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Janenschia

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Janenschia robusta

Janenschia
Description de cette image, également commentée ci-après
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Clade Sauropsida
Clade Diapsida
Clade Archosauria
Super-ordre Dinosauria
Clade Saurischia
Clade Eusaurischia
Clade  Sauropodomorpha
Clade  Massopoda
Clade  Sauropoda
Clade  Gravisauria
Clade  Eusauropoda

Genre

 Janenschia
Wild, 1991

Espèce

 Janenschia robusta
Wild, 1991

Synonymes

  • Barosaurus robustus (Fraas, 1908)[1]
  • Gigantosaurus robustus (Fraas, 1908)[1]
  • Torniera robusta (Fraas, 1908)[1]

Janenschia (du nom de Werner Janensch) est un genre éteint de grands dinosaures Sauropoda herbivores provenant de la formation de Tendaguru du Jurassique supérieur de la région de Lindi, en Tanzanie, il y a environ 155 millions d'années. Le type et seule espèce est Janenschia robusta.

Découverte et dénomination

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L'histoire de la nomenclature de Janenschia a été compliquée. En 1907, Eberhard Fraas (en) a découvert sur le "site P", à 900 mètres au sud-est de la colline de Tendaguru, deux squelettes de sauropodes gigantesques. Ils ont été désignés comme "squelette A" et "squelette B". Les fossiles ont été transportés dans la collection de la Stuttgarter Naturaliensammlung à Stuttgart, en Allemagne. En 1908, Fraas a décidé de nommer les deux squelettes comme des espèces différentes d'un même genre, Gigantosaurus. Le squelette A est devenu Gigantosaurus africanus et le squelette B Gigantosaurus robustus. Cette dernière espèce était basée sur le squelette partiel holotype SMNS 12144, constitué d'un membre postérieur droit. Le nom spécifique a été inspiré par la forte corpulence de l'animal[2]. En faisant cela, Fraas savait très bien que le nom Gigantosaurus était déjà utilisé pour un autre taxon : Gigantosaurus megalonyx, nommé par Harry Govier Seeley en 1869. Fraas pensait que ses actions pouvaient être justifiées par le fait que la description de Seeley avait été limitée et que le matériel de G. megalonyx avait depuis été référencé à un autre genre, Ornithopsis, par Richard Lydekker[3],[4],[5],[6],[7].

En 1911, Richard Sternfeld a renommé Gigantosaurus (Fraas, 1908) en Tornieria, soulignant que les arguments de Fraas n'étaient pas pertinents. Tornieria africana devint l'espèce type du nouveau genre[8]. G. robustus fut placé dans Tornieria, sous le nom de T. robusta. La décision de Sternfeld ne fut pas bien accueillie en Allemagne, car il avait agi sans le consentement de Fraas, qui était malade. En 1922, Werner Janensch, qui au Tendaguru avait collecté du matériel supplémentaire, dans un article décrivant la main de l'animal annonça qu'il continuerait à utiliser le nom Gigantosaurus robustus. Il affirmait que G. megalonyx était un nomen oblitum oublié et que les règles de la nomenclature zoologique devaient être ignorées si elles provoquaient une instabilité en remplaçant un nom connu par un nom complètement nouveau. Dans le même temps, il met en synonymie Tornieria avec Barosaurus en ce qui concerne son espèce type qui devient alors Barosaurus africanus[9]. Janensch, pour le reste de sa carrière, appliquera systématiquement le nom Gigantosaurus robustus. En 1928, Sidney H. Haughton a exceptionnellement attribué également Tornieria robusta à Barosaurus, en tant que Barosaurus robustus[10].

En 1930, le Baron Franz Nopcsa a rejeté les arguments de Janensch. Il admettait que Sternfeld avait été discourtois mais soulignait que l'ICZN n'avait recommandé qu'en 1927 que l'auteur original soit impliqué dans de tels changements de noms. Il serait donc absurde de s'opposer à un article écrit en 1911 - et de toute façon, le manque de courtoisie n'a aucune incidence sur la validité du nom. Nopcsa avait trouvé plusieurs mentions ultérieures de G. megalonyx, qui n'avait donc pas été un nomen oblitum. En outre, avant 1922, Gigantosaurus robustus n'était pas exactement un nom connu. Aussi désagréable que cela puisse être, Nopcsa a conclu qu'il était inévitable de considérer Tornieria comme un nom valide[11]. SMNS 12144 a ensuite été référencé à Tornieria par d'autres auteurs[12],[13],[14],[15].

En 1991, le paléontologue allemand Rupert Wild du Musée des Sciences Naturelles de Stuttgart a clarifié le statut taxonomique de G. robustus, en concluant qu'il était génériquement distinct de Tornieria. Il l'a renommé Janenschia en l'honneur de Werner Janensch, qui avait étudié la faune vertébrée de Tendaguru. Janenschia a été placé dans la famille des Titanosauridae, ce qui en fait le membre le plus ancien des Titanosauria[16].

Un certain nombre de spécimens autrefois attribués à Janenschia ont été reconnus comme des genres distincts. Deux vertèbres dorsales, et une possible vertèbre cervicale, précédemment référencées au genre, ont été nommées Tendaguria en 2000[17]. D'autre part, la série vertébrale caudale, MB.R.2091 .1-30, ne se chevauche pas avec SMNS 12144 et représente plutôt le premier taxon de Mamenchisauridae provenant de l'extérieur de l'Asie, Wamweracaudia[18],[19].

Classification

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Une analyse cladistique récente place Janenschia comme un Sauropoda non Titanosauriformes[19],[20]. En 2019, P. D. Mannion le classe parmi les Eusauropoda retenu par PBDB[20],[21].

Publications originales

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  • Genre Janenschia :
    • (de) Rupert Wild, « Janenschia n. g. robusta (E. Fraas 1908) pro Tornieria robusta (E. Fraas 1908), (Reptilia, Saurischia, Sauropodomorpha) », Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde: Geologie und Paläontologie, Stuttgart, vol. 173,‎ , p. 1-4 (ISSN 0341-0153).
  • Espèce Janenschia robusta (sous le taxon Torniera robusta) :

Liens externes

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Janenschia » (voir la liste des auteurs).

Références

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  1. a b et c BioLib, consulté le 30 août 2021
  2. « PBDB », sur paleobiodb.org (consulté le )
  3. E. Fraas. 1908. "Ostafrikanische Dinosaurier". Mitteilungen aus dem Königlichen Naturalien-Kabinett zu Stuttgart 55(61): 105-144
  4. E. Fraas. 1908. "Dinosaurier in Deutsch-Ostafrika". Die Umschau 12(48): 943-948
  5. E. Fraas. 1911. "Die ostafrikanischen Dinosaurier". Verhandlungen der Gesellschaft Deutscher Naturfoscher und Ärzte 83(1): 27-41
  6. E. Fraas. 1912. "Die ostafrikanischen Dinosaurier". Sammlung Wissenschaftlicher Vorträge 1: 3-21
  7. Lydekker, R. 1888. Catalogue of the Fossil Reptilia and Amphibia in the British Museum (Natural History). Part I. Containing the Orders Ornithosauria, Crocodilia, Dinosauria, Squamata, Rhynchocephalia, and Proterosauria. British Museum (Natural History), London, 309 pp
  8. R. Sternfeld. 1911. "Zur Nomenklatur der Gattung Gigantosaurus Fraas [On the nomenclature of the genus Gigantosaurus Fraas]". Sitzungsberichte der Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin 8: 398
  9. Janensch, W., 1922, "Das Handskelett von Gigantosaurus robustus und Brachiosaurus brancai aus den Tendaguru-Schichten Deutsch-Ostafrikas", Centralblatt für Mineralogie, Geologie und Paläontologie 1922: 464–480
  10. S. H. Haughton, « ON SOME REPTILIAN REMAINS FROM THE DINOSAUR BEDS OF NYASALAND », Transactions of the Royal Society of South Africa, vol. 16, no 1,‎ , p. 67–75 (ISSN 0035-919X et 2154-0098, DOI 10.1080/00359192809519658, lire en ligne, consulté le )
  11. Nopcsa, F. 1930. "Zur Systematik und Biologie der Sauropoden". Palaeobiologica, 3: 40-52
  12. Stromer, E. (1932). "Ergebnisse der Forschungsreisen Prof. E. Stromers in den Wüsten Ägyptens. II. Wirbeltierreste der Baharîje-Stufe (unterstes Cenoman). 11. Sauropoda" [Results of the expeditions of Professor E. Stromer in the Egyptian deserts. II. Vertebrate animal remains from the Baharîje bed (lowest Cenomanian). 11. Sauropoda]. Abhandlungen der Bayerischen Akademie der Wissenschaften Mathematisch-naturwissenschaftliche Abteilung, Neue Folge 10:1–21
  13. Steel, R. (1970). Part 14. Saurischia. Handbuch der Paläoherpetologie/Encyclopedia of Paleoherpetology. Gustav Fischer Verlag, Stuttgart pp. 1–87
  14. Jain, S. L.; Kutty, T. S.; Roy-Chowdhury, T. K. and Chatterjee, S. (1979). "Some characteristics of Barapasaurus tagorei, a sauropod dinosaur from the Lower Jurassic of Deccan, India". In B. Laskar & C. S. Raja Rao (eds.), Fourth International Gondwana Symposium: Papers. Hindustan Publishing Corporation, Delhi 1:204–216
  15. Buffetaut, E. (1989). Une vertèbre de Dinosaure Titanosauridé dans le Cénomanien du Mans et ses implications paléobiogéographiques [A titanosaurid dinosaur vertebra in the Cenomanian of Le Mans and its paleobiogeographic implications]. Comptes Rendus de l'Académie des Sciences à Paris, Série II 309:437–443
  16. Wild, R. (1991). Janenschia n. g. robusta (E. Fraas 1908) pro Tornieria robusta (E. Fraas 1908) (Reptilia, Saurischia, Sauropodomorpha) [Janenschia n. g. robusta (E. Fraas 1908) for Tornieria robusta (E. Fraas 1908) (Reptilia, Saurischia, Sauropodomorpha)]. Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde, Serie B (Geologie und Paläontologie) 173:1–4
  17. J. F. Bonaparte, W.-D. Heinrich et R. Wild, « Review of Janenschia Wild, with the description of a new sauropod from the Tendaguru beds of Tanzania and a discussion on the systematic value of procoelous caudal vertebrae in the sauropoda », Palaeontographica Abteilung A, vol. 256, nos 1-3,‎ , p. 25–76 (ISSN 0375-0442, DOI 10.1127/pala/256/2000/25, lire en ligne, consulté le )
  18. D Mannion et U Upchurch, « Osteology of the Late Jurassic Portuguese sauropod dinosaur Lusotitan atalaiensis (Macronaria) and the evolutionary history of basal titanosauriforms (project) » [archive], sur MorphoBank datasets, (consulté le )
  19. a et b (en) Philip D Mannion, Paul Upchurch, Daniela Schwarz et Oliver Wings, « Taxonomic affinities of the putative titanosaurs from the Late Jurassic Tendaguru Formation of Tanzania: phylogenetic and biogeographic implications for eusauropod dinosaur evolution », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 185, no 3,‎ , p. 784–909 (ISSN 0024-4082 et 1096-3642, DOI 10.1093/zoolinnean/zly068, lire en ligne, consulté le )
  20. a et b Paul Upchurch, Philip D. Mannion et Michael P. Taylor, « The Anatomy and Phylogenetic Relationships of “Pelorosaurus“ becklesii (Neosauropoda, Macronaria) from the Early Cretaceous of England », PLOS ONE, vol. 10, no 6,‎ , e0125819 (ISSN 1932-6203, PMID 26039587, DOI 10.1371/journal.pone.0125819, Bibcode 2015PLoSO..1025819U, lire en ligne [archive], consulté le )
  21. « PBDB », sur paleobiodb.org (consulté le )