Portail:Histoire des sciences
Portail de l'histoire des sciences
— Auguste Comte, Cours de philosophie positive, 1830-1842 |
Histoire des Sciences
La science, en tant que corpus de connaissances mais également comme manière d'aborder et de comprendre le monde, s'est constituée de façon progressive depuis quelques millénaires. C'est en effet aux époques protohistoriques qu'ont commencé à se développer les spéculations intellectuelles visant à élucider les mystères de l'univers. L'histoire des sciences en tant que discipline étudie le mouvement progressif de transformation de ces spéculations, et l'accumulation des connaissances qui l'accompagne.
Le contenu des sciences, ainsi que le sens de l'idée même de « science », a constamment évolué bien avant la montée de la science moderne. L'histoire des sciences s'intéresse aux chemins intellectuels qui ont conduit à nos connaissances actuelles ainsi que ceux qui ont été abandonnés — et donc aux chevauchements avec l'histoire des idées, histoire de la philosophie et histoire intellectuelle — et cherche à expliquer le passé même des croyances.
L'histoire des sciences n'est pas la chronique d'une série de découvertes scientifiques. C'est l'histoire de l'évolution d'une pensée, mais aussi d'institutions qui offrent à cette pensée les moyens de se déployer, et de traditions qui viennent l'enrichir. Elle ne se confond pas avec l'histoire des techniques bien que l'une et l'autre soient liées. Lorsque l'homme maîtrise le feu, taille des silex ou invente l'agriculture, il ne fait pas œuvre de science. Et les connaissances ainsi accumulées ne sont pas des connaissances scientifiques, mais des savoirs artisanaux traditionnels.Actualités
- : Prix Nobel de Chimie 2024: deux Américains et un Britannique honorés
- : Prix Nobel de Physique: l'Américain Hopfield et le Canado-Britannique Hinton sacrés en 2024
- : Le compte Instagram du média indépendant de gauche Cerveaux non disponibles supprimé par Meta, la décision a été annulée
- : Outre-mer : l'Arcep appelle à candidatures pour l'utilisation de nouvelles fréquences
- : Gaia, le satellite d'astrométrie de l'ESA, fête ses 10 ans dans l'espace
- : Les journaux ont rétracté plus de 10 000 articles de recherche en 2023
- : Le « BioNtainer »: le premier centre de productions de vaccins ARNm en Afrique inauguré au Rwanda
- : La NASA lance une sonde pour étudier un astéroïde riche en métaux
- : Oldřich Pelčák est mort à 79 ans
- : Inde : deuxième tentative d'alunissage lancée
- : Microsoft Windows et Office : découverte de la vulnérabilité CVE-2023-36884 activement exploitée de façon ciblée
- : États-Unis : une première voiture volante obtient une certification spéciale de la FAA
- : Le télescope spatial Euclid de l'ESA envoyé dans l'espace à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX
- : Un étudiant de l'université de Cambridge obtient un record de jonglage
- : France : une loi adoptée par le Sénat permettra l'activation à distance des caméras ou micros des appareils connectés
Lumière sur…
Amalie Emmy Noether ( - ) est une mathématicienne allemande spécialiste d'algèbre abstraite et de physique théorique. Décrite par Albert Einstein comme « le génie mathématique créatif le plus considérable produit depuis que les femmes ont eu accès aux études supérieures », elle a révolutionné les théories des anneaux, des corps et des algèbres. En physique, le théorème de Noether explique le lien fondamental entre la symétrie et les lois de conservation.
Emmy Noether naît dans une famille juive d'Erlangen (à l'époque dans le royaume de Bavière). Son père est le mathématicien Max Noether. Emmy envisage d'abord d'enseigner le français et l'anglais après avoir passé les examens requis, mais étudie finalement les mathématiques à l'université d'Erlangen où son père donne des conférences. Après avoir achevé sa thèse en 1907 sous la direction de Paul Gordan, elle travaille bénévolement à l'Institut de Mathématiques d'Erlangen pendant sept ans. En 1915, elle est invitée par David Hilbert et Felix Klein à rejoindre le très renommé département de mathématiques de l'université de Göttingen. Cependant, en raison de l'opposition de la faculté de philosophie — qui refuse qu'une femme soit nommée professeur — elle doit pendant quatre ans donner des cours sous le nom de Hilbert. Son habilitation est obtenue en 1919, elle acquiert le titre de Privatdozent.
Noether reste un des membres les plus influents du département de mathématiques de Göttingen jusqu'en 1933. En 1924, le mathématicien néerlandais Bartel Leendert van der Waerden rejoint le cercle de ses étudiants et devient le principal propagateur des idées de Noether, dont le travail servira de fondation à son très influent ouvrage : Moderne Algebra (1931). Avant même son intervention au congrès international des mathématiciens de Zurich (1932), sa connaissance de l'algèbre est reconnue dans le monde entier. L'année suivante, le gouvernement nazi exclut les Juifs qui occupent des postes universitaires et Noether déménage pour les États-Unis où elle obtient un poste au Bryn Mawr College, en Pennsylvanie. En 1935, elle est opérée en raison d'un kyste ovarien et, malgré des signes de rétablissement, meurt quatre jours plus tard à l'âge de cinquante-trois ans…