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« Édouard Husson (historien) » : différence entre les versions

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'''Édouard Husson''', né le {{date de naissance|23 mars 1969}} à [[Paris]], est un [[historien]] [[France|français]]. Il est notamment connu dans les médias pour ses engagements à l'extrême droite et le partage de désinformation.
'''Édouard Husson''', né le {{date de naissance|23 mars 1969}} à [[Paris]], est un [[historien]] [[France|français]]. Ses travaux universitaires portent sur l'histoire de l'Allemagne et celle de la Shoah<ref>{{Ouvrage|prénom1=Edouard|nom1=Husson|prénom2=Ian|nom2=Kershaw|prénom3=Jean-Paul|nom3=Bled|titre=Heydrich et la solution finale|éditeur=Perrin|date=2008|isbn=978-2-262-01784-2|oclc=253375921|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/253375921|consulté le=2024-05-20}}</ref><ref>{{Ouvrage|prénom1=Edouard|nom1=Husson|titre=Paris-Berlin: la survie de l'Europe|éditeur=Gallimard|collection=Esprits du monde|date=2019|isbn=978-2-07-285530-6|consulté le=2024-05-20}}</ref>. Il est directeur de la publication du Courrier des Stratèges.


== Biographie ==
=== Famille ===
=== Famille ===
Édouard Pierre Jean Marie Husson naît le {{date de naissance|23 mars 1969}} dans le {{17e arrondissement de Paris}} du mariage de Jean-Marc Husson, médecin, et de Claudie Savinel, universitaire<ref name="WsW">''[[Who's Who in France]]'', édition 2015, {{p.|1164}}.</ref>.
Édouard Pierre Jean Marie Husson naît le {{date de naissance|23 mars 1969}} dans le {{17e arrondissement de Paris}} du mariage de Jean-Marc Husson, médecin, et de Claudie Savinel, universitaire<ref name="WsW">''[[Who's Who in France]]'', édition 2015, {{p.|1164}}.</ref>.


Il est le petit-fils de Pierre Savinel, professeur de lettres, qui a marqué des générations au Lycée du Parc, à Lyon, et qui joue un rôle décisif dans sa formation intellectuelle.<ref name=LesÉchos2012>{{lien web| langue=fr | titre= Dirigeants : Édouard Husson, chercheur en « business school » | périodique=[[Les Échos]] | auteur1=Marie-Sophie Ramspacher | date=2 octobre 2012 | url texte=https://www.lesechos.fr/2012/10/edouard-husson-chercheur-en-business-school-1094924}}.</ref>.
-, professeur de , <ref name=LesÉchos2012>{{lien web| langue=fr | titre= Dirigeants : Édouard Husson, chercheur en « business school » | périodique=[[Les Échos]] | auteur1=Marie-Sophie Ramspacher | date=2 octobre 2012 | url texte=https://www.lesechos.fr/2012/10/edouard-husson-chercheur-en-business-school-1094924}}.</ref>.


=== Formation ===
=== Formation ===
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Sa thèse de doctorat s'intitule ''Les historiens de la République fédérale d'Allemagne (1949-1998), leurs travaux sur l'Allemagne depuis Bismarck et la question de l'identité politique allemande'' sous la direction de [[Jacques Bariéty]]{{sfn|Husson|1998}}. Le sujet de sa thèse est issu d'un échange avec [[Ian Kershaw]]<ref name=LesÉchos2012 />.
Sa thèse de doctorat s'intitule ''Les historiens de la République fédérale d'Allemagne (1949-1998), leurs travaux sur l'Allemagne depuis Bismarck et la question de l'identité politique allemande'' sous la direction de [[Jacques Bariéty]]{{sfn|Husson|1998}}. Le sujet de sa thèse est issu d'un échange avec [[Ian Kershaw]]<ref name=LesÉchos2012 />.


Pendant ses études, il milite au [[Mouvement des jeunes giscardiens]]<ref name="LesÉchos2012" />{{,}}.
Pendant ses études, il milite au [[Mouvement des jeunes giscardiens]]<ref name="LesÉchos2012" />{{,}}.


Il est champion d'Île-de-France d'[[escrime]] de l'enseignement privé ([[Union générale sportive de l'enseignement libre]] UGSEL) en 1983<ref name="LesÉchos2012" />.
Il est champion d'Île-de-France d'[[escrime]] de l'enseignement privé ([[Union générale sportive de l'enseignement libre]] UGSEL) en 1983<ref name="LesÉchos2012" />.
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En {{date-|août 2010}}, Édouard Husson devient [[Chancellerie des universités de Paris|vice-chancelier des universités de Paris]]<ref>{{lien web| langue=fr | titre=Édouard Husson | périodique=[[Le Monde]] | date=14 mars 2012 | url texte=https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/14/edouard-husson_1667993_3232.html }}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000022662566 Décret du {{date-|2 août 2010}} portant nomination du vice-chancelier des universités de Paris - {{M.|Husson}} (Édouard)], ''[[Journal officiel de la République française]]'', {{n°}}177, {{date-|3 août 2010}}, texte {{n°}}67, [[Système NOR|NOR]] MENB1020196D, sur [[Légifrance]].</ref>.
En {{date-|août 2010}}, Édouard Husson devient [[Chancellerie des universités de Paris|vice-chancelier des universités de Paris]]<ref>{{lien web| langue=fr | titre=Édouard Husson | périodique=[[Le Monde]] | date=14 mars 2012 | url texte=https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/14/edouard-husson_1667993_3232.html }}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000022662566 Décret du {{date-|2 août 2010}} portant nomination du vice-chancelier des universités de Paris - {{M.|Husson}} (Édouard)], ''[[Journal officiel de la République française]]'', {{n°}}177, {{date-|3 août 2010}}, texte {{n°}}67, [[Système NOR|NOR]] MENB1020196D, sur [[Légifrance]].</ref>.


Le {{date-|1er septembre 2012}}, la [[Chambre de commerce et d'industrie de Paris]] nomme Édouard Husson, directeur général de l'[[ESCP Europe]]. Il occupe ce poste jusqu'au {{date-|4 juin 2014}}.
Le {{date-|1er septembre 2012}}, la [[Chambre de commerce et d'industrie de Paris]] nomme Édouard Husson, directeur général de l'[[ESCP Europe]]. Il occupe ce poste jusqu'au {{date-|4 juin 2014}}.


Édouard Husson est directeur des études de la [[Fondation Res Publica]] de 2004 à 2006 puis directeur du département de recherche « Paix. Commerce. Liberté » au [[collège des Bernardins]], entre 2007 et 2009. Il préside depuis 2007 le conseil scientifique de l'association [[Yahad-In Unum]]{{Refnec|date=24 août 2023}}.
Édouard Husson est directeur des études de la [[Fondation Res Publica]] de 2004 à 2006 puis directeur du département de recherche « Paix. Commerce. Liberté » au [[collège des Bernardins]], entre 2007 et 2009. Il préside depuis 2007 le conseil scientifique de l'association [[Yahad-In Unum]]{{Refnec|date=24 août 2023}}.


Il rejoint le conseil d'administration de l'[[Institut des sciences sociales, économiques et politiques]] (ISSEP) de Marion Maréchal, dont il est proche<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La chaîne d'information russe RT France ferme |url=https://www.lopinion.fr/economie/la-chaine-dinformation-russe-rt-france-ferme |site=l'Opinion |date=2023-01-22 |consulté le=2024-04-23}}</ref>{{,}}<ref name=":1" />, en {{date-|décembre 2018}}<ref name=":2" />.
De novembre 2017 à février 2021, il est président du conseil de surveillance puis président du directoire de la Fondation Robert de Sorbon, reconnue d’utilité publique, au service des étudiants étrangers à Paris et qui organise les [[cours de civilisation française de la Sorbonne]]<ref name="+1">{{lien web|url=https://www.aefinfo.fr/depeche/646671-fondation-robert-de-sorbon-david-fajolles-remplace-edouard-husson-a-la-presidence-du-directoire |titre=Fondation Robert de Sorbon : David Fajolles remplace Édouard Husson à la présidence du directoire|éditeur=[[AEF info]]|auteur1=Sarah Piovezan|date=16 février 2021}}.</ref>.

De à février 2021, est président de la Fondation RobertdeSorbon, publique qui organise les [[cours de civilisation française de la Sorbonne]]<ref name="+1">{{lien web|url=https://www.aefinfo.fr/depeche/646671-fondation-robert-de-sorbon-david-fajolles-remplace-edouard-husson-a-la-presidence-du-directoire |titre=Fondation Robert de Sorbon : David Fajolles remplace Édouard Husson à la présidence du directoire|éditeur=[[AEF info]]|auteur1=Sarah Piovezan|date=16 février 2021}}.</ref>.


=== Travaux scientifiques ===
=== Travaux scientifiques ===
Les travaux d'Édouard Husson ont d'abord porté sur les interprétations du [[nazisme]], ce qui donne lieu par exemple à l'ouvrage ''Comprendre Hitler et la Shoah'' publié en 2000<ref>{{lien web| langue=fr | titre="Comprendre Hitler et la Shoah. Les historiens de la République fédérale d'Allemagne et l'identité allemande depuis 1949", par Édouard Husson, chercheur | auteur1=[[Ian Kershaw]] | site=diploweb.com | date=février 2001 | url texte=https://www.diploweb.com/p7kers01.htm }}.</ref>. Il a en particulier été l'un des critiques les plus sévères des thèses d'[[Ernst Nolte]], selon qui le nazisme et ses crimes ne s'expliqueraient que par la peur que les Allemands avaient du [[stalinisme]] et de sa politique de terreur<ref>{{Ouvrage | langue=fr | auteur1=[[Régine Robin]] | titre=La mémoire saturée | lieu=Paris | éditeur=[[Éditions Stock|Stock]] | collection=Un ordre d'idées | année=2003 | pages totales=524 | isbn=2-234-05568-7 | lire en ligne={{Google Livres|qCnxvJfGRsoC|page autre=PT88}}}}.</ref>.
Les travaux d'Édouard Husson ont d'abord porté sur les interprétations du [[nazisme]], ce qui donne lieu par exemple à l'ouvrage ''Comprendre Hitler et la Shoah'' publié en 2000<ref>{{lien web| langue=fr | titre="Comprendre Hitler et la Shoah. Les historiens de la République fédérale d'Allemagne et l'identité allemande depuis 1949", par Édouard Husson, chercheur | auteur1=[[Ian Kershaw]] | site=diploweb.com | date=février 2001 | url texte=https://www.diploweb.com/p7kers01.htm }}.</ref>. Il a en particulier été l'un des critiques les plus sévères des thèses d'[[Ernst Nolte]], selon qui le nazisme et ses crimes ne s'expliqueraient que par la peur que les Allemands avaient du [[stalinisme]] et de sa politique de terreur<ref>{{Ouvrage | langue=fr | auteur1=[[Régine Robin]] | titre=La mémoire saturée | lieu=Paris | éditeur=[[Éditions Stock|Stock]] | collection=Un ordre d'idées | année=2003 | pages totales=524 | isbn=2-234-05568-7 | lire en ligne={{Google Livres|qCnxvJfGRsoC|page autre=PT88}}}}.</ref>.


=== Engagements ===
=== Engagements ===
Il s'engage à l'[[Extrême droite en France|extrême droite]], participant en {{date-|septembre 2019}} à la « [[Convention de la droite]] » de [[Marion Maréchal]], aux côtés notamment de [[Robert Ménard]] et d'[[Éric Zemmour]]<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/09/28/l-immigration-et-l-islam-au-c-ur-de-la-convention-de-la-droite_6013471_823448.html|titre=À Paris, la « convention de la droite » de Marion Maréchal rejoue les classiques de l’extrême droite|auteur1=Lucie Soullier|date=28 septembre 2019|périodique=[[Le Monde]]}}.</ref>.
Edouard Husson peut être rattaché à la droite libérale. Il a été membre du Mouvement des Jeunes Giscardiens à partir de 1986. Il a plus tard été membre du cabinet de Valérie Pécresse (2009-2010) quand elle était Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

En {{date-|février 2020}}, Édouard Husson participe à la ''National Conservatism Conference'', organisée à [[Rome]], aux côtés de plusieurs figures européennes d'extrême droite, tel le Premier ministre hongrois [[Viktor Orbán|Viktor Orban]], la patronne du parti postfasciste Fratelli d’Italia [[Giorgia Meloni]], le dirigeant du parti conservateur néerlandais Forum [[Thierry Baudet]] ou encore le président de Vox, considéré comme un parti d'extrême droite, [[Santiago Abascal]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=De Marion Maréchal à Viktor Orban, les réseaux des conservateurs et nationalistes se créent à Rome |url=https://www.nouvelobs.com/politique/20200205.OBS24400/de-marion-marechal-a-viktor-orban-les-reseaux-des-conservateurs-et-nationalistes-se-creent-a-rome.html |auteur1=Paul Laubacher|date=5 février 2020|périodique=[[L'Obs]] |consulté le=2021-08-01}}.</ref>.

Il est le directeur éditorial du Le Courrier des Stratèges. intervient dans le média identitaire Livre noir<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=De Zemmour à l'Ukraine, comment le média identitaire Livre Noir a implosé - 14/11/2022 |url=https://www.lalettre.fr/fr/medias_audiovisuel/2022/11/14/de-zemmour-a-l-ukraine-comment-le-media-identitaire-livre-noir-a-implose,109863967-geg |site=La Lettre |date=2022-11-14 |consulté le=2024-02-19}}</ref>.

En 2020, il considère que la gestion de l'[[Pandémie de Covid-19 en France|épidémie de la Covid-19]] est la preuve d'un {{citation|tournant politique autoritaire}}. En {{date-|novembre 2020}}, résultats de l'[[élection présidentielle américaine de 2020]] pour dénoncer ce qu'il considère être une [[fraude électorale]] dans la défaite de [[Donald Trump]].


Par la suite, il se rapproche plus encore du [[complotisme]] selon ''{{lang|en|[[Conspiracy Watch]]}}'', étant ainsi directeur de publication du site ''Le Courrier des Stratèges'' d'[[Éric Verhaeghe]]<ref name=":3">{{lien web|url=https://www.conspiracywatch.info/notice/eric-verhaeghe|titre=Éric Verhaeghe|sous-titre=Notice personnalité|site=conspiracywatch.info|éditeur={{lang|en|[[Conspiracy Watch]]}}}}.</ref>.
Edouard Husson s’est cependant signalé par un vote non au référendum sur le traité de Maastricht (1992) et à celui sur le Traité Constitutionnel Européen (2005).


Lors des [[Élections européennes de 2024 en France|élections européennes de 2024]], il est à la tête de la liste du mouvement Rester libre, qui s'oppose au {{Citation|basculement d'une Europe des pays vers une Europe fédérale}} et alerte contre la {{Citation|perte de la souveraineté}} de la France dans un {{Citation|État européen autoritaire}}.
En 2002, il a soutenu la campagne de Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidence de la République ».


=== Positions pro-russes ===
Il est le directeur éditorial du journal en ligne Le Courrier des Stratèges. Il intervient dans le média identitaire Livre noir<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=De Zemmour à l'Ukraine, comment le média identitaire Livre Noir a implosé - 14/11/2022 |url=https://www.lalettre.fr/fr/medias_audiovisuel/2022/11/14/de-zemmour-a-l-ukraine-comment-le-media-identitaire-livre-noir-a-implose,109863967-geg |site=La Lettre |date=2022-11-14 |consulté le=2024-02-19}}</ref>.
Il est repris par les médias pro-russes selon une enquête du journal ''[[Le Monde]]'' sur les « réseaux prorusses » de désinformation, lors de l'[[invasion de l'Ukraine par la Russie]]<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/09/12/comment-les-reseaux-prorusses-francais-minimisent-la-contre-offensive-ukrainienne_6141278_4355770.html|titre=En pleine contre-offensive de l'armée ukrainienne, les réseaux prorusses français tentent de la minimiser|auteur1=William Audureau|auteur2=Samuel Laurent
|date=12 septembre 2022|périodique=[[Le Monde]]|série=[[Les Décodeurs]]}}.</ref>. En 2024, il est au programme d'une conférence prévoyant de réunir des intervenants pro-Kremlin à Genève, annulée par les organisateurs en raison de l'absence de diversité d'opinion<ref>{{Article|titre=Une conférence pleine de prorusses annulée à l'Uni de Genève|périodique=Blick|date=22 février 2024|lire en ligne=https://www.blick.ch/fr/news/suisse/faute-d-opposants-politiques-une-conference-pleine-de-prorusses-annulee-a-luni-de-geneve-id19458270.html}}</ref>.


=== Accusation d'abus de confiance et harcèlement moral ===
En 2020, il considère que la gestion de l'[[Pandémie de Covid-19 en France|épidémie de la Covid-19]] est la preuve d'un {{citation|tournant politique autoritaire}}. En {{date-|novembre 2020}}, conteste les résultats de l'[[élection présidentielle américaine de 2020]] pour dénoncer ce qu'il considère être une [[fraude électorale]] dans la défaite de [[Donald Trump]].


Le {{date-|19 janvier 2021}}, des salariés de la Fondation Robert-de-Sorbon saisissent le [[Liste des procureurs de la République près le tribunal judiciaire de Paris|procureur de la République de Paris]] sur la base d'une série de {{citation|faits délictuels}}, assurant, selon les termes de la plainte, qu'{{citation|il apparaît que {{M.|Édouard}} Husson a utilisé, de manière réitérée, les moyens financiers, matériels et humains de la fondation pour poursuivre des intérêts étrangers à celle-ci}}. La saisine du procureur porte également sur des faits de [[Harcèlement moral en France|harcèlement moral]]<ref name=":1">{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/02/un-proche-de-marion-marechal-mis-en-cause-pour-harcelement-moral-et-abus-de-confiance_6068433_823448.html|auteur1=Franck Johannès|titre=Édouard Husson, historien proche de Marion Maréchal, mis en cause pour « harcèlement moral » et « abus de confiance »|périodique=[[Le Monde]]|date=2 février 2021}}.</ref>{{,}}<ref name=":2" />.
En mars 2021, Il devient directeur de publication du site ''Le Courrier des Stratèges'' d'[[Éric Verhaeghe]].


En {{date-|février 2021}}, il est écarté de la présidence du directoire de la Fondation Robert-de-Sorbon<ref name="+1" />.
Lors des [[Élections européennes de 2024 en France|élections européennes de 2024]], il est à la tête de la liste du mouvement Rester libre, qui s'oppose au {{Citation|basculement d'une Europe des pays vers une Europe fédérale}} et alerte contre la {{Citation|perte de la souveraineté}} de la France dans un {{Citation|État européen autoritaire}}.


== Publications ==
== Publications ==

Version du 20 mai 2024 à 19:09


Édouard Husson, né le à Paris, est un historien français. Il est notamment connu dans les médias pour ses engagements à l'extrême droite et le partage de désinformation.

Biographie

Famille

Édouard Pierre Jean Marie Husson naît le dans le 17e arrondissement de Paris du mariage de Jean-Marc Husson, médecin, et de Claudie Savinel, universitaire[1].

Son grand-père, professeur de littérature, parle parfois de la réconciliation franco-allemande[2].

Formation

Après des études secondaires à Sainte-Croix de Neuilly, où il est l'élève de Pierre Rezé, il poursuit ses études en hypokhâgne puis en khâgne au lycée Henri-IV (1986-1988) puis entre à l'École normale supérieure (concours L 1988). Édouard Husson est agrégé d'histoire (1992) et docteur en histoire contemporaine de l'université Paris IV (1998)[1].

Sa thèse de doctorat s'intitule Les historiens de la République fédérale d'Allemagne (1949-1998), leurs travaux sur l'Allemagne depuis Bismarck et la question de l'identité politique allemande sous la direction de Jacques Bariéty[3]. Le sujet de sa thèse est issu d'un échange avec Ian Kershaw[2].

Pendant ses études, il milite au Mouvement des jeunes giscardiens[2],[4].

Il est champion d'Île-de-France d'escrime de l'enseignement privé (Union générale sportive de l'enseignement libre UGSEL) en 1983[2].

Carrière professionnelle

Spécialiste de l'Allemagne et de la période nazie, il a été assistant au centre d'études germaniques de l'université Robert-Schuman à Strasbourg, puis de 1998 à 2001 chercheur à l'Institut für Zeitgeschichte de Munich[2] et de 2001 à 2009 maître de conférences à Paris-IV Sorbonne[2]. De 2009 à 2018, Édouard Husson est professeur d'histoire contemporaine et d'analyse des relations internationales à l'université de Picardie. Depuis le , il est professeur à l'université de Cergy-Pontoise, où il dirige l'Institut franco-allemand d'études européennes (ancien CIRAC). Entre 2001 et 2009, il enseigne l'histoire des relations internationales au premier cycle franco-allemand de l'Institut d'études politiques de Paris, à Nancy.

De 2009 à 2010, il est chargé de sciences humaines et sociales au cabinet de Valérie Pécresse[5]. Il est à la même période rapporteur des travaux du conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales[6].

En , Édouard Husson devient vice-chancelier des universités de Paris[7],[8].

Le , la Chambre de commerce et d'industrie de Paris nomme Édouard Husson, directeur général de l'ESCP Europe. Il occupe ce poste jusqu'au , quand il est « contraint à la démission »[9], dans un « contexte flou »[10],[5].

Édouard Husson est directeur des études de la Fondation Res Publica de 2004 à 2006 puis directeur du département de recherche « Paix. Commerce. Liberté » au collège des Bernardins, entre 2007 et 2009. Il préside depuis 2007 le conseil scientifique de l'association Yahad-In Unum[réf. nécessaire].

Il rejoint le conseil d'administration de l'Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) de Marion Maréchal, dont il est proche[11],[12], en [4].

De jusqu'à sa révocation en , Édouard Husson est président de la Fondation Robert-de-Sorbon, reconnue d'utilité publique, qui organise les cours de civilisation française de la Sorbonne[13].

Travaux scientifiques

Les travaux d'Édouard Husson ont d'abord porté sur les interprétations du nazisme, ce qui donne lieu par exemple à l'ouvrage Comprendre Hitler et la Shoah publié en 2000[14]. Il a en particulier été l'un des critiques les plus sévères des thèses d'Ernst Nolte, selon qui le nazisme et ses crimes ne s'expliqueraient que par la peur que les Allemands avaient du stalinisme et de sa politique de terreur[15].

Engagements à l'extrême droite et complotisme

Il s'engage à l'extrême droite, participant en à la « Convention de la droite » de Marion Maréchal, aux côtés notamment de Robert Ménard et d'Éric Zemmour[16].

En , Édouard Husson participe à la National Conservatism Conference, organisée à Rome, aux côtés de plusieurs figures européennes d'extrême droite, tel le Premier ministre hongrois Viktor Orban, la patronne du parti postfasciste Fratelli d’Italia Giorgia Meloni, le dirigeant du parti conservateur néerlandais Forum Thierry Baudet ou encore le président de Vox, considéré comme un parti d'extrême droite, Santiago Abascal[17].

Il contribue régulièrement au site d'extrême droite Boulevard Voltaire ou à la Web TV d'extrême droite TV Libertés[12]. Il est le directeur éditorial du blog complotiste Le Courrier des Stratèges[18]. Parmi diverses personnalités soutenant également Éric Zemmour, il intervient dans le média identitaire Livre noir[19].

En 2020, il considère que la gestion de l'épidémie de la Covid-19 est la preuve d'un « tournant politique autoritaire ». En , prend position de manière répétée pour la théorie complotiste de la contestation des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020 pour dénoncer ce qu'il considère être une fraude électorale dans la défaite de Donald Trump[20].

Par la suite, il se rapproche plus encore du complotisme selon Conspiracy Watch, étant ainsi directeur de publication du site Le Courrier des Stratèges d'Éric Verhaeghe[20].

Lors des élections européennes de 2024, il est à la tête de la liste du mouvement Rester libre, qui s'oppose au « basculement d'une Europe des pays vers une Europe fédérale » et alerte contre la « perte de la souveraineté » de la France dans un « État européen autoritaire »[21].

Positions pro-russes

Il est repris par les médias pro-russes selon une enquête du journal Le Monde sur les « réseaux prorusses » de désinformation, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie[22]. En 2024, il est au programme d'une conférence prévoyant de réunir des intervenants pro-Kremlin à Genève, annulée par les organisateurs en raison de l'absence de diversité d'opinion[23].

Accusation d'abus de confiance et harcèlement moral

Le , des salariés de la Fondation Robert-de-Sorbon saisissent le procureur de la République de Paris sur la base d'une série de « faits délictuels », assurant, selon les termes de la plainte, qu'« il apparaît que M. Édouard Husson a utilisé, de manière réitérée, les moyens financiers, matériels et humains de la fondation pour poursuivre des intérêts étrangers à celle-ci ». La saisine du procureur porte également sur des faits de harcèlement moral[12],[4].

En , il est écarté de la présidence du directoire de la Fondation Robert-de-Sorbon[13].

Publications

Directeur de publication

Traductions, préfaces, postfaces

Notes et références

  1. a et b Who's Who in France, édition 2015, p. 1164.
  2. a b c d e et f Marie-Sophie Ramspacher, « Dirigeants : Édouard Husson, chercheur en « business school » », Les Échos, .
  3. Husson 1998.
  4. a b et c Ivanne Trippenbach, « Édouard Husson, l'universitaire contesté proche de Marion Maréchal », L'Opinion, .
  5. a et b Benoît Floc'h, « Édouard Husson forcé à quitter ses fonctions de directeur général de l'ESCP-Europe », Le Monde, (version du sur Internet Archive).
  6. « Édouard Husson : Biographie », EducPros, sur L'Étudiant (consulté le ).
  7. « Édouard Husson », Le Monde, .
  8. Décret du portant nomination du vice-chancelier des universités de Paris - M. Husson (Édouard), Journal officiel de la République française, no 177, , texte no 67, NOR MENB1020196D, sur Légifrance.
  9. Kira Mitrofanoff, « Le patron de l'ESCP contraint à la démission », Challenges, (consulté le ).
  10. Marie-Christine Corbier, « ESCP Europe : le départ d'Édouard Husson confirmé », Les Échos, (consulté le ).
  11. « La chaîne d'information russe RT France ferme », sur l'Opinion, (consulté le )
  12. a b et c Franck Johannès, « Édouard Husson, historien proche de Marion Maréchal, mis en cause pour « harcèlement moral » et « abus de confiance » », Le Monde, .
  13. a et b Sarah Piovezan, « Fondation Robert de Sorbon : David Fajolles remplace Édouard Husson à la présidence du directoire », AEF info, .
  14. Ian Kershaw, « "Comprendre Hitler et la Shoah. Les historiens de la République fédérale d'Allemagne et l'identité allemande depuis 1949", par Édouard Husson, chercheur », sur diploweb.com, .
  15. Régine Robin, La mémoire saturée, Paris, Stock, coll. « Un ordre d'idées », , 524 p. (ISBN 2-234-05568-7, lire en ligne).
  16. Lucie Soullier, « À Paris, la « convention de la droite » de Marion Maréchal rejoue les classiques de l’extrême droite », Le Monde, .
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