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Ghassan Abu Sitta
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
غسَّان أبو ستَّةVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Salman Abu-Sitta (en) (oncle paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Ghassan Soleiman Abu Sitta (غسان أبو ستة) né vers 1969, est un chirurgien britannico-palestinien. Il est également l'actuel recteur de l'université de Glasgow.

Il est connu pour avoir apporté une assistance médicale en tant que chirurgien dans des zones de conflit, en particulier dans la bande de Gaza. Il s'est rendu pour la première fois à Gaza en tant qu'étudiant en médecine pendant la première Intifada en 1989, et a été membre de Medical Aid for Palestinians (en) pendant la seconde intifada à partir de 2000. Il s'est aussi rendu à Gaza durant la guerre de 2008-2009, celles de 2012, 2014 et la Grande Marche du retour de 2018. Il a fourni une assistance médicale dans les zones de guerre en Irak, au Liban, en Syrie et au Yémen[1].

Il est retourné à Gaza après le début de la guerre de 2023 entre Israël et le Hamas, où il a fourni une assistance médicale à Médecins sans frontières depuis l'hôpital Al-Shifa. Il s'est adressé aux médias et a participé à des conférences de presse pour parler de son expérience. En janvier 2024, il se rend à La Haye pour rencontrer les enquêteurs de la Cour pénale internationale.

Éducation

Abu Sitta nait au Koweït dans une famille palestinienne. En 1988, il suit les traces de son père et étudie la médecine à l'université de Glasgow[2], puis effectue un internat de troisième cycle à Londres.

Carrière

Après avoir obtenu son diplôme universitaire, Abu Sitta commence à travailler pour le National Health Service. Il est directeur du service de chirurgie plastique et reconstructive de l'hôpital de 2012 à septembre 2020[2],[3],[4]. En 2015, il cofonde et codirige le programme de médecine des conflits au Global Health Institute de l'AUB. En 2021, il est chargé de cours au Centre for Blast Injury Studies de l'Imperial College de Londres[3].

En janvier 2011, Abu Sitta rejoint la faculté de l'hôpital de l'Université américaine de Beyrouth et s'installe à Beyrouth. Il fournit une assistance à distance aux chirurgiens travaillant dans la bande de Gaza[5]. Pendant son séjour au Liban, il démontre son intérêt pour la politique palestinienne en écrivant des articles d'opinion pour des journaux locaux.

Abu Sitta se rend pour la première fois dans la bande de Gaza en tant qu'étudiant en médecine pendant la première Intifada en 1989 [2]. Ang Swee Chai (en) l'incite à se concentrer sur la médecine des conflits. Il se rend à Gaza en tant que membre de Medical Aid for Palestinians (en) pour fournir une assistance médicale pendant la seconde intifada à partir de 2000. Il s'est également rendu à Gaza pendant la guerre de 2008-2009, celles de 2012, 2014 et la Grande Marche du retour de 2018[4]. Il travaille dans des zones de guerre en Irak, au Liban, en Syrie et au Yémen[2].

Abu Sitta a été rédacteur et coauteur du livre Reconstructing the War Injured Patient (2017) et The War Injured Child : From Point of Injury Treatment Through Management and Continuum of Care (2023). Il est administrateur de l'Institute for Palestine Studies.

Guerre Israël-Hamas

Abu Sitta retourne à Gaza le , au début de la guerre entre Israël et le Hamas[6]. Il déclare à Vogue Arabia qu'il a fourni une assistance médicale à Médecins sans frontières à l'hôpital Al-Shifa et à l'hôpital arabe Al-Ahli[6], en opérant les victimes du conflit[7],[2],[8]. Il témoigne de la guerre à la presse et publie des mises à jour sur Twitter au sujet de l'hôpital et de certains patients pendant l'assaut de l'hôpital Al-Shifa[8],[9],[10].

Le , sa famille à Londres a été interrogée par la police de Londres au sujet de son travail à Gaza[2],[11].

Le , après 43 jours, Abu Sitta retourne à Londres[6], où il donne une conférence de presse sur son expérience[7],[12]. Il témoigne avoir traité des patients souffrant de brûlures au phosphore blanc, que l'armée israélienne nie avoir utilisé[6],[12]. Il raconte les amputations sans anesthésie et les opérations à même le sol dans les hôpitaux saturés[6].

Il collabore avec Scotland Yard pour partager son témoignage sur la situation à Gaza[7], et en janvier 2024, avec les enquêteurs de la Cour pénale internationale à La Haye[6],[13].

Abu Sitta est élu recteur de l'université de Glasgow, le , remportant 80 % des suffrages[14].

En mars 2024, l'ONG britannique UK Lawyers for Israel (un groupe de pression juridique pro-israélien basé au Royaume-Uni) met en cause son soutien pro-palestinien[15],[16].

En avril 2024, Abu Sitta se voit refuser l'entrée en Allemagne alors qu'il tentait de s'y rendre pour un événement pro-palestinien. Peu après, la manifestation est annulée par la police berlinoise sous prétexte que son oncle, l'un des orateurs de la manifestation, est « interdit d'activité politique en Allemagne ». Les organisateurs de l'événement n'avaient, selon leurs déclarations après l'annulation, pas été informés de cette interdiction. Le , il devait s'exprimer devant le Sénat français sur la crise médicale à Gaza, mais l'entrée en France lui est refusée en raison d'une interdiction d'entrée dans l'espace Schengen mise en place par les autorités allemandes[6]. Les partenaires d'Abu-Sitta déclarent qu'ils envisagent de contester l'interdiction avec l'aide d'avocats allemands[17].

Références

  1. « Ghassan Abu Sitta, le docteur qui répare les « gueules cassées » du Proche-Orient », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e et f (en-GB) Jamie Grierson et Harriet Sherwood, « Surgeon treating patients in Gaza says police in London ‘harassed’ his family », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en-US) Ahmed Halawa, « Ghassan Abu-Sittah: A War-Zone Surgeon Sets Up a Curriculum for Conflict Medicine », sur Al-Fanar Media, (consulté le )
  4. a et b (en) Ben Wedeman, « He’s treated thousands. The surgeon who keeps returning to Gaza », sur CNN, (consulté le )
  5. « In Gaza, hand surgery gets remote assistance from Beirut », sur REUTERS,
  6. a b c d e f et g « Le médecin palestinien Ghassan Abu Sitta, témoin de l’enfer de Gaza, interdit d’entrée sur le territoire français », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a b et c (en-GB) Lilia Sebouai, « ‘I performed six amputations in one night’: London doctor recalls war horrors after 43 days in Gaza », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en-GB) Vogue Arabia, « 5 Doctors and Journalists Playing Vital Roles in Gaza's Humanitarian Crisis », sur Vogue Arabia, (consulté le )
  9. (en-US) Holly Dagres, « Gaza under siege: A doctor recounts the humanitarian cost of war », sur Atlantic Council, (consulté le )
  10. (en) « Gaza hospitals running out of supplies for wounded as Israel’s bombardment goes on », sur The Independent, (consulté le )
  11. (en-GB) « Met Police question London family of doctor in Gaza », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. a et b (en-GB) Geneva Abdul, « London surgeon says he saw ‘massacre unfold’ while working in Gaza hospitals », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « UK-Palestinian surgeon fights for 'justice' after Gaza return », sur France 24, (consulté le )
  14. « University of Glasgow - MyGlasgow - MyGlasgow Students - University of Glasgow Rector », sur www.gla.ac.uk (consulté le )
  15. (en) Siân Bradley, « Glasgow University rector’s victory ‘could make Jewish students feel less safe’ », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Paul Drury, Sian Bradley, « Glasgow University distances itself from new rector’s views », The Sunday Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le )
  17. (en-GB) Geneva Abdul et Kim Willsher, « UK surgeon who described Gaza ‘massacre’ denied entry to France », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )