Franz von Stuck

peintre et sculpteur allemand

Franz von Stuck, né le à Tettenweis et mort le à Munich, est un peintre symboliste allemand, membre fondateur de la Sécession de Munich. Il est aussi sculpteur, graveur et architecte.

Franz von Stuck
Franz von Stuck, Autoportrait à l'atelier (1905),
Berlin, Alte Nationalgalerie.
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Munich, Allemagne
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Franz Stuck
Nationalité
Activité
Formation
Maîtres
Wilhelm von Lindenschmit (en), Ferdinand Barth (d), Ludwig von LöfftzVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Mouvement
Conjoint
Mary von Stuck (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Otto Erich Lindpaintner (d) (beau-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Chevalier (1906)
signature de Franz von Stuck
Signature

Biographie

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Fils d'un important meunier bavarois, Franz Stuck naît à Tettenweis en Bavière[1]. Il suit les cours de Ferdinand Barth (de) à la Kunstgewerbeschule de Munich de 1878 à 1881 et ceux de Wilhelm von Lindenschmit (de) et de Ludwig von Löfftz à l'Académie des beaux-arts de Munich de 1882 à 1884[1],[2].

Il commence à se faire un nom avec des illustrations pour le Fliegende Blätter (Les Feuilles volantes) et la création de vignettes pour la décoration des livres (1882-1892), entre autres pour la maison Gerlach[3]. Influencé par Arnold Böcklin, il se tourne vers la peinture à partir de 1889, année où il obtient une médaille d'or au Palais des glaces de Munich avec son premier tableau Le Gardien du paradis.

En 1892, il fait partie des membres fondateurs de la Sécession de Munich[1] et son tableau Le Péché fait sensation à l'exposition de 1893. Cette même année, bien qu'il soit un des acteurs majeurs de la Sécession, il succède à Wilhelm von Lindenschmit à l'Académie et influence une nouvelle génération de peintres parmi lesquels Josef Albers, Vassily Kandinsky et Paul Klee[1]. Plus tard, il devient membre de l'International Society of Sculptors, Painters and Gravers[4].

Franz von Stuck donne régulièrement des illustrations pour la magazine Jugend. Il conçoit la charte graphique de la couverture de la revue Pan (Berlin, 1895).

Ses sujets favoris sont mythologiques et allégoriques, ses sujets classiques traités de façon peu conventionnelle. La statuette d'une athlète[réf. nécessaire], dont des exemplaires en bronze se trouvent à Berlin, Budapest et Hambourg, montre son talent de sculpteur.

Parmi ses tableaux les plus connus, on peut citer Le Péché et Guerre de la Neue Pinakothek de Munich, Le Baiser du Sphinx, La Crucifixion, Les Rivaux, Paradis perdu, Œdipe, Tentation, Sisyphe et Lucifer. Il portait également une grande attention au choix des cadres de ses tableaux.

Le 9 décembre 1905, il est anobli par le prince-régent Luitpold de Bavière, et fait Ritter [chevalier] von Stuck. Entre 1907 et 1913, Michel Fingesten est son assistant à l'Académie.

Après l'entrée en guerre, le 4 octobre 1914, il est un des signataires du Manifeste des 93, document de propagande qui prétendait signifier la réaction des intellectuels allemands face aux accusations d'exactions portées contre l'armée allemande à la suite de l'invasion de la Belgique.

Franz von Stuck participe aux compétitions artistiques des Jeux olympiques d'été de 1928 à Amsterdam en tant que sculpteur allemand pour les épreuves artistiques[5].

Il meurt le 30 août de la même année à Munich.

Vie privée

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De sa relation avec Anna Maria Brandmaier naît une fille, Mary Franziska Anna (1896-1961). L'enfant est confiée à Mary Lindpaintner, la fille d'un physicien, que Franz von Stuck épouse en 1897. En 1904, le couple adopte l'enfant après une bataille juridique avec sa mère naturelle. Stuck adopte également les deux enfants issus du premier mariage de Mary Lindpaintner, Olga et Otto Lindpaintner (de) (1885-1976), lequel deviendra un pionnier de l'aviation.

Élèves

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Stuck eut de très nombreux élèves, parmi lesquels :

La Villa Stuck

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De 1897 à 1898, Stuck fait construire d'après ses propres plans, une villa sur la Prinzregentenstrasse, à Munich, dans un style néo-classique romain[6]. Il dessine également le mobilier pour lequel il reçoit une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900 à Paris[1]. La villa Stuck abrite aujourd'hui un musée consacré à l'Art nouveau, le Museum Villa Stuck.

Œuvres dans les collections publiques

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Exposition posthume

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La première rétrospective qui lui est consacrée est organisée par le musée Van Gogh d'Amsterdam en 1995[1].

Notes et références

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  1. a b c d e et f Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Paris, Gründ,
  2. Jean-Philippe Breuille, Dictionnaire de la sculpture : la sculpture occidentale du Moyen âge à nos jours, Paris, Larousse, , 605 p. (ISBN 2-03-511339-3).
  3. Albert Ilg, Allegorien und Embleme. Originalentwürfe von den hervorragendsten modernen Künstlern, sowie Nachbildungen alter Zunftzeichen und moderne Entwürfe von Zunftwappen im Charakter der Renaissance, Vienne, Gerlach & Schenk Verlag für Kunst und Gewerbe, 1882, 2 tomes, avec 176 vignettes.
  4. (en) « The International Society of Sculptors, Painters and Gravers », sur université de Glasgow (consulté le ).
  5. (en) « Fiche biographique de Franz von Stuck », sur olympedia.org (consulté le ).
  6. Encyclopédie de l'art, Paris, Librairie générale française, .
  7. Pianiste, épouse de Max Heinemann, un des principaux marchands d'art de Munich, dont la galerie a présenté entre 1905-1912 de nombreuses œuvres de Stuck.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (de) Jo-Anne Birnie Danzker, Ulrich Pohlmann et J.A. Schmoll gen. Eisenwerth (Hrsg.), Franz von Stuck und die Photographie. Inszenierung und Dokumentation, Munich, 1996.
  • (de) Birgit Jooss, Ateliers als Weihestätten der Kunst. Der « Künstleraltar » um 1900, Munich, 2002.
  • (de) Eva Mendgen, Franz von Stuck 1863-1928. Ein Fürst im Reiche der Kunst, Cologne, Taschen, 1994.
  • (de) Thomas Blisniewski, « Mit glühenden Augen lockt das nackte Weib – Die Sünde Franz von Stucks im Wallraf-Richartz-Museum », Kölner Museums-Bulletin, Fondation Corboud, Berichte und Forschungen aus den Museen der Stadt Köln, 2004, p. 22-33.

Articles connexes

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Liens externes

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