Chapelle Notre-Dame-des-Gouttes d'Housselmont
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La chapelle Notre-Dame-des-Gouttes est un ancien lieu de culte catholique érigé aux XVIe siècle et XVIIe siècle, au hameau d'Housselmont (Allamps), dans l'actuel département de Meurthe-et-Moselle. Elle est, depuis 2004, la propriété de la commune d'Allamps, qui en assure la préservation et l'utilise comme centre culturel.
Localisation de la chapelle
[modifier | modifier le code]La chapelle s'élève à mi-pente de la « Côte de Bonnet », butte-témoin calcaire du hameau d'Housselmont, faisant partie des sites naturels du Réseau Natura 2000, pour ses pelouses calcaires sèches riches en orchidées[1].
Le choix de son emplacement, en amont d'une source dont l'eau est réputée, depuis le Moyen Âge, pour guérir la conjonctivite, les orgelets, les rhumatismes, mais aussi la goutte[1], traduit, au-delà d'une tragique légende qui entoure la fondation de l'édifice, la volonté des évêques de Toul, desquels dépendait le hameau, de christianiser un pèlerinage païen ancien fait à la source.
Fondation légendaire de la chapelle
[modifier | modifier le code]Selon la légende, rapportée en 1867, par l'érudit lorrain Étienne Dominique Olry, dans sa Notice sur la chapelle de Notre-Dame-des-Gouttes à Housselmont, la chapelle aurait été construite, par injonction de l'évêque de Toul, par Jacques de Ligniville, seigneur de Vannes-le-Châtel, à l'endroit où ce dernier, dans un excès de colère, aurait fait ouvrir les veines à sa propre fille, abhorrant le mariage arrangé qu'il lui imposait. Les Gouttes auxquelles font référence le nom de la chapelle, n'auraient donc pas à voir avec la maladie que soigne la source, mais désigneraient les dernières gouttes de sang versées par l'innocente victime[2].
Description générale de la chapelle
[modifier | modifier le code]Architecture
[modifier | modifier le code]La chapelle s'étend sur une surface d'environ 120 m2 (soit 8 m x 15 m).
Son chevet, de forme polygonale et percé de trois baies ogivales à réseaux flamboyants et ornées de vitraux, date de la première moitié du XVIe siècle[2].
Sa nef, de forme rectangulaire et percée de quatre fenêtres à plein cintre, date, quant à elle, de la réfection de l'édifice, en 1670[2]. Son sol est revêtu de pavés de terre cuite et ses murs d'un enduit de chaux[2].
Sa toiture est constituée de tuiles plates écaillées[2].
À proximité de la chapelle s'élevait jadis une petite habitation, dans laquelle vivait l’ermite gardien du sanctuaire[2].
Mobilier
[modifier | modifier le code]La chapelle abrite un autel de bois, érigé au début du XVIIe siècle. Elle présentait également trois statues de pierre, sculptées à la même époque. La première était une Vierge à l'Enfant, la deuxième était une Sainte-Catherine, et la troisième était une Pietà[2].
Histoire de la chapelle
[modifier | modifier le code]- Début du XVIe siècle : construction de la chapelle (chœur).
- 1760 : construction de la nef actuelle.
- 1793 : vente de l'édifice comme bien national à une famille d'Housselmont[2].
- 1965 : dernier pèlerinage annuel du (Annonciation) à Notre-Dame-des-Gouttes.
- 1986 : détérioration de l'autel, du pavage et des vitraux par le vandalisme local.
- 1996 : transfert des trois statues de la chapelle dans l'église d'Allamps.
- 2004 : acquisition et restauration de la chapelle par la commune d'Allamps.
- Depuis 2004 : programmation d'expositions, concerts et autres manifestations[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notre Dame / Site officiel de la commune d'Allamps
- Étienne Dominique Olry, « Notice sur la chapelle de Notre-Dame-des-Gouttes à Housselmont », in Journal de la Société d'Archéologie Lorraine, Nancy, 1867.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Dominique Olry, « Notice sur la chapelle de Notre-Dame-des-Gouttes à Housselmont », in Journal de la Société d'Archéologie Lorraine, Nancy, 1867.