faire feu des quatre fers

Étymologie

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Composé de faire, feu et fer.
Par allusion aux quatre fers d’un cheval.

Locution verbale

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faire feu des quatre fers \fɛʁ fø dɛ katʁ(.ə) fɛʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. (Vieilli) (Équitation) Produire des étincelles au démarrage rapide d'un cheval[1].
    • La bande dévala au trot la rue des Petits-Pauvres, laissant Gaby et le cheval en posture de départ, prêts à faire feu des quatre fers. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 210)
    • Il serra les dents, claqua des mains et talonna sa monture avec une violence inutile. Le cheval s'élança en faisant feu des quatre fers et quitta la route pour atteindre le sommet de la falaise. — (Poul Anderson, Pas de trêves avec les rois !, 1960, Le Bélial, 2012)
  2. (Sens figuré) Agir par tous les moyens, faire le maximum[2].
    • Vous imaginez-vous un Breugnon qui ne sent plus, un Breugnon qui ne crée plus, un Breugnon qui ne rit plus, et qui ne fait plus feu des quatre fers à la fois ? — (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
    • Mme Ancelot et ses filles, même Mariette, firent feu des quatre fers et Johnny eut l’occasion de formuler quelques jugements nuancés et des plus pertinents, quoique à vrai dire, tout comme les dames Lasquin et Ancelot, il ne connût les livres du grand romancier que par des rumeurs de salon. — (Marcel Aymé, Travelingue, Gallimard, Paris, 1941)
    • Dans le pays, singulièrement encouragée, la droite fait feu des quatre fers. L’École devient son cheval de bataille. Brandissant le sabre et le goupillon, elle rallume la guerre scolaire, […]. — (André Soury, L'envers de l'hémicycle, L'Harmattan, 1995, page 329)

Variantes

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Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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Références

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