Soca
La soca est un genre musical caribéen ayant émergé du carnaval à Trinité-et-Tobago dans les années 1970[1].
Origines stylistiques | Calypso, soul, kaiso, funk |
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Origines culturelles | Début des années 1970 ; Trinité-et-Tobago |
Instruments typiques | Guitare, batterie, basse, trompette, trombone, synthétiseur, échantillonneur |
Popularité | Caraïbes |
Sous-genres
Power soca, groovy soca, chutney soca, rapso
Caractéristiques
modifierCette musique est apparentée au calypso, soca étant d’ailleurs la contraction de soul-calypso. L’accompagnement rythmique en est très proche, la différence se situant surtout dans la ligne de basse, plus mélodique[2]. Il existe des soca up tempo, appelées power soca, et des soca lentes, appelées groovy soca[3].
Genres associés
modifierLa soca s'est beaucoup diffusée dans les îles anglophones des Caraïbes, particulièrement dans les Petites Antilles, ainsi qu'en Guyana. Dans plusieurs de ces pays, des concours de meilleurs morceaux ou groupes de soca sont organisés pour le Carnaval. Les artistes offrent un spectacle théâtral sur scène pour éblouir les foules. Il existe une multitude de courant dans la soca : le jump-up, le ragga soca, la chutney soca, le crop over, la soca-chill, le rapso (influencé par le hip-hop). Les influences de la soca peuvent être trouvées dans d'autres genres musicaux comme le reggaeton.
Impacts du créole français
modifierLa principale source de la soca est le calypso, développé à Trinité aux XVIIIe et XIXe siècles à partir de la musique kaiso et canboulay d'Afrique de l'Ouest, apportée par les Africains réduits en esclavage et les immigrants des Antilles françaises à Trinité pour travailler dans les plantations de sucre après la Cédula de Population de 1783.
Le cadence-lypso est une fusion de la cadence rampa d'Haïti et du calypso de Trinité-et-Tobago, qui s'est également répandue dans d'autres pays anglophones des Caraïbes. Créé dans les années 1970 par le groupe dominicain Exile One sur l'île de la Guadeloupe, il s'est répandu et est devenu populaire dans les clubs de danse du monde créole et de l'Afrique, ainsi que dans les Antilles françaises[4],[5],[6].
Artistes
modifierIls comprennent notamment : Beenie Man et Machel Montano.
Notes et références
modifier- « Le calypso de Trinité-et-Tobago », sur pad.philharmoniedeparis.fr (consulté le )
- (en) Shannon Dudley, « Judging "By the Beat": Calypso versus Soca », Ethnomusicology, vol. 40, no 2, , p. 269–298 (ISSN 0014-1836, DOI 10.2307/852062, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Santiwah, « Sokah2Soca », sur Sokah2Soca (consulté le )
- (en) Gregory Rabess, Bloomsbury Encyclopedia of Popular Music of the World, vol. 9, Bloomsbury Publishing, , 96–99 p. (ISBN 9781441132253), « Cadence-Lypso » Genres: Caribbean and Latin America.
- (en) Jocelyne Guilbault, Zouk: World Music in the West Indies, University of Chicago Press, (ISBN 9780226310428, lire en ligne ), 50
- (en) Paul Crask, Dominica, Bradt Travel Guides, (ISBN 9781841622170, lire en ligne), p. 15
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Shannon Dudley, Judging By the Beat : Calypso versus Soca, in Ethnomusicology, Vol. 40, No. 2 (1996).
Liens externes
modifier- Émergence de prises de conscience à travers les musiques urbaines caribéennes, Régis Maulois, 2016