Almodis de la Marche

dame de Lusignan, comtesse de Toulouse, puis comtesse de Barcelone

Almodis de la Marche[1] née vers 1023 et morte le à Barcelone est une femme de la haute noblesse méridionale médiévale. Elle fut successivement dame de Lusignan, comtesse de Toulouse, puis de Barcelone par ses mariages[2]. Elle affirma le caractère politique d'épouse du comte et joua un rôle important auprès de ses différents maris, ainsi que de ses enfants[3]. Elle mena une vie mouvementée qui en fait, comme l'écrit Martin Aurell :

Almodis de la Marche
Raymond-Bérenger Ier de Barcelone et Almodis
(Liber feudorum maior, fin du XIIe siècle).
Titres de noblesse
Dame de Lusignan
Comtesse de Toulouse
Comtesse de Barcelone
Biographie
Naissance
V. 1023
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Almodis de la MarcaVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
XIe siècle
Période d'activité
Famille
Père
Bernard Ier de la Marche
Mère
Amélie [de Montignac]
Fratrie
Audebert II de la Marche
Eudes Ier de la Marche
Rangarde de la Marche
Lucie de la Marche
Agnès de la Marche
Conjoint
Enfants

Hugues VI de Lusignan
Jourdain de Lusignan
Guillaume IV de Toulouse
Raymond IV de Toulouse
Hugues de Toulouse
Almodis de Toulouse

Raimond-Bérenger II de Barcelone
Bérenger-Raimond II
Agnès de Barcelone
Sancie de Barcelone
Autres informations
Grands-Parents

Aldebert Ier de la Marche
[?] de Limoges

Inconnu
Inconnue
Cathédrale de la Sainte-Croix et de Sainte Eulalie à Barcelone.
A côté de la sacristie, située en hauteur sur le mur, et sur un fond de 1545 peintures exécutées par le peintre portugais Enrique Ferrandis ou Fernandes.

« [une] femme hors normes. Trois fois mariée, après avoir quitté à deux reprises un époux légitime en vie auquel elle avait donné une progéniture ; [...] usufruitière d'un vaste douaire [...] ; correspondante de l'émir musulman de Dènia ; présidant avec son époux aux synodes réformateurs [...] ; tuée enfin par son beau-fils... »

— Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche ou la force d'être sœur », dans, Les noces du comte. Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Publications de la Sorbonne, Paris, 1995, p. 280.

Biographie

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Famille

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Almodis est la fille du comte de la Marche Bernard Ier (991-1047)[4] et de son épouse Amélie[3], dont l'origine familiale est inconnue[5].

Elle a pour frères les comtes de la Marche, Audebert II (♰ 1088)[6],[7] et Eudes Ier (♰ av. )[8],[9] et pour sœurs Rangarde, comtesse de Carcassonne[10], Lucie, comtesse de Pallars[11],[12], et Agnès[13],[14].

Homonyme

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Elle ne doit pas être confondue avec sa nièce, une autre Almodis de la Marche (♰ av. 1129), comtesse de la Marche, fille d'Audebert II et sœur de Boson III (♰ 1091)[15], épouse de Roger III de Montgommery dit Roger le Poitevin (♰ v. 1123)[16].

Dame de Lusignan

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Almodis épouse, vers 1035, Hugues V, seigneur de Lusignan, dont elle a deux fils. Mais pour des raisons de consanguinité le mariage est annulé[17],[18]. La période correspond également à un changement d'alliance des comtes de la Marche qui se rapprochent des comtes de Toulouse[19].

Comtesse de Toulouse

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Vers 1040, Almodis épouse le comte de Toulouse, Pons. Elle est toujours son épouse le , puisqu'elle souscrit une charte de l'abbaye de Moissac à Cluny[20],[21]. Peu après, Almodis est enlevée par Raimond-Bérenger Ier, comte de Barcelone[22],[23].

Comtesse de Barcelone

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C'est en passant par Narbonne, avant de se rendre en pèlerinage à Rome, que Raimond-Bérenger Ier de Barcelone rencontre Pons et Almodis. Au retour de Rome, il enlève Almodis, qu'il aime[24], peut-être avec l'aide d'une flotte envoyée par son allié, l'émir musulman de Tortosa[11]. Ils se marient immédiatement dès le [25], bien que leurs précédents conjoints soient encore vivants[22].

Excommunication du couple

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À la demande de l'épouse répudiée de Raymond-Bérenger, Blanche[26], soutenue par la grand-mère de Raymond-Bérenger, la comtesse douairière Ermessende de Carcassonne[27], le pape Victor II excommunie Raimond-Bérenger Ier et Almodis pour ce mariage : la sentence est confirmée par un concile des évêques de la province de Narbonne réuni à Toulouse[28]. Raimond-Bérenger Ier et Almodis ont pourtant des fils jumeaux en 1054, Raymond-Bérenger et Bérenger-Raymond. En 1057, la comtesse Ermessende se réconcilie avec Raimond-Bérenger Ier et Almodis et leur prête hommage[29]. Elle intercède également auprès du pape en faveur de la levée de l'excommunication. Raimond-Bérenger Ier et Almodis se rapprochent également des évêques catalans afin qu'ils écrivent au pape en sa faveur, en soutenant par exemple la reconstruction de la cathédrale romane de Barcelone. Finalement, le pape Victor II cède en 1057[30]. Almodis, dont le mariage est confirmé et qui a donné deux enfants au comte est alors solidement installée[31].

 
Raimond-Bérenger Ier de Barcelone et Almodis de la Marche, versant 2 000 onces d'or à Raimond de Cerdagne et son épouse Adélaïde, en échange de leurs droits sur le comté de Carcassonne en 1067[32].

Almodis joue un rôle véritable à la cour barcelonaise. Elle s'intéresse particulièrement au droit, en particulier aux textes wisigothiques, et participe à la rédaction des Usages de Barcelone[33]. Enfin, Almodis noue même des relations étroites avec les émirs musulmans de Tortosa et de Dénia[34].

Politiques matrimoniales

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Elle s'occupe également de renforcer le pouvoir de son époux vis-à-vis de ses vassaux catalans. En 1054, elle organise les noces de sa sœur, Lucie de la Marche, qui l'a suivie à la cour de Barcelone, avec le dangereux comte de Besalù, Guillaume II[12]. Ce projet d'union n'est pas suivie des faits. Un second accord est trouvé en 1057 et fait rentrer le comte dans la fidélité de Raimond-Bérenger Ier[35]. En 1058, Lucie de la Marche est mariée à Artaud Ier comte de Pallars Sobirà[36],[12].

En 1066, Almodis se rend à Toulouse pour le mariage de sa fille Almodis de Toulouse avec Pierre Ier, comte de Melgueil[37] ; elle souscrit deux chartes en faveur des abbaye de Saint-Gilles[38] et de Moissac[39], en compagnie de ses fils Raymond IV de Saint Gilles et Guillaume IV de Toulouse[40],[41].

Achat des comtés de Carcassonne et de Razès

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Comme Raimond-Bérenger Ier a eu un fils de sa première épouse Elisabeth[42], Pierre-Raimond, auquel est promis l'héritage barcelonais, Almodis s'occupe également de constituer un domaine pour ses fils.

Au décès du comte de Carcassonne, Roger III, sans descendance, Almodis pousse son mari a l'achat de Carcassonne, entre 1067 et 1070, que le couple comtal projette sans doute de donner en apanage à Pierre-Raimond, afin d'accorder le patrimoine catalan à leurs fils[11],[43]. Almodis et Raimond-Bérenger Ier déboursent 4 000 mancus[44] pour racheter les droits des sœurs du comte défunt (filles de Pierre Raymond de Carcassonne et de Rangarde de la Marche ; nièces d'Almodis) : Ermengarde de Carcassonne, épouse du vicomte d'Albi et de Nîmes, Raimond-Bernard Trencavel[45],[46],[47], et Adélaïde de Carcassonne[44], première épouse du comte de Cerdagne, Guillaume-Raymond[48],[49],[50].

Décès et sépulture

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Finalement, Almodis essaie de placer ses deux fils, Raimond-Bérenger et Bérenger-Raimond, à la tête du comté de Barcelone, évinçant le premier fils de Raimond-Bérenger Ier, Pierre-Raimond. Celui-ci prend ombrage des tentatives de sa belle-mère. Il l'assassine lui-même[51] à Barcelone le , crime pour lequel il est déshérité et exilé en terre d'Islam[52].

Almodis est enterrée dans la cathédrale de Barcelone.

Mariages et descendance

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Almodis a été mariée trois fois, dont les époux vécurent en même temps[53]. Autre fait extraordinaire : elle donna naissance à trois reprises à des jumeaux qu'elle eu avec ses maris respectifs.

Hugues V de Lusignan

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Almodis épouse vers 1035 Hugues V de Lusignan dit le Pieux (v. 1021-8 oct. 1060), seigneur de Lusignan et de Couhé, fils d'Hugues IV dit le Chiliarque (av. 997-1030/1032), seigneur de Lusignan (1012-1030/1032) et d'Audéarde, sûrement issue des seigneurs de Chabanais et de Confolens[54]. Elle a de cette union des jumeaux[17],[55] :

Pour des raisons de consanguinité, le mariage fut annulé[56].

C'est cependant de ce mariage que la famille de Lusignan va affirmer ses prétentions sur le comté de la Marche tout au long du XIIe siècle ; prétentions qui se concrétisent en 1199 lorsqu'Hugues IX le Brun, seigneur de Lusignan devient comte de la Marche[57],[58].

Pons de Toulouse

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Vers 1040, Almodis se remarie avec Pons (v. 995/97-1060), comte de Toulouse (1037-1060). Ils eurent quatre enfants[59] dont les jumeaux Guillaume et Raymond[55] :

Raimond-Bérenger Ier de Barcelone

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Après le [61] et avant le [25], Almodis épouse Raimond-Bérenger Ier (1023-), comte de Barcelone. Ils eurent quatre enfants, dont les jumeaux Raimond-Bérenger et Bérenger-Raimond[55] :

Postérité

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Almodis laisse une longue postérité, où les rivalités font aussi place aux alliances. Ses enfants se retrouvèrent ensemble à plusieurs reprises dans des expéditions militaires : en 1096, Hugues VI de Lusignan, Raymond IV de Saint Gilles et Bérenger-Raimond II de Barcelone participèrent à la première Croisade.

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Almodis dans la fiction

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L'historienne et romancière Tracey Warr a fait d'Almodis de la Marche l'héroïne de son premier roman, Almodis : The Peaceweaver[67],[68],[69].

Dans Ermessenda (ca), la mini-série télévisée catalane réalisée en 2011 inspirée de la vie d'Ermessende de Carcassonne, le personnage d'Almodis est joué par l'actrice Bea Segura[70],[71].

Notes et références

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  1. Almòdis de la Marcha en occitan.
  2. Alfred Richard, Histoire des comtes de Poitou : 778-1204, t. 1 : 778-1126, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne), p. 279-281.
  3. a et b Hélène Débax, « Les comtesses de Toulouse : notices biographiques », dans Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 100 : Des comtes de Toulouse aux artistes contemporains : biographies toulousaines (no 182), (lire en ligne), no 12 : Almodis, p. 221-222.
  4. Georges Thomas, chap. V « Bernard Ier », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), p. 586-593.
  5. Peut être Amélie de Montignac.
  6. « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MXLVII, p. 396 :

    « Audeberti comitis Marchiæ, qui fuit filius Bernardi, qui fuit Audeberti, qui fuit Bosonis, qui Sulpicii, qui fuit Gosfredi primi comitis de Karrofo. »

  7. Georges Thomas, chap. VI « Aldebert II, Boson III », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), Aldebert II, p. 593-597.
  8. Georges Thomas, chap. VII « Eudes I, Almodis et ses fils », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), Eudes I, p. 599-600.
  9. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 7 (« La succession du comté de la Marche (1080-1220) »), p. 166.
  10. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 239 - CCIV : Donation de Pierre, comte de Carcassone à l'église de Béziers, col. 478-480 :

    « Ego Petrus cornes, & uxor mea Ranguardis »

    1054, 3 mars.
  11. a b et c Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 33 : Almodis de la Marche, troisième femme de Ramon Berenguer Ier, p. 328.
  12. a b et c Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 112 : Lucia de la Marche, seconde femme d'Artau Ier, comte de Pallars Sobirà, p. 361.
  13. Mariée à Ramnulfe de Montmorillon.
  14. Georges Thomas, chap. V « Bernard Ier », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), p. 592-593.
  15. Georges Thomas, chap. VI « Aldebert II, Boson III », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), Boson III, p. 597-598.
  16. Georges Thomas, chap. VII « Eudes I, Almodis et ses fils », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), Almodis, p. 600-603.
  17. a et b « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MLIX, p. 401 :

    « Per haec tempora Pontius, comes Tolosanus, acceperat Almodim uxorem, sororem Audeberti comitis de Marcha ; quam dedit ei Hugo Pius de Liziniaco, qui eam reliquerat causa parentelae quique ex ea geminos filios habuit, et post Raimundo Barcinonensi eam dedit in uxorem. »

    Pons, comte de Toulouse, avait pris pour femme Almodis sœur de Audebert comte de la Marche. Elle lui fut donnée par Hugues le Pieux de Lusignan qui l'avait répudiée pour raison de parenté et qui eut d'elle des fils jumeaux.
  18. Georges Thomas, chap. V « Bernard Ier », dans Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), p. 592.
  19. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche ou la force d'être sœur », dans Les noces du comte. Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Paris, Publications de la Sorbonne, (présentation en ligne), p. 259.
  20. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 235 - CC : Union de l'abbaye de Moissac à celle de Cluny, col. 470-471 :

    « Idcirco Poncius, Tolosanus urbis comes, ne in numéro male regnantium a justo arbitro Deo districte, quasi non ab eo agnitus, dijudicer, quasi non ab eo agnitus, dijudicer, communi ac salubri consilio uxoris meæ Adalmodis comitissæ... »

    1053, 29 juin.
  21. Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny (publ. Alexandre Bruel), t. IV : 1027-1090, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire de France », (lire en ligne), no 3344 bis : Charta qua Poncius, Tolosanæ urbis comes, abbatiam Moysiacensem, cum consilio uxoris suæ Adalmodis, monachis cluniacensibus subjicit, p. 825-827.
  22. a et b Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 3, Toulouse, Privat, (lire en ligne), XXVIII : Pons répudie Almodis, sa femme, qui épouse le comte de Barcelone, p. 319-320.
  23. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 4, Toulouse, Privat, (lire en ligne), Note XXXII : Sur Pons, comte de Toulouse, fils de Guillaume Taillefer, & sur Almodis, sa femme, p. 165-168.
  24. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 262.
  25. a et b Pierre de Marca (éd. Étienne Baluze), Marca hispanica : sive Limes hispanicus, Paris, François Muguet, (lire en ligne), CCXLI : Decretum Raimundi & Adalmodis Comitum Barcinonensium ne quis invadat res feu possessiones Ecclesiæ Barcinonensis, col. 1103.
  26. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 32 : Blanca [de Provence], seconde femme de Ramon Berenguer Ier, p. 325.
  27. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 22 : Ermessenda de Carcassonne, femme de Ramon Borrell, p. 316-319.
  28. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 263.
  29. Philippe Wolff, « Deux maîtresses femmes dans la Marche d’Espagne au XIe siècle : Ermessende et Almodis », dans Media in Francia, Recueil de mélanges offerts à Karl Ferdinand Werner, Paris, , p. 525-537.
  30. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 266.
  31. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 267.
  32. Charles Julian Bishko, « Fernando I and the Origins of the Leonese-Castilian Alliance with Cluny » Cuadernos de Historia de España, no 47, 1968, pp. 31-135 et no 48, 1969, pp. 30-116.
  33. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 270-271.
  34. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 274-275.
  35. Josep Maria Salrach, « Els documents de Besalú a l’Arxiu Comtal de Barcelona i els misteris del darrer comte de Besalú (segles XI-XII) », Quaderns de les Assemblees d'Estudis, no 1,‎ , p. 8-28. (lire en ligne [PDF]).
  36. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 3, Toulouse, Privat, (lire en ligne), XXIX : Comtes de Besalu & de Fenouillèdes, p. 320.
  37. a et b Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 3, Toulouse, Privat, (lire en ligne), LVIII : Pierre, comte de Substantion, épouse Almodis de Toulouse, p. 351.
  38. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 276-CCXXXI : Union de l'abbaye de Saint-Gilles à celle de Cluny, col. 542-544.
  39. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 277-CCXXXII : Notice de la donation, faite par Guillaume, comte de Toulouse, & Almodis, sa mère, à l'abbaye de Moissac, de l'alleu de Saint-Pierre des Cuisines, col. 544-546
  40. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 3, Toulouse, Privat, (lire en ligne), LIX : Almodis, comtesse de Barcelone, fait un voyage à Toulouse. — Guillaume IV, son fils, épouse Mahaud ou Mathilde en premières noces, p. 351-352.
  41. Hélène Débax, « Les comtesses de Toulouse : notices biographiques », dans Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, t. 100 : Des comtes de Toulouse aux artistes contemporains : biographies toulousaines (no 182), (lire en ligne), no 12 : Almodis, p. 222.
  42. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 31 : Elisabet [de Barcelone], première femme de Ramon Berenguer Ier, p. 323-325.
  43. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 79 : Adelaida de Carcassonne, première femme de Guillem Ramon, comte de Cerdanya, p. 348.
  44. a et b Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 79 : Adelaida de Carcassonne, première femme de Guillem Ramon, comte de Cerdanya, p. 347-348.
  45. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 280 - CCXXXV : Cession & vente des comtés de Carcassonne & de Razès au comte de Barcelone, par Raimond, vicomte d'Albi & de Nîmes, & Ermengarde de Carcassonne, sa femme, col. 548-551.
    1067, 2 mars.
  46. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 281 - CCXXXVI : Accord entre le comte de Barcelone, d'une part, le vicomte d'Albi & de Nîmes & Ermengarde de Carcassonne, sa femme, de l'autre, col. 551-554.
    1067, 2 mars.
  47. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 284 - CCXXXIX : Accord entre le comte de Barcelone & le vicomte d'Albi & de Nîmes, au sujet du comté de Carcassonne, col. 557-558.
    1068, 1er mars.
  48. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 282 - CCXXXVII : Accord entre Rangarde, comtesse de Carcassonne, & Guillaume, comte de Cerdane, son gendre, col. 554-556.
    1067, 13 mars.
  49. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 5, Toulouse, Privat, (lire en ligne), no 283 - CCXXXVIII : Vente faite par Guillaume, comte de Cerdagne, à Raimond, comte de Barcelone, de ses prétentions sur Carcassonne, col. 556-557.
    1067, 27 décembre.
  50. Fredric L. Cheyette, « The "Sale" of Carcassonne to the Counts of Barcelona (1067-1070) and the Rise of the Trencavels », Speculum, Medieval Academy of America, vol. 63, no 4,‎ , p. 826-864. (lire en ligne)
  51. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), p. 295.
  52. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 33 : Almodis de la Marche, troisième femme de Ramon Berenguer Ier, p. 328-329.
  53. Alfred Richard, Histoire des comtes de Poitou : 778-1204, t. 1 : 778-1126, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne), p. 279.
  54. Jacques Duguet, « La Carrière de Hugues IV de Lusignan », Communication présentée au congrès régional des sociétés savantes de Niort,‎ (lire en ligne).
  55. a b et c Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 790 :

    « La naissance peut aboutir à une surprise, comme dans le cas d'Almodis de la Marche qui accouche de deux jumeaux, le futur Hugues VI et Jourdain, probablement à la fin des années 1030. La situation se reproduit pour certains enfants de ses deux époux suivants. De Pons de Toulouse, elle enfante les jumeaux Guillaume IV et Raymond IV de Toulouse et de Raymond-Bérenger Ier de Barcelone, les jumeaux Raymond-Bérenger II et Bérenger-Raymond II. »

  56. La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 133 :

    « Per hec tempora Poncius, comes Tolosanus, acceperat Almodim uxorem, sororem Audeberti comitis de Marcha ; quam dedit ei Hugo Pius de Liziniaco, qui eam reliquerat causa parentele quique ex ea geminos filios habuit »

    Pons comte de Toulouse avait pris pour femme Almodis sœur de Audebert comte de la Marche. Elle lui fut donnée par Hugues le Pieux de Lusignan qui l'avait répudiée pour raison de parenté et qui eut d'elle des fils jumeaux.
  57. Bernadette Barrière (dir. Robert Favreau), « Le comté de la Marche, une pièce originale de l'héritage Lusignan », Isabelle d’Angoulême, comtesse-reine et son temps (1186-1246), Poitiers, CESCM,‎ , p. 27-35 (lire en ligne).
  58. Foedera, Conventiones, Litterae et cujuscunque generis Acta Publica inter reges Angliae et alios quosvis imperatores, reges, &c., ab. A.D. 1101 ad nostra usque tempora habita aut tractata (éd. Thomas Rymer), t. I : pars I (1066-1272), Londres, Record Commission on Historical Manuscripts, (lire en ligne), p. 79
    1200, 28 janvier, Caen : Hugues [IX de Lusignan le Brun, comte de la Marche et de Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, font hommage lige à Jean, roi d'Angleterre, contre tout homme ou femme. Ils agiront fidèlement pour son honneur et son intérêt de tout leur pouvoir et pour rechercher, récupérer et maintenir ses droits et l'aider contre tous et contre ceux qui sont ou qui seront de leur famille. Ils feront en sorte que le roi d'Angleterre ne soit pas diminué pendant leur vie ou par leurs cousins ou par d'autres. En garantie de cela, ils font jurer plusieurs de leurs vassaux dont Joscelin de Lezay.
  59. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 3, Toulouse, Privat, (lire en ligne), XLVIII : Enfants de Pons, comte de Toulouse. Guillaume IV, son fils aîné, lui succède dans ce comté. Raimond de Saint-Gilles, le puîné, épouse l'héritière du marquisat de Provence, p. 338-339.
  60. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 4, Toulouse, Privat, (lire en ligne), Note XXXVI : Sur mes comtes héréditaires de Substantion ou de Melgueil, p. 174-180.
  61. Pierre de Marca (éd. Étienne Baluze), Marca hispanica : sive Limes hispanicus, Paris, François Muguet, (lire en ligne), CCXLVI : Sponsalicium Adalmodis Comitissæ, col. 1109-1111.
  62. Joseph Roman, « Deux Chartes dauphinoises inédites du XIe siècle », Bulletin de l'Académie delphinale, Grenoble, Allier, 3e série, vol. 20,‎ , p. 369-374. (lire en ligne)
  63. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 35 : Agnès, femme de Guigues d'Albon, dauphin du Viennois, p. 329-330.
  64. Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique & analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, t. Ier, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), no 2144, col. 369-370.
    1076, 12 novembre : clauses testamentaires de Raimond-Bérenger Ier comte de Barcelone.
  65. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 37 Sança, femme de Guillem Ramon, comte de Cerdanya, p. 331-332.
  66. Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », dans Symposium internacional sobre els origens de Catalunya, vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, (lire en ligne [PDF]), no 80 : Elisabet d'Urgell, seconde femme de Guillem Ramon, comte de Cerdanya, p. 348.
  67. Tracey Warr, Almodis : The Peaceweaver, Impress Books, 2011.
  68. Tracey Warr, Almodis : The Peaceweaver, Impress, (ISBN 978-1-907605-05-5 et 1-907605-05-3, OCLC 1062167391).
  69. (en) Jonathan Jarrett, « Almodis, by Tracey Warr: a review », sur A Corner of Tenth-Century Europe, (consulté le ).
  70. « Ermessenda » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database, page consultée le 4 mars 2023.
  71. (ca) CCMA, « Almodis », sur CCMA (consulté le ).

Sources et bibliographie

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Bibliographie

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  • Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », Symposium internacional sobre els origens de Catalunya (segles VIII-XI), vol. 23, Barcelone, Comissio del Millenari de Catalunya, 1991, p. 281-364. [lire en ligne]
  • Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche ou la force d'être sœur », Les noces du comte : Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Publications de la Sorbonne, Paris, 1995, p. 257-296. [présentation en ligne]
  • Fredric L. Cheyette, « The "Sale" of Carcassonne to the Counts of Barcelona (1067-1070) and the Rise of the Trencavels », Speculum, vol. 63, no 4, , p. 826-864. [lire en ligne]
  • Hélène Débax, « Les comtesses de Toulouse : notices biographiques », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, t. 100 : Des comtes de Toulouse aux artistes contemporains : biographies toulousaines, no 182, 1988, p. 215-234. [lire en ligne].
  • Donald J. Kagay, « Countess Almodis of Barcelona: 'Illustrious and Distinguished Queen' or 'Woman of Sad, Unbridled Lewdness' », éd. Theresa M. Vann, Queens, Regents and Potentates, Boydell & Brewer, 1993, p. 37-47.
  • Georges Thomas, Les comtes de la Marche de la Maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23, Mémoires de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, Guéret, 1927, p. 561-700. [lire en ligne].
  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne].
  • Philippe Wolff, « Deux maîtresses femmes dans la Marche d’Espagne au XIe siècle : Ermessende et Almodis », Media in Francia, Recueil de mélanges offerts à Karl Ferdinand Werner, Paris, 1989, p. 525-537.

Articles connexes

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Liens externes

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