Bleuette Bernon
Léontine Ernestine Gauché, dite Bleuette Bernon, est une artiste lyrique et une actrice française du cinéma muet, née le dans le 14e arrondissement de Paris[1],[N 1] et morte le à Saint-Maur-des-Fossés[2],[N 2].
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Léontine Ernestine Gauché |
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Elle est connue presque uniquement pour ses rôles dans huit des films de Georges Méliès.
Bleuette Bernon est la mère de la comédienne Marianne Cantrelle (1900-1972) et la grand-mère de l'actrice Jacqueline Cantrelle (née en 1927).
Biographie
modifierOn ignore dans quelles circonstances cette brodeuse, fille naturelle d'une modeste fleuriste du boulevard de Bonne-Nouvelle, est devenue artiste de café-concert. Ce que l'on sait c'est qu'au moment de son premier mariage en 1898[3],[N 3], elle exerçait encore son métier et que l'année suivante elle tournait déjà son premier film avec Méliès. Par contre, elle est bien déclarée « artiste lyrique » sur l'acte de naissance de sa fille le [4].
Si Georges Méliès ne l'avait pas repérée un soir de 1899 dans son tour de chant au cabaret l'Enfer, Bleuette Bernon aurait sans doute sombré aujourd'hui dans l'oubli le plus total.
Ce n'est pas bien sûr sa voix qui la fit remarquer puisqu'il s'agissait de tourner dans des films sans paroles, mais plutôt son allure ainsi que sa façon d'évoluer et de s'exprimer sur scène.
Georges Méliès lui réservera des premiers rôles dans huit de ses meilleurs longs-métrages entre 1899 et 1909 date à laquelle elle quittera définitivement les plateaux de cinéma pour retrouver la scène des cafés-concerts parisiens comme l'Eldorado ou la Cigale.
Bleuette Bernon fit donc une apparition au cinéma d'autant plus remarquée qu'elle fut sans lendemain. Elle retomba rapidement dans l'anonymat d'où Méliès l'avait tiré quelques années auparavant. Quand sa fille Marianne Thérèse Lacreuse se marie en 1926, Bleuette Bernon demeure rue Caulaincourt.
Filmographie
modifierLes premiers films dans lesquels elle apparaît sont réalisés à la fin du XIXe siècle. Dénués de scénario, ils ne durent que quelques minutes. Georges Méliès fait évoluer le genre du film de fiction, et Bleuette Bernon devient l'une des premières actrices à interpréter des rôles de personnages historiques ou imaginaires.
Selon Paul Didier (cf. infra), Bleuette Bernon aurait tourné dans quelque 20 films de Georges Méliès. À ce jour, elle n'a été identifiée avec certitude que dans les 8 courts-métrages suivants :
- 1899 : Le Coucher de la mariée, de Georges Méliès : la mariée
- 1899 : Cendrillon, de Georges Méliès : la fée marraine
- 1901 : Barbe-bleue, de Georges Méliès : la fée
- 1902 : Le Voyage dans la Lune, de Georges Méliès : Phœbé
- 1903 : Le Royaume des fées, de Georges Méliès : Aurora
- 1908 : Hallucinations pharmaceutiques, de Georges Méliès : l'assistante du pharmacien
- 1910 : Si j'étais le roi, de Georges Méliès
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le premier mariage de 1898 n'a pas fait l'objet d'une transcription.
- L'acte de décès a été rédigé le 15 juin 1937 ; elle est donc morte à cette date ou un peu avant.
- De ce mariage, dissous par jugement de divorce le 7 mai 1917, sont issus 2 enfants : Marianne Thérèse Lacreuse (1900-1972), la future comédienne Marianne Cantrelle, et Charles Lacreuse (1903-1974). Tous deux ont laissé une descendance.
Références
modifier- « Archives de Paris 14e, acte de naissance no 2059, année 1878 avec mention marginale du second mariage de 1919 »
- « Gauché, Léontine Ernestine - (vue 113/278) dans la table décennale des décès de 1933-1942 de la commune de Saint-Maur-des-Fossés », sur Archives départementales du Val-de-Marne, (consulté le ).
- « Acte de mariage n° 1779 du 1er octobre 1898, registre des mariages du 18e arrondissement ».
- « Acte de naissance n° 4234, registre des naissances du 18e arrondissement (p.21/31) ».
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Paul Didier, « Trois générations d'artistes », Paris-Soir, , p. 5 (lire en ligne).
Article connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à l'audiovisuel :