Bataille de Saint-Vith

bataille de la Seconde Guerre mondiale

La bataille de Saint-Vith est un épisode de la bataille des Ardennes, qui débuta le avec la contre-offensive de la Ve Panzer Armee contre le flanc droit des positions du VIIIe Corps américain, visant à reprendre Anvers aux mains des Alliés. Elle résulta en une retraite américaine et la reprise de la ville par les Allemands le 21 décembre.

Bataille de Saint-Vith
Description de cette image, également commentée ci-après
La ville de Saint-Vith en Belgique, 1944.
Informations générales
Date 16-
(première phase)
30 janvier-
(seconde phase)
Lieu Saint-Vith, Belgique
Issue Victoire tactique allemande, puis libération de la ville en janvier 1945
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Bruce C. Clarke
Drapeau du Royaume-Uni Bernard Montgomery
Drapeau de l'Allemagne Walter Model
Drapeau de l'Allemagne Hasso von Manteuffel
Forces en présence
VIIIe Corps US
28e division d'infanterie
7e division blindée
9e division blindée
106e division d'infanterie
5. Panzerarmee
116e Panzerdivision
18e division de Volksgrenadiers
Führer Begleit Brigade
62e division de Volksgrenadiers
Pertes
12 500 tués, blessés, capturés ou disparus[1] inconnues

Batailles

Front d'Europe de l'Ouest


Front d’Europe de l’Est


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Coordonnées 50° 16′ 55″ nord, 6° 07′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Bataille de Saint-Vith
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
(Voir situation sur carte : province de Liège)
Bataille de Saint-Vith

Bien qu'elle fût recapturée par la Wehrmacht, la résistance des troupes américaines mit un frein à la contre-offensive allemande et contribua à l'échec de l'opération « Wacht am Rhein » avec la défense de Bastogne par la 101e aéroportée. Saint-Vith sera définitivement libérée par les Alliés en .

Plan d'offensive allemand

modifier
 
Plan de l'offensive « Wacht am Rhein ».

Le après une conférence tenue à l'Oberkommando der Wehrmacht, Hitler charge un état-major restreint sous le contrôle du général Jodl de préparer une offensive en Ardennes. Cette opération reçoit le nom de « Wacht am Rhein » (allusion à l'hymne Garde au Rhin). Des mesures draconiennes sont prises pour le maintien du secret. Les maréchaux von Rundstedt et Model sont informés le 24 octobre. Ce dernier est un fidèle du régime ; il commande le groupe d'armées B qui sera chargé de l'attaque et dont les unités auront du nord au sud les objectifs suivants :

  • La 15e armée fixera l'ennemi en front.
  • La 6e SS Panzer Armee (neuf divisions) sera chargée de l'effort principal. Nouvellement constituée, elle sera mise en place au dernier moment. Elle franchira la Meuse au sud-ouest de Liège, protègera elle-même son flanc nord, coupera les forces alliées du nord de leur ligne de communication et s'emparera d'Anvers.
  • La 5e Panzer-Armee (neuf divisions) franchira la Meuse dans la zone de Namur et avancera jusqu'à Bruxelles pour protéger le flanc sud au-delà de la Meuse.
  • La 7e armée (onze divisions) attaquera pour protéger le flanc sud à la hauteur d'Arlon jusqu'à la Meuse.

L'opération sera appuyée par :

  • Le parachutage de nuit au nord de Malmedy de l'unité du colonel von der Heydte chargée de bloquer les routes venant du nord (opération Stösser).
  • L'infiltration en Ardennes de l'unité spéciale du colonel Skorzeny composée de militaires allemands en uniforme américain parlant l'anglais et chargée de créer la confusion dans les lignes américaines (Opération Greif).

Déroulement de la bataille

modifier
 
Chars M4 Sherman de la 7e division blindée US en position défensive près de Saint-Vith, 1944.

La ville belge de Saint-Vith était un carrefour vital (gare de triage et de réparation des chemins de fer) et d'importance stratégique, étant située à la frontière avec le Troisième Reich et le Luxembourg. Elle est également située à proximité de l'extrémité ouest de la trouée de Losheim, une vallée qui traverse les crêtes densément boisées de la forêt ardennaise, axe majeur de la contre-offensive allemande. La 28e division d'infanterie US, la 7e division blindée, la 9e division blindée et la 106e division d'infanterie, sous commandement du général Bruce C. Clarke, furent assignées à la défense de la ville.

La contre-offensive allemande fut contenue avec succès par les troupes américaines, ralentissant considérablement l'avancée allemande sur tout le front des Ardennes. Toutefois, Bruce C. Clarke abandonne la ville le 21 décembre sur l'ordre de Bernard Montgomery et ses troupes sont redéployées plus à l'ouest avec la 82e division aéroportée afin de couvrir tout le front et mettre en échec les attaques allemandes.

Le 23 décembre, leurs positions sont toutefois intenables et les Américains battent en retraite à l'ouest de la Salm. Les Alliés bombardent alors intensivement Saint-Vith le 25 et 26 décembre 1944. La ville fut détruite à 95 %[2].

Les pertes américaines totales s’élevèrent à 12 500 tués, blessés, capturés ou disparus lors de la bataille.

Analyse et impact sur la contre-offensive nazie

modifier
 
Soldats américains à Saint-Vith en janvier 1945. On peut voir des chars M3 Stuart.

L'état-major allemand prévoyait de recapturer Saint-Vith le 17 décembre 1944 vers 18 h 00. La résistance des Américains dans et autour de la ville, soutenus par la Royal Air Force britannique, retarda ainsi de manière considérable leurs plans de contre-offensive.

Libération de la ville en janvier 1945

modifier

Saint-Vith est libérée définitivement le par la 2e division d'infanterie et la 30e division d'infanterie US. Des combats perdurent jusqu'au , date à partir de laquelle les dernières troupes allemandes quittent Saint-Vith et battent en retraite. L'opération « Wacht am Rhein » s'était terminée par un échec et dès lors les Alliés pourront lancer leur campagne ultime qui mènera à la chute du Troisième Reich (voir l'article campagne d'Allemagne).

Cartes et documents

modifier

Notes et références

modifier

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • (en) Charles B. MacDonald, A Time for Trumpets, The Untold Story of the Battle of the Bulge, William Morrow and Company, Inc., (ISBN 0-688-03923-5)
  • Colonel (BEM) Alexandre Massart, Saint-Vith, décembre 1944 : La bataille de Saint-Vith, Jalhay, Éditions Foxmaster, , 510 p. (ISBN 9782930011127)

Articles connexes

modifier

Filmographie

modifier

Également disponible sur l'Internet Archive

Liens externes

modifier