Pauline Lauters
Pauline Lauters, née à Bruxelles le et morte le à Paris, est une chanteuse d'opéra du XIXe siècle qui a créé de grands rôles de soprano et de mezzo à l'Opéra de Paris[1]. Sa voix a été qualifiée de voix de « soprano de grande étendue »[2].
Naissance |
Bruxelles, Belgique |
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Décès | (à 83 ans) |
Activité principale |
Artiste lyrique Soprano et mezzo-soprano |
Style | |
Conjoint | Deligne (architecte), puis Louis Gueymard (ténor) |
Vie et carrière
modifierNée Pauline Lauters, elle épouse l'architecte Deligne en 1853, puis, en 1858, le premier ténor Louis Gueymard, qui s'en sépare juridiquement en 1868[3],[4].
Au Théâtre-Lyrique de Paris, sous le nom de Deligne-Lauters, elle interprète le rôle-titre du Billet de Marguerite de Gevaert (créé le ), celui d'Annette dans Robin des Bois (L'Agathe de Der Freischütz) en 1855 et celui de Margarita dans Les Lavandières de Santarem de Gevaert (créées le ). À la fin de 1855, elle quitte la compagnie pour faire une tournée en Bretagne[5].
Elle débute à l'Opéra de Paris le en interprétant le rôle de Léonore lors de la première de la nouvelle version française d'Il Trovatore de Verdi. Elle crée aussi le rôle de Lilia dans Herculanum de Félicien David (le ) et celui de Laura dans Pierre de Médicis du prince Joseph Poniatowski[1].
Parmi ses autres rôles parisiens, elle interprète celui de Valentine dans Les Huguenots, crée celui de Balkis dans La Reine de Saba en 1862 et interprète ceux de Gilda dans La Mule de Pedro de Victor Massé en 1863, de Donna Elvira dans Don Giovanni et d'Alde dans Roland à Roncevaux de Mermet[1],[6]
Le , Lauters crée le rôle de la princesse Eboli dans Don Carlos à l'Opéra de Paris[7]. La contralto Rosine Bloch était censée chanter ce rôle, mais Perrin a persuadé Verdi d'adapter le rôle et de le transposer pour Lauters, plus vieille et d'une voix plus élevée, ce qui a posé des problèmes de tessiture à des interprètes postérieures[2].
Lauters crée aussi la reine Gertrude dans Hamlet de Thomas le et Myrrha dans La Coupe du roi de Thulé d'Eugène-Émile Diaz en [1].
Retirée de la scène depuis 1876[8], elle meurt le au no 38 de la rue Nicolo[9]. Ce logement avait appartenu jusqu'en 1899 au millionaire Jean-Hubert Debrousse, qui en avait légué la propriété à l'Assistance publique, en laissant l'usufruit à l'ancienne chanteuse[10].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pauline Guéymard-Lauters » (voir la liste des auteurs).
- « Cantatrices de l'Opéra de Paris », sur Art lyrique (consulté le ).
- (en) Julian Budden, The Operas of Verdi, vol. 3 : From Don Carlos to Falstaff, Londres, Cassell, , p. 21-22.
- « Pauline Gueymard (1834-1908) : nom d'alliance », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
- « Gueymard, Louis (1822-1880 ; artiste lyrique) » (consulté le ).
- (en) TJ Walsh, Second Empire Opera – The Théâtre-Lyrique Paris 1851-1870, Londres, John Calder Ltd, , appendice A.
- (en) Elizabeth Forbes, The New Grove Dictionary of Opera : Guéymard-Lauters, Pauline, Londres et New York, Macmillan, .
- Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 1620
- Journal des débats, 15 mai 1918, p. 3.
- Archives de Paris, état civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1918, acte no 774 (vue 10 sur 31).
- Marescot du Thilleul, L'Assistance publique à Paris: ses bienfaiteurs et sa fortune mobilière, Paris/Nancy, Berger-Levrault, 1904, p. 623.
Liens externes
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