Les Silences du palais

film de Moufida Tlatli, sorti en 1994

Les Silences du palais (arabe : صمت القصور, soit Samt el qusur) est un film franco-tunisien réalisé par Moufida Tlatli et sorti en 1994.

Les Silences du palais

Titre original صمت القصور
Samt el qusur
Réalisation Moufida Tlatli
Pays de production Drapeau de la Tunisie Tunisie
Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 124 minutes
Sortie 1994

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

modifier

Une jeune femme, Alia, parcourt un palais en ruines dans la banlieue de Tunis et se souvient de ses quinze ans, lorsque sa mère, Khedija, était en ce même lieu une servante du bey. Alia découvrait alors deux mondes : celui des maîtres, les nantis, et celui des servantes, les corvéables, etc.

Fiche technique

modifier

Distribution

modifier

Critique

modifier

Au moment d'une diffusion télévisée en 1995, Bernard Génin écrit dans Télérama :

« Quand j'étais enfant, explique Moufida Tlatli, on appelait la femme tunisienne « la colonisée du colonisé ». C'est en pensant à ma mère (NDLR : à qui le film est dédié), et au non-dit qui a régné durant toute sa vie, que j'ai écrit ce scénario. Patiemment, minutieusement, obstinément, la cinéaste reconstitue un cérémonial. Chaque soir, ce sont les mêmes gestes de soumission, les mêmes allées et venues entre les cuisines, pleines de vie, et les étages, où l'on ne fait que paraître. La mise en scène privilégie alors visages et regards, dans un décor fastueux et décadent. Regards douloureux des servantes, courbées sous la fatalité ; regards de convoitise des princes sur la beauté d'Alia ; regards inquiets de Khedija sur sa fille, dont elle pressent la destinée... On l'a compris : derrière cette dénonciation des conditions de vie de ses ancêtres, Moufida Tlatli parle en fait du présent. Et ce qu'elle remet en cause, c'est le silence qui, aujourd'hui encore, étouffe la femme tunisienne. »

Distinctions

modifier

Liens externes

modifier