Betty Tompkins
Betty Tompkins (née en 1945) est une artiste peintre américaine. L'iconographie développée par Betty Tompkins est presque exclusivement composée d'images photoréalistes représentant explicitement des actes intimes hétérosexuels et homosexuels[1],[2],[3].
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Aux côtés d'artistes telles que Carolee Schneemann, Yoko Ono, Valie Export, Joan Semmel, Lynda Benglis et Judy Chicago, Tompkins est aujourd'hui considérée comme une pionnière de l'art féministe. Tompkins est répertoriée dans la base d'art féministe du Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art du Brooklyn Museum[4].
Jeunesse et éducation
modifierTompkins est née en 1945 à Washington, DC et a grandi à Philadelphie, en Pennsylvanie[5].
Tompkins a obtenu son diplôme BFA de l'Université de Syracuse dans les années 1960[6]. Elle a ensuite occupé un poste d'enseignante au Central Washington State College à Ellensburg, dans l'État de Washington, peu de temps après avoir épousé son premier mari, Don Tompkins[7]. Don Tompkins avait été l'un de ses professeurs à l'Université de Syracuse[7],[8].
Elle a obtenu son diplôme d'études supérieures au Central Washington State College, voyageant entre Ellensburg et New York[7].
Carrière
modifierLorsqu'elle épousa Don Tompkins celui-ci possédait une collection d'images pornographiques qu'il commandait en Asie afin de détourner les lois américaines sur l'obscénité. Ces images ont influencé son premier corpus d'œuvres, les Fuck Paintings[7],[8].
En 2002, Jerry Saltz a partagé une image des Fuck Paintings de Tompkins avec le galeriste Michell Algus, à la suite de quoi ce dernier lui proposa une exposition personnelle dans sa galerie de New York[9]. Tompkins n'avait pas eu d'exposition personnelle depuis près de 15 ans et cette exposition a contribué à relancer publiquement sa carrière artistique[9]. Elle est invitée à la 7e Biennale d'Art Contemporain de Lyon en 2003, et un an plus tard, le Centre Pompidou achète une de ses œuvres pour sa collection permanente[10].
En 2018, elle a reçu un Anonymous Was a Woman Award[11].
Collections des musées publics
modifierLe travail de Tompkins est conservé dans de nombreuses collections de musées publics, notamment:
- Fuck Painting #1 (1969), Centre Georges Pompidou, Paris, France[12]
- Ayrshire Classe D (1979), Allen Memorial Art Museum, Oberlin, Ohio, États-Unis[13]
- Collège Oberlin, (Oberlin, Ohio)
- Musée Paterson, (Paterson, New Jersey)
- Musée de la ville de New York, (New York City)
- Musée d'art des Alleghenies du Sud, (Pennsylvanie)
- Musée et centre de la nature de Stamford, (Stamford, Connecticut)
Expositions en France
modifier- Confort Moderne (Poitiers), exposition Tainted Love (where did our love go), commissariat Yann Chevalier
- Villa Arson (Nice), exposition Tainted Love / Club Edit, commissariat Yann Chevalier[14]
- Centre Pompidou (Paris), exposition Elles@centrepompidou, commissariat Camille Morineau et Cécile Debray
- MO.CO (Montpellier), exposition Raw:Material, commissariat Vincent Honoré
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Betty Tompkins » (voir la liste des auteurs).
- Robert Cicetti, « Fuck Paintings #NSFW …As If You Needed to Know That », sur Hyperallergic.com, .
- Noah Becker, « Betty Tompkins: The Whitehot Interview », Whitehot Magazine., (lire en ligne).
- David Desrimais, Nicolas Bourriaud, Betty Tompkins et Montpellier contemporain, Betty Tompkins : raw material, (ISBN 978-2-36568-041-7 et 2-36568-041-0, OCLC 1266220616, lire en ligne).
- « Betty Tompkins », Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art: Feminist Art Base (consulté le ).
- (en-US) « Interview: In DIALOGUE // Betty Tompkins », Dialogue (consulté le ).
- (en) « Shunned, seized and now celebrated: the porn paintings of Betty Tompkins », The Guardian, (consulté le ).
- Susan Silas et Chrysanne Stathacos, « A conversation with Betty Tompkins », MOMMY, .
- (en-US) « The Second Coming of Betty Tompkins », Hyperallergic, (consulté le ).
- (en-US) « 'Everybody Owes Him a Debt of Gratitude': How Mitchell Algus Became New York's Most Beloved, Least Successful Art Dealer », artnet News, (consulté le ).
- (en) « It's Never Too Late: 6 Artists Who Found Fame Later In Life », Artspace (consulté le ).
- (en-US) Greenberger, « Long-Running ‘Anonymous Was a Woman’ Grants Awarded for 2018, With Betty Tompkins and Deborah Roberts Among 10 Winners », ARTnews.com, (consulté le ).
- « Fuck Painting #1 », Centre Pompidou (consulté le ).
- « 2015 Spring Art Rental: Top 20, #19 Betty Tompkins, American, b. 1945 », Allen Memorial Art Museum.
- Auguste Schwarcz, « La club culture dansée et pensée à la Villa Arson », Beau-arts Magazine, (lire en ligne).
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site officiel