Salvador de Madariaga
Salvador de Madariaga y Rojo, né le à La Corogne (Espagne) et mort le à Locarno (Suisse), est un critique littéraire, diplomate, essayiste, homme d'État et pacifiste espagnol.
Salvador de Madariaga | ||
Salvador de Madariaga en 1966. | ||
Fonctions | ||
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Ministre de la Justice | ||
– (11 jours) |
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Gouvernement | Lerroux III | |
Prédécesseur | Ramon Álvarez | |
Successeur | Vicente Cantos Figuerola (es) | |
Ministre de l'Instruction publique & des Beaux-arts | ||
– (1 mois et 25 jours) |
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Gouvernement | Lerroux III | |
Prédécesseur | José Pareja Yébenes (es) | |
Successeur | Filiberto Villalobos (es) | |
Ambassadeurs d'Espagne aux États-Unis | ||
– (6 mois et 16 jours) |
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Ambassadeurs d'Espagne en France | ||
– (1 an et 10 mois) |
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Député aux Cortes Generales pour La Corogne | ||
– (1 an, 9 mois et 22 jours) |
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Élection | ||
Biographie | ||
Nom de naissance | Salvador de Madariaga y Rojo | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | La Corogne (Espagne) | |
Date de décès | (à 92 ans) | |
Lieu de décès | Locarno, Tessin (Suisse) | |
Nationalité | Espagnole | |
Parti politique | ORGA1931-1932 Indépendant |
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Fratrie | Emilio Madariaga Pilar de Madariaga Rojo |
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Conjoint | Constance Archibald (1912-1970) Emilia Rauman Szeleky (1970-1978) |
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Enfants | Nieves Mathews (en) Isabel de Madariaga (en) |
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Diplômé de | Lycée Chaptal École polytechnique École nationale supérieure des mines de Paris Université d'Oxford |
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Profession | critique littéraire diplomate essayiste historien homme politique |
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Ministres de la Justice espagnols | ||
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Biographie
modifierNé à La Corogne le , Salvador de Madariaga fait ses études à l’Institut Cardenal Cisneros puis au collège Chaptal de Paris. En 1906, il entre à l’École polytechnique (X 1906)[1], puis à l’École des mines où il obtient son diplôme d’ingénieur. En 1921, il préside la Commission du désarmement de la Société des Nations à Genève[2].
Pendant la Seconde République espagnole (1931-1939), il est brièvement ministre de l'Instruction publique (1931-1934) et de la Justice (1934), puis ambassadeur à Washington et à Paris. Après la défaite de la République et la victoire de Franco, Madariaga s’exile et devient enseignant à Oxford, au Mexique, aux États-Unis. En 1948 il participe en tant que président de la Commission culturelle aux Congrès de la Haye et, en 1949, il est cofondateur du Collège d'Europe. Il ne revient en Espagne qu’en 1976 après la mort de Franco.
Dans l'après-guerre, il préside le Collège d'Europe de Bruges, institution du Mouvement européen. Il meurt à Locarno en 1978.
Le Collège d'Europe est le plus ancien institut de formation post-universitaire spécialisé dans les études européennes. Il demeure unique et innovateur dans son domaine. Sa création remonte au congrès de La Haye de 1948, au cours duquel Salvador de Madariaga proposa de fonder un Collège où de jeunes diplômés universitaires issus de différents pays pourraient venir étudier et vivre ensemble.
Œuvres
modifierMadariaga a écrit plusieurs ouvrages sur l’Espagne et son empire colonial. De ses œuvres de critique littéraire se détachent une série d’essais sur la littérature moderne, et le Guide pour lire le Quichotte (1926), une ample analyse du chef-d’œuvre de Cervantes.
Les écrits politiques et philosophiques de Madariaga traitent du militarisme européen et de la conception de la démocratie. Il étudie notamment dans son ouvrage Anarchie ou hiérarchie, cité par Raymond Aron dans l'Introduction à la Philosophie politique, la dégradation naturelle du suffrage universel direct, condamné par la combinaison de ces deux caractéristiques.
En 1967, l’Académie française lui décerne le prix de la langue-française et en 1973, il est lauréat du Prix international Charlemagne.
Salvador de Madariaga est le père de l'historienne Isabel de Madariaga (1919-2014), spécialiste de la Russie.
Publications
modifierBiographies
modifier- Christophe Colomb : Christophe Colomb, Paris, Calmann-Lévy, 1952, (ISBN 9782266047272)
- Hernán Cortés
- Charles Quint
- Simón Bolívar
Essais
modifier- Anarchie ou hiérarchie. La crise de la démocratie - ébauche d'une solution. Gallimard, Paris 1935[3].
- España. Ensayo de Historia contemporánea, Buenos-Aires, 1944 ; Madrid, Espasa-Calpe, 1979.
- Portrait de l'Europe, éd. Calmann Lévy, 1952.
- L’essor de l’empire espagnol d’Amérique, 1955[4].
- Le déclin de l’empire espagnol d’Amérique, 1958.
- L’Amérique latine entre l’ours et l’aigle, éd. Stock, 1963.
Bibliographie
modifier- "Salvador de Madariaga : critique et poète", B. Le Clerc de la Herverie, Le Gaulois : littéraire et politique, 28 novembre 1923.
- "Un Espagnol européen : Salvador de Madariaga", Marcel Carayon, Europe, revue mensuelle, 15 juin 1925, p. 243-245.
- (es) Rodríguez Lago, José Ramón, World Citizen Salvador de Madariaga y las redes pioneras del Mundialismo (1927-1950), Madrid, Sílex Ediciones, , 538 p. (ISBN 9788418388965).
Références
modifier- Jacques Lesourne (dir.) et Philippe Saint-Gil, Les polytechniciens dans le siècle : 1894-1994, Paris, Dunod, , 487 p. (ISBN 2-10-002338-1), « Les vocations singulières ou le miracle des « X anormaux » », p. 411-430
- Cf.Salvador De Madariaga : la conscience de la Société des Nations
- Compte rendu par Angel Marvaud, "La crise espagnole vue par M. Salvador de Madariaga", Le Temps, 19 avril 1935.
- Compte rendu par Robert Ricard, Bulletin hispanique, 1953, n° 58-3, p. 377-378.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Université de Santiago de Compostelle
- Collège d'Europe
- Site des anciens élèves de Mines ParisTech