William Hurt

acteur et producteur américain

William Hurt est un acteur américain, né le à Washington DC et mort le à Portland (Oregon).

William Hurt
Description de cette image, également commentée ci-après
William Hurt au Festival de Toronto 2005.
Nom de naissance William McChord Hurt
Naissance
Washington
(États-Unis)
Nationalité Américaine
Décès (à 71 ans)
Portland
(Oregon, États-Unis)
Profession Acteur
Films notables Le Baiser de la femme araignée
Les Enfants du silence
Broadcast News
A History of Violence
Univers cinématographique Marvel

Biographie

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Jeunesse et formation

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William McChord Hurt naît le d'Alfred McChord Hurt, fonctionnaire du département d'État, et de Claire Isabel McGill, employée du Time Magazine. En raison du travail de son père, il passe une partie de son enfance à Lahore (Pakistan), Mogadiscio (Somalie) et Khartoum (Soudan).

Après ses études secondaires, il étudie la théologie à Londres et à Boston. Il abandonne ses études pour suivre des cours d'art dramatique à la Juilliard School[1].

Carrière

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William Hurt commence sa carrière au théâtre à la fin des années 1970. Dans les années 1980, il se produit dans diverses pièces : Henri V, Richard II, Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare, Fifth of July de Lanford Wilson et Hurlyburly (en) de David Rabe (en) avec Sigourney Weaver qui lui vaut une nomination du meilleur acteur aux Tony awards en 1985[2].

En 1980, William Hurt fait ses débuts au cinéma dans Au-delà du réel de Ken Russell [3]. L'année suivante, il joue dans L'Œil du témoin de Peter Yates[4] et La Fièvre au corps de Lawrence Kasdan[5], puis dans Gorky Park (1983) de Michael Apted[6],[7],[8],[9].

Il collabore deux autres fois avec Lawrence Kasdan, pour qui il tourne Les Copains d'abord (1983)[10] et Voyageur malgré lui (1988)[11]. Il passe ensuite au drame avec Les Enfants du silence (1986)[12]. Sa prestation dans Le Baiser de la femme araignée (Beijo da mulher aranha)[13],[14] lui vaut le prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes en 1985[15], ainsi que l'Oscar du meilleur acteur l'année suivante. Il travaille également avec Woody Allen pour Alice, en 1990[16],[17]. Il poursuit avec Smoke de Wayne Wang, en 1994[18],[19], Jane Eyre de Franco Zeffirelli[20],[21] et Un divan à New York de Chantal Akerman, en 1996[22].

À la fin des années 1990, il se lance dans la science-fiction avec Dark City (1998) d'Alex Proyas[23],[24], Perdus dans l'espace (1998) de Stephen Hopkins[25],[26] et A.I. Intelligence artificielle (2001) de Steven Spielberg[27],[28]. Il apparaît dans de petites œuvres dramatiques : Au plus près du paradis (2002) de Tonie Marshall[29], aux côtés de Catherine Deneuve, Le Village (2004)[30],[31] et The King (2005)[32],[33]. Il est à nouveau nommé aux Oscars pour son rôle dans A History of Violence de David Cronenberg en 2006[34],[35].

Entre 2008 et 2021, il incarne dans les films de l'univers cinématographique Marvel le général, puis secrétaire d'État, Thaddeus « Thunderbolt » Ross dans les films L'Incroyable Hulk (2008), Captain America: Civil War (2016), Avengers: Infinity War (2018), Avengers: Endgame (2019) et Black Widow (2021)[36].

Vie privée

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William Hurt a notoirement entretenu de nombreuses relations sentimentales.

Marié de 1971 à 1982 à l'actrice américaine Mary Beth Hurt, il entreprend en 1981 à Saratoga Springs, une relation avec Sandra Jennings. Celle-ci tombe enceinte au printemps 1982, ce qui précipite son divorce avec Mary Beth. Ayant déménagé en Caroline du Sud, le couple vit plusieurs années en union libre, puis se sépare. La relation ayant donné lieu en 1983 à la naissance d'un enfant, Alexander, Sandra Jennings introduit sans succès une demande de reconnaissance d'un mariage de fait (common law marriage reconnu en Caroline du Sud) devant le tribunal de New-York[37],[38].

Il rencontre l'actrice Marlee Matlin, avec laquelle il vit deux ans en concubinage. En 1986, alors qu'elle vient de recevoir l'Oscar de la meilleure actrice pour Les Enfants du silence (film pour lequel il est lui-même nommé), William Hurt lui aurait demandé dans la limousine après avoir quitté la cérémonie : « Qu’as-tu fait pour le mériter dès ton premier rôle ? »[39] Il s’en excuse en 2009. Marlee Matlin a déclaré que leur relation était entachée de violences et de consommation de drogues, raison pour laquelle elle y met un terme et se fait admettre au Betty Ford Center[40].

William Hurt est marié avec l'actrice Heidi Henderson de 1989 à 1993. Deux enfants naissent de cette union : Samuel en 1989, et William en 1991.

Parlant couramment français, il rencontre en 1992 sur le tournage de La Peste, Sandrine Bonnaire avec qui il a une fille, Jeanne, née en 1994[41].

En , on diagnostique à William Hurt un cancer de la prostate qui est à un stade trop avancé pour être curable. La maladie se métastase aux os[42].

Il meurt le à Portland (Oregon), à l'âge de 71 ans[42].

Filmographie

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Cinéma

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Télévision

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Téléfilms

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Séries télévisées

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Voix francophones

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En version française, Richard Darbois est la première voix régulière de William Hurt. Il le double à ses débuts de manière récurrente entre 1981 et 1996 dans L'Œil du témoin, La Fièvre au corps, Les Copains d'abord, Gorky Park, Broadcast News, Alice, Je t'aime à te tuer, Le Docteur, Smoke et Michael, puis de manière occasionnelle dans Issue de secours en 1999, Dune en 2000 et The King en 2005. En parallèle, il est doublé entre 1980 et 1994 par Michel Le Royer dans Au-delà du réel, Edgar Givry dans Les Enfants du silence, Michel Derain dans Voyageur malgré lui, Georges Corraface dans Jusqu'au bout du monde, Yves Beneyton dans Mr. Wonderful, Philippe Vincent dans Le Douzième Juré[43].

Entre 1995 et 2021, Féodor Atkine est sa voix régulière[43], notamment dans Confidences à un inconnu, Perdus dans l'espace, Contre-jour, A.I. Intelligence artificielle, A History of Violence, Syriana, Raisons d'État, Angles d'attaque, les films du MCU Damages, Robin des Bois, Moby Dick, Bonnie and Clyde: Dead and Alive, Goliath et Condor. Gabriel Le Doze le double à quatre reprises entre 2002 et 2019 dans Dérapages incontrôlés, Too Big to Fail : Débâcle à Wall Street, La Couleur de la victoire et The Last Full Measure[43] tandis qu'il est doublé à titre exceptionnel entre 1998 et 2004 par Philippe Catoire dans La Proposition, Jean Barney dans Rêves et Cauchemars[43], Emmanuel Jacomy dans Mr. Brooks, Pierre Arditi dans Trois fois 20 ans et Pierre Dourlens dans Frankenstein.

En version québécoise, il est régulièrement doublé par Jean-Marie Moncelet[44], notamment dans L'Archange, Sunshine, A History of Violence, Syriana, les films du MCU Le Bon Berger, 10 secondes de liberté, La Saison miracle. James Hyndman[44] l'a doublé dans Le Papillon bleu et Robin des Bois tandis que Vincent Davy l'a doublé dans Procès devant jury[44] René Gagnon dans L'Homme idéal[44].

Notes et références

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  1. (en) « Who is William Hurt? Everything You Need to Know », sur thefamouspeople.com (consulté le ).
  2. (en) « William Hurt », sur playbill.com (consulté le ).
  3. (en) Roger Ebert, « Altered States movie review & film summary (1980) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  4. (en) Vincent Canby, « William Hurt in Eyewitness », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Janet Maslin, « William Hurt as Fall Guy in Body Heat », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « William Hurt », sur britannica.com (consulté le ).
  7. (en) Anita Gates, « William Hurt Resurfaces, as a Character Actor », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Roger Ebert, « Gorky Park movie review & film summary (1983) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  9. (en) Janet Maslin, « Screen: Gorky Park, Murders in Moscow », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Vincent Canby, « Screen: The Big Chill, Reunion of 60's Activists », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Roger Ebert, « The Accidental Tourist movie review (1989) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  12. (en) Paul Attanasio, « Children of a Lesser God », The Washington Post,‎ (lire en ligne).
  13. (en) Roger Ebert, « Kiss of the Spider Woman movie review (1985) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  14. (en) Janet Maslin, « Screen: Babenco's Kiss of the Spider Woman », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b « Cannes 1985 », sur cinema-francais.fr (consulté le ).
  16. (en) Vincent Canby, « Review/Film: Woody Allen's Magical Realism Has an Herb for Every Plaint », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  17. (en) Rita Kempley, « Alice », The Washington Post,‎ (lire en ligne).
  18. (en) « Smoke », sur ew.com (consulté le ).
  19. (en) Jonathan Rosenbaum, « The World According to Harvey and Bob », sur chicagoreader.com (consulté le ).
  20. (en) « Movie Review: Jane Eyre », sur ew.com (consulté le ).
  21. (en) James Berardinelli, « Jane Eyre », sur reelviews.net (consulté le ).
  22. (en) Janet Maslin, « Film Review: Sweet and Sour, a Romantic Blend », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  23. (en) James Berardinelli, « Dark City », sur reelviews.net (consulté le ).
  24. (en) « Dark City », sur ew.com (consulté le ).
  25. (en) Roger Ebert, « Lost in Space movie review & film summary (1998) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  26. (en) Janet Maslin, « Film Review: Extra Gear and Glitter For Space Family Values », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  27. (en) Roger Ebert, « A.I.: Artificial Intelligence movie review (2001) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  28. (en) A. O. Scott, « Film Review: Do Androids Long for Mom? », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  29. (en) « 59th Venice Film Festival - 2002 August 30 », sur reelingreviews.com (consulté le ).
  30. (en) Roger Ebert, « The Village movie review & film summary (2004) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  31. (en) A. O. Scott, « Film Review: The Fear Is Color-Coded and the Forest Is Scary », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  32. (en) Roger Ebert, « The King movie review & film summary (2006) », sur rogerebert.com (consulté le ).
  33. (en) Manohla Dargis, « The King Inspects Family Secrets and Grudges, Texas Style », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  34. (en) James Berardinelli, « A History of Violence », sur reelviews.net (consulté le ).
  35. (en) Manohla Dargis, « Once Disaster Hits, It Seems Never to End », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  36. (en) « William Hurt, Oscar-Winning Actor for Kiss of the Spider Woman, Dies at 71 », sur variety.com, (consulté le ).
  37. (en) Lisa Anderson, « The accidental husband ? », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne)
  38. Exposé du procès Jennings v. Hurt 160 A.D.2d 576 (N.Y. App. Div. 1990) sur casetext.com.
  39. « “What makes you think you deserved it, Marlee?” he asked me right there in the limousine right after the ceremony, Matlin said. Whatever courage I had to follow my dreams and realize success, it almost went right out the window of that car. »
  40. (en) Donna Goodison, « Actress Marlee Matlin: Courage Plus Dreams Equals Success »  , sur crn.com, (consulté le )
  41. « William Hurt », sur IMDb (consulté le ).
  42. a et b (en) « William Hurt Dies: Oscar-Winning Actor For Kiss Of The Spider Woman Was 71 », sur deadline.com, (consulté le ).
  43. a b c et d « Comédiens ayant doublé William Hurt en France » sur RS Doublage, consulté le 17 juin 2014
  44. a b c et d « Comédiens ayant doublé William Hurt au Québec » sur Doublage.qc.ca, consulté le 29 juin 2021.

Liens externes

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