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« Hervé Marseille » : différence entre les versions

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|consulté le=3 novembre 2017
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}}.</ref> et de ses autres mandats exécutifs locaux.
}}.</ref> et de ses autres mandats exécutifs locaux.

Le 27 juillet 2021, il dépose une proposition de loi visant à permettre à un parlementaire national et européen d’être également maire ou adjoint au maire d’une commune de moins de 10 000 habitants (soit 97% des communes de France)<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Public |nom=Sénat |titre=Hervé Marseille (UC) veut revenir sur le non-cumul des mandats |url=https://www.publicsenat.fr/actualites/non-classe/herve-marseille-uc-veut-revenir-sur-le-non-cumul-des-mandats-190146 |site=Public Sénat |date=2021-07-29 |consulté le=2024-02-21}}</ref>. Pour Hervé Marseille cela permettrait de reconnecter les parlementaires aux territoires. Pour Éliane Assassi, la présidente du groupe CRCE (communiste républicain citoyen et écologiste) opposée au projet, un ancrage local ne passe pas forcément par une fonction élective faisant valoir que les militants associatifs, syndicaux et politiques par exemple sont implantés localement<ref name=":2" />. Adoptée par le Sénat (pour 197, contre 119), la proposition a été rejetée en première lecture par l'Assemblée Nationale<ref>{{Lien web |titre=Proposition de loi organique favorisant l'implantation locale des parlementaires |url=https://www.vie-publique.fr/loi/281954-proposition-loi-cumul-des-mandats-implantation-locale-des-parlementaires |site=https://www.vie-publique.fr/loi/281954-proposition-loi-cumul-des-mandats-implantation-locale-des-parlementaires |consulté le=2024-02-21}}</ref>.


En 2021, il coécrit, avec [[Bruno Retailleau]], qui occupe la présidence du [[Groupe Les Républicains (Sénat)|groupe Les Républicains au Sénat]], une résolution non-contraignante portant sur la {{Citation|lutte contre toutes les formes d'antisémitisme}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le Sénat adopte une résolution pour lutter contre toutes les formes de l’antisémitisme |url=https://www.publicsenat.fr/actualites/non-classe/le-senat-adopte-une-resolution-pour-lutter-contre-toutes-les-formes-de-l |site=Public Sénat |date=2021-10-05 |consulté le=2024-02-15}}</ref>. Cette initiative se révèle analogue à celle antérieurement adoptée de peu à l'Assemblée nationale en 2019 et qui assimile l'[[antisionisme]] à la définition de l'[[antisémitisme]]<ref name=":1" />.
En 2021, il coécrit, avec [[Bruno Retailleau]], qui occupe la présidence du [[Groupe Les Républicains (Sénat)|groupe Les Républicains au Sénat]], une résolution non-contraignante portant sur la {{Citation|lutte contre toutes les formes d'antisémitisme}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le Sénat adopte une résolution pour lutter contre toutes les formes de l’antisémitisme |url=https://www.publicsenat.fr/actualites/non-classe/le-senat-adopte-une-resolution-pour-lutter-contre-toutes-les-formes-de-l |site=Public Sénat |date=2021-10-05 |consulté le=2024-02-15}}</ref>. Cette initiative se révèle analogue à celle antérieurement adoptée de peu à l'Assemblée nationale en 2019 et qui assimile l'[[antisionisme]] à la définition de l'[[antisémitisme]]<ref name=":1" />.
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Il se prononce en faveur du report de l'[[âge légal de départ à la retraite]] à 64 ans et à une accélération de la [[Réforme des retraites en France en 2013|réforme Touraine]] – laquelle prévoit que la durée de cotisation, pour obtenir une retraite à taux plein, augmente d'un trimestre tous les trois ans<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Sébastien |nom=Schneegans |titre=Hervé Marseille fixe un nouveau cap pour l’UDI |url=https://www.lepoint.fr/politique/herve-marseille-fixe-un-nouveau-cap-pour-l-udi-10-12-2022-2501239_20.php |site=Le Point |date=2022-12-10 }}.</ref>.
Il se prononce en faveur du report de l'[[âge légal de départ à la retraite]] à 64 ans et à une accélération de la [[Réforme des retraites en France en 2013|réforme Touraine]] – laquelle prévoit que la durée de cotisation, pour obtenir une retraite à taux plein, augmente d'un trimestre tous les trois ans<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Sébastien |nom=Schneegans |titre=Hervé Marseille fixe un nouveau cap pour l’UDI |url=https://www.lepoint.fr/politique/herve-marseille-fixe-un-nouveau-cap-pour-l-udi-10-12-2022-2501239_20.php |site=Le Point |date=2022-12-10 }}.</ref>.


Le 8 février 2023, lors d'un entretien sur [[Radio J]], il accuse les députés [[La France insoumise]] de transformer l'Assemblée nationale « en camp de [[gitans]] » à propos des débats sur la [[Projet de réforme des retraites en France en 2023|réforme des retraites]], propos qui suscitent l'indignation d'une partie de la classe politique, notamment à gauche, ainsi que de l'Association nationale des gens du voyage citoyens (ANGVC), qui déplore des « propos inacceptables » et annonce son intention de porter plainte<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« Racisme crasse » : la sortie du président de l’UDI sur l’Assemblée transformée en « camp de gitans » provoque un tollé |url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/herve-marseille-accuse-lfi-de-transformer-l-assemblee-en-camp-de-gitans-et-provoque-un-tolle_213818.html |site=Le HuffPost |date=2023-02-08 |consulté le=2023-02-08}}.</ref>. Devant la polémique, Hervé Marseille reconnaît avoir « sûrement fait preuve d'imprudence verbale », accusant cependant les Insoumis d'avoir fait une instrumentalisation « nauséeuse » de ses propos<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Anissa Hammadi Le 8 février 2023 |nom=à 14h52 |titre=« LFI transforme l’Assemblée en camp de gitans » : le sénateur Hervé Marseille accusé de racisme |url=https://www.leparisien.fr/politique/lfi-transforme-lassemblee-en-camp-de-gitans-le-senateur-herve-marseille-accuse-de-racisme-08-02-2023-CJZHDLEFK5FS3F24N37XYBXZII.php |site=leparisien.fr |date=2023-02-08 |consulté le=2023-02-08}}.</ref>. Pour ''[[Mediapart]]'', le silence du gouvernement, de la droite et de la plupart des médias sur cette déclaration illustre la « banalisation de l'[[Antitziganisme|antitsiganisme]] en France »<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Ilyes Ramdani, David |nom=Perrotin |titre=« Camp de gitans » : après la faute d’Hervé Marseille, le silence à Paris |url=https://www.mediapart.fr/journal/politique/100223/camp-de-gitans-apres-la-faute-d-herve-marseille-le-silence-paris |site=Mediapart |date=10 février 2023 }}.</ref>.
Le 8 février 2023, lors d'un entretien sur [[Radio J]], il accuse les députés [[La France insoumise]] de transformer l'Assemblée nationale « en camp de [[gitans]] » à propos des débats sur la [[Projet de réforme des retraites en France en 2023|réforme des retraites]], propos qui suscitent l'indignation d'une partie de la classe politique, notamment à gauche, ainsi que de l'Association nationale des gens du voyage citoyens (ANGVC), qui déplore des « propos inacceptables » et annonce son intention de porter plainte<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« Racisme crasse » : la sortie du président de l’UDI sur l’Assemblée transformée en « camp de gitans » provoque un tollé |url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/herve-marseille-accuse-lfi-de-transformer-l-assemblee-en-camp-de-gitans-et-provoque-un-tolle_213818.html |site=Le HuffPost |date=2023-02-08 |consulté le=2023-02-08}}.</ref>. Devant la polémique, Hervé Marseille reconnaît avoir « sûrement fait preuve d'imprudence verbale », accusant cependant les Insoumis d'avoir fait une instrumentalisation « nauséeuse » de ses propos<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Anissa Hammadi Le 8 février 2023 |nom=à 14h52 |titre=« LFI transforme l’Assemblée en camp de gitans » : le sénateur Hervé Marseille accusé de racisme |url=https://www.leparisien.fr/politique/lfi-transforme-lassemblee-en-camp-de-gitans-le-senateur-herve-marseille-accuse-de-racisme-08-02-2023-CJZHDLEFK5FS3F24N37XYBXZII.php |site=leparisien.fr |date=2023-02-08 |consulté le=2023-02-08}}.</ref>. Pour ''[[Mediapart]]'', le silence du gouvernement, de la droite et de la plupart des médias sur cette déclaration illustre la « banalisation de l'[[Antitziganisme|antitsiganisme]] en France »<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Ilyes Ramdani, David |nom=Perrotin |titre=« Camp de gitans » : après la faute d’Hervé Marseille, le silence à Paris |url=https://www.mediapart.fr/journal/politique/100223/camp-de-gitans-apres-la-faute-d-herve-marseille-le-silence-paris |site=Mediapart |date=10 février 2023 }}.</ref>.


Aux [[Élections sénatoriales de 2023 dans les Hauts-de-Seine|élections sénatoriales de 2023]], tête de liste pour la quatrième fois, il est réélu<ref>[https://www.meudon.fr/herve-marseille-reelu-senateur/ Hervé Marseille réélu sénateur], Ville de Meudon.</ref> avec le soutien du [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement démocrate]] et de [[Horizons]].
Aux [[Élections sénatoriales de 2023 dans les Hauts-de-Seine|élections sénatoriales de 2023]], tête de liste pour la quatrième fois, il est réélu<ref>[https://www.meudon.fr/herve-marseille-reelu-senateur/ Hervé Marseille réélu sénateur], Ville de Meudon.</ref> avec le soutien du [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement démocrate]] et de [[Horizons]].
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| consulté le = 2024-02-21
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}}</ref>.
* Conseiller régional d'[[Île-de-France]] (1992-2004)
* Il devient Maire de [[Meudon]] (1999-2017). ''En 2017, en raison de l'interdiction du cumul des mandats de maire et de sénateur, il renoncera à la fonction de maire mais restera conseiller municipal de la ville de Meudon<ref>[https://www.meudon.fr/trombinoscope/ Ville de Meudon] (consulté le 8 janvier 2024).</ref>. Il bénéficie du titre de Maire honoraire.''
* Il devient Maire de [[Meudon]] (1999-2017). ''En 2017, en raison de l'interdiction du cumul des mandats de maire et de sénateur, il renoncera à la fonction de maire mais restera conseiller municipal de la ville de Meudon<ref>[https://www.meudon.fr/trombinoscope/ Ville de Meudon] (consulté le 8 janvier 2024).</ref>. Il bénéficie du titre de Maire honoraire.''


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* Membre du [[Conseil économique, social et environnemental]]<ref>[https://www.lecese.fr/membre/herve-marseille Hervé MARSEILLE], [[Conseil économique, social et environnemental]].</ref> (2010-2011). Il est nommé par décret présidentiel ([[Nicolas Sarkozy]]) le 28 octobre 2010 au titre des personnalités qualifiées choisies en raison de leur expérience dans le domaine social, culturel, sportif ou scientifique, dans le secteur du logement social ou en raison de leur action en faveur des personnes handicapées ou des personnes retraitées. Son mandat prend fin après un an le 06 octobre 2011 pour incompatibilité avec son élection en tant que sénateur<ref>{{Lien web |titre=Article - Décret du 28 octobre 2010 portant nomination au Conseil économique, social et environnemental - Légifrance |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000022969928 |site=www.legifrance.gouv.fr |consulté le=2024-02-21}}</ref>.
* Membre du [[Conseil économique, social et environnemental]]<ref>[https://www.lecese.fr/membre/herve-marseille Hervé MARSEILLE], [[Conseil économique, social et environnemental]].</ref> (2010-2011). Il est nommé par décret présidentiel ([[Nicolas Sarkozy]]) le 28 octobre 2010 au titre des personnalités qualifiées choisies en raison de leur expérience dans le domaine social, culturel, sportif ou scientifique, dans le secteur du logement social ou en raison de leur action en faveur des personnes handicapées ou des personnes retraitées. Son mandat prend fin après un an le 06 octobre 2011 pour incompatibilité avec son élection en tant que sénateur<ref>{{Lien web |titre=Article - Décret du 28 octobre 2010 portant nomination au Conseil économique, social et environnemental - Légifrance |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000022969928 |site=www.legifrance.gouv.fr |consulté le=2024-02-21}}</ref>.
* Il est élu Sénateur des Hauts de Seine le 25 septembre 2011 (réélu le 24 septembre 2017, puis le 24 septembre 2023)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=M. Hervé MARSEILLE, sénateur des Hauts-de-Seine (Ile-de-France) |url=https://www.senat.fr/senateur/marseille_herve11085t.html |site=Sénat |date=2024-02-21 |consulté le=2024-02-21}}</ref>. Il en est Vice-Président (8 oct. 2014 au 30 sept. 2017). Il est Membre de la Commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale. Il est également Président du groupe interparlementaire d'amitié et liaison France-Italie. Il est enfin Président du groupe Union Centriste depuis 2017.
* Il est élu Sénateur des Hauts de Seine le 25 septembre 2011 (réélu le 24 septembre 2017, puis le 24 septembre 2023)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=M. Hervé MARSEILLE, sénateur des Hauts-de-Seine (Ile-de-France) |url=https://www.senat.fr/senateur/marseille_herve11085t.html |site=Sénat |date=2024-02-21 |consulté le=2024-02-21}}</ref>. Il en est Vice-Président (8 oct. 2014 au 30 sept. 2017). Il est Membre de la Commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale. Il est également Président du groupe interparlementaire d'amitié et liaison France-Italie. Il est enfin Président du groupe Union Centriste depuis 2017.
* Conseiller régional d'[[Île-de-France]] (1992-2004)
* Vice-président du [[Syndicat des eaux d'Île-de-France]]
* Vice-président du [[Syndicat des eaux d'Île-de-France]]
* Président du [[Syctom]], l'agence métropolitaine des déchets ménagers (2014-2017)
* Président du [[Syctom]], l'agence métropolitaine des déchets ménagers (2014-2017)
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* Conseiller général des [[Hauts-de-Seine]], élu dans le [[canton de Meudon]] (2004-2012)
* Conseiller général des [[Hauts-de-Seine]], élu dans le [[canton de Meudon]] (2004-2012)
* Vice-président du [[Conseil départemental des Hauts-de-Seine|conseil général des Hauts-de-Seine]] ({{date-|avril 2004}}-mars 2011), chargé du transport, de la circulation, de la voirie, des voies navigables et des circulations douces
* Vice-président du [[Conseil départemental des Hauts-de-Seine|conseil général des Hauts-de-Seine]] ({{date-|avril 2004}}-mars 2011), chargé du transport, de la circulation, de la voirie, des voies navigables et des circulations douces

== Cumul des mandats ==
Le journaliste du Point Jérôme Cordelier, nous apprend que l'intérêt d'Hervé Marseille pour le cumul des mandats remonte à l'époque où "''Hervé Marseille'' a fait ses premières armes dans le sillage de ''Max Lejeune'', maire de la ville, grand cumulard".<ref name=":4" />

Le maire socialiste d'Abbeville, dont est originaire Hervé Marseille était en effet connu pour le cumul de mandats assumé. "Max Lejeune a exercé le pouvoir quotidiennement et à plusieurs niveaux, pendant plus de quarante ans. L'interaction entre ces niveaux lui a permis d'obtenir des réformes concrètes. Dans une interview accordée au ''Courrier picard'', à une question sur les difficultés inhérentes au cumul des mandats, il répondait : « Mon intention est précisément d'utiliser mes différents mandats pour procurer à Abbeville les réalisations espérées. Le Courrier picard, 29 octobre 1947. » Lors des élections nationales, il renversait l'argument. Aux législatives de 1967, il mettait en avant ses ingt-deux ans à la présidence du conseil général et ses ingt ans à la tête de la mairie d'Abbeville pour démontrer qu'il était le mieux placer pour défendre, à Paris, sa région, sa circonscription et sa ille car il connaissait « bien les besoins de la Picardie ».<ref>{{Lien web |auteur=Julien Cahon |titre=Max Lejeune. Du socialisme réformiste au centrisme réformateur |url=https://www.cairn.info/revue-histoire-politique-2011-2-page-154.htm |date=17/06/2011}}</ref><blockquote>Dans son discours de remise du prix du meilleur sénateur 2023 (voir section ci-dessous), Nathalie Mauret analyse qu'Hervé Marseille est "l’incarnation de l’ancien monde en politique, celui où on pouvait cumuler gaiement tous les postes sans aucun soucis".<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Tombinoscope |url=https://www.trombinoscope.com/ |site=Le site du Trombinoscope |consulté le=2024-02-22}}</ref></blockquote>Ainsi, le 27 juillet 2021, il dépose une proposition de loi visant à permettre à un parlementaire national et européen d’être également maire ou adjoint au maire d’une commune de moins de 10 000 habitants (soit 97% des communes de France)<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Public |nom=Sénat |titre=Hervé Marseille (UC) veut revenir sur le non-cumul des mandats |url=https://www.publicsenat.fr/actualites/non-classe/herve-marseille-uc-veut-revenir-sur-le-non-cumul-des-mandats-190146 |site=Public Sénat |date=2021-07-29 |consulté le=2024-02-21}}</ref>. Pour Hervé Marseille "''attaché à un parlementarisme ancré dans la réalité des territoires"'', la loi sur l’interdiction du cumul des mandats a eu des effets dommageables, alimentant le sentiment de députés et sénateurs "''déconnectés du réel"''. Ils considère que le principal reproche lié au cumul des mandats est relatif au cumul des rémunérations. La proposition de loi prévoit ainsi de rétablir la possibilité pour un parlementaire national ou européen d’être également maire ou adjoint au maire d’une commune de moins de 10 000 habitants ; d’interdire le cumul d’indemnités attaché à ces fonctions avec l’indemnité parlementaire . Pour Éliane Assassi, la présidente du groupe CRCE (communiste républicain citoyen et écologiste) opposée au projet, un ancrage local ne passe pas forcément par une fonction élective faisant valoir que les militants associatifs, syndicaux et politiques par exemple sont implantés localement<ref name=":2" />. Adoptée par le Sénat (pour 197, contre 119), la proposition a été finalement rejetée en première lecture par l'Assemblée Nationale<ref>{{Lien web |titre=Proposition de loi organique favorisant l'implantation locale des parlementaires |url=https://www.vie-publique.fr/loi/281954-proposition-loi-cumul-des-mandats-implantation-locale-des-parlementaires |site=https://www.vie-publique.fr/loi/281954-proposition-loi-cumul-des-mandats-implantation-locale-des-parlementaires |consulté le=2024-02-21}}</ref>.

== "Monsieur petites blagues" et "tonton flingueur" ==
A l'instar de l'un de ses mentors, André Santini, Hervé Marseille est connu pour son goût du bon mot, quitte à agacer sur les bancs du parlement, comme le met en exergue Nathalie Mauret dans son portrait sur le trombinoscope.<blockquote>Nathalie Mauret "L’avis et les analyses de ce presque septuagénaire sont respectés sur tous les bancs, même si parfois certains s’agacent (gentiment) de celui qu’ils appellent “Monsieur petites blagues”. "La politique le passionne et blagues, jeux de mots et autres calembours lui permettent de la mettre à distance, de se protéger des attaques."<ref>{{Lien web |titre=Prix du trombinoscope 2023 |url=https://www.trombinoscope.com/wp-content/uploads/2024/02/Special-Prix-du-Trombi-complet-2023.pdf}}</ref></blockquote>Cette facette est soulignée par le journal l'Opinion dans son article titré "Hervé Marseille, la politique par le rire"<ref>{{Lien web |titre=la politique par le rire |url=https://www.lopinion.fr/politique/herve-marseille-la-politique-par-le-rire}}</ref> par Corinne Lhaïk, 22 octobre 2023 : "Hervé Marseille est un corrupteur. Son carburant n’est pas l’argent, mais le rire. Quand il parle de Tata Babou, il désigne Elisabeth Borne, Première ministre. Les rencontres de Saint-Denis du 30 août deviennent « la soirée mousse de Macron»."

Dans son article "Hervé Marseille, l’homme qui tire les ficelles au Sénat", Nathalie Schuck, sous-titre son papier immédiatement par "Le désopilant centriste, allié de Gérard Larcher, est souvent décrit comme un « tonton flingueur »."<ref>{{Lien web |auteur=Nathalie Schuck |titre=Hervé Marseille, l’homme qui tire les ficelles au Sénat |url=https://www.lepoint.fr/politique/herve-marseille-l-homme-qui-tire-les-ficelles-au-senat-08-12-2023-2546243_20.php |date=08/12/2023}}</ref>

== Bonne chaire, chasse et corrida ==
Hervé Marseille "savoure les bons mots comme ce verre de Savigny-lès-Beaune (Bourgogne) devant lequel nous sommes attablés. « Nous, on n'est pas sur la ligne Rousseau, Aymeric Caron…, dit-il en reprenant une gorgée. On ne veut pas d'un pays aseptisé, à bouffer du Babybel, sans pouvoir chasser ni aller à la corrida. » rapporte le journaliste du Point Jérôme Cordelier.<ref name=":4" />

"Le patron des sénateurs UDI distille les bons mots avec la gourmandise d’un Raminagrobis." titre le journaliste du Point Jérôme Cordelier, faisant référence à Rabelais et Pantagruel.<ref name=":4" />

La journaliste politique Nathalie Mauret d'ajouter "Donc comme mes confrères, je vous croise régulièrement salle des conférences au Sénat ou dans un restaurant qui est avouons le rarement une saladerie".<ref name=":5" />


== Décorations et distinctions ==
== Décorations et distinctions ==
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* Prix du meilleur sénateur 2023
* Prix du meilleur sénateur 2023


A l'occasion de la 32ème édition de la Cérémonie du [[Le Trombinoscope|Trombinoscope]] 2023, animée par Christophe Barbier, le 15 fév. 2022 à l’Assemblée Nationale, Nathalie Mauret (journaliste politique, représentant le premier groupe de presse régionale Ebra qui comprend notamment L’Est républicain, Le progrès, Le Dauphiné libéré…) lui a remis le prix du meilleur sénateur 2023.
A l'occasion de la 32ème édition de la Cérémonie du [[Le Trombinoscope|Trombinoscope]] 2023, animée par Christophe Barbier, le 15 fév. 2022 à l’Assemblée Nationale, Nathalie Mauret (journaliste politique, représentant le premier groupe de presse régionale Ebra qui comprend notamment L’Est républicain, Le progrès, Le Dauphiné libéré…) lui le prix du meilleur sénateur 2023.


Nathalie Mauret : « Le choix a été facile, et même à l’unanimité. Cher Hervé Marseille, vous êtes récupér… (lapsus) récompensé par le jury du trombinoscope cette année car vous êtes à la tête du groupe Union Centriste, un groupe qui a été central et décisif à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée et pas seulement au moment de la loi immigration. La majorité présidentielle ne dispose que d’une majorité relative à l’assemblée, le poids du Sénat on le sait s’est renforcé, celui de votre groupe aussi, une petite minorité visible de 50 sénateurs environ qui fait les majorités et qui les défait. Votre groupe est assez atypique au Sénat, il se situe dans la majorité sénatoriale de Gérard Larcher, mais « en même temps » si je puis dire, il compte en son sein des élus de Horizon, et du Modem qui sont en soutien du gouvernement de Gabriel Attal. Centriste donc et central. Hervé Marseille, après une vie en politique passée entre Meudon, les Hauts-de-Seine, et le Sénat, vous êtes devenu incontournable. Les ministres vous brossent dans le sens du poil, vous invitent à leur rentrée politique comme Gérald Darmanin à Tourcoing en août dernier, bref à 69 ans, vous êtes devenu tendance, oui vous l’incarnation de l’ancien monde en politique, celui où on pouvait cumuler gaiement tous les postes sans aucun soucis, celui où les élus locaux sentaient avant tout le monde les préoccupations des gens, ceux qui votent ou qui ne votent pas d’ailleurs, ceux qui vivent en tout cas dans la vraie vie, ceux qui sont mes lecteurs, qui lisent mes journaux. Vous êtes donc tendance Hervé Marseille. La presse fait des portraits de vous, et nous les journalistes politiques on veut avoir votre avis et vos décryptages politiques sur tout. Donc comme mes confrères, je vous croise régulièrement salle des conférences au Sénat ou dans un restaurant qui est avouons le rarement une saladerie. Vous entendre parler politique est éclairant, passionnant, et aussi parfois désopilant. Vous racontez la politique, celle d’aujourd’hui et celle d’hier. Vous avez fait quelques coups pendables que vous racontez parfois, sans trop qu’on ait à vous pousser. Sachez, cher Hervé Marseille, que cette récompense du sénateur de l’année, n’est pas une fin en soi, elle est souvent un tremplin. De nombreuses personnalités récompensées, ce soir et à côté de vous, ont reçu d’abord un premier prix comme révélation, ministre, député de l’année, avant de recevoir le prix de la personnalité de l’année, donc qui sait peut-être qu’un jour vous succéderez à Gérard Larcher comme personnalité politique de l’année, et qui sait, mais c’est plus accessoire comme Président du Sénat (rires). C’est tout le mal qu’on vous souhaite. Cher Hervé Marseille, je suis ravie de vous remettre le prix de sénateur de l’année."<ref name=":3" />
Nathalie Mauret: « Le choix a été facile, et même à l’unanimité. Cher Hervé Marseille, vous êtes récupér… (lapsus) récompensé par le jury du trombinoscope cette année car vous êtes à la tête du groupe Union Centriste, un groupe qui a été central et décisif à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée et pas seulement au moment de la loi immigration. La majorité présidentielle ne dispose que d’une majorité relative à l’assemblée, le poids du Sénat on le sait s’est renforcé, celui de votre groupe aussi, une petite minorité visible de 50 sénateurs environ qui fait les majorités et qui les défait. Votre groupe est assez atypique au Sénat, il se situe dans la majorité sénatoriale de Gérard Larcher, mais « en même temps » si je puis dire, il compte en son sein des élus de Horizon, et du Modem qui sont en soutien du gouvernement de Gabriel Attal. Centriste donc et central. Hervé Marseille, après une vie en politique passée entre Meudon, les Hauts-de-Seine, et le Sénat, vous êtes devenu incontournable. Les ministres vous brossent dans le sens du poil, vous invitent à leur rentrée politique comme Gérald Darmanin à Tourcoing en août dernier, bref à 69 ans, vous êtes devenu tendance, oui vous l’incarnation de l’ancien monde en politique, celui où on pouvait cumuler gaiement tous les postes sans aucun soucis, celui où les élus locaux sentaient avant tout le monde les préoccupations des gens, ceux qui votent ou qui ne votent pas d’ailleurs, ceux qui vivent en tout cas dans la vraie vie, ceux qui sont mes lecteurs, qui lisent mes journaux. Vous êtes donc tendance Hervé Marseille. La presse fait des portraits de vous, et nous les journalistes politiques on veut avoir votre avis et vos décryptages politiques sur tout. Donc comme mes confrères, je vous croise régulièrement salle des conférences au Sénat ou dans un restaurant qui est avouons le rarement une saladerie. Vous entendre parler politique est éclairant, passionnant, et aussi parfois désopilant. Vous racontez la politique, celle d’aujourd’hui et celle d’hier. Vous avez fait quelques coups pendables que vous racontez parfois, sans trop qu’on ait à vous pousser. Sachez, cher Hervé Marseille, que cette récompense du sénateur de l’année, n’est pas une fin en soi, elle est souvent un tremplin. De nombreuses personnalités récompensées, ce soir et à côté de vous, ont reçu d’abord un premier prix comme révélation, ministre, député de l’année, avant de recevoir le prix de la personnalité de l’année, donc qui sait peut-être qu’un jour vous succéderez à Gérard Larcher comme personnalité politique de l’année, et qui sait, mais c’est plus accessoire comme Président du Sénat (rires). C’est tout le mal qu’on vous souhaite. Cher Hervé Marseille, je suis ravie de vous remettre le prix de sénateur de l’année."<ref name=":" />


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 22 février 2024 à 13:19

Hervé Marseille
Illustration.
Hervé Marseille en 2020.
Fonctions
Président de l'Union des démocrates et indépendants[N 1]
En fonction depuis le
(1 an, 11 mois et 10 jours)
Élection
Secrétaire général Olivier Henno
Prédécesseur Jean-Christophe Lagarde
Président du groupe UC au Sénat
En fonction depuis le
(6 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur François Zocchetto
Sénateur
En fonction depuis le
(12 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 25 septembre 2011
Réélection 24 septembre 2017
24 septembre 2023
Circonscription Hauts-de-Seine
Groupe politique UCR (2011-2012)
UDI-UC (2012-2017)
UC (depuis 2017)
Prédécesseur Denis Badré
Vice-président du Sénat

(2 ans, 11 mois et 22 jours)
Élection
Président Gérard Larcher
Président du Syctom

(3 ans, 4 mois et 23 jours)
Élection
Prédécesseur François Dagnaud
Successeur Jacques Gautier
Conseiller général des Hauts-de-Seine

(7 ans, 9 mois et 3 jours)
Élection 21 mars 2004
27 mars 2011
Circonscription Canton de Meudon
Prédécesseur Henry Wolf
Successeur Audrey Jenback
Maire de Meudon

(18 ans, 7 mois et 11 jours)
Prédécesseur Henry Wolf
Successeur Denis Larghero
Conseiller régional d'Île-de-France

(12 ans et 5 jours)
Élection 22 mars 1992
Président Jean-Paul Huchon
Biographie
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Abbeville (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF puis NC
UDI-FED (depuis 2012)

Hervé Marseille
Maires de Meudon

Hervé Marseille, né le à Abbeville (Somme), est un homme politique français. Sénateur des Hauts-de-Seine depuis 2011, il est président du groupe parlementaire Union centriste (UC) au Sénat depuis 2017 et du parti politique Union des démocrates et indépendants (UDI) depuis 2022. Il est également conseiller municipal de Meudon.

Biographie

Ancien responsable du Parti social-démocrate, Hervé Marseille est élu maire de Meudon en 1999 et conseiller général dans le canton de Meudon en 2004. Il soutient Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2007, ce qui lui vaut une suspension de l'Union pour la démocratie française (UDF)[1]. Par la suite membre du Nouveau Centre (NC), il est désigné délégué national au sein de ses instances dirigeantes provisoires puis secrétaire général adjoint chargé des élections au congrès de Nîmes, organisé en 2008.

Entré au conseil d'administration de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) le , il démissionne trois mois plus tard. Dans le même temps, Jean Sarkozy se présente à la présidence de l'EPAD, ce qui déclenche une polémique, notamment à gauche[2].

Le , par décret présidentiel, Hervé Marseille est nommé au Conseil économique, social et environnemental[3].

Il devient président du groupe UMP-NC au conseil général des Hauts-de-Seine en , après avoir été réélu avec 57 % des voix au second tour[4]. Il démissionne de son mandat de conseiller général suite à son élection au Sénat, après une candidature infructueuse en 2004.

En 2013, il s'oppose au mariage entre personnes de même sexe, critiquant le gouvernement pour avoir accordé une priorité à cette question sociétale dans un contexte de hausse du taux de chômage[5],[6].

Il est élu président de la Force européenne démocrate lors du congrès du , succédant à Jean-Christophe Lagarde. Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[7].

Le , il est réélu sénateur avec 14,29 % des suffrages sur la liste UDI « Avec vous, pour nos communes » qu'il mène[8]. Il devient président du groupe Union centriste en .

Le , pour respecter la loi limitant le cumul des mandats, il démissionne de sa fonction de maire de Meudon au profit de Denis Larghero[9]. Il démissionne également de la présidence du Syctom[10] et de ses autres mandats exécutifs locaux.

En 2021, il coécrit, avec Bruno Retailleau, qui occupe la présidence du groupe Les Républicains au Sénat, une résolution non-contraignante portant sur la « lutte contre toutes les formes d'antisémitisme »[11]. Cette initiative se révèle analogue à celle antérieurement adoptée de peu à l'Assemblée nationale en 2019 et qui assimile l'antisionisme à la définition de l'antisémitisme[11].

Le , il est élu président de l'UDI, succédant à Jean-Christophe Lagarde[12].

Il se prononce en faveur du report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans et à une accélération de la réforme Touraine – laquelle prévoit que la durée de cotisation, pour obtenir une retraite à taux plein, augmente d'un trimestre tous les trois ans[13].

Le 8 février 2023, lors d'un entretien sur Radio J, il accuse les députés La France insoumise de transformer l'Assemblée nationale « en camp de gitans » à propos des débats sur la réforme des retraites, propos qui suscitent l'indignation d'une partie de la classe politique, notamment à gauche, ainsi que de l'Association nationale des gens du voyage citoyens (ANGVC), qui déplore des « propos inacceptables » et annonce son intention de porter plainte[14]. Devant la polémique, Hervé Marseille reconnaît avoir « sûrement fait preuve d'imprudence verbale », accusant cependant les Insoumis d'avoir fait une instrumentalisation « nauséeuse » de ses propos[15]. Pour Mediapart, le silence du gouvernement, de la droite et de la plupart des médias sur cette déclaration illustre la « banalisation de l'antitsiganisme en France »[16]. Dans un article du Point (27 dec 22) il faisait déjà référence aux gitans avec déférence : « On ne va pas se raconter la bonne aventure entre gitans. » Cette phrase de son comparse des Hauts-de-Seine André Santini, l'inamovible maire d'Issy-les-Moulineaux, le sénateur Hervé Marseille s'en gargarise, « Cela signifie : Ne me prends pas pour un imbécile ! » rapporte le journaliste du Point Jérôme Cordelier.[17]

Aux élections sénatoriales de 2023, tête de liste pour la quatrième fois, il est réélu[18] avec le soutien du Mouvement démocrate et de Horizons.

En février 2024, Hervé Marseille présente une proposition de loi du groupe centriste du Sénat visant à restreindre le droit de grève en France[19]. Cette initiative cible spécifiquement le secteur des transports, proposant une réglementation stricte pendant des périodes sensibles telles que les vacances scolaires[19]. Assimilant les grévistes à des preneurs d'otages, il propose que le gouvernement ait à sa disposition un capital annuel de 60 jours d'interdiction de grève[19]. Il s'oppose par ailleurs à l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution[20].

Détail des mandats et fonctions

  • Chargé de mission pour les relations avec le Parlement au cabinet d'André Santini, au secrétariat d'État aux Rapatriés (1986-1987)
  • Conseiller technique, chargé des relations avec le Parlement au cabinet d'André Santini au ministère délégué à la Communication (1987-1988)
  • Après ce passage au ministère de la communication, Hervé Marseille accède au poste de Président directeur général de Régie Inter Océans, la régie publicitaire de RFO (1988-1990), chaine d'information publique des territoires d'Outre-Mer[21].
  • Conseiller régional d'Île-de-France (1992-2004).
  • Il devient Maire de Meudon (1999-2017). En 2017, en raison de l'interdiction du cumul des mandats de maire et de sénateur, il renoncera à la fonction de maire mais restera conseiller municipal de la ville de Meudon[22]. Il bénéficie du titre de Maire honoraire.
  • Il est nommé conseiller d'État en service extraordinaire, par décret du 7 février 2005 sur proposition du ministre des affaires étrangères[23]. Durée de la fonction non identifiée (selon l'article L121-5 du code de justice administrative en vigueur à l'époque, "Les conseillers d'Etat en service extraordinaire sont nommés pour une durée de quatre ans non renouvelable avant l'expiration d'un délai de deux ans).[24]
  • Il intégre l'établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) en tant qu'administrateur le 17 juillet 2009 mais démissionnera trois mois plus tard, en octobre, afin de laisser sa place vacante à Jean Sarkozy afin que ce dernier puisse se présenter à la présidence de l'institution[25].
  • Membre du Conseil économique, social et environnemental[26] (2010-2011). Il est nommé par décret présidentiel (Nicolas Sarkozy) le 28 octobre 2010 au titre des personnalités qualifiées choisies en raison de leur expérience dans le domaine social, culturel, sportif ou scientifique, dans le secteur du logement social ou en raison de leur action en faveur des personnes handicapées ou des personnes retraitées. Son mandat prend fin après un an le 06 octobre 2011 pour incompatibilité avec son élection en tant que sénateur[27].
  • Il est élu Sénateur des Hauts de Seine le 25 septembre 2011 (réélu le 24 septembre 2017, puis le 24 septembre 2023)[28]. Il en est Vice-Président (8 oct. 2014 au 30 sept. 2017). Il est Membre de la Commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale. Il est également Président du groupe interparlementaire d'amitié et liaison France-Italie. Il est enfin Président du groupe Union Centriste depuis 2017.
  • Vice-président du Syndicat des eaux d'Île-de-France
  • Président du Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers (2014-2017)
  • Secrétaire national de l'UDF (2002-2004)
  • Vice-président de l'Association des maires de France (2004-2017)
  • Vice-président de la communauté d'agglomération Arc de Seine puis de Grand Paris Seine Ouest (2004-2017), conseiller communautaire[29]
  • Conseiller général des Hauts-de-Seine, élu dans le canton de Meudon (2004-2012)
  • Vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine (-mars 2011), chargé du transport, de la circulation, de la voirie, des voies navigables et des circulations douces

Cumul des mandats

Le journaliste du Point Jérôme Cordelier, nous apprend que l'intérêt d'Hervé Marseille pour le cumul des mandats remonte à l'époque où "Hervé Marseille a fait ses premières armes dans le sillage de Max Lejeune, maire de la ville, grand cumulard".[17]

Le maire socialiste d'Abbeville, dont est originaire Hervé Marseille était en effet connu pour le cumul de mandats assumé. "Max Lejeune a exercé le pouvoir quotidiennement et à plusieurs niveaux, pendant plus de quarante ans. L'interaction entre ces niveaux lui a permis d'obtenir des réformes concrètes. Dans une interview accordée au Courrier picard, à une question sur les difficultés inhérentes au cumul des mandats, il répondait : « Mon intention est précisément d'utiliser mes différents mandats pour procurer à Abbeville les réalisations espérées. Le Courrier picard, 29 octobre 1947. » Lors des élections nationales, il renversait l'argument. Aux législatives de 1967, il mettait en avant ses ingt-deux ans à la présidence du conseil général et ses ingt ans à la tête de la mairie d'Abbeville pour démontrer qu'il était le mieux placer pour défendre, à Paris, sa région, sa circonscription et sa ille car il connaissait « bien les besoins de la Picardie ».[30]

Dans son discours de remise du prix du meilleur sénateur 2023 (voir section ci-dessous), Nathalie Mauret analyse qu'Hervé Marseille est "l’incarnation de l’ancien monde en politique, celui où on pouvait cumuler gaiement tous les postes sans aucun soucis".[31]

Ainsi, le 27 juillet 2021, il dépose une proposition de loi visant à permettre à un parlementaire national et européen d’être également maire ou adjoint au maire d’une commune de moins de 10 000 habitants (soit 97% des communes de France)[32]. Pour Hervé Marseille "attaché à un parlementarisme ancré dans la réalité des territoires", la loi sur l’interdiction du cumul des mandats a eu des effets dommageables, alimentant le sentiment de députés et sénateurs "déconnectés du réel". Ils considère que le principal reproche lié au cumul des mandats est relatif au cumul des rémunérations. La proposition de loi prévoit ainsi de rétablir la possibilité pour un parlementaire national ou européen d’être également maire ou adjoint au maire d’une commune de moins de 10 000 habitants ; d’interdire le cumul d’indemnités attaché à ces fonctions avec l’indemnité parlementaire . Pour Éliane Assassi, la présidente du groupe CRCE (communiste républicain citoyen et écologiste) opposée au projet, un ancrage local ne passe pas forcément par une fonction élective faisant valoir que les militants associatifs, syndicaux et politiques par exemple sont implantés localement[32]. Adoptée par le Sénat (pour 197, contre 119), la proposition a été finalement rejetée en première lecture par l'Assemblée Nationale[33].

"Monsieur petites blagues" et "tonton flingueur"

A l'instar de l'un de ses mentors, André Santini, Hervé Marseille est connu pour son goût du bon mot, quitte à agacer sur les bancs du parlement, comme le met en exergue Nathalie Mauret dans son portrait sur le trombinoscope.

Nathalie Mauret "L’avis et les analyses de ce presque septuagénaire sont respectés sur tous les bancs, même si parfois certains s’agacent (gentiment) de celui qu’ils appellent “Monsieur petites blagues”. "La politique le passionne et blagues, jeux de mots et autres calembours lui permettent de la mettre à distance, de se protéger des attaques."[34]

Cette facette est soulignée par le journal l'Opinion dans son article titré "Hervé Marseille, la politique par le rire"[35] par Corinne Lhaïk, 22 octobre 2023 : "Hervé Marseille est un corrupteur. Son carburant n’est pas l’argent, mais le rire. Quand il parle de Tata Babou, il désigne Elisabeth Borne, Première ministre. Les rencontres de Saint-Denis du 30 août deviennent « la soirée mousse de Macron»."

Dans son article "Hervé Marseille, l’homme qui tire les ficelles au Sénat", Nathalie Schuck, sous-titre son papier immédiatement par "Le désopilant centriste, allié de Gérard Larcher, est souvent décrit comme un « tonton flingueur »."[36]

Bonne chaire, chasse et corrida

Hervé Marseille "savoure les bons mots comme ce verre de Savigny-lès-Beaune (Bourgogne) devant lequel nous sommes attablés. « Nous, on n'est pas sur la ligne Rousseau, Aymeric Caron…, dit-il en reprenant une gorgée. On ne veut pas d'un pays aseptisé, à bouffer du Babybel, sans pouvoir chasser ni aller à la corrida. » rapporte le journaliste du Point Jérôme Cordelier.[17]

"Le patron des sénateurs UDI distille les bons mots avec la gourmandise d’un Raminagrobis." titre le journaliste du Point Jérôme Cordelier, faisant référence à Rabelais et Pantagruel.[17]

La journaliste politique Nathalie Mauret d'ajouter "Donc comme mes confrères, je vous croise régulièrement salle des conférences au Sénat ou dans un restaurant qui est avouons le rarement une saladerie".[31]

Décorations et distinctions

  • Prix du meilleur sénateur 2023

A l'occasion de la 32ème édition de la Cérémonie du Trombinoscope 2023, animée par Christophe Barbier, le 15 fév. 2022 à l’Assemblée Nationale, Nathalie Mauret (journaliste politique, représentant le premier groupe de presse régionale Ebra qui comprend notamment L’Est républicain, Le progrès, Le Dauphiné libéré…) lui remet le prix du meilleur sénateur 2023.

Discours de Nathalie Mauret: « Le choix a été facile, et même à l’unanimité. Cher Hervé Marseille, vous êtes récupér… (lapsus) récompensé par le jury du trombinoscope cette année car vous êtes à la tête du groupe Union Centriste, un groupe qui a été central et décisif à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée et pas seulement au moment de la loi immigration. La majorité présidentielle ne dispose que d’une majorité relative à l’assemblée, le poids du Sénat on le sait s’est renforcé, celui de votre groupe aussi, une petite minorité visible de 50 sénateurs environ qui fait les majorités et qui les défait. Votre groupe est assez atypique au Sénat, il se situe dans la majorité sénatoriale de Gérard Larcher, mais « en même temps » si je puis dire, il compte en son sein des élus de Horizon, et du Modem qui sont en soutien du gouvernement de Gabriel Attal. Centriste donc et central. Hervé Marseille, après une vie en politique passée entre Meudon, les Hauts-de-Seine, et le Sénat, vous êtes devenu incontournable. Les ministres vous brossent dans le sens du poil, vous invitent à leur rentrée politique comme Gérald Darmanin à Tourcoing en août dernier, bref à 69 ans, vous êtes devenu tendance, oui vous l’incarnation de l’ancien monde en politique, celui où on pouvait cumuler gaiement tous les postes sans aucun soucis, celui où les élus locaux sentaient avant tout le monde les préoccupations des gens, ceux qui votent ou qui ne votent pas d’ailleurs, ceux qui vivent en tout cas dans la vraie vie, ceux qui sont mes lecteurs, qui lisent mes journaux. Vous êtes donc tendance Hervé Marseille. La presse fait des portraits de vous, et nous les journalistes politiques on veut avoir votre avis et vos décryptages politiques sur tout. Donc comme mes confrères, je vous croise régulièrement salle des conférences au Sénat ou dans un restaurant qui est avouons le rarement une saladerie. Vous entendre parler politique est éclairant, passionnant, et aussi parfois désopilant. Vous racontez la politique, celle d’aujourd’hui et celle d’hier. Vous avez fait quelques coups pendables que vous racontez parfois, sans trop qu’on ait à vous pousser. Sachez, cher Hervé Marseille, que cette récompense du sénateur de l’année, n’est pas une fin en soi, elle est souvent un tremplin. De nombreuses personnalités récompensées, ce soir et à côté de vous, ont reçu d’abord un premier prix comme révélation, ministre, député de l’année, avant de recevoir le prix de la personnalité de l’année, donc qui sait peut-être qu’un jour vous succéderez à Gérard Larcher comme personnalité politique de l’année, et qui sait, mais c’est plus accessoire comme Président du Sénat (rires). C’est tout le mal qu’on vous souhaite. Cher Hervé Marseille, je suis ravie de vous remettre le prix de sénateur de l’année."[31]

Notes et références

Notes

  1. Par intérim jusqu'à son élection le .

Références

  1. « Hervé Marseille, l’homme qui tire les ficelles au Sénat », sur Le Point, .
  2. « Polémique autour de l'arrivée de Jean Sarkozy à l'Epad », Le Figaro, 11 octobre 2009.
  3. « Décret du 28 octobre 2010 portant nomination au Conseil économique, social et environnemental », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  4. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections cantonales 2011 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Le mariage homosexuel adopté par le Sénat », sur Les Echos, (consulté le )
  6. (fr-fr) Hervé Marseille soutient le référendum Mariage Pour Tous (), consulté le
  7. « 77 élus des Hauts-de-Seine derrière Alain Juppé », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  8. Le Figaro, « Élections Sénatoriales 2017 : Gérard Larcher, André Vallini et Laurence Rossignol réélus », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  9. Elia Dahan, « Denis Larghero est le nouveau maire de Meudon : Après la démission d’Hervé Marseille (UDI), réélu sénateur, c’est son ancien adjoint à la culture et au développement numérique qui reprend, à mi-mandat, les rênes de la mairie », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Garches : Jacques Gautier est le nouveau président du Syctom », Le Parisien, édition de Paris,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b « Le Sénat adopte une résolution pour lutter contre toutes les formes de l’antisémitisme », sur Public Sénat, (consulté le )
  12. Yves-Marie Robin, « Qui est Hervé Marseille, le nouveau président de l’UDI ? », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  13. Sébastien Schneegans, « Hervé Marseille fixe un nouveau cap pour l’UDI », sur Le Point, .
  14. « « Racisme crasse » : la sortie du président de l’UDI sur l’Assemblée transformée en « camp de gitans » provoque un tollé », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  15. Par Anissa Hammadi Le 8 février 2023 à 14h52, « « LFI transforme l’Assemblée en camp de gitans » : le sénateur Hervé Marseille accusé de racisme », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  16. Ilyes Ramdani, David Perrotin, « « Camp de gitans » : après la faute d’Hervé Marseille, le silence à Paris », sur Mediapart, .
  17. a b c et d Le Point, Jérôme Cordelier, « Le 49.3 c'est de la morphine »,
  18. Hervé Marseille réélu sénateur, Ville de Meudon.
  19. a b et c « Vacances, JO... Les sénateurs centristes veulent limiter le droit de grève » Accès payant, sur Libération, (consulté le )
  20. « Inscription de l’IVG dans la Constitution : la commission des lois du Sénat « ne s’oppose pas », malgré des réserves », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Nominations », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Ville de Meudon (consulté le 8 janvier 2024).
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  25. « Polémique autour de l'arrivée de Jean Sarkozy à l'Epad », sur Le Figaro, (consulté le )
  26. Hervé MARSEILLE, Conseil économique, social et environnemental.
  27. « Article - Décret du 28 octobre 2010 portant nomination au Conseil économique, social et environnemental - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  28. « M. Hervé MARSEILLE, sénateur des Hauts-de-Seine (Ile-de-France) », sur Sénat, (consulté le )
  29. Grand Paris Seine Ouest (consulté le 8 janvier 2024).
  30. Julien Cahon, « Max Lejeune. Du socialisme réformiste au centrisme réformateur »,
  31. a b et c « Tombinoscope », sur Le site du Trombinoscope (consulté le )
  32. a et b Public Sénat, « Hervé Marseille (UC) veut revenir sur le non-cumul des mandats », sur Public Sénat, (consulté le )
  33. « Proposition de loi organique favorisant l'implantation locale des parlementaires », sur https://www.vie-publique.fr/loi/281954-proposition-loi-cumul-des-mandats-implantation-locale-des-parlementaires (consulté le )
  34. « Prix du trombinoscope 2023 »
  35. « la politique par le rire »
  36. Nathalie Schuck, « Hervé Marseille, l’homme qui tire les ficelles au Sénat »,
  37. Décret du 31 décembre 2002 portant promotion et nomination
  38. Décret du 13 mai 2011 portant promotion et nomination

Liens externes

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