Marcel Jambon
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Marcel Jambon né le à Barbezieux-Saint-Hilaire et mort le à Paris est un peintre décorateur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Marcel Jambon et de Suzanne Victoire Lamothe, Marcel Jambon est l'élève, à partir de 1861, puis l'associé du peintre décorateur Auguste Alfred Rubé[1] et Chaperon, de 1887 à 1892[2].
En 1870, il participe à la guerre franco-prussienne et obtient la médaille militaire[3].
En 1876, il vit au 15, rue Réaumur dans le 3e arrondissement de Paris.
En 1889, il obtient la croix d'honneur pour avoir décoré l'Habitation humaine, de Charles Garnier, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889.
En 1894, il s'installe au 39, rue Manin dans le 19e arrondissement, où il vit jusqu'à la fin de sa vie.
En 1899, à la mort de Rubé, il fonde son atelier au 73, rue Secrétan dans le 19e arrondissement. Il s'associe avec Alexandre Bailly, son gendre.
En 1900, il participe à la décoration de la Comédie-Française à la suite de son incendie[4],[5].
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1889, puis est promu officier du même ordre en 1901[2],[6].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Marcel Jambon est considéré par son époque comme l'un des maîtres du décor. Il a fait de nombreux travaux qui ont été remarqués lors de l'Exposition universelle de 1889.
Pour le théâtre, il a fait, entre autres, les décors de La Walkyrie et de Tannhäuser de Richard Wagner, de La Maladetta de Paul Vidal, de L'Attaque du moulin d'Alfred Bruneau et de Falstaff de Giuseppe Verdi.
En 1896, il est chargé d'organiser le magasin des décors de l'opéra de Paris, situé boulevard Berthier. Il travaille notamment au raccord du magasin via une ligne de tramway, pour permettre le transport des décors par voie ferrée.
En 1900, pour l'Exposition universelle de Paris, il exécute un grand nombre de frises décoratives pour les palais des Beaux-Arts, des Armées de terre et de mer, du Génie civil et de la Mécanique.
Il est l'auteur du Panorama du chemin de fer transsibérien de la Compagnie des wagons-lits ainsi que des Chars du champagne, de l'Allemagne et des vins étrangers pour le Syndicat des vins.
Il exécute, pour l'opéra de Paris, beaucoup de décors comme ceux d'Armide, de La Statue, de L'Enlèvement au sérail, de Tristan et Isolde[7] ou encore de La Montagne noire d'Augusta Holmès, en 1895.
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Décor de Marcel Jambon pour La Montagne noire d'Augusta Holmès (photo Benque & Cie)
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Un village dans le montagne, décor de Marcel Jambon pour le 3e acte de La Montagne noire (photo H. Laffargue).
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Une ville sur la frontière de Turquie. — Le palais de Yamina, décor pour le 4e acte de La Montagne noire (photo H. Laffargue).
Pour l'Opéra-Comique, il conçoit les décors de La Carmélite, L'Enfant roi, Les Pêcheurs de Saint-Jean. En 1896, il travaille aux décors de Cendrillon de Jules Massenet avec Auguste Alfred Rubé, Charles Moisson et Eugène Carpezat[8].
À la Comédie Française, il œuvre aux décors de Gertrude, Les Phéniciennes et Don Quichotte.
Il travaille aussi à l'Odéon, pour les théâtres Sarah-Bernhardt, de l'Ambigu, du Châtelet, pour les arènes de Béziers, faisant les décors de Prométhée, Parysatis, Armide et Les Hérétiques.
De à , il travaille sur 482 décors représentant 165 000 m2 de peinture.
En 1901, le Centre national des arts plastiques lui commande un ensemble de huit peintures décoratives en demi-lune, nommées Les Arts et Métiers, aujourd'hui en dépôt à Nancy à l'hôtel de préfecture de Meurthe-et-Moselle[9].
Son atelier — comme l' atelier concurrent de Lucien Jusseaume — réalise également des décors pour les studios de cinéma pendant la période du muet, notamment pour le studio Le Film d'Art[10].
Il a travaillé à la décoration du café et du buffet de la gare Paris-Lyon-Méditerranée, de la salle des fêtes de l'hôtel de préfecture de Meurthe-et-Moselle à Nancy, et à des panoramas pour les expositions internationales.
Il restaure aussi des peintures du château de Malmaison.
Un de ses rideaux d'avant-scène, classé monument historique, est conservé au château de Barbezieux[11].
Postérité
[modifier | modifier le code]- Son buste, créé par Léopold Bernstamm, a été inauguré à l'opéra de Paris par Étienne Dujardin-Beaumetz, Broussan et Cassieur-Bernard en 1910[12],[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
- Ruth Fiori, « Jambon Marcel », sur cths.fr, (consulté le ).
- Jules Martin, Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs : portraits et biographies suivis d'une notice sur les Salons français depuis 1673, les Sociétés de Beaux-Arts, la Propriété artistique, etc., Paris : E. Flammarion, (lire en ligne), p. 220.
- Jules Claretie, « Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche », sur Gallica, (consulté le ).
- Jules Clarétie, « Le Temps », sur Gallica, (consulté le ).
- « Cote LH/1350/33 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Jambon Marcel », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le ).
- Heugel 1896, p. 8.
- « Les Arts et Métiers », sur www.cnap.fr (consulté le ).
- Jean-Pierre Berthomé, Les décorateurs du cinéma muet en France : 1895, revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC), , 90-111 p. (ISSN 0769-0959, lire en ligne).
- Notice no IM16000957, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- G. Etchépérestou, « Le Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc. », sur Gallica, (consulté le ), p. 14.
- Notice no AR459567, base Arcade, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alexandra Bellot, La conception du décor de théâtre et d'opéra à travers l’œuvre du peintre décorateur Marcel Jambon (1848-1908) (mémoire de master en histoire de l'art), Poitiers, (présentation en ligne).
- Henri Heugel, Léon Schlesinger, Le Ménestrel, Heugel, (lire sur Wikisource), « Nouvelles diverses, concerts et nécrologie », p. 7-8.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
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