Lozère (département)

département français

La Lozère (/lo.zɛʁ(ə)/[Note 1]) est un département français situé dans le nord-est de la région Occitanie. Il correspond approximativement à l'ancien Gévaudan. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 48.

Lozère
Blason de Lozère Drapeau de Lozère
Lozère (département)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Création du département (234 ans)
Chef-lieu
(Préfecture)
Mende Mende
Sous-préfectures Mende Florac Trois Rivières
Président du
conseil départemental
Laurent Suau (DVC)
Préfet Philippe Castanet[1]
Code Insee 48
Code ISO 3166-2 FR-48
Code Eurostat NUTS-3 FR814
Démographie
Gentilé Lozérien
Population 76 519 hab. (2021)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 20′ 00″ nord, 3° 36′ 00″ est
Superficie 5 167 km2
Subdivisions
Arrondissements 2
Circonscriptions législatives 1
Cantons 13
Intercommunalités 10
Communes 152
Liens
Site web lozere.fr

Département rural, proche du Cantal et de la Haute-Loire, à l'est de l'Aveyron, à l'ouest de l'Ardèche et au nord du Gard, il est le département le moins peuplé de France et à la densité de population la plus faible de France métropolitaine. Son chef-lieu est Mende.

Dénomination et usage

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Bien que l'expression « mont Lozère » soit une désignation globale masculine en français, l'usage[2] a prévalu — jusque dans les désignations officielles comme « préfecture de la Lozère », « conseil départemental de la Lozère » — de considérer le nom du département comme étant du genre féminin. Il y a plusieurs raisons à cela :

  • la forme française du mot Lozère se termine par un -e caduc, caractéristique des mots féminins ;
  • la forme occitane du mot Losera se termine par un -a atone, caractéristique des mots féminins ;
  • le fait que la grande majorité des départements porte des noms de rivières au féminin ;
  • sur la carte de Cassini, le mont Lozère est désigné sous le nom de « la montagne Lozère », dénomination largement utilisée à l'époque ;
  • la Lozère donne également son nom au petit cours d'eau appelé aussi « ruisseau de Pomaret », qui prend sa source au mont Lozère et se jette dans l'Altier, sous-affluent du Rhône.

En occitan le nom du département est la Losera, prononcé [luˈze.rɔ].

Ses habitants sont les Lozériens et Lozériennes (en français), ou les loseròts et loseròtas (en occitan).

Histoire

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Carte du département de la Lozère (1790).

La Lozère est l'un des 83 départements français créés à la Révolution française, le en application de la loi du . Il correspond presque exactement (le canton de Saugues en moins, Villefort et Meyrueis en plus) à l'ancien évêché du Gévaudan, qui était une partie de l'ancienne province du Languedoc.

Au , en application de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe), promulguée le , la région Languedoc-Roussillon, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Midi-Pyrénées pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

Emblèmes

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Proposition de blason

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  Blasonnement :
« Parti, au premier de France ancien (d'azur semé de fleurs de lis d'or) et au second d'or à quatre pals de gueules. »
Commentaires : Le blason de la Lozère est celui du Gévaudan, qui est une combinaison des armes de France et d'Aragon. (Il peut donc aussi se blasonner : parti de France ancien et d'Aragon).

Armoiries du Gévaudan proposées par Robert Louis comme armoiries du département.

Politique

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Géographie

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Carte de la Lozère.
 
Les deux arrondissements de la Lozère.

Points extrêmes du département de la Lozère :

Superficie

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Administration

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Situation de la Lozère dans l'ancienne région administrative Languedoc-Roussillon.

Le département de la Lozère est situé au nord-est de la région Occitanie.

Il est limitrophe des départements du Cantal (nord-ouest), de la Haute-Loire (nord-est), de l’Ardèche (est), du Gard (sud et sud-est) et de l'Aveyron (ouest et sud-ouest). Il dépend de l'académie de Montpellier et de la zone de défense Sud (Corse, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur) dont le siège est à Marseille.

Il compte 2 arrondissements, 13 cantons et 152 communes.

C'est un département représentant une partie sud du Massif central. Il se trouve au carrefour des liaisons Lyon/Toulouse (RN88) et Clermont-Ferrand/Béziers (A75). Ainsi, la ville de Mende, préfecture de la Lozère, se situe environ à :

Découpage géographique

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La division géographique de la Lozère suit la division géologique. On trouve donc quatre régions naturelles :

La Margeride
 

La Margeride (superficie : 1 601 km2) occupe le nord du département. Cette région granitique fortement boisée se prolonge dans l'est du Cantal et l'ouest de la Haute-Loire. D'immenses pâturages entrecoupés de bois, de prés, de landes et de ruisseaux s'y étendent. Les plateaux sont hérissés d'énormes rochers de granit. Son point culminant est le signal de Randon (1 551 m).

L'Aubrac

L'Aubrac (superficie : 911 km2) au nord-ouest, plateau basaltique couvert de rivières et de lacs s'étendant aussi sur le nord de l'Aveyron et le sud du Cantal. Son point culminant est le signal de Mailhebiau (1 469 m).

 
Les Cévennes
 

Les Cévennes (superficie : 1 497 km2) au sud-est. La partie lozérienne de cette chaîne principalement granitique et schisteuse est coincée entre le mont Aigoual et le mont Lozère. Elle se prolonge dans les départements de l'Ardèche, du Gard et de l'Hérault. C'est une région très accidentée par les nombreux cours d'eau affluents du Rhône, du Gard, et de l'Hérault. Son point culminant est le sommet de Finiels (1 699 m).

Les Causses

Les Grands Causses (superficie : 1 158 km2) au sud-ouest, vastes plateaux arides, un peu moins hauts que l'Aubrac, comprenant de nombreux avens et grottes. La région est coupée en son milieu par les gorges du Tarn et s'étend sur le sud et centre-sud de l'Aveyron. La population s'y rassemble autour des rares points d'eau[3]. Le point culminant se trouve à l'est du causse Méjean au mont Gargo (1 247 m).

 

Certains auteurs présentent la Lozère comme le département français ayant l'altitude moyenne la plus élevée de la France (environ 1 000 m), devant les Hautes-Alpes[4]. D'autres ouvrages contredisent cette affirmation[5], mais l'altitude moyenne de la Lozère avoisine cependant celles des départements alpins, de par ses plateaux élevés qui descendent rarement en dessous des 1 000 m.

Hydrographie

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Le territoire de la Lozère alimente trois des six grands bassins hydrographiques français.

Ces trois bassins versants sont :

  • le bassin Adour Garonne ;
  • le bassin Rhône Méditerranée ;
  • le bassin Loire Bretagne. Le partage des eaux est symbolisé au col de la Pierre Plantée, mais l'endroit (le véritable, moins facile d'accès pour les touristes, serait en fait à quelques pas de là, sur la commune de Belvezet) est signalé depuis longtemps par une pierre taillée triangulairement et où sont indiqués les noms des trois fleuves.
 
Hydrographie de la Lozère.

La Lozère est surnommée « le département des sources » : c'est le seul département français métropolitain dans lequel toutes les rivières qui s'écoulent prennent également leur source. Trois importantes rivières prennent naissance en Lozère :

Le partage des eaux Lot (océan Atlantique) et l'Altier (mer Méditerranée) se situe au niveau du col de Tribes.

On trouve également des rivières plus modestes :

  • la Truyère, qui prend aussi sa source en Margeride ;
  • la Colagne qui prend sa source en amont du lac de Charpal, traverse le lac de Ganivet et rejoint le Lot au sud de Marvejols, au lieu-dit les Ajustons ;
  • le Chapeauroux, affluent de l'Allier, qui collecte les eaux de l'ouest de la Margeride ;
  • le Bès qui s'écoule sur l'Aubrac avant de rejoindre la Truyère à la retenue de Grandvals, en matérialisant la limite départementale avec le Cantal ;
  • la Jonte qui prend sa source au mont Aigoual et rejoint le Tarn au Rozier, en creusant ses gorges, à la limite départementale avec l'Aveyron ;
  • le Tarnon qui prend sa source dans le massif du Mont Aigoual dans le parc national des Cévennes et se jette dans le Tarn à l'aval de Florac ;
  • l'Altier et le Chassezac, s'écoulant de chaque côté du Goulet, se rejoignent à Pied-de-Borne, en aval du lac de Villefort ; l'Altier prend sa source sur le mont Lozère.
  • les Gardons qui descendent des Cévennes.

Occupation du sol

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Occupation du sol de la Lozère.

La Lozère a une superficie de 5 167 km2, c'est un département très rural et très peu artificialisé (0,54 % du territoire). Ainsi, la forêt représente globalement 43,81 % du territoire, les terres arables 12,74 %, les prairies 11,36 %, les landes, pelouses et milieux ouverts 31,19 %. Quant à la surface en eau, elle est plutôt faible : 0,36 %. Les régions géographiques citées plus haut sont faciles à identifier sur la carte de l'occupation du sol :

  • Aubrac : pelouses et prairies ;
  • Margeride : le territoire est très morcelé, c'est un patchwork de forêts, pelouses, prairies, terres arables, villages, etc. ;
  • La vallée du Lot a une occupation du sol également très morcelée. Les flancs de la vallée ont fait l'objet d'un reboisement massif en pin noir d'Autriche, espèce adaptée au calcaire et destinée à limiter l'érosion ;
  • Cévennes : boisements de feuillus (essentiellement des châtaigniers) entrecoupés parfois de quelques landes et boisements de résineux ;
  • Causses : ils montrent une alternance entre d'immenses pelouses calcaires, des prairies et des bois de feuillus (chênes, frênes, érables de Montpellier, cormiers, etc.) et résineux (pin sylvestre). Le causse de Sauveterre est plus boisé que le causse Méjean.

Boisements

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En Lozère, la forêt s'étend sur 232 300 ha (environ 45 % de la superficie du département) et se répartit comme suit :

70 % de conifères :

30 % de feuillus :

Chaque année, cet espace forestier, composé à 80 % de forêts privées, s'étend de 500 ha supplémentaires.

  • Températures moyennes : −2 °C (janvier), +26 °C (juillet) à Mende
  • Précipitations : de 80 à plus de 200 cm / an (suivant l'exposition des régions).
  • Ensoleillement annuel à Mende : 2 090 heures de soleil (similaire à Toulouse)
 
L'entrée en Lozère depuis le Gard, par le col Saint-Pierre.

Quelques records relevés à Mende depuis 1985[6] :

  • Température la plus basse : −20 °C
  • Jour le plus froid :
  • Année la plus froide : 1985
  • Température la plus haute : 39,1 °C
  • Jour le plus chaud :
  • Année la plus chaude : 2023
  • Hauteur maximale de pluie en 24 h : 96 mm
  • Jour le plus pluvieux :
  • Année la plus sèche : 1991 (377 mm)
  • Année la plus pluvieuse : 1996 (1 025 mm)

La Lozère est soumise à deux flux dominants :

  • un flux océanique pour la partie ouest, principalement l'Aubrac qui connaît de fortes précipitations ;
  • un flux méditerranéen, qui apporte aussi des précipitations se produisant souvent à l'intersaison et déclenchant ce qu'on appelle l'épisode cévenol.

Microclimats

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Hauts plateaux d'Aubrac (près du Faltre), 31 décembre 2007.
  • Au nord-ouest, les hauts plateaux d'Aubrac (1 000 à 1 469 m) sont subocéaniques humides et froids : perturbations régulières et particulièrement actives à proximité du département de l'Aveyron.

Moyennes pluviométriques : 129 cm/an à Nasbinals et probablement 180 cm vers le signal de Mailhebiau. Températures à Nasbinals (1 200 m) : −1 °C en janvier, +13 °C en juillet. L'enneigement est soumis aux fortes fluctuations océaniques (les chutes abondantes alternent avec les redoux). Le manteau, qui peut atteindre 1,5 mètre d'épaisseur en forêt, se maintient environ 3 mois par an vers 1 200 m. Il est intensément modelé par le vent sur les plateaux dénudés (congères). Les pâturages d'estive retrouvent en mai une intense verdure, un peu mise à mal ces dernières années par une série de sécheresses (2003-2006).

  • Au nord, les monts de la Margeride (1 000 à 1 551 m) sont subcontinentales et froides. Les perturbations d'origine atlantique se sont préalablement déchargées sur l'Aubrac, tandis que celles d'origine méditerranéenne l'ont fait sur les Cévennes. Malgré de fréquents orages de mai à octobre, la Margeride est donc plutôt sèche : cumuls annuels de 85 cm à Châteauneuf-de-Randon et Saint-Chély-d'Apcher, et pas plus de 120 cm près des sommets. En revanche, en relation avec les altitudes élevées, les températures sont basses : à Châteauneuf-de-Randon (1 250 m), on relève −2 °C en janvier et +13 °C en juillet. L'enneigement hivernal est à la fois moins fluctuant et moins abondant qu'en Aubrac, car s'il fait un peu plus froid en Margeride, les précipitations − donc les chutes de neige − sont moindres. Il y a environ 3 mois par an de neige au sol vers 1 400 m. Le paysage est assez austère : vastes forêts de pins, hêtres, sapins, alternent avec des hautes croupes à bruyère et plus bas, pâtures et prés de fauche.
  • Au centre et au sud-ouest, les causses, gorges et vallées d'altitude plus faible (500 à 1 200 m) combinent les trois influences du département en atténuant les effets de chacune (foehns marqués). Comme la Margeride, c'est une région relativement sèche : cumuls annuels de 80 cm à Mende, 100 cm au Massegros, 117 cm à Florac.

Les températures à Mende (800 m) vont de +1 °C en janvier à +16 °C en juillet. À l'exception des vallées et des sites les plus bas, l'enneigement est fréquent mais pas trop tenace (environ 1 mois par an de neige au sol vers 1 000 m). L'ensoleillement est en forte progression par rapport au nord du département. Les forêts de pin sylvestre et les pâturages d'herbe rase (ovins) composent l'essentiel d'un paysage aux allures déjà méditerranéennes.

  • Au sud-est, la chaîne des Cévennes (500 à 1 699 m) est méditerranéenne et humide, douce à froide selon l'altitude. Les masses d'air humide qui se forment au-dessus de la mer viennent par flux de Sud-Est à Sud buter contre le relief cévenol, déclenchant alors les fameux épisodes plus ou moins diluviens, notamment en automne (pic pluviométrique d'octobre). Le flux d'ouest océanique, bien qu'atténué, est encore sensible sur les hauts massifs, mais décline rapidement dans les vallées orientales (foehn). Au total, les cumuls annuels sont parmi les plus élevés de France : 228 cm au mont Aigoual, 184 cm à Villefort. Cette pluviométrie est cependant très irrégulière, avec une tendance à la sécheresse estivale. L'ensoleillement des vallées est excellent.

Compte tenu des forts dénivelés, les températures sont très variables :

  • à Villefort (500 m) +2 °C en janvier, +18 °C en juillet ;
  • au mont Aigoual (1 565 m) −3 °C en janvier, +12 °C en juillet.

L'enneigement, en relation avec le régime pluviométrique, est très irrégulier. C'est dans les Cévennes qu'ont été relevés les cumuls records des dernières décennies pour la moyenne montagne française (3 à 4 mètres d'épaisseur moyenne, hiver 1980-81). De façon plus générale, l'enneigement persiste au sol environ un mois par an vers 900 m, trois mois vers 1 300 m et cinq mois près des sommets. La végétation est étagée : garrigue et maquis typiquement méditerranéens dans les vallées, pins et hêtres en montagne. Les paysages, à la fois luxuriants et déshérités, très sauvages, sont une parfaite illustration d'un climat tantôt lumineux, tantôt tempétueux…

Transports

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Économie

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L'économie de la Lozère repose essentiellement sur le secteur primaire (agriculture), l'exploitation forestière et sur l'activité touristique (tourisme vert). Les forêts sont principalement composées de résineux et couvrent près de la moitié de la Lozère. La filière bois énergie, bien développée, contribue à la valorisation du patrimoine forestier. Un emploi sur dix relève de la sphère agricole. 29 % des exploitations vendent au moins une partie de leur production en circuit court,. ainsi, 31 % des exploitations réalisent une activité de transformation à la ferme.

L’industrie représente 9 % de l’emploi contre 12 % en France métropolitaine. 38 % des emplois industriels relèvent de l’agroalimentaire.

Le département possède l'un des taux de chômage les plus bas de France (4,9 % en moyenne en 2021 contre 7,9 % au niveau national) en raison de l'émigration de ses jeunes vers les villes (Lyon, Marseille, Montpellier) depuis des décennies.

Les secteurs de l’administration, de l’enseignement, de la santé et du social y tiennent une place prépondérante, avec un emploi salarié sur deux contre un sur trois en France métropolitaine[7].

Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle en 2020

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Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle en 2020
Hommes Femmes Part en % de la population âgée de
15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 ans ou +
Ensemble 32 429 32 768 100,0 100,0 100,0
Agriculteurs exploitants 2 222 898 1,0 7,3 3,6
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 2 043 795 0,4 7,4 2,7
Cadres et professions intellectuelles supérieures 1 657 1 432 0,5 8,4 2,7
Professions intermédiaires 3 425 4 868 7,3 24,1 4,3
Employés 2 780 7 265 14,4 26,6 6,0
Ouvriers 6 064 1 127 16,9 17,9 3,7
Retraités 9 854 11 294 0,0 0,2 68,3
Autres personnes sans activité professionnelle 4 383 5 089 59,5 8,2 8,7

Tourisme

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Paysage des Cévennes.

Des réserves animalières rares en Europe qui passent par la préservation des espèces, aux richesses sur terre (menhirs, dolmens…) ou sous terre (grottes…), la Lozère offre de nombreuses curiosités.

En 2019 la présence de touristes génère 2 200 emplois en moyenne soit 9,3 % de l’emploi marchand du département[7]. Ces emplois se trouvent principalement dans la centaine d’hôtels, la centaine de campings et les restaurants du département.

Fiscalité

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L'imposition des ménages et des entreprises en Lozère en 2008[8]
Taxe Taux appliqué (part départementale)
Taxe d'habitation (TH) 4,99 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 12,08 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 119,29 %
Taxe professionnelle (TP) 9,51 %

Si le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties peut sembler important, il est à mettre en relation avec la très faible valeur locative des terrains non bâtis en Lozère qui en constitue l'assiette.

Ce tableau retrace le taux de la part départementale des taxes locales qui s'ajoute aux parts communales, intercommunales et régionales.

Démographie

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Les habitants de la Lozère sont les Lozériens.

En 2021, le département comptait 76 519 habitants[Note 2], en évolution de +0,28 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1761 1766 1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836
144 705140 819-126 503143 247133 934138 778140 347141 733
1841 1846 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
140 788143 331137 367137 263135 190138 319143 565141 264135 517
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
132 151128 866128 016122 738108 822104 733101 84998 48090 523
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
82 39181 86877 25874 82574 29472 82573 50976 80077 156
2016 2021 - - - - - - -
76 42276 519-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[9] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[10] puis population municipale à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

La Lozère a un taux de fécondité au-dessous de la moyenne française avec 1,72 enfant par femme[12].

  • Naissances (1990-1999) : 6 439
  • Décès (1990-1999) : 8 100

La Lozère est le département le moins peuplé de France. Si depuis la fin du XIXe siècle le département voyait sa population s'amoindrir à cause du solde migratoire négatif, les quinze dernières années montrent néanmoins une nouvelle tendance qui est à la hausse. Les raisons données à cette tendance sont la qualité du cadre de vie, l'amélioration du réseau de transport routier et de communication et dans une plus faible mesure l'héliotropisme. Il s'agit néanmoins d'une population âgée et à fort pouvoir d'achat.

La faible densité de population (14,8 hab./km2) en 2021 s'explique en partie par la pauvreté des sols et par l'exode rural très important entre 1850 et 1910. La population est concentrée dans trois centres urbains principaux : Mende, Saint-Chély-d'Apcher et Marvejols qui groupent à eux trois le tiers de la population du département. Quelques autres petits centres (Langogne, Florac, Aumont-Aubrac, La Canourgue, etc.) font figure de petits bassins de vie mais n'arrivent pas à attirer les jeunes, dont l'exode vers les métropoles voisines (Clermont-Ferrand au nord, Montpellier et Nîmes au sud) est de plus en plus important.

Classement

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La commune la plus peuplée du département de la Lozère en 2021 est Mende avec 12 316 habitants, tandis que la moins peuplée est Sainte-Eulalie avec 36 habitants. La commune la plus dense est Marvejols avec 380,6 hab./km2, tandis que la moins dense est Bassurels avec 1,4 hab./km2.

Communes les plus peuplées

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Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
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Mende 48095 CC Cœur de Lozère 36,56 12 316 (2021) 337   
Marvejols 48092 CC du Gévaudan 12,45 4 738 (2021) 381   
Saint-Chély-d'Apcher 48140 CC des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac 28,26 4 096 (2021) 145   
Langogne 48080 CC du Haut Allier 31,41 2 867 (2021) 91   
Peyre en Aubrac 48009 CC des Hautes Terres de l'Aubrac 153,30 2 300 (2021) 15   
La Canourgue 48034 CC Aubrac Lot Causses Tarn 104,29 2 099 (2021) 20   
Florac Trois Rivières 48061 CC Gorges Causses Cévennes 48,39 2 096 (2021) 43   
Bourgs sur Colagne 48099 CC du Gévaudan 53,09 2 078 (2021) 39   
Chanac 48039 CC Aubrac Lot Causses Tarn 71,14 1 437 (2021) 20   
Saint-Alban-sur-Limagnole 48132 CC des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac 51,23 1 377 (2021) 27   
Monts-de-Randon 48127 CC Randon - Margeride 147,38 1 236 (2021) 8,4   
Montrodat 48103 CC du Gévaudan 20,65 1 180 (2021) 57   
Mont Lozère et Goulet 48027 CC Mont-Lozère 166,21 1 085 (2021) 6,5   
Banassac-Canilhac 48017 CC Aubrac Lot Causses Tarn 24,68 1 072 (2021) 43   
Badaroux 48013 CC Cœur de Lozère 20,72 990 (2021) 48   

Communes les plus étendues

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Liste des 15 communes les plus étendues du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
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Pont de Montvert - Sud Mont Lozère 48116 CC Des Cévennes au Mont Lozère 167,34 545 (2021) 3,3   
Mont Lozère et Goulet 48027 CC Mont-Lozère 166,21 1 085 (2021) 6,5   
Massegros Causses Gorges 48094 CC Aubrac Lot Causses Tarn 159,36 936 (2021) 5,9   
Peyre en Aubrac 48009 CC des Hautes Terres de l'Aubrac 153,30 2 300 (2021) 15   
Monts-de-Randon 48127 CC Randon - Margeride 147,38 1 236 (2021) 8,4   
Gorges du Tarn Causses 48146 CC Gorges Causses Cévennes 144,22 901 (2021) 6,2   
Meyrueis 48096 CC Gorges Causses Cévennes 104,68 784 (2021) 7,5   
La Canourgue 48034 CC Aubrac Lot Causses Tarn 104,29 2 099 (2021) 20   
Hures-la-Parade 48074 CC Gorges Causses Cévennes 88,59 221 (2021) 2,5   
Chanac 48039 CC Aubrac Lot Causses Tarn 71,14 1 437 (2021) 20   
Vebron 48193 CC Gorges Causses Cévennes 69,66 219 (2021) 3,1   
Arzenc-de-Randon 48008 CC Randon - Margeride 69,20 187 (2021) 2,7   
Grandrieu 48070 CC Randon - Margeride 65,37 748 (2021) 11   
Nasbinals 48104 CC des Hautes Terres de l'Aubrac 63,34 570 (2021) 9,0   
Prévenchères 48119 CC Mont-Lozère 62,75 263 (2021) 4,2   

Culture

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Musique, théâtre de rue, découverte, cinéma, la Lozère profite de sa faible population pour devenir une sorte de laboratoire culturel rural mais déterminé. C'est ainsi que, par décennies successives, plusieurs festivals se sont mis en place, avec, pour certains, une importance régionale, voire au-delà. Des associations locales ainsi que les municipalités arrivent de plus à proposer un calendrier de concerts et pièces de théâtre de niveau national.

Cirques et ménageries

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Une grande partie des plus grands cirques français du XIXe siècle et du XXe siècle tirent leurs origines dans le département. Ainsi, Jean-Baptiste Pezon (1827 - 1897), originaire de Rimeize quittera la région à l'âge de 17 ans en direction de Paris avec son unique loup. Ce dompteur fondera la « grande Ménagerie lozérienne » à Montreuil-sous-Bois. Son lion inspirera Frédéric Auguste Bartholdi pour son Lion de Belfort[13]. Ses enfants, notamment Adrien, prendront la relève.

Il y avait aussi une ménagerie lozérienne installée à Mende et dirigée par la famille Bonnefoux. Depuis 1887, Marie Bonnefoux et son frère en étaient les dirigeants quand Ahmed Ben Amar el Gaid vint lui acheter un loup[14]. Elle l'épousa et c'est avec lui que sera fondé le cirque Amar, dont leurs six enfants feront la renommée.

Gastronomie

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Productions agricoles

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Médias

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Au niveau télévisuel, la Lozère est incluse dans le décrochage régional de France 3 Sud et dans celui de l'édition France 3 Languedoc-Roussillon pour les informations locales. Autrement, aucun réseau câblé n'est disponible dans le département, mais la TNT a fait son apparition dès 2006 pour le bassin mendois puis en 2009 pour Marvejols (deux relais), Banassac, Balsièges, Barjac, Le Malzieu-Ville, Le Collet-de-Dèze mais aussi le Truc de Fortunio qui est le relais télévisuel le plus important de la Lozère et aussi le plus haut : 1 551 mètres d'altitude.

Cinq radios exclusivement locales sont présentes : RCF Lozère (membre du réseau Radios chrétiennes francophones), Radio Zéma, Radio Margeride, Radio Bartas et 48FM. Quatre autres radios régionales sont disponibles : France Bleu Gard-Lozère, Radio InterVal, Radio Totem et Radio Lenga d'Oc. Suivant les lieux géographiques, une grande partie des radios nationales est présente dans le département.

Radio MIL (Musique Information Loisirs) qui émettait autrefois sur la bande FM depuis Saint-Germain-du-Teil sur 101.7 FM, Mende Radio, Radio Chardon et Musick FM Programme Fun Radio qui émettaient depuis Mende sont aujourd’hui disparues.

La presse écrite, quant à elle, est dominée par la Lozère Nouvelle, journal hebdomadaire qui a pris la succession de la Croix de Lozère, et par le quotidien régional Midi libre. Avec 13 500 journaux diffusés pour un peu plus de 76 000 habitants, la Lozère nouvelle présente l'un des taux de pénétration les plus importants d'Europe pour la PHR. L'hebdomadaire La Gazette de Lozère, apparu au milieu des années 1990, a disparu quelques mois plus tard, faute de pouvoir s'imposer. Le Réveil Lozère est un hebdomadaire agricole.

La Lozère est une terre de sport, à l'image de sa préfecture Mende élue par deux fois ville la plus sportive de France. On y retrouve chaque année de grands événements internationaux tels que :

Les résidences secondaires

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Selon le recensement général de la population du , 33,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de Lozère dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

Commune Population SDC Nombre de logements Rés. secondaires % Rés. secondaires
Luc 225 362 263 72,67
Chasseradès 160 288 208 72,22
Cubières 177 320 227 70,80
Vialas 427 740 516 69,81
Pied-de-Borne 216 305 201 65,94
Le Pont-de-Montvert 289 462 301 65,15
Bagnols-les-Bains 231 359 222 61,93
Le Bleymard 353 409 248 60,48
Auroux 436 396 231 58,16
Quézac 323 370 214 57,90
Sainte-Enimie 523 644 357 55,42
Saint-Germain-de-Calberte 452 535 287 53,77
Villefort 626 615 298 48,43
Saint-Étienne-Vallée-Française 529 576 273 47,46
Meyrueis 882 763 340 44,60
Ispagnac 846 737 305 41,37
Grandrieu 761 631 254 40,25
Le Collet-de-Dèze 688 569 220 38,63
Le Malzieu-Ville 867 735 261 35,51
La Canourgue 2 104 1 456 459 31,50
Florac 1 900 1 424 434 30,46
Chanac 1 355 834 245 29,40
Langogne 3 129 2 132 414 19,42
Marvejols 5 011 3 058 306 10,01

Sources Insee[15].

La Lozère au cinéma

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Lozériens célèbres

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Bibliographie

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La Lozère pendant la Première guerre mondiale

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  • Lucie Boulet, Les Réfugiés français, belges et serbes de la Première Guerre mondiale en milieu rural : l'Exemple de la Lozère (1914-1922), mémoire de master II en histoire contemporaine, université Clermont-Auvergne, 2018, 131 p., conservé aux archives départementales de la Lozère (cote DELTA 5623).

Notes et références

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  1. Prononciation en français de France retranscrite phonémiquement selon la norme API. La prononciation avec un e caduc /loˈzɛ.ʁə/ est typique du sud de la France, la prononciation sans /lo.zɛʁ/ typique dans le reste du pays.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  1. « Philippe Castanet, nouveau préfet de la Lozère, a pris ses fonctions lundi. », sur Midi Libre, (consulté le )
  2. Cet usage du féminin s'observe déjà en 1882, dans le tome III de La France illustrée, du géographe Victor Adolphe Malte-Brun, qui recourt aux expressions « département de la Lozère » et « la Lozère » tout au long de la trentaine de pages consacrées à ce département.
  3. Bulletin de la Société préhistorique française, t. 62, Persée, coll. « Études et Travaux », .
  4. Agnès Guellec, Les réponses départementales à la Politique Agricole Commune, Presses universitaires de Rennes 2, , 299 p. (lire en ligne), p. 20
  5. René Courtin et Pierre Maillet, Économie géographique, Dalloz, , 617 p. (lire en ligne), p. 195.
  6. graphique météo France.
  7. a et b La Lozère, des atouts pour résister aux crises, Insee, Analyses Occitanie • n° 131 • Avril 2023
  8. Taxe.com
  9. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  10. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  11. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  12. Gérard-François Dumont et Tuerxun Yiliminuer, « Recomposition très diversifiée des territoires. Les « quinze » France », Population & Avenir, vol. 4, no 724,‎ , p. 4-7 (ISSN 0223-5706, DOI 10.3917/popav.724.0004, lire en ligne  , consulté le )
  13. (fr) [PDF] plaquette du musée Bartholdi à Colmar, p. 4
  14. « Languedoc : ces femmes d’ici au destin exceptionnel », sur La Gazette de Montpellier, (consulté le )
  15. Recensement Insee, chiffres au .
  16. « Qui était Émile Peytavin ? », sur Lycée Émile Peytavin (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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