d'ivresse, accusé d'avoir violé Gisèle Pélicot à six reprises en compagnie de Dominique Pélicot entre 2016 et 2020 ;
  • Redouane A. 40 ans, sans emploi, condamné à 19 reprises, dont une pour violence conjugale ;
  • Cendric V. 43 ans, manager en restauration, condamné à six reprises, dont 5 pour conduite sous l'emprise de l'alcool ;
  • Andy R. 37 ans, sans emploi, alcoolique, condamné à deux reprises pour des violences conjugales sur son ex-compagne ;
  • Quentin H., 34 ans, surveillant pénitentiaire à la prison du Pontet ;
  • Abdelali D., 47 ans, sous curatelle ;
  • Florian R., 32 ans, chauffeur-livreur, condamné à neuf reprises pour divers délits (routiers, vol, recel, stupéfiants…), a eu des relations sexuelles avec une mineure de 14 ans en 2020 ;
  • Redouan El F., 55 ans, infirmier ;
  • Grégory S., 31 ans, plaquiste ;
  • Fabien S. 39 ans, sans emploi, dix-sept mentions sur son casier judiciaire, dont une pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans ;
  • Jean-Pierre M., 63 ans, chauffeur, père de six enfants, que Dominique Pélicot aurait « formé »[35] à agresser sa femme de la même manière[36],[35],[37] ;
  • Mathieu D., 36 ans, employé dans un magasin, pompier volontaire ;
  • Omar D., 36 ans, agent d'entretien ;
  • Boris M., 37 ans, agent d'exploitation, condamné à deux reprises ;
  • Romain V. 63 ans, séropositif depuis 2004, accusé d'avoir violé Gisèle Pélicot sans préservatif à six reprises entre et  ;
  • Cyrille D. 54 ans, employé dans le BTP, auteur d'un des films où Dominique abuse de Gisèle Pélicot ;
  • Adrien L., 34 ans, chef de chantier, condamné à dix-huit ans de prison pour viols et violences sur ses anciennes compagnes[7],[36]. Son casier porte également trace d'une condamnation pour des faits de menaces réitérées de délit ;
  • Mohamed R., 70 ans, retraité, condamné en 2017 par la cour d'assises de la Gironde pour avoir violé sa propre fille alors qu'elle n'avait pas 15 ans ;
  • Ludovick B., 39 ans, magasinier ;
  • Jérôme V., 46 ans, employé de magasin, pompier volontaire jusqu'en 2016, suivi un temps pour addiction au sexe, accusé d'avoir violé Gisèle Pélicot à six reprises entre et  ;
  • Ahmed T., 54 ans, plombier, accusé d'avoir violé Gisèle Pelicot, dans la nuit du au , alors qu'elle avait les poignets et les chevilles attachés ;
  • Hassan O., 30 ans, sans emploi, condamné à treize reprises pour des affaires de vols, de trafic de stupéfiants et de violences. En fuite, il est le seul des accusés à être jugé en son absence.
Accusés d'autres crimes ou délits[2]
  • Joseph C. 69 ans, retraité ;
  • Hugues M. 39 ans, carreleur, suspecté de soumission chimique par son ex-compagne.

Mode opératoire

Des discussions ont lieu sur le forum Coco.gg entre le mari et les suspects, sur un salon privé de ce site dénommé par Dominique Pélicot « A son insu ». sur lequel il postait ses annonces[38]. Il donnait les premières consignes pour décrire les viols : les somnifères sont évoqués, destinés à ce que son épouse soit inconsciente pour qu'ils puissent abuser d'elle. Ensuite d'autres consignes plus précises s'ajoutent en utilisant des échanges sur skype : se garer à distance pour ne pas éveiller les soupçons des voisins, ne pas avoir mis de parfum ni avoir fumé de cigarette pour ne pas laisser de trace olfactive. À leur arrivée, ils doivent se déshabiller dans la cuisine, se laver les mains et chuchoter pour ne pas faire de bruit[39],[36]. Leurs mains devaient être à température ambiante pour ne pas réveiller la victime[38]. Dominique Pélicot faisait ensuite la toilette intime de sa femme pour ne pas laisser de traces, car les hommes le plus souvent ne portaient pas de préservatif[38].

Procès

Avant le procès

Le parquet d'Avignon requiert le renvoi devant la cour criminelle du Vaucluse pour viol avec circonstances aggravantes[7]. Le couple est officiellement divorcé depuis le , soit une dizaine de jours avant l'ouverture du procès, ce que l'avocat de Gisèle Pélicot estime être d'une « portée symbolique » avant le début du procès[40].

Pendant le procès

Le procès s'ouvre le et doit durer jusqu'au de la même année[41]. À l'ouverture du procès, l'avocat général Jean-François Mayet, rejoint par plusieurs avocats des accusés, demande le huis clos, mais la victime s'y oppose et la cour criminelle, composée de cinq magistrats professionnels, opte finalement après délibération pour la publicité des débats[42],[43]. Gisèle Pélicot précise : « je n'ai pas à avoir honte ». L'un de ses avocats, Me Stéphane Babonneau ajoute : « il faut que la honte change de camp ». Le , les avocats de plusieurs accusés annoncent porter plainte pour menaces sur leurs clients à la suite de la « diffusion d'informations personnelles suivie de menaces » portant préjudice aux proches et enfants des accusés[44].

Dominique Pélicot est souffrant et ne peut assister aux premiers jours du procès. Le , il s'exprime pour la première fois et déclare notamment : « aujourd’hui, je maintiens : je suis un violeur, comme tous ceux concernés dans cette salle. Ils ne pouvaient pas ne pas savoir ». Il présente ses excuses à sa victime et ex-épouse Gisèle Pélicot : « je regrette ce que j'ai fait, je demande pardon, même si ce n'est pas pardonnable »[45],[46]. Le 18 septembre, il est confronté aux photos de sa fille dénudée. Il nie en être l'auteur, et nie avoir commis des viols sur elle. Cette dernière en est pourtant persuadée et laisse éclater sa colère[47].

La question des films, des photos et du huis clos des débats

Lors de l'audition de Jacques C. qui conteste le viol, la cour, après avoir fait évacuer le public, montre avec l'accord de Gisèle Pélicot, les uniques preuves de ces viols, les films et photos prises par son mari, qui « montr[ent] les faits dans toute leur crudité ». L'avocat de Jacques C. s'insurge, parlant de « sensationnalisme », tandis que le ministère public demande pour sa part que ces vidéos soient à l’avenir montrées pour chacun des accusés en raison de leur force probatoire, et pas uniquement pour ceux contestant les faits. Les avocats des autres accusés, à l'exception de celui de Dominique Pélicot, qui s'étaient jusque là battus en vain pour obtenir un huis-clos, font pression sur le président de la cour, Roger Arata, pour que les films ne soient pas montrés. L'un d'eux suggère de les remplacer par « les descriptifs des vidéos faites par les enquêteurs ». Le président de la cour répète que les images sont « indécentes et choquantes » et usant de son pouvoir discrétionnaire, indique que désormais, en cas de projection, la salle, presse comprise, sera évacuée. L'un des avocats de la défense en appelle à « la dignité de la victime, mais aussi celle des accusés » en parlant d'images « nauséabondes », alors que la veille des photos de l'intimité de la victime et des montages avaient été projetées, dans le but de la discréditer. Du côté de la partie civile, un avocat évoque « un retour 50 ans en arrière » avec cette forme de huis-clos ainsi imposée[48]. Pour l'avocat de Gisèle Pélicot, si l'on souhaite changer la société « il faut qu’on ait le courage de se confronter à ce qu’est véritablement le viol, dans un dossier, justement, où il est exceptionnel d’avoir la représentation précise et réelle de ce qu’est un viol, et pas simplement une description sur un procès-verbal »[49].

Lors de l'audience du 26 septembre, le président de la cour criminelle fait évacuer comme annoncé le public et la presse lors de la projection des vidéos concernant six accusés. Toutefois, il laisse aussi la porte fermée lors des débats, empêchant ainsi la presse d'y assister, au nom de ses « pouvoirs de police », provoquant la colère des avocats de Gisèle Pélicot, Me Babonneau s'interrogeant sur la légalité de la mesure[50].

Chronologie du procès

Date Déroulé
02/09/24 Ouverture du procès et premier appel des experts[51]
03/09/24 Rappel de la chronologie des faits. Puis déclaration pour chaque accusé s’il plaide coupable ou non coupable (14 plaident coupable, 35 non coupable)[52]
04/09/24 Audition du commissaire Bosse-Platière directeur d’enquête de la police judicière d’Avignon[53]
05/09/24 Audition de la victime : Gisèle Pélicot. Intervention d’un expert toxicologique, puis d’un médecin légiste, puis d’une experte en médecine légale[54],[55]
06/09/24 Audition de la deuxième victime Caroline Darian, fille de Dominique Pélicot. Déposition d’autres membres de la famille et amie. Intervention d’un expert psychologue concernant le profil des deux victimes du procès[56],[57]
07/09/24 WEEK END
08/09/24 WEEK END
09/09/24 Intervention d’une psychologue enquêtrice de personnalité à propos de Dominique Pélicot. Puis une autre psychologue. Puis deux experts psychiatres. Puis Ginette Pélicot, la demi-sœur de Dominique Pélicot.[58]
10/09/24 Report de l’interrogatoire de Dominique Pélicot. Déposition d’un enquêteur de la police judiciaire d’Avignon[59].

Un des avocat de la défense déclare « il y a viol et viol », provoquant une polémique[60]

11/09/24 Report de l’interrogatoire de Dominique Pélicto. À la place, focus sur différents accusés avec lecture de leur enquête de personnalité et interventions de témoins : Jean-Pierre M, Jacques C, Cyrille D, Lionel R. Ils constituent le "Groupe 1"[61].
12/09/24 Intervention d’une experte psychologue concernant les accusés composant le Groupe 1. Puis audition d’un directeur d’enquête à propos d'autres accusés : « Sami », « Rayan », « Marc », « Ludo », « Marc », «Guillaume »[62].
13/09/24 Annulation de l’audience suite à l’état de santé de Dominique Pélicot.
14/09/24 WEEK END
15/09/24 WEEK END
16/09/24 Annulation de l’audience suite à l’état de santé de Dominique Pélicot.
17/09/24 Audition de Dominique P.[63],[64]
18/09/24 Audition de Jean-Pierre M.[65]Puis suite de la déposition de Gisèle Pélicot. Première diffusion de photos et de vidéos (en présence de journalistes, mais sans retransmission au public présent)[66],[67].
19/09/24 Audition de Lionel R, un des 14 accusés à avoir reconnu les fait[68], puis Jacques C.[69]
20/09/24 Décision du Président de ne plus diffuser les photos et vidéos en présence des journalistes[70]. Audition de Cyrille D.[71]
21/09/24 WEEK END
22/09/24 WEEK END
23/09/24 Présentation des enquêtes de personnalités et intervention des témoins d'Andy R, Hugues M, Husamettin D, Mathieu D, Fabien S. Puis interrogatoire d'Andy R.[72]
24/09/24 Interrogatoire de Joan K., puis d'Hugues M.[73]
25/09/24 Interrogatoire d’Husamettin D[74], puis de Mathieu D. L’après-midi, expertise psychiatrique des 6 accusés de la semaine[75].
26/09/24 Interrogatoire de Fabien S.[76] Puis de témoins pour les différents accusés du groupe de cette semaine[77]. Diffusion de photos et vidéos à huis-clos[78].
27/09/24 Pas d’audience.
28/09/24 WEEK END
29/09/24 WEEK END

Couverture médiatique

En France

Le procès est très relayé dans la presse régionale et nationale. De nombreux articles décrivent ces comportements comme des résultantes d'une culture du viol et des violences faites aux femmes, de manière systémique, qui s'appuient sur une conception patriarcale et misogyne très répandue, et interrogent la notion de consentement dans la définition juridique du viol[79],[80],[81],[82]. Des manifestations sont organisées le en soutien à Gisèle Pelicot et aux victimes de viols[83],[84],[85]. Le même jour, la street-artiste Maca réalise à Gentilly (Val-de-Marne) une fresque murale représentant Gisèle Pélicot, accompagnée du message suivant : « Pour que la honte change 2 camp »[86].

À l'échelle internationale

De nombreux médias étrangers assistent au procès[87], qui est couvert entre autres par la BBC, plusieurs tabloïds anglais, The New York Times, le Washington Post, El País et Der Spiegel[87], ou encore The Guardian[88], Hindustan Times[89], El Mundo[90], parmi les 36 médias accrédités[91]. Tous rendent hommage au courage de la victime qui a demandé la publicité des débats « pour que la honte change de camp » selon la formule reprise par son avocat. Ils s'accordent sur la nécessité qu'il y a, à ne pas qualifier de « monstres » les violeurs présumés, afin de ne pas, comme l'indique l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, participer à leur « mécanisme de défense » alors qu'« il serait bien plus inquiétant de devoir admettre que les violeurs sont tous ancrés dans un tissu social continu de misogynie banalisée »[87]. Courrier international résume ces analyses de la presse internationale, qui évoque plusieurs éléments : « Lâcheté, cruauté, fraternité […] solidarité patriarcale […] brutalité misogyne [et] masculinité ordinaire »[92].

Références

  1. a et b J.S., « Viols de Mazan : Dominique P., le père de famille qui avait drogué et livré sa femme à des dizaines d'hommes », La Provence, (consulté le )
  2. a b et c Romain Cantenot, Laurent d'Ancona, Marguerie Degez et Inès Guillemot, « Portraits de la banalité du mal », La Provence, no 9952,‎ , p. 2-7
  3. a b c et d « Vaucluse : ce que l’on sait de l'affaire des viols subis pendant dix ans par une femme, droguée par son mari », France TV info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Le Parisien, « La vidéo de l’interpellation de Dominique Pelicot à l’origine de l’enquête », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. J.S., « Carpentras : le sexagénaire filmait sous les jupes des femmes », La Provence Grand Vaucluse, no 8492,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  6. a et b R.D., « Il filmait sous les jupes des femmes », Vaucluse Matin,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Lorraine de Foucher, « « C’est sa femme, il fait ce qu’il veut avec » : comment Dominique P. a livré son épouse, qu’il droguait, aux viols d’au moins 51 hommes », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  8. « Expertise psychiatrique attendue de l’homme qui filmait sous les jupes des femmes », La Provence Grand Vaucluse, no 8493,‎ , p. 4 (lire en ligne)
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Voir aussi

Audiographie

Bibliographie

Ouvrages

Articles

Articles connexes