20 février 2016

Dans le monde que j’habite, il n’y a ni étrangers ni frontières

Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour; philosophie à deux balles .

« Aujourd’hui le monde est métis, bien qu’une partie de la planète, comme l’Europe, rechigne à  l’admettre ».
Cette accroche d’un article très intéressant de « Basta » m’a donné envie de revenir sur  cette maudite question des frontières, du nationalisme et du repli identitaire. Je vous livre le résultat d’une partie de mes cogitations ! Pour une étude plus exhaustive, le format d’un livre serait plus adapté que celui d’un billet !

nationalisme poison Dans le monde que j’habite, c’est clair, il n’y a ni étrangers ni frontières. Ces notions sont étrangères à  ma philosophie. Les hymnes revanchards et les drapeaux sont remisés au placard car ils n’enrichissent en aucun cas les racines qui sont les miennes et que je revendique. Je suis à  la fois citoyen du monde, citoyen du lieu où je suis né, et citoyen du lieu où j’habite. Il se trouve que dans mon cas les deux derniers sont dans la même contrée ; ce n’est pas vrai pour tout le monde. Ma citoyenneté est faite de particularismes et de globalité. Dans la forêt, l’arbre croît parce qu’il a des racines profondes dans le sol, mais aussi parce qu’il participe d’un écosystème global. Ce que recouvre le mot « frontière » dans l’esprit de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui les subissent est une construction purement idéologique. Comme le disait le géographe Elisée Reclus qui s’est longuement intéressé à  la question : « Toutes ces frontières ne sont que des lignes artificielles imposées par la violence, la guerre, l’astuce des rois et sanctionnées par la couardise des peuples. »

Il y a, bien entendu, des différences d’apparence, de langue, de philosophie, de culture entre les groupes humains, mais la diversité, en aucun cas, n’induit une hiérarchie quelconque. Ma culture n’a nul besoin d’écraser celle des autres pour avoir une grande valeur à  mes yeux. Elle a sa propre richesse, comme toutes les autres. La perméabilité entre toutes les cultures ne devrait induire aucune normalisation comme cela se passe au sein de la « mondialisation capitaliste » mais provoquer, au contraire, un enrichissement mutuel. Le nationalisme et plus encore le patriotisme entrainent un appauvrissement culturel global. Le rouleau compresseur occidental n’enrichit pas le patrimoine de l’humanité ; il l’appauvrit.

tourisme de masse Celui qui ne voyage que pour se convaincre que tout est mieux chez lui, perd son temps et se comporte comme un nuisible à  l’égard de l’harmonie universelle que nous souhaitons voir triompher un jour. Trop nombreux sont les touristes qui ont un comportement de type impérialiste. Il n’est pourtant guère de lieu que l’on ne puisse fréquenter sans en sortir grandi, ne serait-ce que par les interrogations qu’il amène à formuler ! Lorsque je rentre chez moi, le sentiment de bien-être que j’éprouve n’est pas lié au confort matériel que j’y trouve, mais au fait qu’il s’agit d’un retour au berceau, un lieu où je peux mettre de l’ordre dans mes idées et profiter pleinement des nouveautés qui ont élargi mon horizon mental. Le voyage est un désordre (une bousculade devrais-je dire) propice à  la découverte. Le retour est un ordre propice au jaillissement créatif. Voilà  comment je ressens les choses. Je suis prêt à  défendre les lieux où j’affectionne de vivre ; il s’agit là  de défendre ma liberté contre toutes les agressions, y compris celles de gens qui prétendent avoir les mêmes racines que moi. Je suis prêt à  défendre aussi les lieux où les autres ont leurs racines, quand leur quotidien est menacé par de quelconques tyrannies ; celles-ci menacent tout autant leurs libertés que les miennes. Les Kurdes, les Palestiniens, les Yanomamis ont le droit de conserver un territoire qui est le sanctuaire de leur culture. Aucun peuple n’a le droit d’en asservir un autre pour quelque raison que ce soit. La liberté des autres participe de la mienne. Elle m’est nécessaire. Je suis conscient aussi que le fonctionnement de la société actuelle est bien éloigné de celui que je décris. Dans le conflit entre barbarie et civilisation, il semble bien que les barbares triomphent pour l’instant, mais je conserve un fond d’humanisme suffisamment fertile pour espérer qu’un revirement puisse s’opérer.

Voilà  pour ce qui est d’un bref survol philosophique. Mais le mot « frontière » est intéressant aussi à  étudier sous l’angle historique.

280px-Saalburg_-_Haupteingang_2009 Les frontières apparaissent dès l’antiquité mais elles changent de sens et de fonction avec le temps. Le concept de « ligne frontière » existe déjà, mais il n’a rien de systématique. Certains territoires sont bornés, mais en général les frontières correspondent à  des zones d’une certaine épaisseur. On parle de territoires frontaliers. Les Romains emploient le terme de « limes ». Il s’agit parfois de barrières naturelles (comme le Rhin), d’une succession de places fortifiées ou parfois même de tronçons de murs. Il ne s’agit pas de limites entre deux états, mais du bornage des confins de l’Empire établis à  la suite de conquêtes militaires. Au-delà  de la bande frontière, les peuples ne sont plus assujettis à  l’Empereur. Leur devenir est sans importance : ce sont des barbares. On retrouve ce concept hérité de l’Antiquité lors de la période coloniale. Les puissances européennes, à la conquête du monde, rétablissent les frontières mouvantes. Lors de la conquête de l’Ouest, aux Etats-Unis, le terme de « frontière » désigne les derniers territoires conquis aux « Indiens ». Tout est fait pour inciter les nouveaux colons à aller se servir dans la réserve quasi inépuisable de terres qui est mise à leur disposition. Les « barbares » sont peu à peu rejetés par la cavalerie en direction des Montagnes Rocheuses. Des « réserves » sont instaurées pour leur permettre de survivre. Des traités soi-disant définitifs sont signés, en attendant que l’un ou l’autre de ces territoires ne soient convoités par les envahisseurs en raison de leur richesse en ressources minérales par exemple…

Nos frontières linéaires « modernes » se mettent en place au XVIIème siècle, période à  laquelle se construit le concept d’Etat-Nation. Les limites deviennent plus rigoureuses et correspondent souvent à  des obstacles physiques, fleuves ou montagnes, mais elles ne sont parfois qu’une simple ligne pointillée dessinée sur une carte par des bureaucrates qui n’ont jamais mis un pied sur le terrain. Elles acquièrent une certaine rigidité et sont soumises à  des contrôles plus systématiques. Lorsque l’on franchit une frontière, on ne quitte pas l’Empire : on passe d’un Etat à  un autre, d’une juridiction ou d’un système politique à  un autre. Comme dans l’ancien système ces frontières doivent être strictement surveillées et défendues. Chaque état veille à  sa souveraineté. On construit des forteresses ; on fortifie les villes ou les villages qui se trouvent à  proximité. La création de ces bornages peut créer des situations totalement aberrantes pour les populations locales, cela n’a aucune importance aux yeux des gouvernants. La remise en cause de ces frontières devient l’une des causes principales de conflits entre deux états. Au fil de traités longuement élaborés, certaines zones frontalières peuvent changer de « propriétaire ». Pour une nation, la défaite se traduit généralement par l’amputation douloureuse de quelques territoires. Les populations concernées ne sont, bien entendu, jamais consultées. Quant aux citoyens de l’état vaincu, ils sont exhortés à  plus de patriotisme et un grand mouvement nationaliste et revanchard se développe inexorablement. Les soi-disant traités de paix que l’on signe à  l’issue d’une guerre fournissent en général les éléments du scénario du conflit suivant. Rares sont les voix qui se font entendre pour dénoncer l’absurdité de ces affrontements à  répétition.

massacre-communards Malgré la mise en place de ces limites arbitraires, la circulation des citoyens reste possible et même facile. Nul n’a besoin de documents quelconques pour passer d’un pays à  un autre, à  l’exception des citoyens que les pays vont  considérer comme indésirables. La législation va se durcir et les contrôles vont se renforcer du XVIIème au XXème siècle. On exile et l’on « interdit de séjour » les opposants politiques par exemple. La mesure peut s’appliquer à  l’intérieur d’un état : au XIXème de nombreux militants syndicalistes sont « interdits de séjour » dans une ville ou un département. Mais un gouvernement peut aussi déclarer une personnalité politique « indésirable » sur le territoire. De nombreuses personnalités feront l’expérience de cet exil imposé : Victor Hugo, Elisée Reclus, parmi tant d’autres. Le citoyen Lambda, lui, peut traverser l’Europe et se rendre à  Istanbul ou au Caire sans avoir à  montrer patte blanche. Les Etats mettront un terme à  cette libre circulation des personnes dans la première moitié du vingtième siècle (en France la carte d’identité obligatoire a été instaurée par Pétain en octobre 40). De nos jours, malgré tous les discours glorifiant la « mondialisation », il faut montrer « patte blanche » pour passer du territoire d’un Etat à  un autre. La création de l’espace Schengen, après celle de l’Union Européenne, n’a été qu’un élargissement partiel (sans doute temporaire si l’on en juge par l’actualité récente) de la taille des frontières : on est passé simplement de barrières nationales à  d’autres englobant plusieurs Etats.

Le refrain de la chanson est connu : « montre-moi qui tu es vraiment et je te dirai si tu es le bienvenu chez moi… ». Prouve-moi ton identité, non pas en faisant étalage de tes qualités humaines et des savoirs que tu souhaites acquérir ou partager, mais en exhibant un bout de carton plastifié et informatisé qui me permettra bientôt de tout savoir de toi, de tes idées politiques à  ta religion en passant par la liste de tes vaccinations. Comme si la richesse et la complexité d’un être vivant pouvait se résumer à  une simple liste de caractéristiques. Leur monde « globalisé » est devenu un vaste camp surveillé, divisé en enclos fermés desquels on ne peut sortir que muni d’un sésame, d’une carte de crédit et d’un faciès de préférence conforme à  la normalité blanche prédéfinie. Situation que Stefan Zweig résumait en disant : « Toutes les humiliations qu’autrefois on n’avait inventées que pour les criminels, on les infligeait maintenant à  tous les voyageurs, avant et pendant leur voyage. Constamment nous étions censés éprouver, de notre âme d’être nés libres, que nous étions des objets, non des sujets, que rien ne nous était acquis de droit, mais que tout dépendait de la bonne foi des autorités ». Mon seul point de désaccord avec Zweig est que ce traitement n’était pas l’apanage des « criminels » seuls ; les opposants politiques en ont fait les frais, comme indiqué plus haut. Notre monde a évolué comme le prévoyaient les auteurs de SF les plus pessimistes du siècle précédent. Orwell, Huxley, Bradbury et quelques autres devaient posséder une boule de cristal pour entrevoir la couleur du ciel qui se dévoile peu à peu à nos esprits dociles.

refugies bloques Le contrôle aux frontières a toujours été la porte ouverte à  tous les abus, à  la corruption et à  la discrimination… Les candidats à  l’immigration dans les contrées « de rêve » en ont fait l’expérience par le passé : italiens, irlandais ou polonais parqués à  Ellis Island en l’attente d’un sésame qui leur permettrait de grossir le troupeau des prolétaires surexploités par les patrons de l’industrie dévoreurs de main d’œuvre ; combattants républicains espagnols fuyant l’horreur de la dictature fasciste traités comme des chiens par l’Etat français… Là  aussi la liste des tragédies est trop longue pour les énumérer toutes.  Ceux qui, aujourd’hui, fuient l’horreur militaire, parcourent un véritable chemin de croix, ballottés de camps d’infortune en camps de misère ; à  se demander si, des barbelés d’Argelès à  la jungle de Calais, la barbarie gouvernante a toujours le même visage et certains de nos concitoyens le même cynisme. Quand on prétend ne pas pouvoir accueillir toute la misère du monde, encore faudrait-il qu’on ne la génère pas en soutenant des dictatures, en bombardant des populations civiles, en se drapant derrière une vertu que l’on ne possède pas… De nos jours (comme au temps du passé d’ailleurs) la guerre est la cause première de la grande majorité des mouvements migratoires, y compris de ceux provoqués par les famines. Que l’on ne l’oublie jamais !
Un pays qui a les moyens d’équiper ses avions de combat avec des missiles coûtant plusieurs centaines de milliers d’euro pièce, n’aurait pas la trésorerie suffisante pour offrir un hébergement correct aux réfugiés qui lui demandent l’asile politique ? Mieux vaut en rire qu’en pleurer.

 Illustrations – photo 1 : blog de Julien Gouesse – photo 5 : Amnesty International – origine inconnue pour les autres…

Post scriptum – La consultation du blog a été interrompue pendant quelques jours en raison d’un « piratage » informatique dont le site a été victime. Il en est de même pour la publication de cette chronique. Tout est rentré dans l’ordre et rien n’a été perdu grâce aux talents de l’informaticien maison ! Mille excuses pour cet interlude indésiré !

5 Comments so far...

Rem* Says:

20 février 2016 at 20:15.

Je m’attendais, sur ce sujet, a plus d’originalité et de radicalité de ta part.
Bien sûr, je suis d’accord avec tout ce que tu en écris, mais je regrette le ton « exposé d’histoire-géo » que tu as souvent : des considérations générales et peu actualisées ou personnalisées…
J’avais beaucoup apprécié tes billets sur ton séjour en Inde, par contre, qui étaient souvent émouvants, bien ressentis, donnant à réfléchir et rêver…

Ici, tu n’évoques même pas la « modernisation »(!) des frontières par les nouveaux MURS de la HONTE (Israël/Palestine, USA/Mexique, Ceuta, Mellila et, récemment la Hongrie, etc.) qui fleurissent depuis la chute du Mur de Berlin… (au Cachemire, en Corée…, ils ont 60-65 ans).

Autre chose, à propos de nos « racines » que tu évoques au début.
La modernité des migrations forcées (esclavages ou fuites de victimes de la misère, la guerre, etc.) fait des centaines de millions (ou milliards?) de gens de double ou triple racines… : un MÉTISSAGE CULTUREL trans-frontière extrêmement divers et fécond, quelques soient les AVENTURES individuelles : je crois que, au delà des inouïes tentatives de « retour en arrière » (l’Islam-PUR…après la Race Pure), l’avenir est à l’explosion des frontières (au 22°siècle?) et DONC à la destruction des États avec leurs « prés-carrés » et leurs guerres…

(C’est aujourd’hui le centenaire de VERDUN : 710.000 morts pour un statut-quo militaire!!!)

Paul Says:

21 février 2016 at 08:24.

Salut Rémi – J’ai lu tes critiques avec attention. Quand j’ai eu fini de rédiger ce billet, j’ai rajouté une phrase dans l’introduction précisant que j’embrassais là un sujet qui était fort large et que je ne ferais donc qu’un survol ; démarche peut-être intéressante, peut-être regrettable ; je n’en sais rien, ça sera au lecteur de juger. Manque de radicalisme ? Je pense malheureusement que peu de gens à l’heure actuelle partagent mon point de vue et j’aimerais bien que cela change. C’est vrai que la violence extrême des Etats à l’heure actuelle pousse au radicalisme. C’est une démarche qui m’inquiète toujours un peu car il y a toujours eu un peu cette tendance chez les anars à vouloir toujours laver plus noir que le voisin. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose de vouloir courir, courir, seul en tête, et de s’apercevoir de temps à autre que le peloton est loin derrière, voire même qu’il est en train de courir en sens inverse.
Ma démarche dans ce blog est plutôt contraire : ce qui m’intéresse de démontrer c’est que les idées libertaires n’ont rien de « diaboliques » mais qu’il s’agit d’une éthique, d’une philosophie, qui a sa place (toute sa place même) dans le débat intellectuel actuel. Montrer aussi qu’il s’agit d’une approche globale de tout ce qui touche à la vie, et que l’on peut avoir un point de vue et un discours libertaire sur l’art, sur l’histoire, sur la littérature… et même sur la nature ou la géographie. Démarche ambitieuse sans doute et bien souvent décourageante. Pour l’heure, je persévère, mais je suis ravi que des interventions comme la tienne permette parfois de recentrer le débat.

François Says:

21 février 2016 at 15:03.

Beau billet, Paul, je partage ton point du vue. Le manque de liberté de circulation me hérisse le poil. Je déteste me sentir presque soupçonné d’intentions criminelles quand je passe la frontière de certains pays (pas besoin d’aller loin, les douaniers anglais sont particulièrement soupçonneux).

Quant à la misère des réfugiés que nos propres attitudes prédatrices ont jetés sur les routes, c’est un des immenses scandales de notre époque.

Rem* Says:

21 février 2016 at 18:01.

Je comprends bien, Paul, ton souci classique de ne pas être trop « avant-gardiste-radical-coupé-des-gens »…
Je reviens du marché de St-Nazaire, où notre comité anti-ayrauport-NDDL distribuait le tract pour la manif du 27. Rien à voir ?… sinon que, c’est aussi classique, j’ai entendu l’avis d’une chef-militante EELV « déçue » que tant de gens refusent son tract. Puis j’ai discuté (au bistrot, où cette dame ne va pas) avec des gens. Là, le courant passe, on discute NDDL pour de vrai : des maghrébins (ouvriers aux chantiers navals entre autres) aimeraient bien avoir un aéroport pour leurs voyages au pays… mais, d’origine paysanne, comprennent l’impossible saccage de ce projet, etc. J’étais avec des militants comme moi « non-encartés », comme moi conscients que la « politicaillerie hexagonale » (où s’embourbe EELV) est un boulet dans ce type de lutte, A LA FOIS locale et globale. Que les gens, si métissés dans leurs cultures (locale et globale), ne sont pas de moins en moins politisés (chanson des élites) mais sont de moins en moins dociles aux dites élites politicardes d’arrière-garde !
Partageant son point de vue, je reproduis ce commentaire de Serge Huteau à l’article de Basta que tu évoques au tout début de ton billet (je viens seulement de le lire, après ta réponse ci-dessus, dommage). « Le monde est métis mais contradictoirement de plus en plus uniforme grâce à la mondialisation capitaliste. L’économie de marché uniformise la vie des gens partout sur la planète, uniformisation qui gagne le domaine de la pensée. L’économie libérale d’ailleurs n’en a cure des sciences dites sociales qui encouragent à la réflexion. Ce qu’elle a besoin, ce sont de braves exécutant qui ne réfléchissent pas de trop sur leurs conditions de vie et qui consomment. Elle est prête à manipuler l’histoire si cela peut servir ses intérêts mais elle n’est pas la seule, il n’y a qu’à voir comment l’état français a manipulé l’histoire quand à son passé colonial par exemple.Alors oui l’enseignement de l’histoire est important, oui il faut qu’elle soit métissée, mais il faut surtout qu’elle soit objective et véridique. »

Rem* Says:

21 février 2016 at 18:16.

LIRE (10°ligne):
…l’impossible saccage que ferait la réalisation de ce projet…

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