Voir la source de Roscoff

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{{Infobox Commune de France
 | nom                         = Roscoff
 | image                       = Roscoff vue Chapelle St-Barbe.jpg
 | légende                     = Le port de Roscoff vu de la chapelle Sainte-Barbe.
 | blason                      = CoA_fr_Roscoff.svg
 | légende blason              = Roscoff#Blason
 | drapeau                     = Logo de Roscoff.jpeg
 | région                      = [[Région Bretagne|Bretagne]]
 | département                 = [[Finistère]]
 | arrondissement              = [[Arrondissement de Morlaix|Morlaix]]
 | canton                      = [[Canton de Saint-Pol-de-Léon]]
 | circonscription législative = [[Quatrième circonscription du Finistère|Quatrième circonscription]]
 | insee                       = 29239
 | cp                          = 29680
 | maire                       = Odile Thubert Montagne
 | mandat maire                = [[Élections municipales de 2020 dans le Finistère|2020]]-2026
 | intercomm                   = [[Haut-Léon Communauté]]
 | longitude                   = -3.98444444444
 | latitude                    = 48.7272222222
 | alt mini                    = 0
 | alt maxi                    = 58
 | superficie                  = 6.19
 | type                        = Petite ville
 | unité urbaine               = Saint-Pol-de-Léon <br><small>([[banlieue]])</small>
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon|Roscoff - Saint-Pol-de-Léon]] <br><small>(commune du pôle principal)</small>
 | population                  = {{Population de France/dernière_pop}}
 | année_pop                   =  {{Population de France/dernière_année_Infobox}}{{Population de France/variation}}
 | population agglomération    = <!-- facultatif -->
 | gentilé                     = Roscovites
 | siteweb                     = {{URL|https://roscoff.bzh/}}
 | géoloc-département          = Finistère/Bretagne
}}

'''Roscoff''' ({{MSAPI|/ʁɔs.kɔf/}} ; {{en langue|br|Rosko}}) est une [[Liste des communes du Finistère|commune]] [[Commune (France)|française]] du [[Pays de Léon|Léon]] située sur la côte nord de la [[Bretagne]], dans le [[Département français|département]] du [[Finistère]].

Ancien havre de [[corsaire]]s puis de [[Contrebande|contrebandiers]], d'où partirent les [[Johnnies]] vendre leurs [[oignon de Roscoff|oignons rosés]], Roscoff, homologué « [[petites Cités de Caractère de France|petite cité de caractère]]<ref>[http://mairros2.p5alias.domicile.fr/spip.php?rubrique270 Mairie de Roscoff : Roscoff homologuée "Petite cité de caractère de Bretagne" en 2009]</ref> », est une petite [[ville]] balnéaire qui a conservé son patrimoine architectural des {{s2-|XVI|XVII}}. [[Port de Roscoff - Bloscon|Son port en eau profonde]], utilisé par [[Brittany Ferries]], assure la liaison en [[Ferry (bateau)|ferry]] avec les [[îles Britanniques]] ainsi que l'[[Espagne]].

Son [[estran]], balayé par des [[marée]]s dont le [[Marnage (marée)|marnage]] peut atteindre {{unité|10.40|m}}, abrite une [[biodiversité|diversité biologique]] propre à deux [[écosystème]]s d'[[algue]]s frontaliers dont l'étude, en [[1872]], est l'origine du premier<ref name="RTCC">[http://www.rtcc.org/2006/html/res_tech_res_roscoff.html Article de RTCC.]</ref> pôle européen<ref name="genomics">[http://www.marine-genomics-europe.org/index2.php?rub=b&pid=29 REX Marine Genomics Europe]</ref> de recherches et d'enseignement en [[biologie marine]], la [[Station biologique de Roscoff]] du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] et de la [[faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université]]. Recherché pour ses [[embrun marin|embruns]] [[iode|iodés]] et la douceur d'un [[climat océanique|climat]] maintenue par un [[Dérive nord atlantique|courant marin]] qui ne varie qu'entre {{tmp|8|°C}} et {{tmp|18|°C}}, Roscoff a vu la naissance du concept de centre de [[thalassothérapie]] en [[1899]], avec l'[[Louis-Eugène Bagot|institut de Rockroum]], et la fondation d'un [[centre héliomarin]] en [[1900]].

L'[[île-de-Batz]] est desservie par des vedettes au départ du vieux port de Roscoff.
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Géographie physique ===
[[Fichier:Map commune FR insee code 29239.png|vignette|Carte schématique de Roscoff et ses environs.]]
Roscoff occupe la pointe du [[promontoire]] qui ferme à l'ouest la [[baie de Morlaix]]. La ville s'étend sur {{nobr|619 hectares}} au nord de [[Saint-Pol-de-Léon]] distant de centre à centre de cinq kilomètres, avec lequel elle tend à former une [[conurbation]], et possède quatorze kilomètres de côte avec plusieurs plages de sable blanc très fin. L'accès par la terre se fait de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] par la RD 58, ancienne route nationale, ou de [[Santec]], au sud ouest, par une petite route côtière.

Ce territoire est dessiné par trois pointes. Celle du milieu, la moins marquée, occupe le centre de la vieille ville et est appelée la pointe du Vil. Les deux autres sont, {{nobr|0,665 [[Mille marin|mille]]}} à l'est, la [[péninsule]] de Bloscon, séparée de la précédente par la petite anse du vieux port, et, {{nobr|0,604 mille}} à l'ouest, la [[pointe de Perharidy]], séparée de la même par l'anse de Laber. Celle-ci, s'enfonçant sur près de deux kilomètres entre les [[presqu'île]]s, se découvre entièrement à marée basse. Son tiers amont est depuis [[1835]] un [[polder]].

{{refnec|La région de Roscoff, réchauffée par le [[Gulf Stream]] et protégée des vents du nord par l'[[Île-de-Batz]], appartient à la zone privilégiée de la [[Ceinture dorée|Ceinture Dorée]], cet affleurement [[lœss]]ique de trente à soixante centimètres de profondeur, formé au [[Glaciation de Würm|Devensien]] par les déjections friables et les [[moraine]]s du bord de la calotte glaciaire, dont la fertilité, bien qu'il soit plus de mille fois plus mince, ne se compare qu'à celui de la plaine du [[fleuve Jaune]]. C'est ce lœss, [[amendement (agriculture)|amendé]] par le [[magnésium]] du [[maërl]] et les [[phosphate]]s du [[goémon]], qui donne l'impression que les Roscovites, tels [[Ulysse]], cultivent du sable.}}

=== Situation et transports ===
Vestige de l'habitat dispersé, la commune est entourée d'[[hameau|écarts]] (Laber, [[Kersaliou]], [[Keradennec]]…), parfois séparés par des champs en pleine zone urbaine, signe que le [[rendement agricole]] reste supérieur à celui de la [[rente]] immobilière.

==== Transports maritimes ====
{{Article détaillé|Port de Roscoff - Bloscon}}
Roscoff est à {{nobr|98 [[Mille marin|milles marins]]}}, soit {{nobr|182 kilomètres}}, de [[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]], {{nobr|210 kilomètres}} de [[Rennes]] et 562 de [[Paris]]. Il faut {{nobr|6 heures}} en [[ferry (bateau)|ferry]]<ref>{{lien web |titre=Brittany Ferries |url=http://www.brittany-ferries.fr/traversees/lignes/roscoff-plymouth |site=Brittany Ferries FR |consulté le=26-04-2023}}.</ref>, environ {{nobr|15 heures}} à la voile (mais deux jours par vents contraires), pour rejoindre [[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]].

[[Fichier:Pont-Aven.png|vignette|Le [[Pont-Aven (cruise-ferry)|MV Pont-Aven]] partant de Roscoff.]]
* Navettes maritimes entre Roscoff et l'[[Île-de-Batz]]<ref>[http://www.transportdefret.fr/ Transport maritime entre Roscoff et l'île de Batz]</ref> ; Achat des billets à l'algeco provisoire sur le vieux port ou [https://www.vedettes-ile-de-batz.com/ en ligne].
* Ferries vers et depuis [[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]] et [[Cork]]<ref>[https://www.brittany-ferries.fr/traversees/ferries-irlande/roscoff-cork/presentation?error=login_required&state=a01d1f14-3f99-4669-83ae-f3995d2a157e Transport maritime entre Roscoff et Cork]</ref> à partir du port du Bloscon ;

{{communes limitrophes
|commune=Roscoff
|nord-ouest=[[Île-de-Batz]]
|nord={{Surligné|#CCEAFF|''La [[Manche (mer)|Manche]]''}}
|nord-est={{Surligné|#CCEAFF|''La [[Manche (mer)|Manche]]''}}
|ouest={{Surligné|#CCEAFF|''La [[Manche (mer)|Manche]]''}}
|est={{Surligné|#CCEAFF|''[[Baie de Morlaix]]''}}
|sud-ouest=[[Santec]]
|sud=[[Saint-Pol-de-Léon]]
|sud-est={{Surligné|#CCEAFF|'' [[Baie de Morlaix]]''}}
}}

[[Fichier:Roscoff, Pont vers vedette île de Batz 29 août 2007.JPG|vignette|L'estacade, qui permet l'embarquement à marée basse, couvre un tiers de la distance jusqu'à l'[[île-de-Batz]].]]
En face de Roscoff, au-delà d'un double chenal, le grand Kan et le petit Kan séparés par le rocher de Perroc'h, et animé de forts courants, se situe l'[[Île-de-Batz]] distante de {{nobr|0,55 mille}}.

Roscoff dispose d'un port en eau profonde, ce qui lui permet d'accueillir les [[ferry (bateau)|ferries]] de la compagnie ''[[Brittany Ferries]]''.

==== Transports aériens ====
L'[[Aéroport de Morlaix Ploujean|aérodrome]] de [[Morlaix]] et la [[Base d'aéronautique navale de Landivisiau|base]] de [[Landivisiau]] sont à une trentaine de kilomètres chacun. Aéroport de Brest à 50km.

==== Transports routiers ====
Roscoff est desservi par voie routière par la [[Route départementale 58 (Finistère)|D 58]] qui est à quatre voies (de type [[voie rapide|voie express]]) de [[Morlaix]] (où cette route rejoint la [[route nationale 12 (France)|route nationale 12]]) jusqu'à [[Henvic]] et par la [[Route départementale 788 (Finistère)|D 788]] depuis [[Brest]].

==== Transports publics ====
{{Article détaillé|Gare de Roscoff|BreizhGo}}
La [[ligne de Morlaix à Roscoff|ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff]] du réseau [[TER Bretagne|TER BreizhGo]], à voie unique et non électrifiée, reliait Roscoff au réseau ferré national ; le service est interrompu depuis juin 2018 en raison d'un effondrement de terrain survenu près de Morlaix<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=En images. Inondations à Morlaix. À Sainte-Sève, la ligne Morlaix-Roscoff ravagée|année=2018|mois=juin|jour=4|url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/en-images-inondations-morlaix-sainte-seve-la-ligne-morlaix-roscoff-ravagee-5803535|éditeur=[[Ouest-France]]|consulté le=29 mars 2021}}.</ref>. La commune est desservie par les lignes de cars 25 et 29 du réseau régional de transport en commun [[BreizhGo]] aux points d'arrêts « ''Roscoff - Quai d'Auxerre'' » et « ''Roscoff - Ferry'' ».
* Transport scolaire<ref>[http://www.roscoff.fr/rubrique.php?id_rubrique=74 Transport scolaire]</ref>.

=== Stationnements ===
{{pertinence section|date=juillet 2021}}

* Parking sur le quai du vieux port (près du phare). Le stationnement y est payant en haute saison<ref>{{Lien web |titre=Carte des parkings à Roscoff (29680) - uMap |url=https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/carte-des-parkings-a-roscoff-29680_357527#16/48.7229/-3.9829 |site=umap.openstreetmap.fr |consulté le=2021-07-12}}.</ref>.
* Parking longue durée derrière l'ancienne gare.

=== Mobilité verte ===
{{section à sourcer|date=juillet 2021}}
La [[EuroVelo 1|Vélodyssée]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Vélodyssée - Atlantic Coast Route (EuroVelo1) {{!}} 1 200 km de véloroute et voie verte |url=https://www.lavelodyssee.com/ |site=lavelodyssee.com |consulté le=2021-11-28}}.</ref> est une « véloroute » de plus de {{unité|mil deux cents|kilomètres}} qui, depuis Roscoff, traverse la Bretagne et longe l’Atlantique jusqu'à [[Hendaye]], sur la [[côte basque]].

La [[EuroVelo 4|Vélomaritime]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Vélomaritime : l'itinéraire cyclable de l'EuroVelo 4 en France |url=https://www.lavelomaritime.fr/ |site=lavelomaritime.fr |consulté le=2021-11-28}}.</ref> EuroVelo 4, est un itinéraire de près de {{unité|mil cinq cents|kilomètres}} reliant Roscoff à [[Dunkerque]].

La [[voie verte]] {{n°|8}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=EV1 : Vélodyssée / V7 Bretagne / Voie Verte de Morlaix à Port-de-Carhaix (Carhaix-Plouguer) |url=https://www.af3v.org/les-voies-vertes/voies/171-ev1-velodyssee-v7-bretagne-voie-verte-de-morlaix-a-port-de-carhaix-carhaix-plouguer |site=af3v.org |consulté le=2021-11-28}}.</ref> allant de [[Morlaix]] à [[Concarneau]] via [[Carhaix-Plouguer]], emprunte le tracé d'anciennes voies ferrées entre Morlaix et Carhaix (pas encore de voie verte entre Roscoff et Morlaix).

=== Ports ===
{{section à sourcer|date=juillet 2021}}

'''Le Vieux port'''

Géré par la mairie et son bureau sur place<ref>{{Lien web |auteur=Mairie de Roscoff |titre=Contact port de Roscoff |url=https://roscoff.fr/spip.php?page=geoloc&id_gis=57 |consulté le=19/02/2023}}.</ref>, c'est un [[Échouage|port d'échouage]] et un [[Appontement|embarcadère]] pour le tourisme vers l'[[île-de-Batz]]. Il a remplacé au début du {{s-|XX}} l'ancien port du {{s-|XVI}}, qui n'est lui-même aujourd'hui plus qu'un simple quai de promenade.

Il comporte {{nobr|300 places}} dont 280 sur corps morts et {{nobr|20 places}} à quai pour passage réparties entre :
* un bassin nord essentiellement utilisé par les navires de pêche ;
* un bassin sud utilisé par la plaisance.
Il offre eau douce, électricité et carburant et est équipé de cinq toilettes, trois douches. Le quai se trouve au centre de la ville.

'''Le port du [[port de Roscoff - Bloscon|Bloscon]]'''

C'est un [[port en eau profonde]] géré par la [[Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix]] : pêche, commerce, trafic transmanche, marina. Créé en 1972, ce port en eau profonde est un des piliers de l'économie bretonne : le trafic passagers par [[Ferry (bateau)|ferries]] vers la [[Grande-Bretagne]] ([[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]]) et l'[[Irlande (pays)|Irlande]] ([[Cork]]) est d'environ {{nombre|550000|passagers}} par an ; le [[port de pêche]] voit débarquer {{unité|12000|tonnes}} de poisson chaque année (dont {{unité|6000|tonnes}} traitées et vendues par la [[Vente à la criée|criée]]) ; après trois ans de travaux (2009-2012), le nouveau port de plaisance de Roscoff, en eau profonde, offre {{nobr|625 places}} de ponton pour tous types de bateaux dont 50 emplacements réservés aux visiteurs<ref>Revue ''Penn ar Bed'' {{n°|126}}, juin 2012</ref>.

=== Balises ===
Les [[carte marine|cartes marines]] portent les numéros 7095 et 7151.

:Points GPS :{{Coord|48|42.66|N|3|54.02|W}}
:NW des ''Duons'' :{{Coord|48|44.48|N|3|55.99|W}}
:''Basse Bloscon'' (N) :{{Coord|48|43.78|N|3|57.46|W}}
:Bouée ''Astan'' :{{Coord|48|44.97|N|3|57.57|W}}
:Tourelle ''Men Guen Bras''<ref>Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17513/25, deux plans de ce feu.</ref> :{{Coord|48|43.82|N|3|57.97|W}}
:Tourelle ''Ar Chaden''<ref>Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17513/1, deux plans de ce feu datant de 1911.</ref> :{{Coord|48|43.99|N|3|58.16|W}}
:''Basse Plate'' (N) :{{Coord|48|44.31|N|4|02.44|W}}
:Tourelle ''Ar Skeul'' :{{Coord|48|41.92|N|4|04.04|W}}

=== Démographie ===
==== Évolution ====
Il y avait en 1606 à Roscoff {{nobr|450 maisons}} ; en 1789 on comptait {{nombre|2000|habitants}} environ.

{{Population de France/introduction}}<!-- Modèle affichant un texte d'introduction-->

{{Population de France/tableau}}<!-- Modèle affichant le tableau des données démographiques -->

NB: La baisse spectaculaire de la population en 1921 par rapport au recensement précédent de 1911 s'explique par la création de la commune de [[Santec]] en 1920, cette nouvelle commune comptabilisant {{nombre|2161|habitants}} lors du recensement de 1921.

{{Population de France/graphique}}<!-- Modèle affichant l'histogramme d'évolution démographique -->

==== Évolution du rang démographique ====

<center>{{Tableau rang commune de France|29163|29}}</center>

En 2017, Roscoff était la {{67e}} commune du département en population avec ses {{nombre|3404|habitants}} (territoire en vigueur au {{Date|1|1|2020}}), derrière [[Plouescat]] ({{66e}} avec {{nombre|3446|habitants}}) et devant [[La Forêt-Fouesnant]] ({{68e}} avec {{nombre|3366|habitants}}).

==== Population ====
47% de la population a plus de {{nobr|60 ans}}. En période estivale, la commune peut dénombrer de 16 à {{unité|20000|résidents}}<ref>{{Lien web |auteur=INSEE |titre=Populations légales 2016Commune de Roscoff (29239) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29239 |consulté le=2019-10-28}}.</ref>.

D'année en année, la [[densité de population|densité démographique]] reste supérieure à {{nobr|550 habitants}} au [[kilomètre carré]], la plus forte de la côte du [[Pays de Léon|Léon]] après [[Brest]] et [[Morlaix]]<ref>[http://envlit.ifremer.fr/region/bretagne Comparatif Ifremer 1999.]</ref>.

==== Logement ====
La commune regroupe {{formatnum:1597}} résidences principales, 881 résidences secondaires et {{nobr|549 logements}} vacants (+10% en {{nobr|5 ans}})<ref>{{Lien web |auteur=INSEE |titre=Dossier completCommune de Roscoff (29239) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29239#chiffre-cle-5 |site=INSEE |consulté le=2019-10-28}}.</ref>.

=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Bretagne|Climat du Finistère}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T5|climat océanique franc]], selon une étude du [[CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155  |consulté le=21 décembre 2023}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R5| Finistère nord]], caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver ({{tmp|6| °C}}), fraîches en été et des vents forts<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=21 décembre 2023}}</ref>. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes<ref>{{Lien web|url= https://bretagne-environnement.fr/node/137783|titre=Les zones climatiques en Bretagne.|date=2009 |site =bretagne-environnement.fr|consulté le=21 décembre 2023}}</ref>.  

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|11.7| °C }}, avec  une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|9| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|863 mm}}, avec {{Unité|15.9|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|7.4|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de [[Pleyber-Christ]] à {{Unité|27|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Roscoff,Finistère/pleyber-christ,Finistère |titre=Orthodromie entre Roscoff et Pleyber-Christ |site=fr.distance.to |consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|11.7| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1101.6|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_29163003.pdf|titre= Station Météo-France « Pleyber-Christ Sa » (commune de Pleyber-Christ) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_29163003.pdf|titre= Station Météo-France « Pleyber-Christ Sa » (commune de Pleyber-Christ) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=21 décembre 2023}}</ref>.
=== Faune remarquable ===
[[Fichier:Bladder wrack (Fucus vesiculosus).jpg|vignette|Dans les eaux limpides au large de Roscoff, ici en 2015, convergent deux [[écosystème]]s d'[[algue]], source d'une exceptionnelle [[biodiversité]].]]
Roscoff est inclus dans la [[Zone de protection spéciale]] [[Réseau Natura 2000|Natura 2000]] de la [[Baie de Morlaix]]<ref>[http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR5310073/tab/activites Présentation du site ''Natura 2000'' de la baie de Morlaix.]</ref> et borde<ref>[http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/530002415/tab/communes Liste des communes de la ZNIEFF de l'estuaire de la Penzé.]</ref> la [[zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique]] de l'estuaire de la [[Penzé#Faune|Penzé]]. L'exceptionnelle [[biodiversité|diversité biologique]] {{douteux|de Roscoff|Ces poissons et mammifères marins sont-ils uniquement à Roscoff ?}}, constituée de plus de trois mille [[espèce]]s animales<ref name="pays-leonard">[http://www.pays-leonard.com/vars/fichiers/pub_defaut/activitesrecherche.pdf Service Études de la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix, Les activités de recherche, {{p.|9}}, communauté de communes du Pays Léonard, Morlaix, novembre 2006.]</ref>, est liée à son interface maritime et à ses singularités géographiques (marée, climat, courants marins, nébulosité, géodésie, etc.) qui font s'y chevaucher deux [[écosystème]]s d'[[algue]]s, un nordique et un méditerranéen.

* Oiseaux.
** [[Sterne]]s de différentes espèces ([[Sterne caugek|S. caugek]]<ref name="Yahoo! Groupes">[http://fr.groups.yahoo.com/group/obsbzh/message/6526 Rapport d'observation d'octobre 2004.]</ref>, [[Sterne pierregarin|goélette]]<ref name="Yahoo! Groupes" />, [[Sterne de Dougall|S. de Dougall]]<ref>[http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR5310073 Inventaire des oiseaux de la Baie de Morlaix, dont la Sterne de Dougall.]</ref>…)<ref group="Note">La [[sterne de Dougall]], protégée par [[Réseau Natura 2000|Natura 2000]], ne niche pas à Roscoff mais dans la [[baie de Morlaix]].</ref>.
** [[Fou de Bassan]]. Plus grand voilier planant au-dessus de Roscoff (jusqu'à {{unité|1.70|m}} d'envergure), il niche depuis la fin des années trente dans la [[réserve naturelle]] de l'[[île Rouzic]], en janvier.
** [[Goéland]]s ([[Goéland argenté]]<ref>[http://www.oiseaux.net/photos/philippe.martignon/goeland.argente.7.html Recensement Oiseaux.net]</ref>, [[goéland brun]], [[goéland marin]]<ref name="INPN 1">[http://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/29239/tab/especesprot Inventaire des espèces protégées de Roscoff.]</ref>)
** [[Cormoran huppé]]
** [[Mouette rieuse]]
** [[Mouette mélanocéphale]]
** [[Océanite tempête]]. Elle niche dans la [[réserve naturelle nationale des Sept-Îles]] et seuls les marins la voient, rarement.
** [[Fulmar boréal]]
** [[Arenaria (oiseau)|Tournepierre]]
** [[Huîtrier pie]]
** [[Tadorne de Belon]]
** [[Bernache cravant|Bernache]]
** [[Guillemot (oiseau)|Guillemots]]. En particulier, quelques dizaines de [[Guillemot de Troïl]] nichent dans la [[réserve naturelle nationale des Sept-Îles]].
** [[Guifette noire]]<ref name="Yahoo! Groupes" />
** [[Sarcelle d'hiver]]<ref name="INPN 1" />
** [[Héron cendré]]<ref name="INPN 1" />
** [[Petit Pingouin]]<ref name="INPN 1" />
** [[Grand Corbeau]]
**…
* Mammifères ''(leur observation est très aléatoire)''
** [[Phoque gris]], non vu depuis [[1981]]<ref name="INPN 2">[http://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/29239/tab/especes Inventaire des espèces de Roscoff.]</ref>.
** [[Phoque commun|Veau marin]]<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=2NLH9QQbLFo Jeune veau marin égaré sur la plage de Perharidy en décembre 2006.]</ref>
** [[Phocoenidae|Marsouin]]<ref>[http://fr.groups.yahoo.com/group/MammBzh/message/1544?var=0 Six marsouins au large de Bloscon en novembre 2010.]</ref>
** [[Vison d'Amérique]]
** [[Sorex coronatus|Musaraigne couronnée]]<ref name="INPN 2" />
** [[Erinaceus europaeus|Hérisson d'Europe]]<ref name="INPN 2" />
** [[Blaireau européen|Blaireau commun]]<ref name="INPN 2" />, autrefois chassé pour sa fourrure et consommé pour sa chair délicieuse.
** [[Belette d'Europe|Belette commune]]<ref name="INPN 2" />
**…

Les [[baleine]]s ([[Rorqual commun]]<ref name="INPN 2" />, [[Balaenoptera acutorostrata]]<ref name="INPN 1" />, [[Cachalot pygmée]]<ref name="INPN 2" />) et [[dauphin]]s ([[Dauphin commun à bec court]]<ref name="INPN 1" />, [[Dauphin de Risso]]<ref name="INPN 1" />) ont pour l'instant disparu mais se voient toujours en très grand nombre dans le [[golfe de Gascogne]].

[[Fichier:LongSnoutedSeahorse1600ppx.jpg|vignette|210px|L'[[hippocampe (poisson)|hippocampe]] est répandu en [[Bretagne]] mais l'[[espèce]] guttulatus, présente sur la côte sud de l'[[Angleterre]], dans le [[bassin d'Arcachon]] et jusqu'en [[Mer Méditerranée]], ne s'y voit qu'à Roscoff.]].

* Poissons
** [[Hippocampus hippocampus|Hippocampe à museau court]]<ref>[http://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/29239/tab/especes Inventaire des espèces de Roscoff]</ref>.
** [[Hippocampe (poisson)|Hippocampe moucheté]] (Hippocampus guttulatus)<ref>[http://inpn.mnhn.fr/source/releve/sourceDonneeDepartement/69065/29 Inventaire National du Patrimoine Naturel.]</ref>.
** [[Vieille commune|Vieille]]<ref name="INPN 2" />, qui change de sexe avec l'âge.
**[[Lieu noir]] : famille des [[Gadidae|Gadidés]]
**[[Lieu jaune]] : famille des [[Gadidae|Gadidés]]
**[[Bar moucheté|Bar]] : famille des [[Moronidae|Moronidés]]
**[[Zeus faber|St Pierre]] : famille des [[Zeidae]]
**[[Grondin (poisson)|Grondin]]… : famille des [[Triglidae]]
**[[Daurade (poisson)|Dorade]]  : famille des [[Sparidae]]
**[[Dorade royale]] : famille des [[Sparidae]]
**[[Maquereau]] : famille des [[Scombridae]]
**[[Pagre]] : famille des [[Sparidae|Sparidés]]
**[[Thunnus thynnus|Thon rouge]] : famille des [[Scombridae|Scombridés]]
**[[Sardine]] : famille des [[Clupeidae|Clupéides]]
**[[Trisopterus luscus|Tacaud]] : famille des [[Gadidae|gadidés]]
**[[Morue|Cabillaud/Morue]] : famille des [[Gadidae|gadidés]]
**[[Conger|Congre]] : famille des [[Congridae|congridés]]
**[[Mulet (poisson)|Mulet]] : famille des [[mugilidae]]
**[[Requin-taupe|Requin taupe]] : Famille des [[Lamnidae|Lamnidés]]. Même s'il est rare de croiser des requins à Roscoff il existe quelques espèces surtout au large 
**[[Requin pèlerin|Requin pélerin]] : famille des [[Cetorhinidae]].
**[[Mustelus henlei|Emissole]] : famille des [[Triakidae]]
**Roussette (grande) : famille des [[Scyliorhinidae]]
**Roussette (petite) : famille des [[Scyliorhinidae]]
*[[Crustacés]] : 
*[[Homard]] : famille des [[Néphropidés]]. Le homard bleu est plus bleuté que les autres et se trouve a Roscoff il peut se Pecher avec un [[Casier de pêche|casier]]. Le homard breton est aussi un mets très recherché par les [[Gastronomie|gastronomes]]. Peu calorique, ce mets exceptionnel est riche en protéines ainsi qu'en [[vitamine E]], magnésium et acide [[Oméga-3|Oméga 3]].
*[[Palinuridae|Langouste]] : famille des [[Palinuridae]]
*[[Araignée de mer]] : famille des [[Majidae]]
*Le bouquet : famille des [[Palaemonidae]]
*La crevette grise : famille des [[Crangonidae]]
*La galatée : famille des [[Galatheidae]]
*L'étrille : famille des [[Portunidae]]
*Le [[Tourteau (crabe)|Tourteau]] ou Dormeur : famille des [[Cancridae]]
*Le [[crabe]] vert : famille des [[Portunidae]]
*
* Invertébrés
** [[Symsagittifera roscoffensis|Ver plat de Roscoff]]
** [[Halammohydra]] ([[Halammohydra octopodites|H. octopodites]], [[Halammohydra schulzei|H. schulzei]], [[Halammohydra vermiformis|H. vermiformis]] [[Halammohydra adhaerens|H. adhaerens]]), [[hydrozoa]]ires de la [[méiofaune]] dont la découverte a permis en [[1959]] l'invention à Roscoff de l'[[Ordre (biologie)|ordre]] des [[Actinulida|Actinulides]] et une révision de la [[phylogénie|phylogénèse]] de certains [[cnidaria|cnidaires]] ([[Gymnoblastique]]s et [[Méduse (animal)|méduses]] Trachylides) par [[Georges Tessier (biologiste)|Georges Tessier]].
** [[Loricifera|Loricifères]], [[embranchement (biologie)|phylum]] inventé dans le [[benthos]] d'une [[dune hydraulique]] de Roscoff en [[1983]].
** [[Spirorbis]]<ref name="INPN 2" />
** [[Strongylocentrotus purpuratus|Oursin violet]], modèle du [[embryogenèse|développement embryonnaire]] dont le [[génome]] a été [[code génétique|décodé]] en totalité à la [[Station biologique de Roscoff]]
** [[Arenicola marina|Ver de sable]], [[appât]] traditionnel dont l'[[hémoglobine]] étudiée<ref>T. Harnois, M. Rousselot, H.L.N. Rogniaux & F. Zal, ''High-level production of recombinant Arenicola marina globin chains in Escherichia coli: a new generation of blood substitute'' in {{Lien|fr=Artificial Cells, Blood Substitutes, and Biotechnology|lang=en|trad=Artificial Cells, Blood Substitutes, and Biotechnology|texte=Artificial Cells, Blood Substitutes and Biotechnology}}, {{n°|37}}, {{p.|106}} à 116, ISABI (Faculté de médecine de l'[[Université McGill|Université Mac Gill]]), [[Montréal]], ISSN 1073-1199</ref> à la [[Station biologique de Roscoff]] par l'équipe de [[Franck Zal]] permet d'envisager dans le cadre du projet ''Hémarina'' une production industrielle de [[substitut sanguin|sang artificiel]]<ref>[http://roscoff-blog.over-blog.com/article-2331023.html N. Bougeard, ''Un espoir pour les greffes'' in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 3 avril 2006.]</ref> (cicatrisation, greffe…).
** [[Coquille (mollusque)|Coquillages]] et [[crustacés]] communs ([[palinuridae|langouste]], [[crabe]], [[étrille]], [[pétoncle]], [[Patella (mollusque)|bernique]], [[bigorneau]], [[Solenoidea|couteau]]…)
** [[Crepidula fornicata|Crépidule]]
** [[Ashfordia granulata|Veloutée moine]]<ref name="INPN 2" />
** [[Apis mellifera mellifera|Abeille noire]] de Bretagne
**…

=== Flore remarquable ===
La région de Roscoff abrite plus de sept cents [[espèce]]s végétales différentes<ref name="pays-leonard" />.

[[Fichier:Coccolithus pelagicus 02.jpg|vignette|210px|Les [[microalgue]]s [[pélagos|pélagiques]] du [[plancton]], tels ''[[Gephyrocapsa huxleyi]]''<ref>[http://www.sb-roscoff.fr/Phyto/index.php?option=com_content&task=view&id=194&Itemid=153 Présentation par la SBR.]</ref> et [[Phymatolithon calcareum]], se protègent de [[coccolithe]]s qui en [[sédiment]]ant forment le traez, variété de sable [[craie|crayeux]], et le [[maërl]] où dominent les [[Corallinaceae|Corallinacées]], tous deux [[dragage|dragués]] pour [[amendement (agriculture)|amender]] les sols.]]

* Algues
**[[Gephyrocapsa huxleyi]]<ref>[http://www2.cnrs.fr/journal/4139.htm ''La sexualité inventée au large de Roscoff ?'' in Journal du CNRS.]</ref>.
** [[Phymatolithon calcareum]] qui produit le [[maërl]].
** [[Alexandrium minutum]], sécréteur de la [[saxitoxine]] dont l'[[Efflorescence algale|efflorescence]] rend les coquillages [[neurotoxicité|neurotoxiques]].
** [[Dinophysis]], autre [[dinophyta|dinoflagellé]] qui, elle, se défend en sécrétant de l'[[acide okadaïque]] qui a provoqué sous d'autres tropiques des [[diarrhée]]s.
** [[Pseudo-nitzschia]]s, [[bacillariophyta|diatomées]] [[toxine|phytotoxiques]] qui sécrètent de l'[[acide domoïque]] et font l'objet elles aussi d'une surveillance sanitaire.
** [[Picobiliphytes]], [[embranchement (biologie)|phylum]] de [[phycobiline]]s invisibles du [[picoplancton]] découvert en [[2003]] et caractérisé en [[2006]]<ref>[[Science (revue)|Science]], 12 janvier 2007.</ref> par [[Fabrice Not]] et [[Daniel Vaulot]] à la [[Station biologique de Roscoff]]<ref>[http://www.sb-roscoff.fr/Phyto/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=327 Science ouest, {{p.|6}}, Espace des sciences, Rennes, février 2007.]</ref>.
** [[Laminaria|Laminaires]] ([[Saccharina latissima|laminaire sucrée]], [[Laminaria hyperborea|fleur de mai]], [[Laminaria digitata|fouet des sorcières]]…) Pour voir une [[forêt de varech|forêt de laminaires]], il faut cependant aller à [[Île-Molène|Molène]].
** [[Goémon]], combustible du pauvre que quelques [[goémonier]]s récoltent encore pour servir d'engrais. La [[hydroxyde de sodium|soude]] ne sort plus aujourd'hui des [[four à goémon|fours à goémon]].
** [[Ascophyllum nodosum|Goémon noir]], [[matière première]] des [[alginate]]s ([[Alginate|E400]] et [[Alginate de propane-1,2-diol|E405]]) utilisés dans les industries [[industrie agroalimentaire|alimentaires]], [[industrie pharmaceutique|pharmaceutiques]] et cosmétique.
** [[Fucus vésiculeux|Varech vésiculeux]] que les enfants font exploser entre leurs doigts.
** [[Sargassum muticum|Sargasse japonaise]].
** [[Corallinaceae|Corrallines]] ([[Corallina officinalis|C. officinalis]], [[Corallina squamata|C. squamata]]…), utilisées pour reconstruire les os et les dents.
** [[Palmaria palmata|Dulse]] alimentaire.
** [[Chondrus crispus|Mousse d'Irlande]], source du [[Carraghénane|E407]].
** [[Porphyra]]s, enveloppe des [[makizushi|makis]].
**…
* Flore indigène
** [[Ulex europaeus|Ajonc]]. Cultivé sur les terres à [[lande]], il était écrasé après récolte selon la méthode [[Gabriel Calloet-Kerbrat|Calloet-Kerbrat]] pour faire un [[fourrage]] garant de la bonne qualité du [[beurre]].
** [[Genêt à balais|Genêt]]. Il était planté dans les [[jachère]]s pour enrichir la [[pâturage|pâture]] et fournir des [[balai]]s, des litières, des joncs de toiture, le reste pour servir de combustible ou d'engrais.
** [[Carex|Laiche]], [[vannerie|tressée]] pour faire des [[licol|licous]], des paillassons, des [[ruche]]s, des coussins, etc.
** [[Chardon penché|Chardon]], symbole des liens de Roscoff avec l'[[Écosse]] des [[Maison Stuart|Stuarts]] et le [[Whithorn|pèlerinage de Saint Ninian]].
** [[Fétuque]]
** Les symboles de la littérature ([[Hedera|lierre]], [[noisetier|coudrier]], [[Lonicera caprifolium|chèvrefeuille]]).
** {{Lien|trad=Ulmus minor 'Stricta'|fr=Orme de Cornouailles|texte=Orme de Cornouailles}}, typique de la [[Bretagne]]. Un exemplaire [[Résistance (biologie)|résiste]] à Kerestat<ref>[http://roscoff.blogs.letelegramme.com/album/orme-champetre/ Dernier orme de Roscoff.]</ref>.
** Les [[Simples médecines|simples]] de la tradition ([[Molène thapsus|herbe d'or]]<ref>[[Théodore Hersart de La Villemarqué|Th. Hersart de la Villemarqué]], [[Barzaz Breiz]], {{p.|76}}, Librairie académique Perrin, Paris, 1963.</ref> utilisée comme cierge [[propitiatoire]]<ref name="JF304">J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|304}}, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, automne 1976.</ref>, [[jusquiame]], [[Samolus valerandi|pimprenelle d'eau]], [[Verbena|verveine]], [[primevère]], [[trèfle]])<ref>[[Théodore Hersart de La Villemarqué|Th. Hersart de la Villemarqué]], [[Barzaz Breiz]], {{p.|11}}, Librairie académique Perrin, Paris, 1963.</ref>
**…
* Flore acclimatée
[[Fichier:Figuier de Roscoff ND photo.jpg|vignette|Le [[ficus carica|figuier]] des [[Frères mineurs capucins|Capucins]], attraction touristique en 1913<ref name="Carte_postale" />, aujourd'hui détruit.]]
** [[Ficus carica|Figuier]]. Symbole de la [[terre d'Israël]] [[Parabole du figuier|annonçant le Royaume des Cieux]] et plus encore [[Figuier stérile|affirmant la liberté dans la Grâce]] face à certains [[augustinisme|augustiniens]], le premier figuier a été planté par les [[missionnaire chrétien|missionnaires]] [[Frères mineurs capucins|capucins]] à côté de leur cloître en [[1634]]<ref>[[Félix Sahut|F. Sahut]], « [http://www.roscoff-quotidien.eu/figuier.htm Roscoff son figuier géant et la végétation de cette partie de la Basse-Bretagne] », in Coll., ''Annales de la Société d'horticulture et d'histoire naturelle de L'Hérault'', vol. "Les Végétaux considérés comme des thermomètres enregistreurs: communication faite au congrès des sociétés savantes à la [[Sorbonne]] le 25 mai 1891", {{p.|220-260}}, Imprimerie centrale du Midi, [[Montpellier]], 1891.</ref>, année de l'inauguration de la Chapelle d'albâtre dans [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre Dame de Batz]]. Le spécimen, visité par les voyageurs moyennant une pièce dans les jardins qui se trouvaient au sud est de l'actuel 6 rue des Capucins, se développait sur plus de {{unité|sept cents|mètres carrés}} en trois profondes tonnelles<ref>Jean Auffret, ''Les arbres vénérables de Bretagne'', Les éditions de la Plomée, 2002 {{ISBN|2-912113-48-2}}.</ref> et était depuis longtemps jugé bien envahissant par les ecclésiastiques du lieu quand, dans la nuit du 4 au 5 décembre 1986, ses troncs, soutenus par cent vingt poteaux de granit, ont été coupés clandestinement pour permettre au propriétaire du moment, les [[Apprentis d'Auteuil|Orphelins Apprentis d'Auteuil]], d'ajouter un parking à ses nouveaux bâtiments, pour lesquels un [[permis de construire]] avait été délivré le {{Date|14|4|1979}}<ref>''Roscoff Infos'', {{n°|57}}, {{p.|6}}, Municipalité, Roscoff, décembre 2020.</ref>.
** [[Artichaut]], autre héritage de la curiosité des [[Frères mineurs capucins|capucins]], férus de [[botanique]] depuis leur promotion à la tête du [[France équinoxiale|projet scientifique et colonial]] de la [[France]] par [[François Leclerc du Tremblay|le plus influent d'entre eux]]. Quelques siècles ont donc suffi pour aboutir à l'actuel [[cultivar]] ''Camus de Bretagne''.
** [[Échalote]] rosée ''ronde de Jersey''<ref name="phytopole">[http://www.phytopole.com/OBS.htm Les variétés du terroir léonnais.]</ref> introduite au {{s-|XII}}<ref>[http://www.echalotetraditionnelle.com/histoire/ Histoire de l’échalote de tradition.]</ref>.
** [[Oignon de Roscoff|Oignon rosé]] importé du [[Portugal]] et [[Acclimatation|acclimaté]] par les [[Frères mineurs capucins|Capucins]] au milieu du {{s|XVII}}.
** [[Pomme de terre]]<ref>[http://www.plantsdebretagne.com/vf/terroir_vf.htm Plants de Bretagne, zone protégée.]</ref>, résultat de l'activisme [[physiocratie|physiocratique]] de l'« [[Jean-François de La Marche|évêque aux patates]] » lors de la crise alimentaire qui a précédé la [[Révolution française|Révolution]].
** [[Rhododendron]]
** [[Tamarix|Tamaris]]
** [[Arecaceae|Palmier]], déjà évoqué dans l'[[Immram|odyssée]] du [[Aleth|malouin]] [[Saint Brendan]].
** [[Trachycarpus fortunei|Palmier de Chine]], expédié de [[Zhoushan|Chousan]], à l'est de [[Shanghai|Shanghaï]], par [[Charles de Montigny]] en [[1851]]<ref>''The Garden'', {{p.|341}}, 15 novembre 1902.</ref>, planté en [[1853]] à [[Alger]] puis en [[1856]] à [[Saint-Martin-des-Champs (Finistère)#Lieux et monuments|Porzantrez]] près de [[Morlaix]]<ref>Pardé, Bulletin de la Société de dendrologie de France, {{p.|106}}, 1908.</ref>.
** [[Araucaria|Désespoir des singes]], souvenir des [[cap-hornier]]s revenus de [[Valparaíso|Valparaiso]].
** [[Agave americana|Aloe]] et [[agave]]s, témoignage des relations commerciales anciennes avec la [[Floride espagnole|Floride]] et la [[Nouvelle-Espagne]].
**…

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Roscoff est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine]] de Saint-Pol-de-Léon, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la [[banlieue]]<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/29304-saint-pol-de-leon |titre=Unité urbaine 2020 de Saint-Pol-de-Léon|site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|29239|roscoff}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon]], dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|9|communes}}, est catégorisée dans les aires de moins de {{Unité|50000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/296-roscoff-saint-pol-de-leon|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon|site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.

La commune, bordée par la [[Manche (mer)|Manche]], est également une commune littorale au sens de la loi du {{date-|3 janvier 1986}}, dite [[loi littoral]]<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/zonage-les-communes-soumises-la-loi-littoral|titre= Les communes soumises à la loi littoral.|site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |date=2021|consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’[[écologie|équilibre écologique]] du [[littoral]], comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des {{nb|100|mètres}}, ou plus si le [[plan local d’urbanisme]] le prévoit<ref>{{Lien web |url=https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/loi-relative-lamenagement-la-protection-et-la-mise-en-valeur-du-littoral|titre= Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral.|site=www.cohesion-territoires.gouv.fr | consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
'''{{pertinence section|date=juillet 2021}}[[Fichier:29239-Roscoff-Sols.png|vignette|redresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]'''

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,7 %), zones urbanisées (38,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), [[terres arables]] (3,1 %), zones humides côtières (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %), eaux maritimes (0,1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 1 mai 2021}}.</ref>.

L'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>{{Lien web |url=https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x= -3.98444444444&y= 48.7272222222&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN50.1950&mode=vSlider|titre=Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.|auteur =[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] |site = remonterletemps.ign.fr |consulté le= 1 mai 2021}}. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

== Symbolique ==
=== Toponymie ===
Le nom en breton de la commune en [[breton]] est ''Rosko'' prononcé {{API|[ʁoskṓ]}}.

Roscoff vient du [[breton]] ''ros'' signifiant promontoire, et de ''goff'' qui signifie forgeron, probablement un [[anthroponymie|anthroponyme]]<ref name="Moing">Jean-Yves Le Moing, ''Noms de lieux de Bretagne'' {{p.|116}}, Bonneton, 2004, 231p. {{ISBN|2-86253-283-5}}.</ref>, peut-être celui du même saint patron que celui de la paroisse de [[Plogoff]], masque chrétien d'une divinité [[forgeron]]ne, [[Gofannon]]. Le nom de Roscoff pourrait donc se traduire en français par le coteau du forgeron.

{{refnec|Une [[mutation consonantique]] durcit après ''ros'' le ''g'' en ''c''. La prononciation de la consonne finale -ff est muette en [[Breton léonard|léonard]], d'où la graphie bretonne moderne : ''Rosko'' [roskṓ]. La prononciation française [roskɔf] est une lecture fautive de la graphie bretonne classique, ''Roscoff''.}}

=== Gentilé ===
Les habitants de Roscoff, appelés ''Roscouins'' au {{s-|XVIII}}, s'appellent aujourd'hui les ''Roscovites''.

=== Blason ===
{{Blason-ville-fr
| img1=CoA fr Roscoff.svg
| légende1=Blason de Roscoff
| texte='''Blason de Roscoff :''' <br>Blasonnement : ''D'[[azur (héraldique)|azur]] au navire d'[[argent (héraldique)|argent]] équipé d'[[hermine (héraldique)|hermine]] voguant sur une onde d'[[argent (héraldique)|argent]] ; au chef de Bretagne'' (qui est d'[[hermine (héraldique)|hermine]] plain).
}}

=== Devise ===
''« A rei, a skei atao »'' (« Donner et frapper toujours »).

{{refnec|La devise est un jeu de mots sur les composantes du nom de la ville prononcé en [[breton]] : ''Rosko'', le double f final étant muet. En breton ''ro'' signifie en effet ''donne'', et ''sko'' veut dire littéralement ''frappe'', selon le contexte au sens physique de ''joue des poings'' ou au sens moral de ''frappe l'imagination'', ''accomplis quelque chose de touchant'', mais aussi ''dirige'', ''oriente'', ''commande''. D'où l'impératif ''ro, sko'', ''donne, frappe'', atténué par l'infinitif ''a rei, a skei'', expression d'une sorte de justice immanente, dont le sous entendu ironique est que celui qui paye, décide. L'étymologie véritable de ''Roscoff'' est pourtant toute différente.}}

=== Hymne ===
Au début du {{s-|XIX}}, le vicomte [[Eugène d'Herbais de Thun]] écrivit, sur une musique galloise qui avait eu beaucoup de succès dans les cercles celtisants, l'hymne ''Paotred rosko'' (''Les gars de Roscoff'')<ref>Pierre Cuzon, [https://www.roscoff-quotidien.eu/paotred-rosko-chant.htm « Paotred Rosko »], in ''Roscoff quotidien'', Roscoff, [s.d.].</ref>. Les compagnies de [[Johnnies]] partantes en chantait le refrain ''Rosko, sko mibin, sko kaled, sko atao'' (« Roscoff, cogne sec, cogne dur, cogne sans cesse ») en hissant trois fois le pavillon en vue de la chapelle de [[Barbe d'Héliopolis|Sainte Barbe]], patronne de la cité depuis au moins le début du {{s-|XVII}}.

== Histoire ==
=== Roscoff avant Roscoff ===
==== Préhistoire ====
{{refnec|Le réchauffement climatique, qui a commencé à l'[[épipaléolithique]] en achevant de transformer [[Manche (fleuve)|la vallée de la Manche]] en [[Manche (mer)|mer]] et s'est poursuivi après le [[Boréal (palynozone)|boréal]] jusqu'à le [[Atlantique (palynozone)|phase atlantique]], voit en [[Bretagne]] l'homme de [[Téviec]] se [[sédentarisation|sédentariser]] vers - 7000 autour de sites de « pieds rouges » (récolteurs de coquillages sur l'[[estran]]), en particulier celui de la baie de Pemprat, au sud de Roscoff, qui, à défaut d'ossements, conserve un [[amas coquillier|kokkenmodding]] semblable à ceux de la [[culture d'Ertebølle]].}}

Des traces [[mégalithe|mégalithiques]] subsistent faiblement : le [[dolmen]] de Kerfissiec, le [[lech]] de Reuniou… La triple [[allée couverte]] de Keravel a été dynamitée par le propriétaire du terrain en [[1942]]. La pointe de Bloscon a vraisemblablement été vers - {{formatnum:4500}} un [[tumulus]] tel celui de [[Cairn de Barnenez|Barnenez]], candidat à la place de plus vieux monument du monde, avant d'être réutilisé comme fort. Comme dans tout le pourtour de la [[baie de Morlaix]]<ref group="Note">On observe une organisation mégalithique semblable, c'est-à-dire une forte concentration autour de l'[[estran]], entre Ouessant, Molène et la côte, et dans une moindre mesure autour de la baie de [[Plounéour-Trez]].</ref>, la toponymie témoigne toutefois d'un pôle important au [[néolithique]], développement naturel de deux mille ans de présence des « pieds rouges » du [[mésolithique]] : ''Parc al lia'' (''lia'' est le pluriel de ''lech'') en retrait de la pointe de Bloscon au-dessus de l'actuel port en eau profonde, ''Parc an dolmen'' et ''Goarem an dolmen'', noms de champs autour d'un hypothétique dolmen situé un peu plus au sud au lieu-dit Ruveic, etc. ''Roscogoz'', quartier de la ville où se situait le premier port, était dans le souvenir de témoins du {{s-|XIX}} le nom d'un [[dolmen]]<ref name="Garnier Bulletin n5 p2">N. Garnier, ''Vestiges archéologiques, que reste-t-il ?'' in Bulletin bimestriel d'information de la municipalité {{n°|5}}, {{p.|2}}, mairie de Saint-Pol-de-Léon, [[Saint-Pol-de-Léon]], avril 2003.</ref> peut être évoqué dans le nom de ''Rochgroum'' (''pierre courbe'') qui, à [[Santec]], sert à en désigner un.

[[Fichier:Cassiterite-Orthoclase-rh3-50a.jpg|vignette|left|190px|[[Macle (cristallographie)|Macle]] de [[cassitérite]] du gisement de [[Saint Erc]] en [[Cornouailles]].]]
La [[Culture du Wessex|civilisation maritime du Wessex]], celle qui construit au [[Âge du cuivre|chalcolithique]], vers 2100 av. J.-C., le second [[Stonehenge]], s'implante plus en amont ([[Cléder]], [[Plouvorn]], [[Saint-Vougay]], [[Saint-Thégonnec]]) mais ses chefferies [[mine (gisement)|minières]] entretiennent un commerce intense de l'[[étain]] et ont nécessairement exploité les ports naturels tels que ceux que présentait la côte, alors plus basse, du futur Roscoff et de l'[[île-de-Batz]] réunis par la terre. Ce composant du [[bronze]], fondu avec le [[cuivre]] de [[Cambrie]] et d'[[Espagne]], affleure naturellement dans les [[sable]]s [[alluvion|alluviaires]] du gisement de l'actuel [[Saint-Renan]] et de son jumeau du [[Dartmoor]], qui, parmi de nombreux autres dispersés dans l'ouest [[Armorique|armoricain]]<ref>R.D. Penhallurick, Tin in Antiquity: its mining and trade throughout the Ancient World with particular reference to Cornwall, {{p.|86}} à 91, The Institute of Metals, London, 1986, {{ISBN|0904357813}}.</ref> et le sud ouest [[Grande-Bretagne|britannique]]<ref>R.G. Valera & P.G. Valera, ''Tin in the Mediterranean area: history and geology'' in A. Giumlia-Mair & F. Lo Schiavo, The Problem of Early Tin, {{p.|11}}, Archaeopress, Oxford, 2003 {{ISBN|1841715646}}.</ref>, étaient les deux principaux fournisseurs de l'Occident{{Note|groupe=Note|Le premier des gisements d'étain en Europe a été, vers -2500, celui des [[Monts Métallifères (Europe centrale)|Monts Métallifères]] d'où la [[Culture du Wessex|civilisation du Wessex]] a importé la technique quatre ou cinq siècles plus tard. Le site de [[Galicie]] n'est véritablement entré en concurrence qu'ultérieurement, durant l'[[Rome antique|Antiquité romaine]]. L'épuisement de celui-ci a fini par donner la faveur aux sites de Petite Bretagne, de [[Cornouailles]] et [[Devon (comté)|Devon]] à partir du {{s-|IV}} de notre ère<ref>M. Benvenuti, L. Chiarantini, A. Norfini, A. Casini, S. Guideri & G. Tanelli, ''The "Etruscan tin : a prelimary contribution from researches at Monte Valerio and Baratti-Populonia (Southern Tuscany, Italy)'' in A. Giumlia-Mair & F. Lo Schiavo, The Problem of Early Tin, {{p.|56}}, Archaeopress, Oxford, 2003{{ISBN|1841715646}}.</ref>}}. L'imagination laissera rêver que le « promontoire du forgeron » qui a donné son nom à Roscoff était un site d'exportation de cette [[âge du bronze|civilisation du bronze]] où le [[forgeron]] tenait un rôle magique.

{{refnec|Le lech de Reuniou date de l'[[âge du fer]], qui est tardif dans les [[Îles Cassitérides|Cassitérides]], soit au plus tôt - 700. Comme il ne marque pas une fontaine, il correspond peut-être, comme certains autres lechs, à un ancien cimetière, ici détruit, et marque certainement un lieu fréquenté par les [[Osismes]].}}

==== Antiquité ====
Vers - 100, les [[Celtes]], soucieux après la défaîte de [[Bituitos|Bituit]] de maintenir les liens avec [[Carthage]] que [[Marseille antique|Massilia]] ne permet plus, fondent en territoire [[Armorique|armoricain]] la colonie de [[Vorganium]], dont le site de Roscoff a été un des ports possibles. Lors de la reconstruction du fort de Bloscon en [[1615]] a été trouvée à dix mètres de profondeur la statue gauloise dite de Saint-Pyriec d'un enfant à l'oiseau, statue aujourd'hui disparue<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />. La construction du port en eau profonde a révélé un abri de l'époque gauloise, peut être en rapport avec les stèles funéraires de l'[[île-de-Batz]] qui était alors attachée au continent. L'île verte, qui se trouve au bord sud du chenal de l'[[île-de-Batz]] au bout de l'actuelle jetée piétonne, a en effet livré à la fin du {{s-|XIX}} deux épées, huit haches, dont cinq portent un anneau, un [[torque (collier)|torque]], un fer de lance et un morceau de poignard<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />. Les navigateurs [[osismes]], partenaires des [[Tartessos|tartessiens]] et de [[Carthage]]<ref>[http://archives.cotesdarmor.fr/asp/inventaire/ploulech/Geoviewer/Data/html/IA22002465.html Monnaies carthaginoises au Coz Yaudet.]</ref> depuis au moins le voyage d'[[Himilcon]], soit près de quatre cents ans, étaient un atout dans cette alliance contre [[Rome]], qui se concrétisera militairement lors de l'expédition d'[[Hannibal Barca|Hannibal]].

[[Pol Potier de Courcy]] a trouvé près du même dolmen de Keravel des petits bronzes, traces d'une garnison du {{s-|III}}<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />, probablement un des détachements des [[Tractus Armoricanus et Nervicanus|Mauri Osismaci]] que [[Carausius]] a dispersé pour surveiller les pirates le long de la nouvelle route côtière reliant [[Brest|Osismis]], devenue capitale de la [[civitas|cité]] en [[282]], au gué du [[Morlaix|Mont Relaxe]] vers [[Aleth]]. De l'époque romaine, ont été également trouvées dans la ferme de Kergoff, une [[monnaie romaine|pièce d'or]] du {{s-|VI}}<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />. D'autres [[monnaie romaine|monnaies romaines]] ont été retrouvées entre les deux guerres au Ruguel sur la presqu'île de Perharidy.

Une épave romaine datant du II ou {{s-|III}} a été découverte à l'est de l'ilot Ti Saozon en 2014. Fouillée par la DRASSM sous le nom de ''Bloscon 1'', elle a révélé des objets permettant de la dater ainsi que plus de 800 lingots d'étain ou d'alliage plomb-étain provenant probablement de l'actuelle Grande-Bretagne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bloscon 1 (Finistère) |url=https://archeologie.culture.fr/archeo-sous-marine/fr/bloscon-1-finistere |site=Archéologie sous-marine |consulté le=2018-12-28}}.</ref>.

==== Entre monastère et place militaire ====
[[Fichier:Iledebatzblicknachroscoff.jpg|vignette|230px|La mer a submergé les mille trois mètres qui séparent aujourd'hui Roscoff, ici au fond, de l'[[Île-de-Batz]], au premier plan, où l'église de [[Paul Aurélien]] est envahie par le sable.]]
Selon la légende [[hagiographie|hagiographique]] écrite au [[Moyen Âge tardif|Bas Moyen Âge]] à partir d'un manuscrit daté de [[884]]<ref>Wrmonoc, Vita Sancti Pauli Aureliani, [[Landévennec]], 884.</ref>, Saint [[Paul Aurélien]], [[Mission (christianisme)|missionné]] par l'[[évêque]] de [[Winchester (Royaume-Uni)|Guicastel]], débarque en [[510]] à [[Ouessant]] puis est accueilli par son cousin à la forteresse de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]], ''Castel Paol'' en breton. Des remparts, il a pu voir, selon les documents compilés par [[Albert Le Grand (écrivain)|Albert Le Grand]], le roi de [[Domnonée]] chasser en [[513]] les [[danois]] installés dans l'[[île Callot]]<ref group="Note">Le [[Pays de Léon|Léon]] n'est annexé qu'en 530 par le roi de Domnonée de la génération suivante, Deroch. Le conflit de succession entre le souverain de Domnonée et son vassal de Léon a donné le récit légendaire de [[Conomor]] qui se termine en 550 par l'Assemblée du [[Menez Bré]] et se prolonge par le mariage vers 575 du roi Judwal avec Pritelle, fille du [[Vicomté de Léon|comte de Léon]], Ausoche (cf. [[Judicaël (saint)|Saint Judicael]]).</ref>. [[Paul Aurélien|Paul]] finit par s'installer à [[Île-de-Batz|Batz]] alors rattachée au continent, y fonde un monastère et évangélise la région acquise au [[pélagianisme]] depuis plus d'un siècle comme en avaient attesté les [[Mission (christianisme)|missions]] de [[Germain d'Auxerre|Saint Germain]] et son diacre [[Palladius (évêque)|Palladius]]<ref group="Note">Les datations vers 460, soit une génération après les [[Mission (christianisme)|missions]] de [[Germain d'Auxerre]], de la première chapelle à l’origine de l’[[Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre|abbaye de Fineterre]], et d'une maison baptismale à l'origine de l'église de [[Ploudalmézeau]], laissent supposer que le futur [[Pays de Léon|Léon]] n'a pas été laissé de côté par ces missions. Il est à noter que Palladius est le fils du [[préfet du prétoire]], Exuperantius.</ref>.

Trois siècles plus tard, en [[857]], des [[Normands]], suivant l'exemple d'[[Hasting]], s'installent sur l'île de Batz et pillent toute la région. Leurs exactions récurrentes provoquent en [[878]] le transfert des [[relique]]s de saint [[Paul Aurélien|Paul]] à [[Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire|Fleury]] et celui de la population loin du rivage. Celui-ci ne sera réinvesti qu'à l'installation en [[937]], dans le sillage d'[[Alain Barbetorte]] rentré d'exil et vainqueur de [[Ragenold de Nantes|Rognvald]] puis [[Incon de Nantes|Håkon]]<ref>[[Jean-Christophe Cassard|J.-C. Cassard]], ''Le siècle des [[Vikings]] en Bretagne'', collect° Les Universels, [[Éditions Jean-Paul Gisserot|Gisserot]], Paris, 1996.</ref>, de la cour d'[[Even le Grand]], [[Vicomté de Léon|comte de Léon]], à [[Lesneven]]. Le vieux Roscoff, pillé, détruit, dépeuplé à plusieurs reprises, fut à chaque fois reconstruit, se cristallisant alors autour de deux pôles principaux, le port et l'église.

Au cours de l'hiver [[1114]]-[[1115]], la [[Manche (mer)|Manche]] gèle à quelques distances des côtes<ref name="Sanson Mémorial de la Météorologie Nationale n° 30">J. Sanson, "Recueil de données statistiques relatives à la climatologie de la France" in ''Mémorial de la Météorologie nationale'' {{n°|30}}, [[Météo-France|Office national de météorologie]], Paris, 1945.</ref>, ce qui était déjà arrivé à l'hiver [[763]]-[[764]]<ref name="Sanson Mémorial de la Météorologie Nationale n° 30" />{{,}}<ref group="Note">Ce phénomène, peut être lié à un arrêt momentané du [[Gulf Stream|Gulf stream]] (Roscoff est à la [[latitude]] de [[Terre-Neuve]]), se renouvellera à l'hiver [[1568]]-[[1569]], où une banquise se formera devant [[Bordeaux]] sur une hauteur de plus d'un mètre et demi (''ibidem''). À l'hiver [[1620]]-[[1621]], seuls les ports de [[Dunkerque]] et [[Calais]] furent gelés.</ref>.

==== Rosco goz de la fin du Moyen Âge ====
{{Article connexe|Minihy du Léon}}
L'envasement progressif au [[Moyen Âge]] du [[port de Pempoul]], au pied de [[Saint-Pol-de-Léon|la capitale]] de l'[[Pays de Léon|évêché-comté]], oblige les navires à débarquer de l'autre côté de la péninsule, au lieu-dit Roscoff situé sur la plage orientale de Laber, appelé aujourd'hui Rosko Goz (''vieux Roscoff'' en breton). L'actuelle pointe du Vil est un cul-de-sac où mène la route de [[Saint-Pol-de-Léon]] appelée au {{s mini-|XVII}} rue Ker da Laez c'est-à-dire ''de la ville en passant par le haut'', actuelle rue Albert de Mun<ref name="JF305">J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|305}}, paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1977.</ref>. La route partage alors le territoire entre la paroisse de Toussaints, à laquelle appartient Bloscon, à l'est de cette route, et la paroisse de Saint-Pierre, à laquelle appartient [[Santec]], à l'ouest<ref name="Feuntren">J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|305}}, paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1977.</ref>. Ce sont deux des sept [[paroisse]]s du [[minihy du Léon]], chacune étant dirigée par un [[Vicaire#Catholicisme|vicaire]] perpétuel et la [[Curé primitif|cure primitive]] exercée directement par le [[Chapitre de chanoines|chapitre]] [[Cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon|cathédral de Léon]].

Cette future rue de Ker da Laez, actuelle rue Albert de Mun, une fois arrivée au cul-de-sac de la pointe du Vil rebrousse chemin par ce qui deviendra la rue du Cap, actuelle rue Édouard-Corbière, le long de la côte vers Perharidy, ex-cap Ederi ou pointe Ederi, qui se dit ''Pen Ederi'' ou ''Pen ar Ederi''<ref name="JF305" />. L'endroit de la bifurcation est alors occupé par une auberge, à l'emplacement de l'actuel Hôtel de France<ref name="JF305" /> aujourd'hui logement de la [[Station biologique de Roscoff]]. Le lieu est dit Croaz Vaz, c'est-à-dire la Croix de l'[[île-de-Batz]]<ref name="JF305" />, croix qui donnera son nom au fort construit par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] trois siècles et demi plus tard. Comme l'atteste une charte de [[1323]]<ref>J. Levron, ''Les possessions de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en Basse Bretagne'' in Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. X, {{p.|67-102}}, [[Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne]], 1929.</ref>, cette auberge familiale est bâtie sur une concession féodale des seigneurs et propriétaires des terrains, le [[prieuré|prieur]] de l'[[île-de-Batz]] et l'[[Notre-Dame-en-Saint-Melaine|Abbaye de Saint-Mélaine]] à [[Rennes]]<ref>Cartulaire de l'abbaye de Saint Melaine, folios 88 & 89, Bibliothèque Municipale, [[Rennes]].</ref>.

Durant la [[guerre de Succession de Bretagne]], en [[1363]], soit quatorze ans après le début de la [[peste noire]], le fort de Bloscon, au nord-est de l'actuel vieux port<ref group="Note">Le fort était alors sur le territoire de la paroisse de Saint-Pierre du [[minihi|minihy]] de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]], Rosco goz étant sur celle de Toussaints.</ref>, pris par les Anglais, est repris par [[Bertrand du Guesclin]]. De [[1374]] à [[1387]], le port de Rosco lui-même est plusieurs fois de suite incendié par le gouverneur de [[Brest]], [[Richard FitzAlan (4e comte d'Arundel)|Richard Fitzalan]], que {{souverain2|Richard II}} a choisi pour soutenir le [[Guerre de Succession de Bretagne|parti montfortain]]. La population se réinstalle plus au nord au lieu-dit ''Golban''<ref name="Feuntren" /> pour former le quartier du Vil, c'est-à-dire du Moulin (''Mil'' en [[moyen breton]], féminin ''Vil'')<ref>J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|266}}, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, juin 1972.</ref>. En juin [[1403]], mille deux cents hommes d'armes sous les ordres de [[Jean de Penhoët]] partent de l'anse de Laber dans trente vaisseaux vaincre les Anglais au large de la [[pointe Saint-Mathieu]]. Ils en ramènent quarante navires ennemis. Un an plus tard, [[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]] est pris et saccagé.

Le 19 décembre [[1455]], le [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|Duc]] [[Pierre II de Bretagne|Pierre de Montfort]], entérinant un état de faits générés par cette [[guerre de Cent Ans]] navale, ordonne que ne [[dérogeance|dérogent]] pas à la [[noblesse]] les [[gentilhomme|gentilshomme]]s « qui marchandent en gros et en plusieurs marchandises sans les détailler ni vendre par la main ». Cette singularité du droit breton fait naître un capitalisme d'[[armateur]]s à l'origine du développement économique de [[Saint-Malo]] et [[Morlaix]] ainsi que du port avancé de ce dernier, Roscoff<ref>Les mêmes armateurs se trouvent à Morlaix et Roscoff selon le calendrier de leurs chantiers. L'avantage de Roscoff était en particulier d'être éloigné du contrôle de l'amirauté.</ref>. Les [[Cadet (bateau)|cadet]]s infortunés pouvaient ainsi, sans s'exposer au [[fouage de Bretagne|fouage]], se livrer sur mer à une « vie de bourse commune » au terme de laquelle ils retrouvaient les [[privilège (droit médiéval)|privilèges]] et [[obligation (philosophie)|obligations]] de leur [[Société d'Ancien Régime|ordre]]. Pour cela, ils devaient donc mander aux ventes des intermédiaires, souvent des étrangers qui furent nombreux à s'installer à Roscoff. Inversement, l'[[Affrètement (marine)|affrètement]] offrait aux [[roturier]]s de s'élever au rang de la « noblesse dormante » et d'accéder parfois à la condition d' « annobliz »<ref>Cf. le cas emblématique du [[Morlaix|morlaisien]] [[Jean Coatanlem]].</ref>.

Durant les années suivantes, la [[corsaire|course]] est encouragée par {{souverain2|Louis XI}}, personnellement impliqué dans la marine à travers la politique de son [[vice-amiral (France)|vice-amiral]] [[Guillaume de Casenove]] et très désireux depuis le [[Traité de Caen (1465)|traité de Caen]] de s'attacher des [[Pays de Léon|Léonards]] ambitieux et éloignés, sinon opposés<ref group="Note">Sur l'opposition du [[Pays de Léon|Léon]] au centralisme ducal et son jeu de bascule avec la France, cf. les ''Communes petitiones Britonum'' adressées en [[1235]] à {{souverain2|Louis IX}}, qui se prolongent, après le démembrement qui s'ensuivit du [[Pays de Léon|Léon]], dans les prétentions de la famille de Trémazan à travers les alliances françaises de [[Tanneguy IV du Chastel]].</ref>, au [[Pierre Landais|pouvoir ducal]]. C'est ainsi qu'il anoblit en [[1480]] l'[[armateur]] roscovite [[Tanguy Marzin]].

==== ''Ar vil'' de la Renaissance ====
[[Fichier:Notre-Dame de Croaz Batz - 201.jpg|vignette|190px|La construction de l'[[église Notre-Dame de Croaz Batz|église]] fut à la fois une revendication d'autonomie politique et une ostentation ambivalente de richesses détournées des investissements.]]
En [[1500]], le nouveau Roscoff se construit sept cents mètres plus au nord de ''Roscoff goz'' où quelques puits<ref name="Bulletin paroissial 222">J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|222}}, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.</ref> permettent de débiter aux navires de l'[[eau douce]]. Le port prospère grâce à l'[[importation]] chaque hiver de [[Liepāja]]<ref>P. Pourchasse, ''De Libau à Roscoff, l’indispensable graine de lin de Courlande'' in Histoire & Sociétés Rurales, vol. 34, {{p.|53-78}}, Association d'Histoire des Sociétés Rurales, [[Caen]], deuxième trimestre 2010, {{ISBN|9782753513181}}.</ref> en [[Duché de Courlande|Courlande]] via [[Anvers]], principalement par des navires de [[Lübeck]] qui en ont le [[monopole]] dans la [[Mer Baltique|Baltique]], des graines de [[Lin cultivé|lin]] récoltées au milieu de l'[[été]] en [[Grand-duché de Lituanie|Lituanie]] et choisies exclusivement<ref group="Note">Le lin cultivé en Bretagne dégénérait par épuisement des sols. Il eût fallu une rotation septennale pour que la terre produise de nouveau une graine de qualité suffisante.</ref> par la « [[industrie|manufacture]] » [[textile|toilière]] des [[Lin (textile)|crées]]{{Note|groupe=Note|Le mot français vient du breton ''crez'', qui signifie ''chemise''<ref>{{Lien brisé |url=http://linchanvrebretagne.org/patrimoineethistoire_histoire_crees.html |titre=''La route des toiles''.}} par l'[http://linchanvrebretagne.org/routedestoiles_association.html Association Lin Chanvre].</ref>}} du [[Pays de Léon|Léon]]. Toutes celles des parties de l'arrière-pays qui sont impropres à la culture du [[blé]] forment alors une zone de production de renom international<ref>J. Tanguy, ''Commerce et industrie dans le Finistère d'autrefois'' in Y. Le Gallo & alii, Finistère, {{p.|50}} & seq., Éditions de la Cité, Brest, 1975.</ref>, la seconde en [[France]] après la région de [[Rouen]]. Développée lentement durant la seconde moitié du {{s-|XV}}, elle connait un [[Cycle économique|boom]] à la [[Renaissance]] avec l'ouverture du marché [[Angleterre|anglais]]. La blancheur<ref group="Note">Le fil, et non la toile comme ailleurs, était blanchi.</ref> de cette [[Lin (textile)|toile de lin]] est appréciée pour faire du linge et sa régularité<ref group="Note">Une norme a été définie par la ''Confrérie de la Sainte Trinité'' instituée à [[Morlaix]] le 5 mai [[1452]] puis redéfinie en [[1547]] et en [[1736]].</ref> pour faire des [[voile (navire)|voiles]]. Les toiles étaient réexportées du port de [[Morlaix]], qui disposait d'un [[privilège (droit médiéval)|privilège]]<ref group="Note">Son origine est inconnue mais repose peut-être sur le [[tabou]], ou sa levée, jeté sur les tisserands que les bretons appelaient [[cagot|cacouz]], qui étaient relégués dans des quartiers à part, tel celui de La Madeleine à [[Saint-Pol-de-Léon]], et qui étaient assimilés à des réfugiés [[Espagne|espagnols]] venus après la [[Bataille de Roncevaux (778)|défaite de Roncevaux]]. Ce privilège, attesté dans une ordonnance de police de [[1502]], est remplacé en [[1780]] par des [[lettres patentes]] partageant le monopole de cette exportation avec les seuls ports de [[Saint-Malo]] et de [[Landerneau]] mais alors la production de crées a déjà presque cessé.</ref>, sur toute la côte [[Océan Atlantique|atlantique]] jusqu'à l'[[Espagne]] d'où étaient importés au retour [[vin]] et [[huile d'olive|huile]], ''via'' [[Bilbao]]{{Note|groupe=Note|Le Trésor Royal espagnol vendait un sauf-conduit pour un port unique à un agent privé qui en négociait à son tour les droits d'exploitation à des marchands qui devaient se regrouper en compagnie pour en assurer l'acquittement<ref>{{Lien brisé |url=http://www.persee.fr/articleAsPDF/abpo_0399-0826_2000_num_107_2_4066/article_abpo_0399-0826_2000_num_107_2_4066.pdf |titre=C.A. Hilario, "Le commerce des « marchandises de Bretagne » avec l'Espagne au {{s-|XVI}}"}} in Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 107, {{n°|2}}, {{p.|29-50}}, Presses Universiatries de Rennes, [[Rennes]], 2000.</ref>.}} puis à partir de [[1530]] [[Séville]]<ref name="Chassagne n4 p116">S. Chassagne, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 101, {{n°|4}}, {{p.|116}}, Université de Haute-Bretagne, Rennes, 1994.</ref>, et au [[Portugal]]<ref group="Note">À la fin du {{s mini-|XV}}, le [[Morlaix|Morlaisien]] [[Jean Coatanlem]] est [[amiral]] du [[Portugal]].</ref> ainsi que leurs nouvelles colonies<ref>[http://linchanvrebretagne.org/patrimoineethistoire.html Carte du commerce international de toile] par l'[http://linchanvrebretagne.org/routedestoiles_association.html Association Lin Chanvre].</ref>. C'est ainsi qu'en [[1527]] un navire armé pour le [[Brésil (bois)|Brésil]] par le roscovite [[Jean Jarnet]] est coulé par la flotte [[Portugal|portugaise]] en [[baie de Tous les Saints]]<ref>[[Charles Germain Marie Bourel de La Roncière|Ch. Bourel de La Roncière]], ''Histoire de la Marine française'', t. II, {{p.|50}}, [[Éditions Larousse|Larousse]], Paris, 1934.</ref>. Dans ce réseau, Roscoff, à côté d'une activité [[Commerce interlope|interlope]] séculaire, devient le principal marché des semences de [[Lin cultivé|lin]]. Son bureau de contrôle, sous l'autorité du ''juge des Requaires'', les fait distribuer par des [[commissionnaire#France|commissionnaires]] dans le haut [[Pays de Léon|Léon]] qui produit la ''rosconne'' et sa [[droit des marques|marque]] finira par en [[monopole|monopoliser]] au {{s-|XVIII}} le réacheminement via les succursales installées dans les ports du [[Trégor]], d'où sortent les ''[[Grâces (Côtes-d'Armor)|gratiennes]]'', et de [[Penthièvre]], où sont produites les ''Bretagnes''.

Comme partout en [[Pays de Léon|Léon]], le capital accumulé est sacrifié à des constructions religieuses de prestige. [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Vaz]] est érigée entre [[1522]], année du saccage de [[Morlaix]] par les Anglo-Espagnols, et [[1545]]<ref group="Note">Elle était alors beaucoup plus petite qu'aujourd'hui. Le [[clocher]] ne sera ajouté qu'en [[1585]] et le [[chevet (architecture)|chevet]] en [[1600]] en même temps que son [[chœur (architecture)|chœur]] refait. La chapelle sud est ajoutée en [[1634]] et la chapelle nord en [[1701]].</ref>. La chapelle Saint-Ninien est construite à l'initiative de l'[[évêque]]<ref group="Note">par le chanoine Traonelorn, recteur de [[Plougoulm]], suppose-t-on, peut-être pour contrebalancer les velleités d’indépendance des Roscouins s'affirmant par la construction de [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Vaz]].</ref> et reçoit en [[1538]] l'[[Chapitre (confrérie)|assemblée capitulaire]] du [[minihi|minihy]] de [[Saint-Pol-de-Léon|Léon]]. Le 18 août [[1548]], la ville nouvelle accueille à son débarquement, le temps d'une prière<ref group="Note">À la chapelle Sant Dreinion ou Saint-Strignon, identifiée par les savants de l'Église à saint Ninien, détruite en 1932. Le soir même, la future reine de France dormait au palais épiscopal de Saint-Pol.</ref>, [[Marie Stuart]], reine d'[[Écosse]] âgée de cinq ans et promise au [[Dauphine de France|Dauphin]] {{souverain2|François II (roi de France)}} pour réactiver l'[[Auld Alliance]].

Un an plus tard, le [[Parlement de Bretagne]] accède à la demande du bourg de devenir une paroisse indépendante du [[minihy du Léon]] (dont le siège se trouve à [[Saint-Pol-de-Léon]]) puis, en [[1550]], alors que les représentants de l'ordre ancien [[Claude de Coetlestremeur]], seigneur de [[Manoir de Penmarc'h|Penmarc'h]], et [[Jean de Kermellec]]{{Note|groupe=Note|Originaire de [[Taulé]], présent à la montre de l’[[Pays de Léon|évêché de Léon]] faite à [[Lesneven]] le 25 septembre [[1503]]<ref>[http://www.tudchentil.org/spip.php?article422 M. Le Bars, Archives départementales du Finistère 49 J 602, Tudchentil.org, 2007.].</ref>}}, commandant du [[château du Taureau]], se livrent à la [[piraterie]] sur les côtes du [[Pays de Léon|Léon]] et que la [[Réforme protestante|Réforme]] est au cœur des préoccupations, le roi [[Henri II (roi de France)|Henri II]] l'autorise à se doter d'une [[Police municipale (France)|milice municipale]] d'[[Arquebuse|arquebusiers]]. Simultanément, l'[[Liste des évêques de Léon|évêque du Léon]] concède aux paroissiens sécessionnistes le droit de faire baptiser leurs enfants dans [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|leur église]]. Entre [[1575]] et [[1576]], la ville est dotée par [[Roland de Neufville|Monseigneur de Neufville]] d'un hospice pour indigents, l'hôpital Saint Nicolas, actuelle maison de retraite où subsiste la chapelle construite en [[1598]]. Accusé d'attirer les pauvres sur le territoire de la paroisse, l'hôpital sera en [[1715]] réservé aux seules personnes installées dans celle-ci depuis plus de dix ans. En [[1559]], mille huit cents [[livre (monnaie)|livres]] sont consacrées à la chaussée du bourg.
[[Fichier:Roscoff 2008 PD 129.JPG|vignette|left|La chapelle Sainte-Barbe.]]

==== {{s-|XVII}}, âge d'or des armateurs ====
De [[1560]]<ref group="Note">9 rue Amiral-Réveillère vers [[1560]], 19 rue Amiral-Réveillère en [[1570]], 2 rue Armand Rousseau en [[1603]], Maison Kerjeffic 2 rue Armand Rousseau en [[1604]], 22 rue de l'Amiral-Réveillère en [[1607]], 12 rue Amiral Courbet.</ref> jusqu'à la fin du {{s mini-|XVII}}<ref group="Note">10 et 57 rue Albert de Mun, 31 rue Gambetta.</ref>, les terrains autour de l'église sont lotis par l'[[évêque]]-[[comte]] à des investisseurs<ref group="Note">Les principaux contributeurs à la milice recensés en [[1599]] sont Bastien Le Gac de Kersanton, H. Plougoulm, Yvon Guillou, Christien Pape, Hiérosme Hervé, Nicolas Thépaut, Jean Dirou, G. Le Faou.</ref> du [[Pays de Léon|Léon]], tels François Jaffres, marchand et gouverneur de l'église de Roscoff, en [[1561]]<ref group="Note">25 rue Amiral-Réveillère.</ref> ou Olivier Le Maigre<ref group="Note">22 rue Amiral-Réveillère</ref>, pour construire des hôtels de négoce qui deviendront des résidences au {{s-|XVIII}}. Ils sont construits pour la seule [[traites|traite]], tel l'[[hôtel particulier|hôtel]] de Mathieu Le Hir du Carpont et de Keramanach en [[1582]]<ref group="Note">18 rue Albert de Mun.</ref>, ou pour servir en sous sol de magasin, voire de maison fortifiée, telle celle du [[corsaire]] [[Chrétien Le Pappe]] qui eut à se défendre en [[1592]] contre le régiment paysan de la ''[[Ligue catholique (France)|Sainte Union]] de [[Morlaix]]'' conduit par ''[[Anne de Sanzay de la Magnane|Bras de Fer]]''<ref name="Moreau p145">J. Moreau, ''Histoire de ce que s'est passé en Bretagne durant les guerres de la Ligue et particulièrement dans le diocèse de Cornouaille'', {{p.|145}}, Come & Bonetbeau, Brest, 1836.</ref>. Ceux des bâtiments qui donnent, ou donnaient, sur le rivage participent au système défensif de la ville<ref group="Note">Par exemple la maison du passage Louis Noir, 9 rue Gambetta, est dotée d'[[échauguette]]s.</ref>.

Le 17 mai [[1595]], le [[Philippe-Emmanuel de Lorraine|Duc de Mercœur]], prétendant [[baillistre]] militairement allié aux [[Espagne|Espagnols]] contre le [[Henri IV (roi de France)|roi]] depuis cinq ans, rétablit par [[lettres patentes]] le commerce avec [[Bilbao]] et [[Séville]], principaux débouchés des [[Lin (textile)|crées]]. Trois familles de marchands [[basque]]s s'installent à Roscoff<ref group="Note">Cygaray, Cheberry, Deregary. Une anse de la côte au sud de l'actuel jardin exotique se nomme Porz ar Vascoun, écrit Bascoun, c'est-à-dire Port aux Basques.</ref>. Roscoff sert aussi de refuge à plusieurs familles [[anglais]]es [[catholicisme|catholiques]]<ref group="Note">Au {{s mini-|XVIII}}, on recense les familles Barett, Copinger, Groenlaw de Neuville et Diot. John Copinger était un contrebandier originaire de [[Cork]] en Irlande établi à Roscoff vers 1760.</ref> fuyant les persécutions commencées sous le règne d'{{souverain2|Élisabeth Ire (reine d'Angleterre)}}.

Le 12 juin [[1600]], après un terrible hiver, est posée, à l'emplacement du cimetière des victimes de l'épidémie de décembre [[1593]], la première pierre de la chapelle [[Roch de Montpellier|Saint Roch]] et [[Sébastien (martyr)|Saint Sébastien]]<ref group="Note">Confisquée comme [[bien national]], vendue en 1813 comme matériau de construction, elle sera démolie en 1833 pour faire deux maisons voisines. Il n'en reste qu'un muret clos entre Pen ar Creach et Roch Hievec (Penn ar C'hreac'h et Roc'h Illienec, orthographe universitaire), au-dessus de la petite anse sablonneuse de Porz Elenec, au sud du port en eau profonde, ainsi que son clocher qui garnit depuis 1821 la chapelle Sainte Barbe.</ref>, saints invoqués contre les [[épidémie]]s et les [[persécutions religieuses]]. Cette double [[action de grâce]] décidée en décembre [[1598]] célébrait l'[[Édit de Nantes]] qui clôturait les cinq années de la guerre civile menée par [[Guy Éder de La Fontenelle|La Fontenelle]], pilleur de Roscoff en [[1592]]<ref group="Note">Une pointe rocheuse, qui se découvre traitreusement à marée basse entre l'île Verte et l'île aux Bourguignons, porte son nom. L'objet de ses rapines conduites au milieu des incendies et des viols étaient l'or et l'argent en monnaies ou en vaisselle ainsi que les armes auxquelles s'ajoutaient quelques otages enlevés pour rançon.</ref>, et visait simultanément à obtenir la fin de l'hécatombe causée par l'épidémie recrudescente qui se prolongea au cours de l'année [[1599]]. Un décret municipal de [[1632]] transformera le [[lazaret]] en prison mouroir pour tous les individus suspects de [[peste]].

Au tout début du [[XVIIe siècle|siècle]], [[Roland de Neufville]] érige le nord de la paroisse de Toussaint, c'est-à-dire la péninsule de Bloscon à l'est de l'actuelle rue Albert de Mun, en [[trève]]. Désormais les paroissiens, devenus relativement nombreux, pourront recevoir les sacrements, célébrer les mariages et les enterrements, sans se rendre à la [[Cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon|cathédrale]], siège du [[Minihy du Léon|minihy]]. Cependant, dès [[1611]], l'ecclésiastique ville de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] obtient la suppression du député aux [[États de Bretagne]] de l'orgueilleux et bourgeois Roscoff. Les marchands de celui-ci s'organisent dès l'année suivante en la « confrérie de Sant Ninian », équivalent de l'actuel [[conseil municipal (France)|conseil municipal]]. En dépit de sa démographie croissante, Roscoff continue de ne députer qu'un seul représentant sur les douze que compte le conseil de la ville de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] où sont décidés les aménagements vicinaux et les taxes afférentes, ce qui est source de contestations éternelles.

[[Fichier:La chapelle Saint-Anne de Roscoff.JPG|vignette|La chapelle Sainte-Anne, construite en 1640 sur fonds privés, achetée par la commune en [[1967]], sert aujourd'hui de lieu d'exposition.]]
Autour de [[1619]], la chapelle [[Barbe d'Héliopolis|Sainte-Barbe]], protectrice contre les pirates et intercessrice pour les âmes défuntes sans [[Absolution (christianisme)|absolution]], est érigée à son tour<ref group="Note">Le culte en a été ramené d'[[Anvers]], premier port d'Occident à l'époque, où la flotte bretonne était alors la plus nombreuse.</ref>. Deux ans plus tard, les [[Frères mineurs capucins|Capucins]] sous la direction du Père Pacifique de [[Morlaix]], ouvriront dans la paroisse, à la demande des habitants qui leur concèdent le terrain, un petit [[couvent]] dont le cloître sera achevé en [[1682]]<ref group="Note">D'une capacité de quinze personnes, le couvent n'abrite en [[1790]] que neuf moines.</ref>. Les [[Frères mineurs capucins|Capucins]], qui donnent des rudiments d'instruction à quelques enfants pauvres et soignent les malades, sont [[botaniste]]s: ils [[acclimatation|acclimatent]] un [[ficus carica|figuier]], qui deviendra une curiosité<ref group="Note">Planté en [[1634]], il couvrait plus de {{unité|700|mètres|2}} quand il a été rasé, en [[1987]], pour faire un parking.</ref>, et introduisent d'autres plantes méditerranéennes dont en [[1661]] l'[[artichaut]], qui deviendra la fortune de la région. En [[1634]], est inaugurée la ''chapelle des albâtres'' (cf. ''infra''), qui vient remplacer le porche sud de [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre Dame de Croaz Vaz]]. En [[1640]], l'érection de la chapelle [[Anne (mère de Marie)|Sainte Anne]], patronne de la [[Bretagne]], grâce aux donations de Françoise Marzin, dame de Kerugant<ref group="Note">Descendante du [[corsaire]] du {{s-|XV}}.</ref>, et Louis Ronyant, son mari, marque la fin d'une quinzaine d'années de [[peste]] et en [[1643]] le quai du port<ref group="Note">Actuelle promenade Tristan Corbière</ref> est achevé sur une longueur de cent quatre-vingt mètres après vingt-six ans de travaux.

En [[1649]], Roscoff obtient de la [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Régence]] gouvernée par [[Jules Mazarin|Mazarin]] confirmation des [[lettres patentes]] signées en [[1600]] par {{souverain2|Henri IV (roi de France)}} l'autorisant à tenir une foire six fois par an. Tant la conjoncture économique qu'une prétendue opposition de la ville de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] empêcheront la tenue de celles ci. En mars [[1649]], l'église s'offre des [[orgue]]s que Thomas Harrison, [[Anglais]] [[catholicisme|catholique]] installé à Roscoff, livre vingt mois plus tard. Le recensement de [[1664]] comptabilise quinze navires attachés au port de Roscoff. En [[1665]] [[évêque|monseigneur]] de Visdelou met en place un règlement, très modeste<ref group="Note">Interdiction de vendre des spiritueux aux principales heures de messes et obligation de la présence d'un gendarme durant les bals.</ref>, concernant les tavernes.

Roscoff est aussi à partir du {{s-|XVI}}, avec [[Morlaix]] et [[Paimpol]], un des premiers ports à armer à la pêche à la [[morue]] sur les [[Grands Bancs de Terre-Neuve|bancs de Terre-Neuve]], puis sur les côtes d'[[Islande]]. La morue salée était vendue en France et surtout en Espagne ; la Bretagne n'étant pas soumise à la [[gabelle du sel|gabelle]], les pêcheurs [[picards]] et normands venaient à Roscoff s'approvisionner en sel à bon compte. Le trafic des [[gabelle du sel|faux-saulniers]] professionnels fut très actif jusqu'au {{s-|XVIII}}, assuré par une cinquantaine de bateaux de 50 à 100 tonneaux, venant principalement du port de [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]]. Les armateurs de Roscoff prenaient leurs chargements de sel au [[Le Croisic|Croisic]]. Avec le sel, les principales marchandises de mer étaient alors à la sortie les toiles de lin et le blé (à destination de ports comme Dunkerque, ainsi que vers l'Espagne et l'Angleterre), à l'entrée les vins et eaux-de-vie, l'huile d'olive, les merrains<ref>Bois de chêne, de châtaignier, débité en planches et utilisé surtout dans la tonnellerie</ref> et le thé<ref>Résumé d'un article de M. Hérubel, paru dans la revue "Bulletin de la Société de géographie" publié par le journal [[La Croix]] {{n°|12656}} du 17 juin 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k261875w/f3.zoom.r=Tudy.langFR</ref>.

==== 1665-1698 : taxes et smogleurs ====
La [[Histoire de Nantes#L’arrestation de Nicolas Fouquet|chute]] de [[Nicolas Fouquet]] marque le début de la destruction économique et [[parlement de Bretagne|politique]] de la [[Bretagne|province]] sous le règne [[absolutisme|absolutiste]] du [[Charles d'Albert d'Ailly|Duc de Chaulnes]]. La [[guerre de Hollande|politique]] de {{souverain2|Louis XIV}} et les mesures [[protectionnisme|protectionnistes]] de {{souverain2|Charles II (roi d'Angleterre)}}<ref>S. Chassagne, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 101, {{n°|4}}, {{p.|115}}, Université de Haute-Bretagne, Rennes, 1994.</ref> ferment les marchés anglais et [[hanse|hanséatique]]. La [[Révolte du Papier timbré|fiscalité]] imaginée par [[Pierre Deschien]] et la politique de [[manufacture]]s d'état<ref group="Note">La taxation des droits de douane de 1779 a porté le coup de grâce.</ref> initiée par [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]]<ref name="Chassagne n4 p116" /> ruinent le commerce libre. La décroissance de la production de [[lin (textile)|lin]], désormais concurrencée par celle du [[coton]] des [[colonie]]s dont le [[coût de revient|prix de revient]] est artificiellement baissé par l'[[esclavage]], et la baisse de fréquentation du port, désormais hors du jeu commercial atlantique, ne sont pas compensées par l'activité militaire ni par la [[Corsaire|course]], dont [[Morlaix]] profite presque exclusivement<ref group="Note">Cf. avertissement adressé le 20 septembre [[1745]] par Pratmenou-Helliés, syndic des classes, aux pilotes de Roscoff (Archives municipales citées par l'abbé Feutren). Les [[corsaire]]s attachés au port de Roscoff sont connus par les archives des amirautés de [[Morlaix]] et de [[Brest]]. Tout armateur important qui organisait un transport de marchandises prenait une [[lettre de marque|lettre de course]] pour pouvoir faire en chemin quelques ''bonnes prises'', c'est-à-dire conformes au droit de la guerre et respectant les sauf conduits. Un jugement rendu à [[Morlaix]] devait valider la nature de la prise.</ref>.

Roscoff devient pour presque trois siècles le premier port de la [[contrebande]] avec les [[îles Britanniques]]. L'origine de ce développement est le [[Actes de navigation|Navigation Act]], première loi sur la navigation signée par [[Oliver Cromwell|Cromwell]] en [[1651 en France|1651]], qui interdit à tout navire d'importer en [[Grande-Bretagne]] des marchandises qui ne viennent pas du pays auquel le navire appartient et qui assure le monopole de l'importation depuis les [[Colonie|îles]] aux navires servis par des équipages au moins aux trois-quarts anglais et commandés par des capitaines anglais. Le trafic, qui connaitra son apogée au {{s|XVIII}} en dépassant alors le volume des [[importation]]s légales, profite de la proximité des [[îles Anglo-Normandes]] et devient, malgré les risques encourus, une activité économique essentielle aux populations du [[littoral]] tant britannique que français, faisant progresser la [[construction navale]]s, marquant des territoires d'une architecture qui bénéficie de ces progrès techniques, forgeant des caractères, suscitant des légendes, rapprochant des populations d'une même origine que les frontières ont séparées, affirmant des [[altérité]]s<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jaques Blanken |titre=Contrebandiers, smogleurs en Manche, histoire d'un commerce interlope |lieu=Lopérec |éditeur=Locus Solus |année=2015 |pages totales=239 |isbn=978-2-36833-069-2}}.</ref>. Les bateaux pratiquant ce trafic sont dénommés « smogleurs », déformation du mot anglais ''smuggler'' qui signifie « contrebandier »<ref>Jacques Blanken, "Contrebandiers, smogleurs en Manche, histoire d'un commerce interlope", éditions Locus Solus, 2015 [EAN13 (Livre papier) : 9782368330692]</ref>.

{{pertinence contestée|Régulièrement réprimé, mais officieusement encouragé par [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] puis par les partisans d'un [[mercantilisme]] industriel pour ce qu'elle affaiblirait les économies rivales, cette [[contrebande]] maritime prospérera jusqu'en [[1784]] quand [[William Pitt le Jeune|William Pitt]], premier ministre du roi {{souverain2|George III}}, décidera d'abaisser les [[Droit de douane|droits de douane]], qui passeront par exemple pour le [[thé]] de 127 % à 12 %, et signera deux ans plus tard un [[traité (droit international public)|traité]] de [[libre-échange]] avec l'ancien ennemi. Elle périclitera rapidement quand [[Napoléon III]] signera, le 16 avril 1856, le [[Traité de Paris (1856)|traité de Paris]], qui abolira l'activité connexe de course en mer. Elle ne survivra pas au [[chemin de fer]] ni au [[Enclavement (territoire)|désenclavement]] de la [[Cornouaille]] qui s'ensuivra.}}

Le 30 novembre [[1694]], [[Sébastien Le Prestre de Vauban]] signe les plans de la transformation exécutée par [[Poictevin le Jeune de la Renaudière|La Renaudière]], du fort de '''Bloscon''' en une importante [[Batterie (armement)|batterie]] de treize canons fermée par un [[pont-levis|pont levis]]. Pour le financer, un impôt spécial est prélevé par la municipalité sur les habitants. Les [[merlon (fortification)|merlons]] en [[gazon]] coûtent dix fois moins cher qu'une muraille et arrêtent les boulets sans dégâts. Le Bloscon devient le siège de la [[capitainerie (port)|capitainerie]] de [[Saint-Pol-de-Léon]] qui s'étend de [[Ploujean]] à [[Cléder|Cleder]] et dont la pièce maîtresse est le [[château du Taureau]]. La [[Garde-Côtes des douanes françaises#Garde-côtes de l'Ancien régime|milice garde côtes]] était une [[corvée]] échue aux habitants regroupés en un [[bataillon]] sous le commandement d'un [[capitaine général]]. Sur le port lui-même, le fort de la Croix abritait une poudrière<ref group="Note">Il a été remplacé par la [[Station biologique de Roscoff|SBR]]. Des éléments de ses fondations apparaissent toujours dans le rempart au-dessus du sable de la plage.</ref> et un canon gardait la jetée face au rocher du Gran Quelen{{Note|groupe=Note|À chaque bordée, des carreaux des riches demeures situées sur la place de l'église derrière le fort étaient brisées et devaient être remboursés. Cf. réclamation de Picrel, Provendier et Girault du 26 septembre 1799<ref>archives municipales citées par l'abbé Feutren).</ref>}}.

==== 1699-1789 : guerres et calamités climatiques ====
[[Fichier:Roscoff 2008 PD 62.JPG|vignette|280 px|L'ancien port et son quai ouest prolongé d'un [[Brise-lames|môle]] au {{s mini-|XIX}} puis d'une jetée piétonne au {{s mini-|XX}}. Les bateaux pouvaient, comme le montre une gravure du {{s-|XVIII}}, non pas venir à quai mais s'échouer sur les plages de Laber à Roscogoz et plus facilement sur celle qui est aujourd'hui le « vieux port ».]]

{{refnec|En [[1699]], une tempête ensable deux cent cinquante hectares de terres agricoles à [[Santec]] où l'ensablement a commencé dès [[1666]], favorisant l'aménagement de nouveaux lotissements. La [[guerre de Succession d'Espagne]] stoppe presque totalement pendant dix ans le commerce du [[lin (textile)|lin]]<ref group="Note">À une douzaine d'exceptions près telle celle du 21 octobre [[1711]], date à laquelle le cent [[Tonneau (unité)|tonneaux]] ''Le Pigeon Blanc'', commandé par le [[lübeck]]ois Jean Nipps, livre graines de [[Lin cultivé|lin]], cuivre, fer, acier, laiton, etc.</ref> mais permet de rançonner les navires ennemis, comme le fit pour deux cent cinquante [[livre sterling|livres]] le capitaine Lair le {{1er}} septembre [[1705]] dans le port de [[Cork]] où il s'était introduit sous pavillon anglais.}}

[[Fichier:Bataille d Ouessant 1778.jpg|vignette|left|260px|{{centrer|''La [[bataille d'Ouessant (1778)|combat d'Ouessant]]'' de [[1778]] - ''[[Théodore Gudin]] (1848)''}} La bataille navale quasi permanente n'engage guère directement les [[lougre]]s roscovites qui en sont réduits à la [[corsaire|course]] et au [[commerce interlope]].]]

En [[1715]], une autre tempête endommage le quai et en [[1722]] plus de cinquante centimètres de sable doivent être enlevés des rues de Roscoff. Le port a alors une capacité de cent vaisseaux de quatre à cinq cents [[Tonneau (unité)|tonneaux]]<ref>Ch.-P. de Robien, Petit Flambeau de la Mer, [[Le Havre]], 1731.</ref> mais la flotte est considérablement réduite (en [[1730]], elle ne compte que trois bateaux de pêche [[pélagos|hauturiers]] venus de [[Normandie]]) mêmes si certains bâtiments naviguent au [[long cours]] entre [[Terre-Neuve (Nouvelle-France)|Terre Neuve]], [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] et l'[[Île Maurice|Île-de-France]]. Il faudra attendre le 19 février [[1743]] et une souscription de huit mille livres auprès de la société des armateurs roscovites réunis autour de messieurs de [[Portenoire]] et [[Sioch'an de Kersabiec]], en conflit avec la ville de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] qui refuse de contribuer, pour que la reconstruction du quai sur une longueur double soit achevée, les pierres provenant du Petit-Quellen, de l'île de Batz et de l'île Callot.

Roscoff deviendra dès lors un [[chantier naval]] mineur mais recherché sous la marque de la dynastie [[Chantier Kerenfors|Kerenfors]], ce qu'il restera jusqu'à sa fermeture entre les deux guerres mondiales<ref group="Note">Il fut le seul en France à construire un [[clipper]] [[Trois-mâts|trois mâts]], une [[Trois-mâts goélette|goélette]] armée pour [[Terre-Neuve]]. La marque Kerenfors subsistera encore après la Seconde Guerre mondiale jusqu'à ce que le chantier périclite complètement.</ref> et qui construira en particulier en [[1779]] le [[senau]] ''[[La Duchesse de Chartres]]''<ref>D. Neuville, H. Buche, J. Mallon & E.Taillemite, Inventaire des archives de la Marine, série B, t. I, {{p.|164}}, L. Baudoin & Cie., Paris, 1885 [https://archive.org/stream/inventairedesar00fragoog#page/n177/mode/1up disponible] sur [[Internet Archive]].</ref>. Le 10 octobre [[1746]], deux siècles après [[Marie Stuart|son aïeule]], [[Charles Édouard Stuart|Bonnie Prince Charlie]], échappé de sa [[Bataille de Culloden|défaite à Culloden]], y débarque d'un [[cotre|corsaire]], ''L'Hermine'' escorté par le [[marin (profession)|capitaine]] [[Saint-Malo|malouin]] [[Marc Joseph Marion du Fresne|du Fresne]]. {{refnec|À cette époque, les batailles navales entre Anglais et Français étaient constantes}}. En [[1756]], un ingénieur est dépêché pour mettre en place les moyens de lutte contre l'ensablement. La tempête du 4 octobre [[1765]] abat la flèche du clocher et endommage le toit et le porche de l'église.

{{refnec|Au tournant des années [[1770]], le port, qui avait perdu la plupart de ses marins durant la [[Guerre de Sept Ans|guerre]] de [[1758]], est sinistré par la disparition inexpliquée du [[maquereau]] qui abondait au large de [[Île-de-Batz|Batz]] et dont les armateurs d'[[Honfleur]] et [[Fécamp]] s'étaient fait la spécialité en [[Bretagne]]<ref>Annuaire statistique du département du Finistère pour l'an XII de la République, {{p.|164}}, Y.J.L. Derrien, Quimper, 1803 (dépôt à la Bibliothèque diocésaine de Quimper et Léon, consultable au [http://www.univ-brest.fr/Recherche/Laboratoire/CRBC/ CRBC] à [[Brest]].)</ref>. La disparition de la « fortune de mer » et le déclin de la culture du [[Lin cultivé|lin]] sont palliés par la culture des [[pomme de terre|pommes de terre]] initiée par [[évêque|Monseigneur]] de [[Jean-François de La Marche|La Marche]] puis par le développement de celle des [[artichaut]]s et autres [[primeur (agriculture)|primeurs]], introduits un siècle plus tôt par les [[Frères mineurs capucins|Capucins]], qui est une agriculture spéculative basée sur la complémentarité des marchés saisonniers<ref group="Note">Par exemple, la production roscovite fournit sur un même marché de [[Rennes]] en mars ce que la production paimpolaise fournit en mai.</ref>. Certains Roscovites sont ainsi poussés à les [[colporteur|colporter]] en [[Maine (province)|Maine]], [[Anjou]] et [[Normandie]].}}

==== Pauvreté et récolte du [[goémon]] à la fin du {{s-|XVIII}} et au début du {{s-|XIX}} ====
[[File:Cassini Saint-Pol-de-Léon Roscoff Santec.jpg|vignette|[[Carte de Cassini]] de Roscoff et des paroisses avoisinantes (1783).]]
Le [[curé|recteur]] de la trève de '''Roscoff''', dans une lettre écrite en [[1774]] adressée à l'[[Liste des évêques de Léon|évêque de Léon]] [[Jean-François de La Marche]] en réponse à son enquête sur la mendicité, proteste contre la déclaration du {{date|30|octobre|1772}} qui limite aux trois premiers mois de l'année la coupe du goémon. Il écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) :
{{Citation bloc|L'objet du gouesmon est très intéressant pour le païs. Les règlements qui en interdisent la coupe pendant le mois d'août ou de septembre augmente beaucoup la misère d'une partie du bas-peuple et des riverains. Cette coupe, qui s'est faite de tous tems, sur cette côte, dans cette saison, sert presque uniquement au chauffage, et il l'est le seul pour ces pauvres gens. Point de bois sur la côte, d'aucune espèce. Celui qu'on y porte est d'une cherté exorbitante. Les landes y sont maigres, rares ; point de fougères. Cette coupe ne doit pas nuire aux trempes [utilisation du goémon comme engrais], car notre côte hérissée de rochers fournit abondamment de cet herbage [goémon]. La trempe a pour elle la coupe presque entière de février et tous les gouesmons de marée [goémon échoué] pendant l'année. Ces derniers ne peuvent servir au feu<ref>Antoine Favé, ''Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux {{s2-|XVII|XVIII}})'', "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f190.image</ref>.}}

À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du {{date|8|juin|1819}} du [[préfet (France)|Préfet]] du Finistère, le conseil municipal de '''Roscoff''' répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « Ceux qui ne se servent que de paniers doivent être autorisés à commencer la récolte du goëmon deux ou trois jours avant les cultivateurs pourvus de chevaux et de voitures » et souhaite que « chaque voiture de transport&nbsp;ne doit être accompagnée que de huit personnes, et chaque cheval de quatre, à moins que lé ménage ne soit plus nombreux. Il doit être défendu d'enlever pendant la nuit le goëmon apporté par les flots »<ref>Antoine Favé, ''Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux {{s2-|XVII|XVIII}})'', "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f196.image</ref>.

==== 1789-1818: de la Révolution à la famine ====
À la [[Révolution française|Révolution]], le [[cahier de doléances]] du {{date|29|mars|1789}} dénonce la concurrence déloyale des [[port franc|ports francs]] de [[Guernesey]] et d'[[Aurigny]], l'insuffisance de l'entrepôt du port, l'incurie de la ville de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]], les [[dîme]]s prélevées par celle-ci sans qu'elle n'aménage de route facilitant le transport des marchandises du port, les taxes décidées par la même ayant ruiné l'exportation vers l'[[Irlande (île)|Irlande]] et l'ouest de l'[[Angleterre]] ainsi que l'importation de [[thé]] et de [[rhum]] des [[Amérique]]s. Il dit entre autres qu'il faut supprimer « les [[octroi]]s ruineux obtenus pour des embellissements frivoles à Saint-Pol-de-Léon » et demande de bénéficier de « la liberté d'entreposer les eaux-de-vie d'Espagne, le rhum ou le [[Rhum industriel|tafia]] de l'étranger, comme Sa Majesté a accordé pour le genièvre de Hollande et le tafia de ses colonies (...) S'il est nécessaire de lever quelque droit sur l'exportation, qu'il soit assez modique, pour que le négociant pût le céder de ses bénéfices afin de le mettre en concurrence avec les îles de [[Guernesey]] et [[Aurigny|Origny]] (...) qui, par une exemption de tous droits (...), ont attiré chez eux tout ce commerce »<ref>Cité par Albert Laot, "Contrebande et surveillance des côtes bretonnes", Coop Breizh, 2009 [{{ISBN|978-2-84346-389-1}}]</ref>.

Le 31 janvier [[1790]], Roscoff se constitue unilatéralement en municipalité autonome de [[Saint-Pol-de-Léon]]<ref group="Note">Confirmé le 19 février par l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] en vertu de son décret du 14 octobre 1789. Le 15 janvier 1792, [[Santec]] décidera de son rattachement à Roscoff plutôt qu'à [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]].</ref> et se choisit pour maire un marchand, Gérard Mège, qui, le 14 juillet, conduira lui-même la prière devant le refus du recteur, monsieur Boutin, lequel démissionnera du conseil municipal dès l'automne. {{refnec|Le 2 août, à l'occasion du [[pardon (cérémonie)|pardon]] de la [[Portioncule]], deux cents soldats républicains cantonnés à [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] viennent saccager Roscoff et violenter la population}}. La [[Constitution civile du clergé]] achève de faire de Roscoff un foyer de la [[désobéissance civile|résistance passive]]{{source insuffisante|<ref>[https://www.scribd.com/doc/13178406/Histoires-Roscoff-par-labbe-Jean-Feutren Dépouillement des archives municipales par l'abbé Feuntren].</ref>}}. Sous la [[Convention nationale]], de septembre [[1792]] à mai [[1793]], puis durant le premier semestre [[1794]], Roscoff devient un centre de [[Déportation en droit français#La déportation pendant la Révolution de 1789|déportation]]<ref group="Note">Loi du 26 août 1792 sur la déportation des [[clergé réfractaire|prêtres réfractaires]]. Les déportations reprendront après le coup d'état du 4 septembre [[1797]].</ref>. {{refnec|Le 11 octobre [[1794]] est enfin inaugurée une route entre Roscoff et [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]]}}. {{refnec|La proclamation du 9 mars [[1795]] du député Bruc rétablit la [[liberté de religion|liberté de culte]]<ref group="Note">[[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Vaz]] est rendue au culte catholique le 6 juin [[1795]], le culte de la Raison étant transféré à la chapelle Sainte-Anne puis à la chapelle du couvent. Les paroissiens soupçonnés d'avoir fréquenté le prêtre assermenté se voyaient obligés à une repentance humiliante sous peine d'excommunication.</ref> mais la constitution d'une [[Garde nationale (France)|Garde nationale]] le 9 juillet [[1795]] provoque la révolte dite des ''Pitiguet''<ref group="Note">Les soldats, deux cent huit, mal nourris, se servaient eux-mêmes dans les champs en pommes de terre, gâchant le reste de la récolte. La police de la municipalité, laquelle porta plainte auprès du [[lazare Hoche|général Hoche]] les 29 juillet et {{1er}} août, fit la chasse aux chapardeurs mais deux furent assassinés par des cultivateurs. Les paysans firent la grève de livraison de bois et de linge.</ref>.}}

[[Fichier:The Nimble cutter.jpg|vignette|260px|Le ''[[blocus continental#Le système continental|système continental]]'', loin de [[Politique de relance|relancer]] le commerce du [[lin (textile)|lin]] et de ses semences, ferme le port et entraîne [[Métier Jacquard|mécanisation]] et [[délocalisation]].]]
{{refnec|Le [[Directoire]] fait fermer de nouveau tous les lieux de culte et retourner dans la clandestinité les deux prêtres restants de la paroisse. L'activité portuaire est alors réduite à celles de [[transitaire]]s de légumes desservant [[Brest]], [[Morlaix]] et [[Landerneau]]}}. Le [[Consulat (histoire de France)|Consulat]] n'apaise en rien le conflit entre la population et la nouvelle administration : la ville, suspectée de rébellion, est mise en état de siège à deux reprises<ref group="Note">Du 3 au 15 mars [[1796]] du 4 avril au 9 mai.</ref>, et le [[maire]] est accusé d'organiser la liaison entre le clergé et son [[évêque]] déchu, Monseigneur de [[Jean-François de La Marche|La Marche]]<ref>C. Chépy, Lettre du 9 fructidor XI au Grand Juge et Ministre de la Justice, [[Archives nationales|Archives Nationales]], F6345, cité in Y. Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840, {{p.|265}}, Éditions ouvrières, 1991.</ref>, exilé à [[Londres]]. {{refnec|Finalement, le [[sous-préfet (France)|sous-préfet]] autorise de nouveau le clergé local le 2 mai [[1800]]<ref group="Note">Les tracasseries cesseront définitivement le 24 juin [[1801]] après un arrangement entre [[évêque|Monseigneur]] de [[Jean-François de La Marche|La Marche]] en exil et le sous-préfet de [[Morlaix]], Monsieur Duquesne, sur la formulation d'une déclaration à faire par les prêtres auprès de la mairie, soit trois semaines avant le [[Régime concordataire français|Concordat]].</ref> et rend [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Vaz]] au culte catholique le 30 octobre<ref group="Note">Le 20 novembre 1800, la municipalité avait transféré ses cérémonies républicaines à la chapelle Sainte-Anne.</ref>.}}

{{refnec|Tout en favorisant le « smoglage », [[contrebande]] aléatoire qu'exercent à Roscoff quatre navires, le [[Premier Empire]] et son [[blocus continental]] ruinent toute chance de reprise du commerce si bien}} qu'en mai [[1810]], l'armateur et maire de Roscoff Picrel chute dans la faillite retentissante du [[Morlaix|morlaisien]] Philippe Deleville<ref>Y. Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840, {{p.|140}}, Éditions ouvrières, 1991.</ref>.

{{refnec|Cette crise économique se prolonge de [[1816]] à [[1818]] par une famine climatique.}}

==== Essor des cultures maraîchères ====

Ce n'est que vers 1790 que commença véritablement la culture maraîchère, même si antérieurement des jardins potagers existaient déjà, principalement aux alentours du port, pour approvisionner les habitants, mais aussi les navires en escale. Les pères [[Frères mineurs capucins|Capucins]] furent les premiers à faire en grand la culture des légumes dans une propriété leur appartenant à partir de 1622<ref>http://www.roscoff-quotidien.eu/capucins.htm</ref>. Les conditions naturelles étaient favorables à la culture des légumes en raison du climat, de la fertilité naturelle des sols, de la fumure des champs en [[goémon]] et de la correction de la pauvreté des sols en calcaire grâce au [[maërl]]. Au début du {{s-|XIX}}, durant la saison, les paysans de Roscoff chargeaient chaque jour de 10 à 12 charrettes de légumes qu'ils allaient vendre à Morlaix, à Brest, à Landivisiau, à Landerneau, voire à Quimperlé et à Lorient<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1= [[Jacques Cambry]] |titre=Voyage dans le Finistère où État de ce département en 1794 et 1795 |sous-titre= |lieu=Paris |éditeur= |collection= |année= An VII |volume= |tome= |pages totales= |passage= page 67 |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>.
{{Article détaillé|Oignon de Roscoff}}
{{Article détaillé|Johnnies}}
{{refnec|L'oignon rose de Roscoff est une variété importée au {{s-|XVI}} du [[Portugal]], vendue au {{s-|XVII}} jusqu'en Su-de et en Russie ; au {{s-|XVIII}} et au début du {{s-|XIX}}, durant la saison, les paysans de Roscoff chargeaient chaque jour de 10 à 12 charrettes de légumes qu'ils allaient vendre à Morlaix, à Brest, à Landivisiau, à Landerneau, voire à Quimperlé et à Lorient, et même jusqu'à Paris vers 1830. [[Jacques Cambry]] qualifie la région roscovite de « jardin de la Bretagne », écrivant qu'elle « produit une incroyable quantité de légumes de toute espèce (...) : oignons, choux, navets, panais, choux-fleurs, asperges, artichauts ». Dans la seconde moitié du {{s-|XIX}}, la navigation à vapeur facilite l'expédition vers la Hollande et la Grande-Bretagne : des groupes de roscovites vont, sur leurs vélos surchargés, vendre des oignons au Pays de Galles, en Angleterre et jusqu'en Écosse.}}

{{refnec|En [[1828]], le surpeuplement, conjugué au caractère saisonnier de l'activité agricole, déclenche l'histoire des [[Johnnies]], marchands ambulants souvent roscovites partant vendre, entre fin juillet et l'[[Avent]], leurs [[oignon de Roscoff|oignons rosés de Roscoff]] en [[Angleterre]] (Henry Olivier<ref group="Note">Henry Olivier, cultivateur à la ferme du Roz à Roscoff affrèta le premier une gabare chargée d'oignons pour [[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]] en 1828.</ref> en fut l'initiateur). Désormais, l'agriculture cesse d'être une activité [[agriculture vivrière|vivrière]] et renoue avec la vocation marchande de la cité.}}

L'établissement d'une ligne de bateaux à vapeur de [[Morlaix]] au [[Le Havre|Havre]] en 1840, et surtout la création de la [[ligne de Paris-Montparnasse à Brest|ligne ferroviaire de Paris-Montparnasse à Brest]]  en 1865 favorisent l'essor des cultures maraîchères en leur ouvrant des débouchés plus étendus. Aucune parcelle ne reste plus inculte. Sans cesse fouillée, retournée, engraissée par des [[amendement (agriculture)|amendements]] nouveaux, la terre porte 3 ou 4 récoltes par an : choux-fleurs en hiver, artichauts à l'été, entre-temps ail à foison, pommes de terre, oignons<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1= [[Louis Gallouédec]] |titre= La Bretagne|sous-titre=La culture maraîchère à Roscoff |lieu= |éditeur= Hachette |collection= |année=1917 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>.
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File:Roscoff 2.jpg|Roscoff : l'arrivée des voitures d'oignons au port vers 1920 (carte postale)
File:Roscoff 1.jpg|Roscoff : l'embarquement des oignons pour l'Angleterre (vers 1920)
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{{refnec|Roscoff et le [[Pays de Léon|Léon]] ayant le privilège de récolter les [[primeur (agriculture)|primeurs]] quatre, cinq et même six semaines avant l'Angleterre et l'Irlande et les Anglais cherchant en dehors de leur île l'appoint indispensable à leur subsistance, des services de cabotage à vapeur furent créés, facilitant l'exportation des légumes. À partir du 10 juillet [[1839]], une troisième génération d'agriculteurs-[[colporteur]]s roscovites, déjà habitués aux marchés de l'ouest de la France, bénéficie, grâce à l'initiative de la [[Chambre de commerce]] et d'[[Édouard Corbière]], de la liaison hebdomadaire [[Morlaix]]-[[Le Havre]] assurée par les [[bateau à vapeur|steamers]] de la [[Compagnie du Finistère]]<ref group="Note">Ouverte par les [[Morlaix|morlaisiens]] Vacher et Tilly avec la collaboration d'un correspondant du [[Le Havre|Havre]], [[Édouard Corbière]], qui deviendra en [[1844]] président de la [[Chambre de commerce]]. Le premier [[bateau à vapeur|steamer]] de cent trente-sept tonneaux, ''Le Morlaisien'', fut doublé en [[1842]] par un autre de cent soixante-dix sept tonneaux, ''Le Finistère''.</ref>. Les liens établis pour affaires et par mariages entre ces colporteurs et leurs interlocuteurs [[Normandie|normands]] finissent par faire passer une grande part de l'[[épicerie]] de cette province aux mains d'immigrés bretons. La liaison au [[Le Havre|Havre]] relance la [[pêche (halieutique)|pêche]]<ref>Délibérations du conseil municipal, Archives Municipales, 14 mai 1845, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|222}}, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.</ref>. En [[1854]], une campagne de travaux décidée par le [[Département français|département]] et renouvelée en [[1870]], rectifie la route qui mène à [[Morlaix]], principal [[marché (lieu)|marché]] aux [[légume]]s de la région.}}

En juillet 1858, 28 passeports sont délivrés à Roscoff pour l'Angleterre et le Pays de Galles, ce qui témoigne de l'amorce d'exportations légumières vers ces destinations<ref>Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, {{ISBN|978-2-84346-583-3}}.</ref>.

==== 1818-1860 : surpopulation et émigration ====
{{refnec|De [[1817]] à son décès, le 2 octobre [[1820]], Dorothy Silburne, qui avait hébergé et secouru [[évêque|Monseigneur]] de [[Jean-François de La Marche|La Marche]] durant son exil à [[Holborn]], est recueillie par le [[Paul Émile Louis Marie de La Fruglaye|comte de la Fruglaye]]<ref group="Note">C'est Monsieur de la Fruglaye qui prévint, en février 1791, Monseigneur de la Marche de son arrestation imminente.</ref> dans sa maison près de l'église d'où elle dépense la pension qu'elle a reçu de {{souverain2|Louis XVIII}} à ses œuvres de bienfaisance<ref group="Note">Son monument, érigé contre l'ancien ossuaire dans l'enclos de Notre Dame de Croaz Vaz, date de 1829.</ref>.}}

{{refnec|Du {{1er}} novembre au 6 décembre [[1832]], l'[[épidémie]] de [[choléra]], qui sévit dans toute la [[France]], tue quatre vingt-six roscovites. Devant l'incompétence des médecins locaux, deux médecins de la [[Marine]] sont dépêchés de [[Brest]] et mettent un terme à la [[surmortalité]]<ref>Article sur les mémoires inédits de F. De Miollis in [[Le Télégramme]], Brest, 20 février 1964.</ref>. Le 8 avril suivant, la municipalité est contrainte par une loi d'assainissement votée par l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée]] d'ouvrir, en sus des cimetières de l'enclos paroissial et de l’hospice ainsi que celui de [[Santec]], un quatrième cimetière, le [[cimetière du Vil]]. Cette même année [[1831]], des investisseurs [[brest]]ois, espérant valoriser un [[polder]] de cent hectares, construisent la [[digue]] à [[écluse]] qui ferme le fond de l'anse de Laber, espérance déçue par l’opposition de la commune favorable aux [[goémonier]]s et à la libre [[pâturage|pâture]] pratiquée par les [[Santec|santéquois]]}}.

[[Fichier:Bateau à vapeur de mer avec roues à aubes.JPG|vignette|230px|Les [[Bateau à vapeur|vapeurs]] à [[Aube (mécanique)|aubes]] de [[Édouard Corbière|Corbière]] font entrer les [[colporteur]]s dans la modernité et convertit Roscoff en port [[pêche (halieutique)|pêche]].]]
{{refnec|Le bourg compte alors de nombreux indigents<ref>Une étude statistique faite en [[1842]] montre que l'ensemble de la population du [[Finistère]] a une espérance de vie de {{nobr|27 ans}} soit la plus basse de [[France]], cinq années de moins que la moyenne nationale.</ref>, [[journalier]]s et [[matelot]]s au chômage entre deux emplois}}. L'[[alphabétisation|alphabétisme]] est l'exception y compris chez les hommes d'affaires les plus expérimentés. Le budget de la [[commune]], réduit à quelque quatre mille francs<ref>Vote du budget municipal, Archives Municipales, 10 mai 1829, citée in J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|220}}, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1968.</ref> issus principalement de l'[[octroi]] et des taxes sur le ''smoglage'' (importation de [[whisky]]), peine à l'entretien de la digue du Vil et des pavés, à la rémunération d'une dame des [[Poste]]s, d'un cantonnier et, depuis [[1831]], de deux [[instituteur]]s, l'un à Roscoff même, l'autre à [[Santec]]. La commune s'en remet souvent à la [[tutelle]] du [[Préfecture|préfet]]<ref>Lettres du maire Bagot au préfet, Archives Municipales, 9 octobre 1829 & {{1er}} décembre 1833, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|220}}, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1968.</ref>. Vers le milieu du {{s-|XIX}} l'[[ossuaire]] désaffecté servit d'école<ref>[[Jean Rohou]], "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, {{ISBN|978-27373-3908-0}}.</ref>.

=== Réinvention de la station maritime ===
[[Fichier:Roscoff Petite jetée.jpg|vignette|''Roscoff : vue prise de la petite jetée'' (dessin publié dans [[Félix Benoist]], "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", 1867).]]
[[Fichier:Roscoff 81 Le port en 1873 J.Duclos.jpg|vignette|Le port de Roscoff en 1873.]]
[[Fichier:Roscoff vers 1900.jpg|vignette|Roscoff vers 1900 ([[lithographie]] d'[[Albert Robida]]).]]

==== Machines à vapeur et mode des bains de mer ====
La [[Empire libéral|phase libérale]] du [[Second Empire]] puis, avec bien plus d'ampleur, la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]] voient Roscoff, dont le budget des [[années 1870]] a plus que doublé en quarante ans<ref name="Bulletin paroissial 222" />, s'équiper de nouvelles infrastructures et entrer dans la [[modernité]] par étapes.
* En [[1860]], Claude Chevalier construit les [[Viviers de Roscoff]] sur une concession près de la Pointe Sainte-Barbe<ref>{{Lien web |langue= |auteur= CCI métropolitaine Bretagne Ouest|titre= Criée de Roscoff, deux mots d'histoire | url= https://www.bretagne-ouest.cci.bzh/infrastructures-et-equipements/les-equipements-touristiques/galerie-de-visite-de-la-criee-de-rosco-2 |date= |site= bretagne-ouest.cci.bzh |consulté le=24 janvier 2022}}.</ref>.
* Le 12 février [[1867]] est ouverte une des premières stations de la ''[[Société centrale de sauvetage des naufragés]]'', un an après la fondation d'une succursale locale. Elle compte deux équipes de dix rameurs et leurs chefs d'équipage.
* En [[1869]], grâce à une souscription abondée par emprunt et subvention, sont mises en service au port six pompes à eau douce<ref name="Bulletin paroissial 222" />{{,}}<ref group="Note">La source du grand lavoir (''Len vras'') est captée sous la rue des Capucins et son ru, actuelle rue Brizeux, canalisé.</ref>.
* En juin [[1873]], [[Henri de Lacaze-Duthiers]] ouvre par souscription un laboratoire de l'[[Institut de France|Institut]], la [[Station biologique de Roscoff]], dans deux [[hôtel particulier|hôtels]] de négoce mitoyens de la fin du {{s-|XVI}} qu'[[Édouard Corbière]] avait acquis en [[1860]].
* En [[1877]], le port s'équipe de la digue Pen ar Vil en face de la [[Station biologique de Roscoff]]. Elle lui sert de port pour ses expéditions maritimes et devient l'embarcadère pour l'[[île-de-Batz]].
* Le 10 juin [[1883]]<ref>''[[Annales des ponts et chaussées]] : Mémoires et documents relatif à l'art des constructions et au service de l'ingénieur'', numéro 62, partie 1, volume 1, A. Dumas, 1892 [https://books.google.fr/books?ei=sZWqTdTVF4rE8QPEnbC4Ag&ct=result&sqi=2&id=V6w1AAAAMAAJ&dq=Roscoff+%2210+juin+1883%22&q=%2210+juin+1883%22#search_anchor extrait en ligne] (consulté le 17 avril 2011).</ref>, l'inauguration de la [[ligne de Morlaix à Roscoff]] par le [[viaduc de la Penzé]] et de la [[gare de Roscoff]] permet l'affluence de touristes empruntant les directs de Paris et ouvre le débouché des [[halles de Paris]] aux [[primeur (agriculture)|primeurs]] et à la marée<ref>Site Roscoff au quotidien, Encore de ces saletés-là !, par A. Freuten [http://www.roscoff-quotidien.eu/histoire-bulletin-paroissial-246.htm lire en ligne] (consulté le 24 avril 2011).</ref>.
* En [[1890]] est construit le [[château de Laber]] par l'héritière d'un marchand [[lorient]]ais.
* En [[1899]], le docteur [[Louis-Eugène Bagot|Louis Bagot]], dix ans après que le docteur [[Henry Abélanet]] a mis au point le dispositif dans sa villa de [[Saint-Gilles-Croix-de-Vie]] pour soigner son fils atteint du [[mal de Pott]] puis quelques autres patients, invente le premier établissement médical de [[thalassothérapie]] ouvert en Europe au public, l'institut de Rockroum, en complétant les traditionnels [[bain de mer|bains de mer]], lancés par la [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|duchesse de Berry]] à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] en [[1829]], d'un système de chauffage et de distribution de l'eau de mer.
* En juillet de l'année suivante, la [[Louise de Kergariou|marquise de Kergariou]]<ref>http://sites.google.com/site/santechistoire/sanatorium-marin-roscoff-1928.pdf?attredirects=0</ref> fonde sur la presqu'île de Perharidy un [[sanatorium]] [[centre héliomarin|héliomarin]] confié aux [[Vie religieuse|sœurs]] [[Ordre des Prêcheurs|dominicaines]] qui soignent les malades atteints de [[Mal de Pott|tuberculose osseuse]] ou [[Tuberculose#Tuberculose ganglionnaire|ganglionnaire]]. Lors du décès de sa bienfaitrice en 1915, cent quatre vingt malades sont hébergés.
* En [[1912]], commence la construction de l'actuel port qui sera achevé en [[1932]]. La chapelle Saint-Ninien, siège en ruine de l'ex-confrérie, y est sacrifiée.

Le transport de masse ne va pas sans catastrophes. Les naufrages de [[1897]] et [[1899]], plus encore celui du ''[[SS Hilda|Hilda]]'' en [[1905]]<ref>M. Th. Chapalain, « [http://www.roscoff-quotidien.eu/Hilda-commemoration-2006-11-19.pdf Hilda] », [[Johnnies|Tud ar Jonniged]], Roscoff, 15 octobre 2005.</ref>, donnent lieu à d'émouvantes commémorations au [[cimetière du Vil]] qui en conserve le souvenir. {{refnec|Plus souvent, les accidents (une charrette à l'eau, une chaloupe renversée…) ne sont que matériels mais ruinent en une saison deux générations d'une même famille.}}

=== {{s-|XX}} ===
[[Fichier:019 Canot de sauvetage Roscoff.jpg|vignette|Le canot de sauvetage ''Philippes de Kerhallet'' en service à Roscoff entre 1897 et 1953 ([[Musée national de la Marine de Port-Louis]]).]]
==== Le port au début du {{s-|XX}} ====

{{refnec|« Au début du {{s-|XX}} le port de Roscoff connaît un trafic important grâce, en particulier, aux liaisons transmanches. Nombre de [[caboteur]]s et de longs-courriers y font régulièrement escale. La flottille se compose en majorité de [[cotre]]s spécialisés dans la [[filet de pêche|pêche aux filets]] et aux cordes (ou [[pêche (halieutique)|lignes de fond]]) »}}. [[Jacques de Thézac]] y inaugure l'[[Abri du marin]], financé par une brestoise, {{Mme}} Kernéis, le {{date|19 décembre 1909}}. L' Abri ferma en 1952<ref>Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du Marin", éditions Sked, 1995, {{ISBN erroné|2-910013-00-8}} {{BNF|35781180x}}.</ref>.

Au début du {{s-|XX}} environ {{unité|1300|paysans}} léonard embarquent de Roscoff la seconde quinzaine de juillet<ref>Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, {{ISBN |978-2-84346-583-3}}.</ref>. De nombreux ''[[Johnnies]]'' originaires de Roscoff et des communes avoisinantes trouvèrent la mort lors du naufrage du ''[[SS Hilda|Hilda]]'' le {{date|17 novembre 1905}}<ref>Louis Fabulet, ''Braves gens de Roscoff, Cléder et Sibiril'', journal ''[[L'Ouest-Éclair]]'', n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6408995/f1.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref> ; la liste des victimes, membres des cinq compagnies Pichon<ref>La Compagnie dirigée par Jean-François Pichon (né le {{date|9 avril 1874}} au Raz en Roscoff) a eu {{nombre|14|victimes}}, la plupart originaires de [[Sibiril]]</ref>, Quiviger<ref>La Compagnie dirigée par Louis Quiviguer (né le {{date|29 septembre 1872}} à Lesleaou Bras en [[Cléder]]) a eu {{nombre|15|victimes}}, originaires de Roscoff et Cléder, et quatre survivants</ref>, Jaouen<ref>La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le {{date|11 septembre 1879}} à Kerscao en [[Plouescat]]) a eu {{nombre|14|victimes}}, la plupart originaires de Plouescat et Cléder</ref>, Calarnou<ref>La Compagnie dirigée par Jean-Marie Calarnou (né le {{date|1 décembre 1869}} à Kerfissien en Cléder) a eu {{nombre|12|victimes}}, la plupart originaires de Cléder</ref> et Tanguy<ref>La Compagnie dirigée par Louis Tanguy (né le {{date|25 mai 1844}} à Plougoulm, mais domicilié à Sibiril) et comprenant notamment ses trois fils Guillaume, Claude et Jean, a en tout eu sept victimes</ref>, est fournie par le journal ''[[L'Univers (journal)|L'Univers]]'' du 26 novembre 1905<ref>Journal ''[[L'Univers (journal)|L'Univers]]'', n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref>. Le journal ''[[L'Ouest-Éclair]]'' décrit l'arrivée des victimes en gare de Roscoff et les scènes poignantes lors de leurs obsèques<ref>Journal ''[[L'Ouest-Éclair]]'', n° du 24 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640897d/f3.image.r=Cl%C3%A9der?rk=42918;4</ref>.
{{Article détaillé|SS Hilda}}

==== Première Guerre mondiale ====

Début août [[1914]], la [[mobilisation]] puis l'entrée en guerre de l'[[Empire britannique]] provoque des défilés patriotiques accompagnant les soldats à la gare ou au port dans lequel la population fraternise avec les touristes et habitants « [[royaume-Uni|grands bretons]] »<ref name="JF242">J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|242}}, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1970.</ref>. Ceux qui ne sont pas mobilisés pour la défense de l'[[île-de-Batz]] ou le front forment spontanément une milice qui dès la fin de la [[Grande Retraite]] se dissout {{style à revoir|en même temps que l'enthousiasme}}<ref name="JF242" />. {{refnec|La guerre reporte le projet de [[phare]] qui ne sera construit qu'en [[1934]].}}

==== L'Entre-deux-guerres ====
[[Fichier:Roscoff 2008 PD 72.JPG|vignette|La jetée piétonne construite en 1967.]]
En [[1920]], la commune de [[Santec]], paroisse autonome depuis [[1840]], est créée sur une partie des terres de Roscoff, de [[Saint-Pol-de-Léon]], et de [[Plougoulm]]. Attendue depuis près d'un siècle par les roscovites<ref>Délibérations du conseil municipal, Archives Municipales, 14 mai 1845, citées in J. Feuntren, ''Bulletin paroissial'' {{n°|221}}, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, mars 1968.</ref>{{,}}<ref>Délibérations du conseil municipal, Archives municipales, 27 mai 1849, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial {{n°|222}}, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.</ref>, l'inauguration en [[1927]] du [[pont de la Corde]], doublant par la route le [[viaduc de la Penzé]], améliore considérablement l'accès au marché de [[Morlaix]]. Cette route est celle du second plus important trafic du [[Finistère]].

La pêche sardinière disparaît de Roscoff pendant l'[[Entre-deux-guerres]] (22 bateaux [[sardinier]]s en 1922, aucun en 1938)<ref>Alain Pennec, ''Le monde maritime'', "Histoire de la Bretagne et des pays celtiques", tome 4, Skol Vreizh, 1994, {{ISBN|9782903313715}}.</ref>.

Le [[sanatorium]] hélio-marin de Perharidy est décoré au début de la décennie 1930 par des grands panneaux muraux peints par le peintre autodidacte [[Charles de Kergariou|Kerga]] et des œuvres de style [[Art déco]] du mosaïste [[Isidore Odorico]]<ref>{{Lien web |titre=PressReader.com - Digital Newspaper & Magazine Subscriptions |url=https://www.pressreader.com/france/le-telegramme-morlaix/20161124/282372629212536 |site=pressreader.com |consulté le=2022-01-24}}.</ref>.

{{refnec|En [[1937]], les [[Frères mineurs capucins|Capucins]] se réinstallent dans leur couvent vendu en [[1793]]. L'année suivante commence la construction de l'[[aquarium]], initialement destiné aux seuls chercheurs de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]].}}

==== Seconde Guerre mondiale ====
Le {{date|18 avril 1943}}, l'[[Occupation|occupant]] décide de détruire quelques parties du fort du Bloscon construit par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] pour y aménager sept [[casemate|blockhaus]], quatorze casemates de tir et quelques autres ouvrages en [[béton]], le tout accueillant une [[batterie (armement)|batterie]] de soixante hommes<ref>[http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29000704 G. Lécuillier, ''Ensemble fortifié (Stützpunkt "Roscoff" Mo 94)'' in Inventaire général du patrimoine culturel - enquête thématique régionale (fortifications littorales), Service régional de l'Inventaire de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne du ministère de la Culture et de la Communication, Rennes, 2002.]</ref>. Début janvier [[1944]], c'est par cet élément du [[mur de l'Atlantique]] qu'[[Erwin Rommel]] commence sa tournée d'inspection jusqu'à [[Plérin]]<ref>[http://archives.cotesdarmor.fr/asp/inventaire/pleneuf/Geoviewer/Data/html/IA22002152.html G. Prigent & allii, Les lignes fortifiées sur la commune de Pléneuf-Val-André, Service régional de l'Inventaire de la Direction régionale des Affaires Culturelles de Bretagne du ministère de la Culture et de la Communication, Rennes, 2003.]</ref>.

Le lundi {{date|19 juin 1944}}, l'enterrement interdit par l'[[Occupation|occupant]] de Franck Mac Dowell William Stout, aviateur [[Nouvelle-Zélande|néozélandais]] abattu la veille par la [[Canon antiaérien|DCA]] de l'[[île-de-Batz]], rassemble au chant du ''[[Absoute|Libera]]'' deux à trois mille personnes de Roscoff, [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]] et [[Santec]]<ref>V. Seité, M. Seité & Job Seité, Darvoudou brezel va Horn-Bro : 1944, IV {{p.|29-33}}, Emgleo Breiz - Ar skol dre Lizer, 1987.</ref> dont une centaine d'enfants portant des fleurs<ref group="Note">L'entrée de l'église ayant été interdite au corps par la menace des armes des soldats allemands, le recteur, qui dut toutefois renoncer à un service pour toutes les victimes de la guerre, convoqua en sonnant la cloche la population le lendemain à onze heures à une messe et une mise en terre au [[cimetière du Vil]] qui causa une grande émotion. Il y avait environ quatre mil personnes surveillées par les soldats impuissants.</ref>. {{refnec|La manifestation sera renouvelée le lendemain au [[cimetière du Vil]].}}

==== Développement et défis écologiques ====
En [[1953]], l'institut de [[thalassothérapie]] Rockroum, détruit pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], rouvre et la station de la ''[[Société centrale de sauvetage des naufragés]]'' ferme<ref>[http://static.scribd.com/docs/k5o5qvbeknbz8.pdf {{Dr}} Pillet, La station de sauvetage de Roscoff, Association Art et Culture à Roscoff, Roscoff, {{3e}} tri. 1989, révision 26 janvier 2008.]</ref>. {{refnec|L'[[aquarium]] Charles Pérez est achevé et ouvert au public, et le [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]], dans une nouvelle aile, ajoute à la [[Station biologique de Roscoff|SBR]] des laboratoires d'[[océanographie]] dotés de leur premier navire, le ''Pluteus II''. À partir du début des années soixante, le centre dirigé par [[Georges Tessier (biologiste)|Georges Tessier]], jusqu'alors station estivale pour étudiants et chercheurs étrangers limités à la zone [[estran|intertidale]], accueille des équipes permanentes. Une seconde aile est construite en [[1968]]. Pendant [[mai 68|quelques semaines de mai]], un comité de grève occupe les laboratoires.}}

{{refnec|En août [[1969]], la jetée piétonne, permettant l'embarquement pour [[Île-de-Batz|Batz]] à marée basse, est inaugurée après deux ans de travaux. Les flottes de navettes à touristes se développent. En [[1972]], a lieu la première liaison [[ferry (bateau)|car-ferry]] avec l'[[Angleterre]], au [[port de Roscoff - Bloscon|port en eau profonde de Bloscon]] dont les travaux avait commencé deux ans plus tôt. Dès l'année suivante, la coopérative dirigée par [[Alexis Gourvennec]] peut enfin livrer les artichauts à [[Plymouth (Royaume-Uni)|Plymouth]].}}

Le 21 mars [[1978]], le port est envahi par le [[pétrole]] échappé de l'[[Amoco Cadiz]], brisé en deux devant [[Portsall|Porsall]] à trente-deux [[mille marin|milles marins]] de là. Certaines espèces de la flore disparaissent définitivement. La [[marée noire]] du ''[[Tanio]]'' touche Roscoff le 7 mars 1980<ref>[http://www.cedre.fr/fr/accident/tanio/tanio_lutte.php Fiche ''Tanio'' du ''Cedre'']</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Cathy|nom1=Lafon|titre=Il y a 40 ans, le naufrage du pétrolier Tanio provoquait une marée noire en Bretagne|périodique=Sud Ouest|date=2020-07-03|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/environnement/il-y-a-40-ans-le-naufrage-du-petrolier-tanio-provoquait-une-maree-noire-en-bretagne-2032835.php|consulté le=2022-01-24}}</ref>.

{{refnec|En [[2001]], la [[Chambre de commerce|Chambre de commerce et d'industrie]] de [[Morlaix]] inaugure dans le nouveau port un quai de pêche et une [[Halle à marée|criée]], en remplacement de celle que la municipalité avait ouverte en [[1988]], puis en [[2009]] y commence la construction d'une [[marina (port)|marina]] pour six cent vingt-cinq [[Bateau de plaisance|plaisanciers]].}}

== Politique et administration ==
=== Tendances politiques et résultats ===
{{Article connexe|Élections municipales de 2014 dans le Finistère}}
{{…}}

=== Liste des maires ===
{{ÉluDébut|Titre=Liste des maires successifs}}
|-
|colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" |
{{boîte déroulante
|align=center
|alignB=center
|alignT=center
|couleurFondT=#f3fff3
|couleurFondB=green
|titre=Maires avant 1945
|label=
|largeur=100%
|contenu=

{{ÉluDébut |Titre=}}
{{Élu |Début=           |Fin= |Identité=                   }}
{{Élu|Début= 1803 |Fin= 1804 |Identité= Michel Lesquin<ref group="Note">Michel Lesquin, né le {{date|4 avril 1751}} à [[Morlaix]], décédé le {{date|5 novembre 1822}} à Roscoff. Il était le père du navigateur [[Guillaume Lesquin]] connu pour son naufrage aux îles Crozet.</ref> |Parti= |Qualité=Négociant.}}
{{Élu|Début= 1807 |Fin= 1819 |Identité= Jérôme Picrel Kerandré<ref group="Note">Jérôme Picrel, né le {{date|15 janvier 1756}} à Roscoff, décédé le {{date|10 décembre 1835}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Propriétaire.}}
{{Élu|Début= 1819 |Fin= 1829 |Identité= Jacques Bagot<ref group="Note">Jacques Bagot, né le {{date|1 janvier 1770}} à [[Le Plessis-Lastelle]] ([[Manche (département)|Manche]]), décédé le {{date|12 juillet 1833}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Capitaine d'infanterie puis négociant.}}
{{Élu|Début= 1832 |Fin= 1833 |Identité= Yves Deschamps<ref group="Note">Yves Deschamps, né le 6 messidor an VII ({{date|24 juin 1799}}) à Roscoff, décédé le {{date|22 février 1885}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=[[Justice de paix en France|Juge de paix]]. [[Ordre national de la Légion d'honneur#Organisation|Chevalier de la Légion d'honneur]].}}
{{Élu|Début= 1835 |Fin= 1843 |Identité= Édouard Lesquin<ref group="Note">Édouard Lesquin, né le {{date|26 juin 1805}} à Roscoff, décédé le {{date|24 février 1877}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Négociant et propriétaire. Fils de Michel Lesquin, maire en 1803-1804.}}
{{Élu|Début= 1844 |Fin= 1848 |Identité= Alphonse Bagot<ref group="Note">Alphonse Joseph Bagot, né le {{date|5 juin 1809}} à Roscoff, décédé le {{date|25 décembre 1879}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Propriétaire. Fils de Jacques Bagot, maire entre 1819 et 1829.}}
{{Élu|Début= 1848 |Fin= 1852 |Identité= Édouard Lesquin |Parti= |Qualité=Déjà maire entre 1835 et 1843.}}
{{Élu|Début= 1852 |Fin= 1863 |Identité= Théodore Audren de La Boissière<ref group="Note">Théodore Audren de La Boissière, né le {{date|25 mars 1817}} à [[Morlaix]], décédé le {{date|3 février 1863}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Propriétaire.}}
{{Élu|Début= 1863 |Fin= 1873 |Identité= [[Léopold Deschamps]]<ref group="Note">Léopold Deschamps, né le {{date|30 octobre 1833}} à Roscoff, décédé après 1872.</ref> |Parti= |Qualité=<small>Conserveur propriétaire d'une conserverie de sardines sur l'[[Île de Sieck]]. Fils d'Yves Deschamps, maire en 1832-1833.</small>}}
{{Élu|Début= 1873 |Fin= 1884 |Identité= Gilbert Le Dault<ref group="Note">Gilbert Ludovic Le Dault, né le {{date|2 septembre 1834}} à Roscoff, décédé le {{date|2 octobre 1907}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Notaire.}}
{{Élu|Début= 1884 |Fin= 1891 |Identité= Henry Fallague<ref group="Note">Henry Fallague, né le {{date|6 septembre 1812}} à [[Rouen]], décédé le {{date|3 mai 1891}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Contrôleur des douanes.}}
{{Élu|Début= 1891 |Fin= 1892 |Identité= Élie Lahalle<ref group="Note">Élie Lahalle, né le {{date|5 août 1835}} à Roscoff, décédé le {{date|27 mai 1902}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Capitaine au long cours.}}
{{Élu|Début= 1892 |Fin= 1895 |Identité= [[Pierre Drouillard (homme politique)|Pierre Drouillard]] |Parti= [[Gauche (politique)|Gauche]] |Qualité= Sénateur du Finistère en 1894. Il a été aussi maire de Saint-Pol-de-Léon entre 1880 et 1888.}}
{{Élu|Début= 1895 |Fin= 1904 |Identité= François Petel<ref group="Note">François Petel, né le {{date|15 avril 1842}} à Roscoff, décédé le {{date|10 avril 1906}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=}}
{{Élu|Début= 1904 |Fin= 1908 |Identité= Pierre D'Herbais de Tun<ref group="Note">Pierre D'Herbais de Tun, né le {{date|16 mai 1871}} à Roscoff, décédé le {{date|31 août 1942}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=[[Vicomte]]. Habitait le château de Kerestat.}}
{{Élu|Début= 1908 |Fin= 1921 |Identité= Jean Daniélou<ref group="Note">Jean Daniélou, né le {{date|7 octobre 1860}} à Roscoff, décédé le {{date|14 décembre 1921}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Marchand de légumes (négociant).}}
{{Élu|Début= 1922 |Fin= 1935 |Identité= François Quément<ref group="Note">François Quément, né le {{date|29 octobre 1875}} à Roscoff, décédé le {{date|9 février 1941}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Hôtelier.}}
{{Élu|Début= 1941 |Fin= 1944 |Identité= Joseph Person<ref group="Note">Joseph Person, né le {{date|2 février 1909}} à Roscoff, décédé le {{date|7 octobre 1961}} à [[Morlaix]].</ref> |Parti= |Qualité=Hôtelier.}}
{{ÉluFin}}
}}
{{Élu|Début= 1945 |Fin= 1971 |Identité= Célestin Seïté<ref group="Note">Célestin Seïté, né le {{date|26 novembre 1889}} à Roscoff, décédé le {{date|25 octobre 1975}} à Roscoff.</ref> |Parti= |Qualité=Agriculteur.}}
{{Élu|Début= 1971 |Fin= 1977 |Identité= Adrien Stéphan<ref group="Note">Adrien Stéphan, né le {{date|14 octobre 1904}} à Roscoff, décédé le {{date|15 novembre 1999}} à [[Amilly (Loiret)|Amilly]].</ref> |Parti= |Qualité=Médecin.}}
{{Élu|Début= 1977 |Fin= 1983 |Identité= Jean-Marie Paugam |Parti=[[Union pour la démocratie française|UDF]]-[[Parti républicain (France)|PR]] |Qualité=Entrepreneur dans le bâtiment}}
{{Élu|Début= 1983 |Fin= 1995 |Identité= Michel Morvan<ref>{{Lien web |titre=Roscoff. Décès de l'ancien maire Michel Morvan |url=https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20040722&article=8389379&type=ar |site=Letelegramme.fr |périodique=Le Télégramme |date=22-07-2004 |consulté le=25-06-2020|brisé le = 2023-12-01}}.</ref> |Parti=[[Union pour la démocratie française|UDF]]-[[Parti républicain (France)|PR]] |Qualité=Chirurgien-dentiste}}
{{Élu|Début= 1995 |Fin= 2020|Identité= Joseph Séïté<ref>{{Lien web |titre=Conseil. Joseph Séïté, {{4e}} mandat de maire |url=https://www.letelegramme.fr/finistere/roscoff/conseil-joseph-seite-4e-mandat-de-maire-31-03-2014-10101815.php |site=Letelegramme.fr |périodique=Le Télégramme |date=31-03-2014 |consulté le=25-06-2020}}.</ref> |Parti=[[Divers droite|DVD]] |Qualité=Assureur retraité / Loueur de gîtes / Essayiste<ref>{{Lien web |titre=Roscoff. Joseph Seité ne briguera pas de nouveau mandat |url=https://www.letelegramme.fr/finistere/roscoff/roscoff-joseph-seite-ne-briguera-pas-de-nouveau-mandat-24-09-2019-12391612.php|site=Letelegramme.fr |périodique=Le Télégramme |date=24-09-2019|consulté le=24-11-2021}}.</ref>}}
{{Élu actuel|Début= juin 2020 | |Identité= Odile Thubert Montagne<ref>http://roscoff.fr/IMG/pdf/pv_cm_du_26_05_2020.pdf</ref> |Parti=  |Qualité=Technicienne en imagerie médicale}}
{{ÉluFin}}

=== Conseil municipal ===
{{pertinence section|date=juillet 2021}}

Depuis [[2020]], la maire de Roscoff est Odile Thubert Montagne.

Le conseil municipal des enfants de (six binômes) est élu tous les 2 ans<ref>{{Lien web |titre=Le Conseil municipal enfants - Ville de Roscoff |url=http://roscoff.fr/-Le-Conseil-municipal-enfants-.html?recherche=conseil |site=roscoff.fr |consulté le=2021-07-12}}.</ref>.

=== Communauté de communes et canton ===
[[Haut-Léon Communauté]]<ref>[https://www.hautleoncommunaute.bzh/ Site de la communauté de communes du Haut Léon]</ref> se superpose au [[Canton de Saint-Pol-de-Léon|canton]] et regroupe les quelque vingt mille habitants de huit communes de l'[[archidiaconé]] de [[Pays de Léon|Léon]] :
* les trois de l'ancien [[Minihy du Léon|Minihy de Léon]]
** Roscoff,
** [[Saint-Pol-de-Léon]],
** [[Santec]],
* l'[[Île-de-Batz]],
* [[Plougoulm]], antique chef-lieu des quatre précédentes,
* [[Plouénan]],
* [[Mespaul]], détaché de [[Plouvorn]],
* [[Sibiril]],[[Hameau|écart]] de [[Plouescat]].

Elle mutualise les moyens des communes pour mettre à la disposition des habitants différents services : marchés publics, centre aquatique, maison de l'enfance… Cette communauté de {{unité|116|km|2}} regroupait {{nombre|19611|habitants}} au recensement de [[1999]]. Le président est le maire de Saint-Pol-de-Léon<ref>{{Lien web |titre=Haut Léon Communauté - Ville de Roscoff |url=http://roscoff.fr/-Intercommunalite-.html |site=roscoff.fr |consulté le=2021-07-13}}.</ref>.

=== Jumelages et parrainages ===
* {{Jumelage|Auxerre|France}}
* {{Jumelage|Great Torrington|UK}}
* {{Jumelage|Praz-sur-Arly|France}}

La ville est la marraine de l’''[[Altaïr (bateau)|Altaïr]]'', navire de la [[Marine nationale (France)|Royale]] construit en [[1993]].

== Économie ==
=== Emplois ===
La ville a une population active de {{nombre|1187|personnes}} soit 71,5 % (recensement 2017)<ref>{{Lien web |titre=Dossier complet − Commune de Roscoff (29239) {{!}} Insee |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29239#chiffre-cle-5 |site=insee.fr |consulté le=2021-04-11}}.</ref> dont 39 agriculteurs.
* 7,9 % sont chômeurs<ref>{{Lien web |titre=Dossier complet − Commune de Roscoff (29239) {{!}} Insee |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29239#chiffre-cle-5 |site=insee.fr |consulté le=2021-07-12}}.</ref>

Inactifs 28,5 % dont :
* 8,1 % étudiants
* 12,3 % retraités

=== Activités ===
'''{{section à sourcer|date=juillet 2021}}
'''[[Fichier:Oignon rosé de roscoffP1000686.jpg|vignette|gauche|La terre : les [[oignon de Roscoff|oignons]] [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]]<ref>[[Journal officiel de la République française|J.O.]], 22 octobre 2009.</ref> de Roscoff.]]
[[Fichier:Roscoff 2008 PD 135.JPG|vignette|La mer : les viviers du Bloscon.]]
* Les établissements de santé : [[Centre héliomarin|CHM]] de Perharidy devenu Fondation Ildys<ref>{{Lien web |titre=Fondation Ildys - Perharidy - Ty Yann - Lannouchen - Santé Solidarité Bretagne |url=https://www.ildys.org/ |site=ildys.org |consulté le=2020-02-10}}.</ref>, [[thalassothérapie]]<ref>{{Lien web |titre=Thalasso.com Valdys : Séjours et week-end thalasso et spas |url=https://www.thalasso.com/ |site=thalasso.com |consulté le=2020-02-10}}.</ref>.
* L'activité touristique : une quinzaine d'hôtels, un [[camping]], [[nautisme]], ''[[Concours des villes et villages fleuris|Ville fleurie]]'' et ''[[petites Cités de Caractère de France|petite cité de caractère]]'', Roscoff arbore le [[Pavillon bleu]] et le label<!-- label à vérifier  --> [[Sensation Bretagne]].
* La recherche et l'enseignement à la [[Station biologique de Roscoff|Station biologique]]<ref>[http://www.sb-roscoff.fr/ Station biologique]</ref> en [[biologie cellulaire]], [[océanographie]] et [[écologie]] et même en [[aquaculture]]<ref>[http://www.bioenergie-promotion.fr/18326/roscoff-lancement-du-projet-idealg-sur-la-culture-des-grandes-algues-marines/ Participation du SBR au CEVA de Pleubian.]</ref> et [[Produit phytopharmaceutique|phytopharmacie]]<ref>[http://roscoff-blog.over-blog.com/article-3068334.html L. Chauveau, Les plantes en thalasso, Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 16 février 2006.]</ref> ({{nobr|273 chercheurs}} et étudiants en [[2011]], un [[Processeur|calculateur]]<ref>[http://abims.sb-roscoff.fr/cluster Ressources informatiques de la SBR]</ref> couplé à un [[synchrotron]] de [[cristallographie]], un [[spectrométrie de masse|spectromètre de masse]], un [[séquenceur d'ADN|séquenceur]] [[génomique]], une biothèque de huit cents espèces de [[picoplancton]], plus une flotte de trois petits navires d'exploration, etc.).
* L'agriculture, en particulier la culture de l'[[oignon de Roscoff]] qui bénéficie d'une [[appellation d'origine contrôlée]] (cf. les ''[[Johnnies]]''), les [[artichaut]]s ''Camus de Bretagne'', l'[[échalote]] ''Jersey''<ref name="phytopole" />, les [[chou-fleur|choux fleurs]] de [[variété (botanique)|variétés]] diverses<ref>[http://www.o-b-s.com/105 Les variétés de choux fleurs en Léon]</ref>, les [[primeur (agriculture)|primeurs]].
* La pêche ({{unité|3701|tonnes}} en [[2005]], 37 navires, 133 marins en [[2006]], [[vivier]]s (actifs jusqu'en 2023).
* [[Brittany Ferries]].
[[Fichier:Station biologique de Roscoff.jpg|vignette|centré|310px|La [[station biologique de Roscoff|SBR]], composante de l'[[Université Pierre-et-Marie-Curie]], champion<ref name="RTCC" /> et coordinateur<ref name="genomics" /> de la [[biologie marine]] européenne, accueille des étudiants de plusieurs pays.]]

Le [[port de Roscoff - Bloscon]] à l'est de la ville ainsi que la Criée sont gérés par la [[CCI métropolitaine Bretagne 0uest]].

Une association locale organise tous les deux ans mi avril un [[salon nautique]]<ref>[http://roskoplaisance.com/presentation-du-salon-nautique Présentation du salon nautique par Rosko Plaisance.]</ref>.

Marché hebdomadaire le mercredi matin sur le port et vente de poissons et coquillages selon arrivage au vieux port par les pêcheurs locaux.

== Culture ==
=== Langue bretonne ===
{{refnec|En [[breton]], la ville se nomme ''Rosko''. ''Roscoff'' est une ancienne orthographe bretonne, le ''ff'', signe de [[nasalisation]] ailleurs, étant muet en [[Breton léonard|léonard]].}}

L’adhésion à la charte [[Ya d'ar brezhoneg]] a été votée par le Conseil municipal le 4 novembre 2008.

À la rentrée [[2016]], {{nobr|53 élèves}} étaient scolarisés dans les classes bilingues publiques (soit 27,6 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.

=== Activités culturelles ===
{{section à sourcer|date=juillet 2021}}

* [https://www.cinemasaintebarbe.fr Cinéma associatif Sainte Barbe]

==== Art dramatique ====
*[[Théâtre]] amateur ''Association Roscovite Théâtrale''
* [[Théâtre]] amateur ''Du zygomatique'' <!-- à vérifier -->

==== Musique ====
* Chorale de [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre Dame de Croaz Vaz]] (répétitions au presbytère les seconds et quatrièmes lundis du mois à 20h)<!-- à vérifier -->
* [[Fanfare]] ''Les cuivres du Haut Léon'' <!-- à vérifier -->

==== Traditions ====
* Club de [[dañs Leon]] et autres [[danse bretonne|danses bretonnes]] ''Boutou nevez''
* Cours de [[breton]] ''[https://www.klt.bzh KLT]''
* Atelier de [[broderie]] ''L'atelier de David'' <!-- à vérifier -->

==== Sciences ====
* [[Les Petits Débrouillards]] Bretagne, association d'éducation populaire, disposent d'une antenne à Roscoff depuis 2010 et proposent à travers tout le pays de Morlaix des ateliers scientifiques et techniques pour tous les publics. L'association travaille aussi en partenariat avec la [[Station biologique de Roscoff]] sur plusieurs projets scientifiques, comme le projet [[Programme INTERREG France (Manche) - Angleterre|Interreg]] ''Marinexus''.
* [[Cahiers de biologie marine|CBM - Cahiers de biologie marine]], édités en anglais par la [[Station biologique de Roscoff]] depuis [[1960]].

=== Fêtes ===
{{section à sourcer|date=juillet 2021}}
[[Fichier:Onion seller in Heath Street - geograph.org.uk - 1072379.jpg|vignette|230px|[[Johnnies|Johnny]] à [[Hampstead (Londres)|Hampstead]] en décembre [[2008]]. La fête, ce sera avant le prochain départ.]]

* '''Le pardon'''. Le troisième lundi de juillet, après la messe de dix heures, a lieu le ''Pardoun Santez Barba''. La procession, le long de l'itinéraire à l'intérieur de la ville pavoisée, dure de quatorze heures jusqu'aux [[vêpres]]. La guise est celle du haut [[pays de Léon|Léon]], pour les femmes, comme pour les hommes, noire, qu'un châle brodé vient parfois égayer. La coiffe des femmes est la [[chikolodenn]]. Le plus ancien des quatre [[cantique]]s du [[pardon]] est ''Santez Barba e Rosko''<ref group="Note">Quarante et une strophes dont
: Ni Ho salud gant levenez, - Nous Vous saluons dans l'allégresse,
: Ni Ho salut Hor Patronez. - Nous Vous saluons, Notre Patronne.
: C'houi ro d'eomp ho relegou, - Vous nous fîtes don de vos reliques,
: Ni ro D'eoc'h hor c'halounou. - Nous Vous offrons nos cœurs.
: Meulomp leun à joa, - Louons pleins de joie,
: Meulomp Santez Barba. - Louons Sainte Barbe.</ref>

* '''Le feu de joie'''. La veille du pardon, après [[vêpres]], le [[Curé|recteur]], rendu à la chapelle Sainte-Barbe au [[cantique]] ''Jesu, corona Virginum'', allume pour la nuit au pied de celle-ci le tantad. Jusqu'[[Seconde Guerre mondiale|avant guerre]], toute fête, en particulier la [[Fête de la Saint-Jean|Saint-Jean]] et la Saint-Pierre, donnait lieu à un feu. Organisé à tour de rôle par les maisons d'une même [[cordelée]], chacun y allumait un flambeau [[propitiatoire]] pour son logis. Les enfants, et les belles, balancés par des bras vigoureux, étaient symboliquement et joyeusement purifiés au-dessus<ref name="JF304" />.
* '''La bénédiction de la mer'''. Le dimanche de la mi-août, tout propriétaire d'un bateau est invité à le présenter pavoisé au large du vieux port. Le recteur entouré des autorités municipales se déplace en bateau avec une branche de buis vers chaque embarcation. Une gerbe est lancée à l'eau en souvenir des âmes péries en mer puis celles-ci sont rappelées au cours d'une cérémonie à quai.
* '''Fête de la mer'''. Tous les ans, le dernier week-end de juillet.
* '''Fête de l'oignon'''. Tous les ans, à la fin août, la ville propose la fête de l'[[oignon de Roscoff|oignon rosé de Roscoff]], en hommage aux [[Johnnies]].
* '''Soirée Wizz''', carnaval des étudiants de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]], vers Pâques.

{{section à sourcer|date=juillet 2021}}
La maison des [[Johnnies]]<ref>{{Lien web |titre=Maison-des-Johnnies |url=https://www.roscoff.fr/-Maison-des-Johnnies-et-de-l-Oignon-.html |site=roscoff.fr}}.</ref> (ouverture saisonnière partielle / fermée les week-ends) présente l'histoire des marchands d’[[oignon de Roscoff|oignons]] qui traversaient la Manche pour vendre leurs produits et ce, dès le milieu du {{XIXe siècle}}.

== Patrimoine ==
[[Fichier:PSCoucherBatzd.jpg|vignette|Coucher de soleil sur l'île de Batz.]]
=== Vestiges mégalithiques ===
* [[Dolmen]] de Kerfissiec.
* Lech de Reuniou dit Croaz covec (''croix ventrue''), près de Keravel (sud ouest du territoire de la commune). C'est une stèle étroite, sorte de [[menhir]] miniature taillé pour servir à la manière d'un [[cippe]], semblable à de nombreuses autres dans le [[Pays de Léon|Léon]], datant de l'[[âge du fer]], soit au plus tôt le {{-s-|VII}}, réutilisée pour faire le socle d'un [[calvaire (monument)|calvaire]] beaucoup plus récent.
* À proximité, à trois cents mètres du lieu-dit ''Leslec'h'' prononcé autrefois ''An Nes Lech'', se dressait une triple [[allée couverte]] dynamitée en [[1942]] à la faveur de l'[[Occupation]] par le propriétaire du champ qui en était encombré<ref>[http://pierretiburce.perso.sfr.fr/pors_ruz/Abbe%20Feutren%20vol%201.pdf J. Feutren, Bulletin paroissial, 106 n°, vol. I, {{p.|170}} ({{p.|220}}), Paroisse de Pleyber Christ, 1967-1987]</ref>.

=== Monuments religieux ===
[[Fichier:Eglise Roscoff 08 2001.jpg|200px|vignette|L'[[église Notre-Dame de Croaz Batz]].]]

* [[Calvaire (monument)|Calvaire]] de Roscogoz, en [[granit]] et [[kersantite|kersanton]], date de la fin du {{s mini-|XIV}} ou du début du {{s-|XV}}.
* Église [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Batz]]<ref>[http://www.roscoff-quotidien.eu/roscoff-360-degres.htm Panoramas de Notre Dame et de Sainte Barbe]</ref>. Le parvis est [[enclos paroissial|enclos]] d'une muraille dans laquelle est incis un [[ossuaire]] du début du {{s mini-|XVII}} et une chapelle funéraire.
* Retable des albâtres<ref>[http://roscoff-blog.over-blog.com/article-1064720.html ''L'église de Roscoff retrouve des objets volés en 1981'' in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 24 octobre 2005.]</ref> exposé dans une chapelle aménagée spécialement en [[1634]] dans le transept sud de [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre Dame]]. Du {{s mini-|XV}}, ce sont sept hauts reliefs ramenés de [[Nottingham]] qui représentent la [[Passion du Christ|Passion]]
* Chapelle Sainte-Barbe
* Chapelle Saint-Nicolas
* Chapelle Sainte-Brigitte
* Chapelle Sainte-Anne
* Chapelle Notre-Dame de bonne Nouvelle (Introun Verchez Kelaou Mat), sise sur la route de [[Saint-Pol-de-Léon|Saint-Pol]]
* Chapelle Saint-Ninien. Renommée chapelle de la [[Ligue catholique (France)|Sainte Union]] à la fin des [[guerres de Religion (France)|guerres de religion]], a été détruite en [[1932]] pour construire le port. Elle était en ruine et la souscription recueillie pour la sauver, en particulier auprès d'un descendant des [[Maison Stuart|Stuarts]], a été vaine. Il n'en reste que quelques traces.
* Nœud d'une croix découvert en [[1971]] à Kerguennec lors de la construction d'une route et exposé à côté de la chapelle Sainte-Anne. Les quatre faces sont illustrées par [[Yves Hélory de Kermartin|Saint Yves]], [[Véronique (christianisme)|Sainte Véronique]], la [[Sainte Face]] et un [[ange]] portant l'inscription « Y Rollan K Borlavdi sa Fam fet faire la cru 1619 » i.e. « Yves Rolland et Katell Borlaudi, sa femme, ont fait faire la croix en [[1619]] ». ''(Ne jamais toucher, pas même effleurer)''.

=== Architecture civile ===
* L'[[hôtel particulier|hôtel]] Le Maigre, 22 rue de l'Amiral-Réveillère, incendié par [[Guy Éder de La Fontenelle|La Fontenelle]] en [[1592]], complété de deux ailes au {{s mini-|XVII}}. La tourelle d'escalier à l'arrière semble être restée de la construction du {{s mini-|XVI}}.
* La ''maison forte'', bâtie au {{s-|XVI}} par le [[corsaire]] Chrétien Le Pappe (Christian Le Pape), attaquée en [[1592]] par [[Anne de Sanzay de la Magnane]], capitaine intéressé par la ''[[Ligue catholique (France)|Sainte Union]] de [[Morlaix]]''<ref name="Moreau p145" />.
* Le manoir de Kerestat, voisin de la chapelle de Bonne-Nouvelle, érigé par la famille Kergouvelen, demeure, en [[1630]] d'un [[armateur]], James de Portenoire, puis du gouverneur militaire de [[Bretagne]], le comte de Marbeuf.
* La maison dite « de [[Marie Stuart]] » où Monseigneur de Chavigné, [[évêque]]-[[comte]] de [[Pays de Léon|Léon]], aurait accueilli à son débarquement la future reine de France.
* Le [[château de Laber]] ou château de la digue, à l'abandon, construit en [[1890]] par le colonel Geoffroy et sa femme, héritière du [[lorient]]ais Laurent, sur un terrain de cinquante hectares acquis aux [[enchère]]s par celui-ci le 10 novembre [[1846]], au terme de l'''affaire de la Digue''<ref>{{Lien web |titre=L'affaire de la digue de Laber |url=https://www.roscoff-quotidien.eu/histoire-bulletin-paroissial-219.htm |site=roscoff-quotidien.eu |consulté le=27/01/2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Epilogue de l'affaire de la digue |url=https://www.roscoff-quotidien.eu/histoire-bulletin-paroissial-224.htm |site=roscoff-quotidien.eu |consulté le=27/01/2019}}.</ref>. Veuve en [[1901]], elle mourut le 5 mai [[1902]], folle de douleurs à la suite de la noyade de son fils adoptif, Armand Follet, dans l'écluse de la digue le 11 août [[1900]], en léguant le château à l'[[Aide sociale à l'enfance|Assistance publique]], laquelle l'a [[concession de service public en France|concédé]] pour quatre-vingt-dix-neuf ans au Centre helio-marin le 8 juin [[1920]]. Le château a été acquis par la [[communauté de communes du Pays Léonard]] en 2013<ref>{{Lien web |titre=Le château du Laber acheté par les communes de Roscoff |url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-chateau-du-laber-achete-par-les-communes-de-roscoff-1519179 |site=Ouest France |date=03/10/2013}}.</ref> ; sa remise en état est incertaine<ref>{{Lien web |titre=Quel avenir pour le château de la Digue ? |url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-pol-de-leon-29250/quel-avenir-pour-le-chateau-de-la-digue-3315858 |site=Ouest France |date=08/04/2015}}.</ref>.
* Le [[phare]], haut de vingt-quatre mètres, édifié en [[1934]] en remplacement d'une lanterne rouge qui datait de [[1884]] et était située au bout du [[Brise-lames|môle]]. Sa lanterne de deux mètres de diamètre éclaire par occultation douze secondes sur deux secteurs d'un feu blanc jusqu'à quinze [[mille marin|milles marins]] grâce à une optique fixe [[henry Lepaute|Henry-Lepaute]] à galets.
<gallery mode="packed">
PSroscoff-4156tonemapped.jpg|Le clocher de l'église [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Batz]].
Notre-Dame de Croaz Batz - 205.jpg|L'[[ossuaire]] dans l'[[enclos paroissial]].
Roscoff 2008 PD 51.JPG|La chapelle des albâtres de [[Église Notre-Dame de Croaz Batz|Notre-Dame de Croaz Batz]].
PSroscoff-4157 tonemapped.jpg|Le phare.
PSroscoff-4201tonemapped.jpg|La chapelle Sainte-Barbe au-dessus de Bloscon.
PSroscoff-4215tonemapped.jpg|La jetée vers l’île de Batz.
Promenade dans Roscoff-011.JPG|La vieille ville.
Roscoff 2008 PD 74.JPG|''Ar Vil'' vu de la mer.
Roscoff 2008 PD 07.JPG|Le rempart du {{s mini-|XVII}}.
Promenade dans Roscoff-001.JPG|La [[Poivrière (architecture)|poivrière]] : [[échauguette]] sur [[Corbeau (architecture)|corbeaux]], vestige du rempart sur la mer.
Roscoff, France.jpg|Maison érigée en [[1598]].
France Bretagne 29 Roscoff 01.jpg|[[hôtel particulier|Hôtel]] [[Architecture de la Renaissance|Renaissance]] construit au {{s mini-|XVI}} par un [[armateur]].
Promenade dans Roscoff-005.JPG|Détail du même [[hôtel particulier|hôtel]].
Roscoff - Pierre sculptée - 198.jpg|Croix de Kerguennec (chapelle Sainte-Anne)<ref group="Note">Un ange représenté sur une des quatre faces montre le nom des donateurs inscrits sur la face visible ici : {{Citation|Y Rolland K Borlavi sa fem fet faire la cru 1619 (Y. Rollan, C. Borlaudi, sa femme, ont fait faire la croix en 1619)}}. Sur deux des autres faces, [[Yves Hélory de Kermartin|Saint Yves]] et [[Véronique (christianisme)|Sainte Véronique]].</ref>.
</gallery>

=== Tableaux et mosaïques ===
* [[Jules Noël (peintre)|Jules Noël]] : ''Roscoff vers 1854-1858'' (crayon sur papier, collection particulière)
* Mosaïques d'[[Isidore Odorico]] au [[centre héliomarin|CHM]] de Perharidy<ref>[http://roscoff.blogs.letelegramme.com/album/odorico/page1/ Galerie des mosaïques d'Odorico à Perharidy.]</ref>
* Fresques de [[Charles de Kergariou|Kerga]] au [[centre héliomarin|CHM]] de Perharidy<ref>[http://www.magiceuropeanshores.com/?p=8365&cpage=1#comment-5580 Fresques de Kerga à Perharidy.]</ref> (visite sur demande).

== Personnalités liées à la ville ==

* [[Marie Stuart]], débarquée à Roscoff le 18 août [[1548]].
* [[Charles Édouard Stuart]], débarqué à Roscoff le 10 octobre [[1746]].
[[Fichier:Maison Dumas à Roscoff.JPG|vignette|200px|Résidence d'[[Alexandre Dumas]] à l'été [[1869]] (cliché de 2009, avant rénovation de la façade).]]
* [[Alexandre Dumas]], accueilli par son ami [[Édouard Corbière|Edouard Corbière]], séjourna cinq semaines de [[1869]] dans une maison louée au boulanger<ref>[http://www.pitbook.com/textes/pdf/dumas_cuisine.pdf ''Le grand dictionnaire de cuisine''.]</ref>.
* [[Liane de Pougy]], danseuse et courtisane du [[Paris]] de la [[Belle Époque]] qui séjournait au Clos Marie.
* [[Louis-Ferdinand Céline]] séjourna à Roscoff en [[1920]].
* [[Jacques Monod]], biochimiste, stagiaire à la [[station biologique de Roscoff]].

=== Entrepreneurs à Roscoff ===
* [[Édouard Corbière]], créateur du roman maritime de langue française, cofondateur d'une compagnie [[Morlaix|morlaisienne]] de [[bateau à vapeur|steamers]] et président de la [[Chambre de commerce|CCI]], qui eut une influence déterminante sur le développement de Roscoff où il séjournait six mois par an, dont l'été.
* [[Guillaume Lesquin]] dit [[William Lesquin]]<ref>W. Lesquin, J. Nunn & I. Church, préf. [[Jacques Nougier|J. Nougier]], ''Trois naufrages pour trois îles: terres australes françaises au {{s-|XIX}}.'', {{p.|29-81}}, Éditions de la Dyle, [[Gand]], 1998, 313 p. {{ISBN|90-801124-9-6}}.</ref> né vers [[1803]], capitaine [[phoquier]] naufragé avec son équipage à l'[[île de l'Est]] de l'[[Archipel Crozet]], ([[Terres australes et antarctiques françaises|TAAF]]) en [[1825]]<ref>[http://www.buzhug.org/Lba/index.php?rub=alb&ssr=3 Résume de Jean Marie Lebris]</ref>.
* [[Louise de Kergariou]], fondatrice en [[1900]] de la Fondation CHM / Ildys, premier employeur de la ville.
* [[Alexis Gourvennec]] (1934-2007), président-directeur général (Brittany-Ferries, SICA,...).

=== Savants ===
* [[Henri de Lacaze-Duthiers]], professeur en [[Sorbonne]], fondateur en [[1873]] de la [[Station biologique de Roscoff]] dans deux [[hôtel particulier|hôtels]] mitoyens cédés par [[Édouard Corbière]].
* Docteur [[Louis-Eugène Bagot|Bagot]], qui ouvrit un cabinet secondaire à Roscoff en [[1887]], fondateur en [[1899]] de l'Institut Rochcroum.
* [[Yves Delage]], directeur en [[1901]] de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]], où il avait été préparateur.
* [[Édouard Le Danois]], chercheur de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]] à l'origine en 1933 du premier [[navire océanographique]] français, un des pères de l'[[Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer|IFREMER]].
* [[Jean Painlevé]], biologiste, inventeur, en particulier à la [[Station biologique de Roscoff|SBR]], du cinématographe documentaire scientifique<ref>[http://www.jeanpainleve.org/ Jean Painlevé à la SBR en 1922.]</ref>.
* [[Charles Pérez]], directeur de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]] [[Seconde Guerre mondiale|avant guerre]].
* [[Marcel Prenant]], chef de travaux de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]] de [[1924]] à [[1928]], date à laquelle il est remplacé par Georges Tessier, lequel deviendra son second à l'[[Francs-tireurs et partisans#Le Comité militaire national|état major]] des [[Francs-tireurs et partisans|FTPF]].
* Georges Tessier, [[École normale supérieure (France)|normalien]] [[Résistance intérieure français|résistant]], successeur de [[Frédéric Joliot-Curie]] à la tête du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] et directeur de la [[Station biologique de Roscoff|SBR]] [[après-guerre|après guerre]], fondateur de la [[biométrie]] française et promoteur du [[Théorie synthétique de l'évolution|néodarwinisme]]<ref>[http://www.sb-roscoff.fr/images/stories/GT-internet.pdf Notice biographique de Georges Tessier.]</ref>.
* [[Charles Bocquet]], zoologiste, assistant de Georges Tessier.

=== Écrivains liés à Roscoff ===
[[Fichier:Guillaume Quiquer Dictionnaire et colloques.jpg|vignette|100px|Guillaume Quiquer : ''Dictionnaire et colloques françois et breton'' (page de garde).]]
* Guillaume Quiquer (1605 à Roscoff [?] - 16..) a écrit plusieurs livres franco-bretons dont :
** "Dictionnaire et colloques François et breton", publié pour la première fois en 1626 à Morlaix. Ce livre a été réédité au moins 9 fois avant 1750<ref>https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/13745217/page1</ref>.
** "Le nomenclator latin-français-breton", publié pour la première fois en 1633<ref>https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31166062x</ref> (réédité en [[2000]] par Skol [{{ISBN|978-2-911647-15-4}}]).
* [[François Nicolas Pascal de Kerenveyer]], poète natif de Roscoff, initiateur du [[Club breton]] et général des armées de la [[Révolution française|Révolution]].
* [[Tristan Corbière]], poète, y eut ses quartiers d'été, voyant dans Roscoff un « trou de flibustiers », un « vieux nid à corsaires ».
* [[Jean Feutren]], recteur de Roscoff de [[1962]] à [[1977]], historien bénévole de la commune<ref>[https://www.scribd.com/doc/13178406/Histoires-Roscoff-par-labbe-Jean-Feutren?query=pardon+de+Sainte+Barbe# La voix de Sainte Barbe.]</ref> et éditeur du [[Catholicon (dictionnaire)|Catholicon]]<ref>J. Lagadeuc, ''Catholicon'', éd. critique, Joseph Floch, [[Mayenne (commune)|Mayenne]], 5 décembre 1977, cote [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] 4-X4338.</ref> contenant un fac-similé de l'exemplaire de [[Quimper]]<ref>[http://www.catholicon.net/catholicon/catholicon-kemper/catholicon000.htm Ar C'hatolicon]</ref>.

=== Peintres de Roscoff ===
* [[Jaroslav Čermák (peintre)|Iaroslav Tchermak]], peintre, amateur de Roscoff, qui contribua à la sauvegarde de la chapelle Saint-Ninian<ref>J. Feuntren, Bulletin paroissial ° 285, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1974.</ref>.
* [[Michel Bouquet (peintre)|Michel Bouquet]], peintre et faïencier qui travailla à Roscoff en [[1860]].
* [[Mathurin Méheut]], dont le séjour à la [[Station biologique de Roscoff]] en [[1910]] et [[1911]] fut le point de départ de sa carrière de peintre de la [[marine]].
* [[Henry Gerbault]] ([[1863]]-[[1930]]), illustrateur [[satire|satirique]] retraité à Roscoff en [[1919]] où il meurt le 19 octobre [[1930]].
[[Fichier:1889 van Rysselberghe Fels bei Perkiridy anagoria.JPG|vignette|[[Théo Van Rysselberghe]],<br>''La Falaise de Perkiridy'', 1889.]]
* [[Théo Van Rysselberghe]] (1862-1926) n'y a fait qu'un seul séjour durant l'automne 1889 et y a peint trois tableaux, ''L'Entrée du port de Roscoff'', ''La Pointe de Per Kiridec'' et ''Près des rocs de Per Kiridec'', dans un style [[pointillisme|pointilliste]]<ref>Tamburini N, ''Van Rysselberghe : l'entrée du port de Roscoff'', L'Objet d'art, hors-série {{n°|62}}, juin 2012, {{p.|52-53}}.</ref>.
* [[Charles de Kergariou|Kerga]], auteur des fresques du [[centre héliomarin|CHM]] de Perharidy fondé par sa tante [[Louise de Kergariou]].
* [[Isidore Odorico]], auteur des mosaïques du [[centre héliomarin|CHM]] de Perharidy.

=== Autres personnalités ===
* [[Alphonse Guéna]] (1908-1944), officier du [[Bataillon de marche n° 1]], [[Compagnon de la Libération]].
* Esprit Le Mat, sauveteur plusieurs fois décoré, décédé en 1905.
* [[Claudine Mazéas]], [[ethnomusicologie|ethnomusicologue]] originaire de Roscoff, dont le premier [[collectage]] a lieu sur l'île de Batz.

== Infrastructures et services ==
=== Cultes et cimetières ===
* le culte [[catholicisme|catholique]] : la paroisse de Notre-Dame de Kroas-Batz et la chapelle Sainte-Barbe le 15 août ;
* le culte [[protestantisme|protestant]] ([[évangélisme|Évangélique]] [[baptisme|Baptiste]]) : temple rue du {{Dr}} Bagot.

La ville possède deux [[cimetière]]s, un ancien, le [[Cimetière du Vil|cimetière marin du Vil]], et un récent situé à la sortie sud de la ville, le cimetière de Kermenguy, dans lequel sont également inhumées quelques personnalités locales.

=== Jardins ===
Roscoff a obtenu quatre fleurs au [[Concours des villes et villages fleuris]] de France<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=ROSCOFF |url=https://www.villes-et-villages-fleuris.com/les-communes-labelisees/parcs-et-jardins-roscoff/11104 |site=villes-et-villages-fleuris.com |consulté le=2022-01-24}}.</ref>. Plusieurs parcs et jardins peuvent être visités :
* Le jardin Louis-Kerdilès<ref>[http://www.roscoff.fr/article.php?id_article=174 Le jardin Louis Kerdilès]</ref>, à l'ouest de la ville sur l'anse de Laber qui s'étend sur une partie du [[polder]] derrière la digue.
* Le [[Jardin exotique et botanique de Roscoff]]<ref>[https://www.roscoff-tourisme.com/fr/activites-loisirs/visites-et-decouvertes/detail/jardin-exotique-botanique.php Le jardin exotique]</ref>, {{nombre|3500|espèces}} exotiques classées par continent sur {{unité|16000|m|2}} paysager sur la [[baie de Morlaix]]<ref>[http://www.jardinexotiqueroscoff.com/cms/ Site du jardin exotique de Roscoff.]</ref>:
** [[Restionaceae]] ([intérêt national [[Conservatoire des collections végétales spécialisées|CCVS]] 2005).
** [[Aeonium]] (intérêt national [[Conservatoire des collections végétales spécialisées|CCVS]] 2007).
** [[Protea]] (agrément [[Conservatoire des collections végétales spécialisées|CCVS]] 2005).
** [[Kniphofia]] (agrément [[Conservatoire des collections végétales spécialisées|CCVS]] 2005).
** [[Melianthus]] (agrément [[Conservatoire des collections végétales spécialisées|CCVS]] 2005).
** Les [[inflorescence]]s de [[Callistemon|rince-bouteilles]], [[Grevillea]], [[Hakea]], [[Veronica sect. Hebe|Hebe]], [[Kniphofia]], [[Banksia]]…
** Les odorants [[eucalyptus]] (plus de {{nobr|100 espèces}} différentes), [[Pittosporum]], [[Melaleuca]]…
** Les [[Stipe (faux-tronc)|stipes]] des [[Cyatheales|fougères arborescentes]] et des [[Arecaceae|palmiers]]…
** Les [[Plante succulente|succulentes]] [[cactaceae|cactées]], [[agave]]s, [[aloès]], [[sedum]]s du [[Mexique]], [[crassula]]s d'[[Afrique du Sud]]…
** Les [[bulbe]]uses [[Amaryllis]] belladonna, [[Passiflore|fleurs de la passion]]…
** Les éphémères [[Echium]] des [[Îles Canaries|Canaries]], [[Senecio (genre)|Senecio]] elegans…
**…

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=== Plages ===
{{pertinence section|date=juillet 2021}}
* Baignade surveillée : Rochkroum en saison (certains jours)
* Baignade non surveillée
** Plage du Ruguel, le, à l'entrée de la presqu'île de Perharidy, sur l'anse de Laber qui se vide entièrement sur plus d'un kilomètre à marée basse.
** Traon Erc'h, petite plage au sud du [[Jardin Exotique de Roscoff]].
** Grande grève, sur la [[baie de Morlaix]] au sud de la précédente.

L'[[office de tourisme]] met à disposition un fauteuil de baignade pour les personnes à mobilité réduite sur la plage de Rochkroum<ref>I. Tognarelli, S. Mouraret, S. Célimon, J.-P. Labourdette, D. Auzias & Ch. Chapalain, ''Handitourisme 2010'', {{p.|191}}, Nouvelles Éditions de l'Université, Paris, {{3e}} trimestre 2009.</ref>.

=== Établissements scolaires ===
La commune a deux écoles maternelles et primaires : l'école publique Les Moguerou et l'école privée Ange-Gardien. Il n'y a ni collège ni lycée. Ces derniers se trouvent à Saint-Pol-de-Léon et l'île de Batz ([https://college-ilesduponant.ac-rennes.fr/ collège des Iles du Ponant]).

Ces écoles sont gérées par l’Inspection générale de l'[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|inspection départementale de l’Éducation nationale]], de [[Saint-Pol-de-Léon]] et par l'Académie de [[Rennes]]<ref>[http://www.ac-rennes.fr/ Académie de Rennes]</ref>.

=== Enseignement supérieur ===
À la [[Station biologique de Roscoff]], le département des sciences de la mer de la [[Faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université|faculté des sciences et ingénierie]] de [[Sorbonne Université]].

=== Sports ===
La commune dispose d'une école municipale des sports<ref>[http://www.roscoff.fr/article.php?id_article=457 École Municipale des sports]</ref>, du stade Gérard-Martin<ref>[http://www.roscoff.fr/rubrique.php?id_rubrique=153 Stade Gérard Martin]</ref>, d'un complexe sportif à Lagadennou (gymnase, espace multi-sports extérieur et courts de tennis)<ref>[http://www.roscoff.fr/rubrique.php?id_rubrique=24 Complexe sportif Lagadennou]</ref>, d'un terrain multi-sport à Rockroum.

Depuis mai 2024 un nouveau bâtiment pour les activités nautiques situé sur le terre plein au 2 rue du Capitaine Coadou remplace l’ancien bâtiment près de l’embarcadère pour l’île de Batz. La gestion de ce nouvel équipement est aussi gérée par l’association Centre Nautique de Roscoff<ref>{{Lien web |auteur=Centre Nautique de Roscoff |titre=Association Centre Nautique de Roscoff |url=https://www.roscoff-nautique.com |consulté le=2019-10-28}}.</ref>.
* [https://www.roscoff.fr/-Annuaire-des-associations-.html?id_rubrique=79&page=rubrique&select_1=Sport Annuaire des associations actives sur Roscoff, dans les domaines du sport, des loisirs et des activités économiques et sociales.]

=== Santé ===
{{pertinence section|date=juillet 2021}}

Une maison de santé existe à Roscoff depuis 2021. Autres équipements de santé à Roscoff : une pharmacie, un [[wikidata:Q60171127|centre de rééducation]]<ref>{{Lien web |langue=fr-fr |prénom=Super |nom=User |titre=Home |url=https://www.ildys.org/ |site=ildys.org |consulté le=2021-07-12}}.</ref>.

=== Eaux et déchets ===
[[Fichier:Vue du port de Roscoff à marée basse.jpg|vignette|La [[Pollution de l'eau|pollution]] aux [[nitrate]]s fait proliférer les [[Algue verte|algues vertes]] dans le port de Roscoff, ici en juin 2013.]]
Le traitement des déchets est assuré par la [[communauté de communes]]. Le [[tri des déchets|tri sélectif]] se fait en bac individuel ou collectif en zone urbaine, en bac collectif en zone rurale. La déchèterie la plus proche est à [[Plougoulm]].

=== Maintien de l'ordre ===
{{pertinence section|date=juillet 2021}}

La commune est équipée d'une police municipale<ref>[http://www.roscoff.fr/rubrique.php?id_rubrique=9 Police municipale]</ref> et de vidéo [https://www.roscoff.fr/IMG/pdf/roscoff_info_num32_mai-juin_bat.pdf#page4 surveillance].

== Notes et références ==
=== Notes ===
<references group="Note"/>

=== Références ===
{{Références | références=

<ref name="Carte_postale">Carte postale [[Neurdein|ND Photo]]</ref>

}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* J. Loredan, ''La Fontenelle, seigneur de la Ligue 1572-1602'', Paris, 1926.
* Gilberte Taburet, ''Roscoff'', Jos Le Doare, 1957.
* Jean Meyer, Jean Tanguy & Jean Delumeau, ''Le siècle de l'Intendance'' in Documents de l'histoire de la Bretagne, {{p.|245}} & sq., Edouard Privat, Toulouse, 1971.
* J.-Y. Tanguy, ''Le port et le havre de Roscoff'', Éditions des paludiers, La Baule, 1975.
* [http://www.roscoff-quotidien.eu/hstoire-bulletin-paroissiaux-roscoff.pdf P. Cuzon, ''Jean Feutren, Chroniques d'histoires, Bulletin Paroissial de Roscoff, 1962 - 1977'' in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 1998] [https://www.scribd.com/doc/13178406/Histoires-Roscoff-par-labbe-Jean-Feutren La voix de Sainte Barbe].
* P. Cheval, ''La capitainerie de Saint-Pol-de-Léon. La défense côtière du Léon oriental de Louis XIV à Louis XVIII'' in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère CXV, {{p.|267-285}}, 1986.
* P. Cheval, ''Les baies de Morlaix et leur défense'' in Baie de Morlaix vie et traditions maritimes, {{p.|11}}, hiver 1988-1989.
* O. Corre, ''La Guerre de course durant la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique dans le ressort de l'Amirauté de Morlaix'', mémoire de maîtrise, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 1990.
* J. Darsel, ''Les côtes du Léon sous l'Ancien Régime'' in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère CIV, {{p.|163-198}}, 1992.
* Bernard Le Nail, ''Bretagne, pays de mer'', [[Hachette Livre|Hachette]], 1993.
* Jean Tanguy, ''Quand la toile va. L'industrie toilière bretonne du {{sp-|XVI|au|XVIII}}'', Apogée, [[Rennes]], 1994.
* Olivier Levasseur, ''Roscoff'', A. Sutton.
* C. Sergent, ''La défense des côtes du Léon durant la Révolution française, 1789-1799'', mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Jarnoux, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 1997.
* Auteurs divers, ''Les secrets de nos régions. Bretagne'', Atlas, 1999.
* A. Tanguy, ''Santec 1666-1920 - De l'ensablement de la localité à son érection en commune'', Anthologie, Santec, 1999
* Sous la direction de Maurice Dilasser, ''Patrimoine religieux de Bretagne'', [[Le Télégramme]], 2006.

=== Articles connexes ===
{{Autres projets | commons = Roscoff}}
* Les lieux
** [[Pays de Léon|Léon]]
** [[Morlaix]]
** [[Saint-Pol-de-Léon]]
** [[Minihy du Léon]]
** [[Santec]]
** [[Île-de-Batz]]
** [[Cimetière du Vil]]
* Les activités
** [[Vedettes de l'île de Batz]]
** [[Brittany Ferries]]
** Le [[port de Roscoff - Bloscon]]
** [[Station biologique de Roscoff]]
** [[Oignon de Roscoff|Ognon rose AOC de Roscoff]]
* Les personnes
** [[Johnnies|Les Johnnies]]
** [[Tristan Corbière]]
** [[Louis-Eugène Bagot]]
** [[Louise de Kergariou]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel|url=http://www.roscoff.bzh}}
* [http://www.roscoff-tourisme.com Office du tourisme]
* {{Bases}}
* [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&LEVEL=1&GRP=0&REQ=%28%28Roscoff%29%20%3aLOCA%2cPLOC%2cINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&FIELD_1=cmer1&VALUE_1=Roscoff&FIELD_2=cmer4&VALUE_2=&FIELD_3=cmer5&VALUE_3=&FIELD_4=AUTR&VALUE_4=&FIELD_5=TOUT&VALUE_5=&FIELD_6=titre%20courant&VALUE_6=&FIELD_7=date%20protection&VALUE_7=&FIELD_8=DOSURLP&VALUE_8=%20&SYN=1&IMAGE_ONLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=Tous Roscoff] dans la [[base Mérimée]] de l'[[inventaire général du patrimoine culturel]].
* [http://abims.sb-roscoff.fr/inventaires/public/presentation.jsp; Inventaire de la flore et de la faune marine {{nobr|25 milles}} autour de Roscoff] par la [[Station biologique de Roscoff]].
* {{Lien web |titre=Histoire, Patrimoine et promenades de Roscoff à Batz |url=https://books.google.fr/books?id=r6wvpCo8AgIC&lpg=PT49&ots=4E956JWkP4&dq=leopold%20deschamps&hl=fr&pg=PT58#v=onepage&q&f=false |site=books.google.fr |consulté le=1er Novembre 2016}}
*[https://yroise.biblio.brest.fr/yroise//fr/content/notes-recueillies-sur-roscoff-pendant-mon-sejour-dans-cette-ville Notes recueillies sur Roscoff pendant mon séjour dans cette ville | Yroise (brest.fr)]{{autorité}}

{{Palette|Haut-Léon Communauté}}
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