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« Forces armées de la fédération de Russie » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Armée russe}}
{{Voir homonymes|Armée russe}}
{{Infobox Armée
{{Sources à lier|date=novembre 2017 / 06 juin 2019}}{{Infobox Unité militaire
| nom = Forces armées de la fédération de Russie
| nom = Armées blanches<br><small>''Белая армия'' ([[Russe|ru]])</small>
| nom_local = {{Nobold|{{Noitalic|{{lang|ru|Вооружённые силы Российской Федерации}}}}}}
| image = Герб Российского государства.png
| image = Banner of the Armed Forces of the Russian Federation (reverse).svg
| légende = Projet de blason du gouvernement de Koltchak.
| taille image = 200
| taille image = 200
| légende = Revers du drapeau des forces armées russes, avec l'inscription {{citation|Patrie, Devoir, Honneur}}.
| création=[[1917]]
| fondation = {{date-|2|novembre|1721}} ([[Armée impériale russe]]) ; {{date-|15|janvier|1918}} ([[Armée rouge]]) ; {{date-|25|février|1946}} (Forces armées soviétiques)
| dissolution= [[1922]]
| forme_actuelle = {{date-|7|mai|1992}}
| pays= {{Empire russe}}<br>ou<br>{{République russe}}
| branches = [[Fichier:Flag of the Russian Federation Ground Forces.svg|30px]] [[Armée de terre russe|forces terrestres]]<br/>[[Fichier:Flag of the Russian Aerospace Forces.svg|30px]] [[Forces aérospatiales russes|forces aérospatiales]]<br/>[[Fichier:Naval Ensign of Russia.svg |30px]] [[Marine russe|flotte maritime militaire]]<br/>ainsi que trois [[Arme (corps militaire)|armes]] indépendantes :<br/>[[Fichier:Flag of Strategic Rocket Forces of Russia.svg|30px]] [[Forces des fusées stratégiques de la fédération de Russie|forces des fusées stratégiques]]<br/>[[Fichier:Flag of the Russian Airborne Troops.svg|30px]] [[Troupes aéroportées de la fédération de Russie|troupes aéroportées]]<br/>[[Fichier:Flag of the Special Operations Forces.svg|30px]] [[Forces d'opérations spéciales (Russie)|forces d'opérations spéciales]]
| allégeance=[[Monarchisme]], [[républicanisme]] pour certains comme [[Piotr Nikolaïevitch Wrangel|Wrangel]], [[anticommunisme]].
| QG = Moscou
| branche=Armée de terre, armée de l'air et marine.
| heures_de_vol = <!-- Commandement -->
| type=
| commandant_en_chef = [[Vladimir Poutine]]
| rôle=
| titre_du_commandant_en_chef = [[Président de la fédération de Russie|Président de la Russie]]
| effectif= environ {{formatnum:2400000}}
| ministre = [[Andreï Belooussov]]
| fait partie de=
| titre_du_ministre = [[Ministère de la Défense de la fédération de Russie|Ministre de la Défense]]
| en fait partie=[[Armée des volontaires]], [[Armée du nord-ouest (Russie)|Armée du nord-ouest]], [[Forces Armées du Sud de la Russie]], [[Armée russe (du général Wrangel)|Armée russe]].
| chef_d'état-major = [[Valeri Guerassimov]]
| garnison=
| titre_du_chef_d'état-major = [[État-major général des Forces armées de la fédération de Russie|Chef de l'État-Major général]]
| ancien nom=
| âge = Âge militaire moyen : entre 21 et {{nobr|41 ans}} <small>(2014)</small>
| surnom= Russes blancs, Garde blanche, Blancs, Mouvement blanc, Partisans Blancs.
| conscription = à {{nobr|18 ans}}
| couleurs= [[Fichier:Flag of Russia.svg|border|70px]]<br>Blanc, bleu, rouge.
| disponibles = {{formatnum:3150000}}
| honneur=
| femmes_disponibles = Environ {{formatnum:42000}}
| devise=
| aptes =
| marche=
| femmes_aptes =
| mascotte=
| atteignant =
| inscriptions=
| femmes_atteignant =
| anniversaire=
| actifs = Réel : {{formatnum:707000}} à {{formatnum:720000}} <small>(2020)</small>. Autorisés : environ {{nb|1013000 hommes}} <small>(2018)</small>
| guerres=[[Guerre civile russe]]
| rang = 5{{e}}
| batailles=
| déployés = Environ {{formatnum:200000}} <small>(2022)</small>
| fourragère=
| réservistes = {{formatnum:1250000}} <small>(2022)</small>
| décorations=
| paramilitaires = <!-- Finances -->
| équipement=
| budget = 106,6 milliards de [[dollar]]s <small>(2024)</small>
| commandant=
| pourcents_PNB = <!-- Industries -->
| commandant historique= '''Sibérie'''<br>[[Alexandre Koltchak]] [[Roman von Ungern-Sternberg]] <br>[[Vladimir Kappel]]<br>'''Sud de la Russie'''<br>[[Lavr Kornilov]]<br>[[Anton Dénikine]]<br>[[Piotr Wrangel]]<br>'''Nord'''<br>[[Ievgueni Miller]]<br>'''Nord-ouest'''<br>[[Nikolaï Ioudenitch]]
| fournisseurs_nationaux = [[Complexe militaro-industriel de la Russie]]
| fournisseurs_étrangers = [[Iran]] et [[Corée du Nord]]
| importations =
| exportations = {{refnec|{{nobr|104 milliards}} de [[dollar américain|dollars américains]] <small>(2015)</small>}}
<!-- Articles annexes --> | histoire = [[Histoire militaire de la Russie]]
| grades =
}}
}}
[[Fichier:Medium emblem of the Вооружённые Силы Российской Федерации.svg|vignette|Emblème des Forces armées russes.]]
Les '''forces armées de la fédération de Russie''' (en {{lang-ru|Вооружённые силы Российской Федерации}}, ''{{langue|ru-Latn|Vooroujionnye sily Rossiïskoï Federatsii}}'') constituent la [[puissance militaire]] de la [[Russie|fédération de Russie]].


Les forces armées de la fédération de Russie sont créées dans leur forme actuelle le {{date-|7|mai|1992}} sur la base des anciennes [[Armée rouge|forces armées de l'Union soviétique]] stationnées sur le territoire russe, des groupes de forces à l'étranger ainsi que certaines unités situées sur le territoire des anciennes [[République socialiste soviétique|républiques soviétiques]].
Les noms d''''Armées blanches''', '''Armée blanche''' (en [[russe]] : Бѣлая Армiя/Белая Армия, Belaïa Armia), '''Mouvement blanc''' (Бѣлое движенiе/Белое движение, Beloïe dvijenie) ou, tout simplement '''Blancs''' (Бѣлые/Белые, Belye), désignent les armées russes, formées après la [[révolution d'Octobre]] 1917, luttant contre le nouveau pouvoir soviétique. Pendant la [[guerre civile russe]] elles combattirent l'[[Armée rouge]], de 1917 à 1922. L’expression « armées blanches » aurait été une convention permettant {{citation|d’unir au moins formellement les différentes variétés d’adversaires du bolchevisme}}<ref>{{article|langue=ru|auteur1=A. Epiphanov|titre=Pouti Dobrovoltcheskogo dvijenia|périodique=Grani|volume=97-98|année=1975}}</ref>{{,}}{{sfn|Marie|2017|p=28|id=Marie}}, d’une part, et qui ordinairement désigne {{citation|essentiellement les quatre armées les plus importantes qui ont combattu les bolcheviks}}{{sfn|Marie|2017|p=26|id=Marie}}, d’autre part, à savoir{{sfn|Marie|2017|p=26|id=Marie}} :
* au sud : l’[[Armée des volontaires]] (décembre 1918-février 1920) ;
* puis son héritière l’[[Forces Armées du Sud de la Russie|armée du Sud de la Russie]] (février-novembre 1920) ;
* à l’est : l’armée de l’amiral [[Alexandre Koltchak|A. Koltchak]] (octobre 1918-janvier 1920)
* au nord : les armées des généraux [[Nikolaï Ioudenitch|N. Ioudénitch]] et [[Ievgueni Miller|I. Miller]].
* à Vladivostok : l'armée du général [[Mikhail Dieterichs]] et le dernier gouvernement blanc, qui seront les derniers à tomber en octobre 1922, soit 5 ans après le début de la guerre civile.
* le général [[Anatoli Pepeliaïev]] sera le dernier blanc, après avoir combattu sur de nombreux fronts, à se rendre le 19 juin 1923 à [[Aïan]], après une dernière expédition, après un ultime combat.


La Russie est la deuxième puissance militaire du monde (hors nucléaire) après les [[États-Unis]] selon le classement GFP<ref>{{Lien web|titre=The complete Global Firepower list puts the military powers of the world into full perspective.|url=http://www.globalfirepower.com/countries-listing.asp|date=}}.</ref>. La Russie possède le plus important arsenal de têtes nucléaires au monde<ref>{{Lien web|titre=Les 7 puissances nucléaires dans le monde en 2021|url=https://www.7x7.press/les-7-puissances-nucleaires-dans-le-monde-en-2021|site=7x7.press|consulté le=10 février 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Classement des États du monde par arsenal nucléaire|url=https://atlasocio.com/classements/defense/nucleaire/classement-etats-par-arsenal-nucleaire-monde.php|site=atlasocio.com|consulté le=10 février 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=La Russie, une première puissance nucléaire mondiale imprévisible|url=https://www.geo.fr/geopolitique/la-russie-imprevisible-premiere-puissance-nucleaire-mondiale-208587?amp|site=geo.fr|consulté le=13 mars 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Vladimir Poutine est à la tête de la première puissance nucléaire|url=https://www.24heures.ch/vladimir-poutine-est-a-la-tete-de-la-premiere-puissance-nucleaire-836629304014|site=24heures.ch|consulté le=13 mars 2022}}.</ref>. Le budget de l'armée russe est le [[Liste des pays par dépenses militaires|quatrième mondial derrière l'Inde]].
L'historien français [[Jean-Jacques Marie]] insiste longuement{{sfn|Marie|2017 (Préambule - Qui sont les blancs ? Pages 13 à 39)|p=14-20|id=Marie}} sur ce qui sépare les différents combattants regroupés au sein de cette {{citation|coalition souvent vacillante, voire déchirée de conflits violents}}{{sfn|Marie|2017|p=15|id=Marie}}, {{citation|aux alliances si fragiles et temporaires}}{{sfn|Marie|2017|p=17|id=Marie}} et aux divergences profondes et aux objectifs politiques opposés (restauration, république, assemblée constituante de novembre 1917, nouvelle assemblée constituante, etc.), souvent évasifs{{sfn|Marie|2017|p=25|id=Marie}} pour ce qui est des monarchistes.


== Origines du nom ==
== ==
L'origine du nom est peu claire et fortement contestée : ce serait les Rouges (les communistes) qui leur aurait attribué ce nom en raison de la [[guerre civile finlandaise]], alors province russe, de la [[révolution russe de 1905]], ou encore de la bande blanche du drapeau tricolore tsariste, d'une organisation secrète d'officiers contre-révolutionnaires créée à [[Saint-Pétersbourg|Petrograd]] à la mi-octobre 1917 par [[Mikhail Alekseïev]] ou de la décision prise par [[Lavr Kornilov|L. Kornilov]] d'imposer une bande ou une cocarde blanche sur la casquette des officiers{{sfn|Marie|2017|p=27-28|id=Marie}}.


=== Une armée héritée de l'Union soviétique (1991-2000) ===
L'origine du nom se trouverait plus simplement dans la [[Révolution française]], durant laquelle les armées royalistes étaient surnommées « Armées blanches »{{Référence nécessaire|date=19 juin 2023}}.
{{voir aussi|Histoire militaire de l'Union soviétique}}
En 1991, la [[Russie]] hérite de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] d'une armée détériorée et dépassée qui encaisse de surcroît les problèmes qui suivront la chute de l'Union soviétique : terribles problèmes d’abandon, fuite du corps dirigeant, panne du système de conscription, corruption effrénée et inefficacité répandue dans nombre d’unités<ref name=":0">{{Article|langue=fr|auteur1=Olivier Crone|titre=L'armée russe entre déclin, réforme et renaissance|périodique=Article|date=Février 2007|lire en ligne=L'armée russe entre déclin, réforme et renaissance|accès url=libre}}</ref>.
{| class="wikitable"
|+
Part russe des équipements militaires soviétiques
!Équipement militaire
!Union soviétique
!Fédération de Russie
|-
|Chars
|20 725
|10 333
|-
|Pièces d'artillerie
|13 938
|7 719
|-
|Véhicules blindés
|29 890
|16 589
|-
|Avions de combat
|6 611
|4 161
|-
|Hélicoptères
|1 481
|1 035
|-
|Total des équipements
|72 645
|39 837
|}
La [[première guerre de Tchétchénie]] où l'armée russe s'est enlisée en 1994 est l'illustration d'un manque d'efficacité de cette armée du fait d'une mauvaise organisation, du manque d’entraînement et de soutien logistique entre autres.


L’utilisation massive et aveugle de la puissance de feu témoigne d'un manque d'adaptation aux conflits insurrectionnels.
Selon [[Dominique Venner]]{{sfn|Marie|2017|p=13|id=Marie}}, les armées blanches sont les combattants issus de tous les partis et groupement politiques opposés au pouvoir bolchevik, de l’extrême droite aux [[Parti socialiste révolutionnaire (Russie)|socialistes-révolutionnaires]], à l’exclusion des [[Anarchisme|anarchistes]]. [[Jean-Jacques Marie]] tend à exclure des armées blanches les [[Armées vertes|insurrections paysannes]] (qualifiées de « gardes blancs » dans les rapports des commandants rouges), ces dernières s’opposant à celles-ci lorsqu’elles pénètrent sur leurs territoires, ainsi que les socialistes-révolutionnaires de gauche et les nationalistes ukrainiens de [[Symon Petlioura]]{{sfn|Marie|2017|p=15|id=Marie}}. Par ailleurs, nombreux sont les cas individuels d’hésitation et de passage d’un camp à un autre en passant par les camps intermédiaires (les [[armées vertes]], par exemple, ou les gouvernements antibolchéviques éphémères, qui se sont constitués ici et là en Russie durant cette période de chaos et de désintégration des structures civiles, sociales et militaires tsaristes){{sfn|Marie|2017|p=19-21|id=Marie}}.


Pendant deux ans, la première guerre de Tchétchénie a monopolisé l'attention et les ressources de l'armée, entraînant un épuisement financier et minant le moral des soldats, déjà précaire. Cette situation a également exacerbé la frustration de la population. La [[seconde guerre de Tchétchénie]], entamée en 1999, a été mieux gérée par la Russie mais n'a pas abouti à une victoire nette<ref name=":0" />.
== Objectifs ==
Les contradictions au sein de la coalition formée par les armées blanches rendent complexe, si ce n’est impossible, la définition de buts politiques clairs. {{citation|Le corps des officiers qui encadrent les armées blanches est massivement monarchiste, voire ultramonarchiste}}{{sfn|Marie|2017|p=21|id=Marie}}. Parmi les officiers supérieurs, [[Lavr Kornilov|L. Kornilov]] était républicain alors qu'[[Anton Dénikine|A. Dénikine]], [[Piotr Nikolaïevitch Wrangel|P. Wrangel]] et [[Alexandre Koltchak|A. Koltchak]] s’affirment publiquement apolitiques. {{citation|[[Anton Dénikine|A.Dénikine]], [[Piotr Nikolaïevitch Wrangel|P. Wrangel]], [[Alexandre Koltchak|A. Koltchak]] et bien d'autres sont incontestablement monarchistes}}{{sfn|Marie|2017|p=22|id=Marie}}. Concernant l’assemblée constituante, les mêmes laissent dans l’ombre la nature de cette assemblée car les généraux blancs ne veulent pas s’aliéner les couches qui ont élu l’Assemblée constituante de 1917{{sfn|Marie|2017|p=23|id=Marie}}. Ils ne veulent pas de cette Assemblée et {{citation|pensent, eux, à une Assemblée lointaine éventuellement élue après la fin de la guerre civile et à laquelle ils renvoient toutes les questions brûlantes dont l’indépendance de la Finlande, des Pays baltes, la solution définitive de la question agraire et la nature même du régime de la Russie de demain}}{{sfn|Marie|2017|p=24|id=Marie}}. En revanche, la souveraineté de l’Assemblée constituante de 1917 est le mot d’ordre central des [[Parti socialiste révolutionnaire (Russie)|socialistes-révolutionnaires]] de droite{{sfn|Marie|2017|p=24|id=Marie}}. Finalement, le seul but commun est de renverser le pouvoir soviétique{{sfn|Marie|2017|p=21|id=Marie}}.


=== Une armée progressivement modernisée sous Vladimir Poutine (2000 - 2022) ===
== Théâtre des opérations ==
Quand [[Vladimir Poutine]] accède au Kremlin en 2000, l'armée russe est plus ou moins dans le même état qu'en 1991, manque d'équipement militaire neuf et peu de modernisation a eu lieu.
[[Fichier:Russian civil war West 1918-20.png|right|thumb|300px|
{{Légende/Début}}


La possession d'un [[Arsenal nucléaire de la Russie|arsenal nucléaire]] reste cruciale pour la Russie dans sa revendication de sa position de grande puissance, et l'arme nucléaire continue de jouer un rôle central dans la [[Doctrine militaire de la Russie|doctrine militaire russe]]<ref name=":0" />.{{Article connexe|Modernisation des forces armées de la fédération de Russie|Histoire militaire de la fédération de Russie#Réformes{{!}}Réformes militaire de la fédération de Russie}}En 2007, [[Sergueï Ivanov (homme politique)|Sergeï Ivanov]] a présenté un plan de financement ambitieux pour permettre à la Russie de maintenir sa capacité de dissuasion nucléaire tout en développant ses forces conventionnelles. Ce plan de huit ans, d'une valeur de {{nobr|189 milliards}} de dollars, incluait des [[Missile balistique intercontinental|missiles intercontinentaux]] (ICBM), des [[porte-avions]] et des radars d'alerte avancée, avec l'objectif de fournir à la Russie les moyens nécessaires pour les "guerres du futur". En 2007, le budget de défense de la Russie s'élevait à 31 milliards de dollars, soit quatre fois plus qu'en 2001 (8 milliards)<ref name=":0" />.
{{Ligne de légende|red solid 2px|Frontières de 1921.}}
Depuis une dizaine d'années, l'armée russe essaie de moderniser ses forces, pour autant de grosses faiblesses demeurent par manque de budget dû à différentes difficultés ([[Crise financière mondiale de 2007-2008|crise]], [[Sanctions contre la Russie|sanctions économiques]] etc.)


Les unités terrestres ont été divisées par deux, cependant certaines troupes comme les troupes aéroportées ont été renforcées et revalorisées. Les exercices militaires ont été plus nombreux et le budget équipement et modernisation est passé d'environ {{nobr|5,5 milliards}} d'euros à {{nobr|25 milliards}}.
{{Ligne de légende|#ffbb55 solid 2px|Zone sous le contrôle bolchevique en novembre 1918.}}


Malgré tout, de nombreuses faiblesses demeurent. Concernant l'armée de terre, la Russie a acquis, il y a peu de temps, une nouvelle génération de chars, le [[T-14 Armata]], cependant celui-ci serait très cher et seulement {{nobr|100 exemplaires}} auraient été construits. De ce fait cela oblige l'armée russe à utiliser des chars d'ancienne génération comme les [[T-90]] à {{nobr|700 exemplaires}} environ (qu'il est d'ailleurs question de moderniser).
{{Ligne de légende|blue solid 2px|Avance maximale des armées blanches.}}


Concernant l'armée de l'air, la fiabilité des moteurs des chasseurs russes montre des faiblesses persistantes, de plus des accidents sont régulièrement à signaler. L’aéronavale a perdu plusieurs de ses chasseurs depuis une année par accidents.
{{Article connexe|Dedovchtchina}}

=== Une armée considérablement affaiblie par la guerre en Ukraine (2022 - aujourd'hui) ===
{{Article connexe|Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022|Liste de l'aide étrangère à l'Ukraine pendant la guerre russo-ukrainienne|Armes de la guerre russo-ukrainienne|Pertes humaines de la guerre russo-ukrainienne}}
L'armée russe subit d'importantes pertes lors de l'invasion de l'Ukraine en 2022 notamment du fait du soutien militaire massif apporté à l'Ukraine. La Russie tente de compenser les pertes humaines par la mobilisation partielle mais peine à remplacer les pertes matérielles.

Selon l'[[International Institute for Strategic Studies]] (IISS), environ la moitié de ses chars [[T-72|T-72B3]] et T-72B3M et nombre de ses [[T-80]] ont été perdus, si bien que l'armée russe a dû mettre en service du matériel plus ancien pour compenser ces pertes. La Russie aurait également perdu 6 à 8 % de ses avions de combat tactique, mais les pertes atteignent 10 à 15 % sur certains types d'appareils<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'armée russe affaiblie par la guerre, l'Otan revigorée, selon un rapport |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-armee-russe-affaiblie-par-la-guerre-l-otan-revigoree-selon-un-rapport-20230215 |site=LEFIGARO |date=2023-02-15 |consulté le=2023-04-12}}.</ref>.
{| class="wikitable sortable" cellspacing="0" cellpadding="4"
|
!Pertes russe au 10 avril 2023
|-
!Équipements
!Russie et alliés (10 018)<ref>{{en}} Stijn Mitzer ''et alii'', [https://www.oryxspioenkop.com/2022/02/attack-on-europe-documenting-equipment.html « Attack On Europe: Documenting Russian Equipment Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine »], ''Oryxspioenkop.com''</ref>
|-
|[[Char d'assaut|Chars]]
|1 929
|-
|Véhicules blindés de combat
|828
|-
|[[Véhicule de combat d'infanterie|Véhicules de combat d'infanterie]]
|2 289
|-
|[[Véhicule blindé de transport de troupes|Véhicules blindés de transport de troupes]]
|304
|-
|[[MRAP (véhicule)|Véhicules blindés de haute protection contre les mines]]
|44
|-
|[[Véhicule blindé de transport de troupes|Véhicules de transport de troupes]]
|189
|-
|[[Salle d'opérations|Postes de commandement]] et postes de communication
|240
|-
|[[Liste de chars du génie|Véhicules et équipements du génie]]
|298
|-
|Systèmes de missiles antichars automoteurs
|37
|-
|Véhicules et équipements de soutien d'artillerie
|97
|-
|Artillerie tractée
|194
|-
|[[Artillerie automotrice]]
|383
|-
|[[Lance-roquettes multiple|Lance-roquettes multiples]]
|192
|-
|[[Canon antiaérien|Canons antiaériens]]
|17
|-
|[[Véhicule antiaérien|Canons antiaériens automoteurs]]
|24
|-
|[[Missile surface-air|Systèmes de missiles sol-air]]
|104
|-
|[[Radar|Radars]] et équipements de communication
|30
|-
|[[Brouillage et déception radar|Moyens de brouillage radar]]
|31
|-
|[[Aéronef|Aéronefs]]
|79
|-
|[[Hélicoptère d'attaque|Hélicoptères]]
|81
|-
|[[Drone de combat|Drones de combat]]
|7
|-
|[[Avion de reconnaissance|Drones de reconnaissance]]
|203
|-
|Trains logistiques
|6
|-
|[[Camion|Camions]], autres véhicules dont tout-terrain
|2 409
|-
|[[Navire de guerre|Navires de guerre]]<ref>{{en}} [https://www.oryxspioenkop.com/2022/03/list-of-naval-losses-during-2022.html « List Of Naval Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine »], ''Oryx''.</ref>
|12{{note|texte=Dont les [[navire amiral|navires amiral]] de la [[Flotte de la mer Noire|flotte russe de la mer Noire]] ''[[Moskva (croiseur)|Moskva]]'' et la [[Frégate (navire)|frégate]] [[Amiral Makarov (frégate, 2015)|Admiral Makarov]]|groupe="Note"}}
|}

== Organisation générale ==
Dans l'organisation [[URSS|soviétique]], le ministère de la Défense avait un rôle administratif, la planification des opérations étant assurée par le chef de l'[[Genshtab|État-major général]], ayant sous ses ordres un commandant-en-chef des forces terrestres. Maintenant, le ministre assure de plus en plus le commandement effectif des forces armées. Tout comme dans la plupart des pays du monde, c'est le [[Président de la fédération de Russie|chef d'État russe]] qui est le commandant suprême des forces armées.

Un nouveau [[centre de contrôle de la défense nationale]] a été construit entre mai 2013 et décembre 2014 le long de la rivière [[Moskova]], à un peu plus de deux kilomètres au sud du [[Kremlin de Moscou]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Tyler Rogoway|titre=Look Inside Putin's Massive New Military Command And Control Center|url=http://foxtrotalpha.jalopnik.com/look-inside-putins-massive-new-military-command-and-con-1743399678|date=19 novembre 2015 |site= Fox Trot Alphra |consulté le= 6 janvier 2015}}.</ref>.

=== Commandant en chef ===
{{article détaillé|Président de la fédération de Russie}}
De par l'{{nobr|article 87}} de la [[Constitution de la fédération de Russie|Constitution russe]], le Président de la fédération de Russie est le [[commandant en chef]] suprême des Forces armées. Il a la décision finale quant à une intervention ou implication militaire de son pays, et décide d'une éventuelle attaque nucléaire.

=== Ministère de la Défense ===
{{article détaillé|Ministère de la Défense de la fédération de Russie}}
Le ministère de la Défense de la fédération de Russie est le ministère qui exerce la direction administrative et opérationnelle sur les Forces armées de la fédération de Russie. Il a succédé au [[Conseil des ministres de l'URSS|Ministère soviétique de la Défense]] lors de l'[[Dislocation de l'URSS|effondrement de l'Union soviétique]].

=== État-Major général ===
{{article détaillé|État-Major général des forces armées de la fédération de Russie}}
L’État-major général des forces armées de la fédération de Russie est l'institution centrale gérant l'administration, les opérations et la [[Soutien logistique des forces armées russes|logistique des forces armées russes]]. Il est appelé « général » pour le différencier des autres [[état-major|états-majors]] sous ses ordres. Le chef de l'État-major général travaille sous l'autorité du gouvernement, notamment du [[Ministère de la Défense de la Fédération de Russie|ministre de la Défense]] (presque toujours un militaire), lui-même aux ordres du commandant en chef, le [[président de la fédération de Russie]].

== Branches des forces armées russes ==

Les forces armées de la fédération de Russie sont divisées en trois branches principales et en trois services indépendants dont voici les effectifs en 2020<ref>https://fas.org/sgp/crs/row/IF11603.pdf</ref> :

=== Les branches principales ===
* Les [[Armée de terre russe|forces terrestres]] : environ {{unité|280000|militaires}}. La fédération de Russie a reçu 85 % des unités militaires et des matériels des anciennes forces terrestres soviétiques.
* Les [[Forces aérospatiales russes|forces aérospatiales]] : environ {{unité|165000|militaires}}, elles regroupent les [[Armée de l'air russe|forces aériennes]] et les [[Forces spatiales de la fédération de Russie|forces spatiales]]. La Russie a reçu 65 % du personnel et 40 % des aéronefs des anciennes forces aériennes soviétiques.
* La [[Marine russe|marine]] : environ {{unité|150000|}} à {{unité|160000|militaires}}. Elle est le successeur de la [[marine soviétique]].

=== Les trois services indépendants ===
* Les [[Forces des fusées stratégiques de la fédération de Russie|forces des fusées stratégiques]] : environ {{unité|50000|militaires}} contre {{unité|60000|en 2015}}<ref name="R0GXQ">{{Lien web|titre = Russian Army to Expand Nuclear Missile Forces |url = http://www.themoscowtimes.com/business/article/russia-to-expand-nuclear-missile-forces/505410.html|consulté le = 2015-08-12}}.</ref>.
* Les [[Troupes aéroportées de la fédération de Russie|troupes aéroportées]] : environ 45 000 militaires<ref>{{Ouvrage|langue=Fr|auteur1=Frank Tétart|titre=Grand Atlas 2023|passage=125|isbn=978-2-0802-8719-9}}</ref>.
* Les [[Forces d'opérations spéciales (Russie)|forces d'opérations spéciales]] : {{formatnum:17000}} à {{unité|20000|militaires}}.

=== Forces terrestres ===
[[Fichier:MPSpecialExercise2018-10.jpg|vignette|Formation spéciale de la police militaire du district militaire ouest (village de Mulino, [[oblast de Nijni Novgorod]]).]]
{{article détaillé|Armée de terre russe}}
Les [[Armée de terre russe|forces terrestres russes]] regroupent les unités [[Troupes de fusiliers motorisés|de fusiliers motorisés]], [[Troupes blindées russes|de chars]], [[Troupes de missiles et d'artillerie russes|de missiles et d'artillerie]], [[Troupes de défense aérienne des forces terrestres russes|de défense aérienne terrestres]], de [[Reconnaissance blindée|reconnaissance]], [[Troupes du génie russe|du génie]], de protection [[Arme nucléaire, radiologique, biologique et chimique|NBC]] et de [[Transmission (militaire)|transmission]].

En 2006, les forces terrestres comptaient {{unité|395000|hommes}}<ref name="wackerman">{{ouvrage |auteur=Gabriel Wackerman |titre=La Russie en dissertations corrigés et dossiers |lieu=Paris |éditeur=Ellipses |année=2007 |passage=76}}.</ref> répartis entre {{nobr|3 divisions}} blindées, {{nobr|16 divisions}} de fusiliers motorisés et {{nobr|6 divisions}} « mitrailleuse artillerie ». répartis entre trois [[Division (militaire)|divisions]] de chars (le nom russe pour les [[Division blindée|divisions blindées]]), seize divisions de fusiliers motorisés (d'[[infanterie mécanisée]]) et six divisions de mitrailleuses et d'artillerie (statiques). L'organisation qui comptait quatre niveaux de commandement ([[Région militaire|district]], [[Armée (unité)|armée]], division et [[brigade]]) a été simplifiée en ne conservant que trois (commandement stratégique, armée et brigade) lors de la [[Modernisation des forces armées de la fédération de Russie|réforme de 2008-2010]], avec l'objectif de supprimer complètement l'échelon division transformé en autant de brigades. Le remplacement de [[Anatoli Serdioukov|Serdioukov]] par [[Sergueï Choïgou|Choïgou]] à la tête du ministère en 2012 correspond à un retour en arrière, avec gonflement des effectifs, plusieurs divisions étant recrées : en 2013, les [[2e division de fusiliers motorisés de la Garde|{{2e|de fusiliers}}]] et [[4e division de chars de la Garde|{{4e|de chars}}]] ; en 2016, les [[3e division de fusiliers motorisés|{{3e|de fusiliers}}]], [[42e division de fusiliers motorisés de la Garde|{{42e|de fusiliers}}]], [[90e division de chars de la Garde|{{90e|de chars}}]], [[144e division de fusiliers motorisés de la Garde|{{144e|de fusiliers}}]] et [[150e division de fusiliers motorisés|{{150e|de fusiliers}}]] ; en 2018, la [[127e division de fusiliers motorisés|{{127e|de fusiliers}}]] ; en 2020, les [[19e division de fusiliers motorisés|{{19e|de fusiliers}}]] et [[18e division de fusiliers motorisés de la Garde|{{18e|de fusiliers}}]] ; en 2021, la [[20e division de fusiliers motorisés de la Garde|{{20e|de fusiliers}}]] ; en 2022, la [[47e division de chars|{{47e|de chars}}]].

En 2021, les forces terrestres sont constituées de<ref>{{Lien web|url=http://etudesgeostrategiques.com/2012/10/27/bilan-de-la-refonte-en-cours-de-larmee-russe/ |titre=Bilan en cours de la réforme de l’Armée russe |éditeur=Études Géostratégiques |année=27 octobre 2012 |consulté le=30 mars 2013}}.</ref> :
* 8 divisions de fusiliers motorisés ;
* 2 divisions de chars ;
* 1 division de mitrailleuses et d'artillerie ;
* 4 bases militaires ;
* 26 brigades de fusiliers motorisés ;
* 2 brigades de chars ;
* 13 brigades d'artillerie ;
* 4 brigades de fusées et d'artillerie ;
* 11 brigades de missiles ;
* 19 brigades de contrôle et communication ;
* 5 brigades de protection ;
* 5 brigades de guerre électronique ;
* 15 brigades anti-aériennes ;
* 2 brigades de reconnaissance ;
* 4 [[Troupes du génie russe|brigades du génie]] ;
* 10 brigades logistiques ;
* 1 brigade de police militaire.

=== Forces aérospatiales ===
Les [[forces aérospatiales russes]] ont été créées le {{Date-|1er août 2015}} et placées sous le commandement du [[colonel général]] Alexandre Zeline. Elles regroupent l'[[Armée de l'air russe|armée de l'air]] (''[[Armée de l'air russe|VVS]]''), la [[Voyska PVO|défense anti-aérienne et antimissile]] (''[[Voyska PVO]]'') et les [[Forces spatiales de la fédération de Russie|forces spatiales]] (''[[Forces spatiales de la fédération de Russie|VKS]]'').

=== Marine russe ===
[[Fichier:RIAN archive 127855 The naval review on the 275th anniversary of the Pacific fleet.jpg|vignette|Revue navale célébrant le {{275e|anniversaire}} de la flotte du Pacifique, le {{date-|22|mai|2006}}.]]

La [[Marine russe]], dont le quartier général est à [[Saint-Pétersbourg]] depuis le {{date-|31|août|2012}}, est divisée en quatre flottes et une flottille :
* la [[flotte de la Baltique]] ;
* la [[Flotte du Pacifique (Russie)|flotte du Pacifique]] ;
* la [[flotte du Nord]] ;
* la [[flotte de la mer Noire]] ;
* la [[flottille de la Caspienne]].

=== Potentiel nucléaire ===
==== Troupes de missiles stratégiques ====
Composante terrestre de la force de dissuasion.

La [[Russie]] est l'un des sept pays reconnus officiellement comme possédant l'[[Industrie nucléaire en Russie|arme nucléaire]] et dispose du plus vaste et plus puissant [[Arme nucléaire#Armes nucléaires dans le monde actuel|arsenal nucléaire au monde]].

Voici le tableau récapitulatif de l'avancée du ''Memorandum of Understanding (MOU)'' de [[Traité de réduction des armes stratégiques|START]]-1 en {{date-|septembre 1990}}<ref>[http://www.fas.org/nuke/control/start1/news/strtdata.htm START au {{date-|1|septembre|1990}}], ''www.fas.org''.</ref>, {{date-|janvier 2008}}<ref>[http://www.cdi.org/russia/johnson/2008-Archive-040108-START.cfm START au {{date-|1|janvier|2008}}], ''www.cdi.org''.</ref>, {{date-|janvier 2009}}<ref>[http://www.state.gov/t/vci/rls/121027.htm START au {{date-|1|janvier|2009}}], ''www.state.gov'', Département d’État des États-Unis d’Amérique.</ref> et {{date-|juillet 2009}}<ref>[http://www.state.gov/t/vci/rls/130149.htm START au {{date-|1|juillet|2009}}], ''www.state.gov'', Département d’État des États-Unis d’Amérique.</ref>.

{| class="wikitable" style="text-align:center"
|-
! width="120" | Date !! [[Missile balistique intercontinental|ICBM]], [[Missile mer-sol balistique stratégique|SLBM]] et bombardiers lourds !! ICBM lourds !! Ogives (ICBM, SLBM et bombardiers lourds) !! Ogives (ICBM et SLBM) !! Ogives (ICBM sur lanceurs mobiles) !! Ogives (ICBM lourds) !! Puissance (ICBM et SLBM) ([[Mégatonne|Mt]])
|-
{{ligne intertitre tableau charte}}
| colspan="8" | '''Limites imposées par START-1'''
|-
| {{date-|31|juillet|1991}} || {{formatnum:1600}} || 154 || {{formatnum:6000}} || {{formatnum:4900}} || {{formatnum:1100}} || {{formatnum:1540}} || {{formatnum:3600}}
|-

{{ligne intertitre tableau charte}}
| colspan="8" |'''{{Union soviétique}}''' / '''{{Russie}}'''
|-
| {{date-|1|septembre|1990}} ||{{unité|2500}} || 308 || {{formatnum:10271}} || {{formatnum:9416}} || 618 ||{{unité|3080}} || {{unité|6626.3}}
|-
| {{date-|1|janvier|2008}} || 848 || 104 || {{unité|4147}} || {{unité|3515}} || 207 || {{formatnum:1040}} || {{unité|2373.5}}
|-
| {{date-|1|janvier|2009}} || 814 || 104 || {{formatnum:3909}} || {{formatnum:3293}} || 195 || {{formatnum:1040}} || {{unité|2301.8}}
|-
| {{date-|1|juillet|2009}} || 809 || 104 || {{formatnum:3897}} || {{formatnum:3289}} || 191 || {{formatnum:1040}} || {{unité|2297.0}}
|}

== Districts militaires ==
[[Fichier:Military districts of Russia 2016.svg|vignette|Les cinq régions militaires russes depuis {{date-|décembre 2014}}:
{{Légende/Début}}
{{Légende|#FF8080|Commandement stratégique opérationnel ouest}}
{{Légende|#D6A477|Commandement stratégique opérationnel Sud}}
{{Légende|#78B3FF|Commandement stratégique opérationnel de la [[flotte du Nord]]}}
{{Légende|#B3FF80|Commandement stratégique opérationnel centre}}
{{Légende|#FEC82C|Commandement stratégique opérationnel est}}
{{Légende/Fin}}]]
{{Légende/Fin}}]]


Depuis décembre 2014, il existe cinq [[District militaire#Fédération de Russie|districts militaires en Russie]] chacun sous un commandement stratégique opérationnel<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Vostok 2018 : dix années d’exercices stratégiques et de préparation au combat en Russie |url=https://www.nato.int/docu/review/2018/Also-in-2018/vostok-2018-ten-years-of-russian-strategic-exercises-and-warfare-preparation-military-exercices/FR/index.htm|date= 20 décembre 2018|site=OTAN |consulté le=6 mars 2018 }}.</ref> :
Dès août 1917, un premier regroupement, se forme autour du général [[Mikhail Alekseïev|Alekseïev]], rejoint en décembre par le général [[Lavr Kornilov|Kornilov]], dans la région du Don, au sud de la Russie. Avec l’aide des alliés de la [[Triple-Entente]], des armées blanches se créent en 1918 dans les régions périphériques de l’ancien [[Empire russe]]. Placées un moment sous le commandement de l’amiral [[Alexandre Koltchak|Koltchak]], elles convergent vers [[Moscou]]. Pendant la première moitié de l’année 1919, elles progressent rapidement et, durant l’été, le gouvernement soviétique ne contrôle plus qu’une portion de territoire correspondant à l’ancienne [[Grande-principauté de Moscou|Moscovie]].
* le [[District militaire ouest|commandement stratégique opérationnel ouest]] ;
* le [[District militaire sud|commandement stratégique opérationnel sud]] ;
* le [[District militaire central|commandement stratégique opérationnel centre]] ;
* le [[District militaire est|commandement stratégique opérationnel est]] ;
* et le [[Commandement stratégique conjoint de la flotte du Nord|commandement stratégique opérationnel de la flotte du Nord]].


Entre le {{date|20|octobre|2010}} et décembre 2014, il y en avait quatre et avant le 20 octobre 2010, il en y avait six :
Dans le sud, outre l’[[Armée des volontaires]] commandée par le général [[Anton Dénikine|Dénikine]], il y avait celle des [[cosaques]] dirigée par les [[ataman]]s [[Alexeï Kaledine|Kalédine]] et [[Afrikan Bogaïevski|Bogaïevski]].
* le [[district militaire de Moscou]] (Московский, ''Moskovski'') ;
* le [[district militaire de Léningrad]] (Ленинградский, ''Leningradski'') ;
* le [[district militaire du Caucase du Nord]] (Северо-Кавказский, ''Severo-Kavkazski'') ;
* le [[district militaire Volga-Oural]] (Приволжско-Уральский, ''Privoljsko-Ouralski'') (il inclut la [[15e brigade de fusiliers motorisés de la Garde|{{15e|brigade}} de fusiliers motorisés]], qui a participé à l'exercice « ''Normandie-Niemen 07'' » en {{nobr|avril 2007}} avec la [[1re brigade mécanisée|{{1re|brigade}} mécanisée]])<ref>[[Armée de terre (France)]], Terre Information Magazine, {{n°|185}}, juin 2007, {{p.|7}}.</ref> ;
* le [[district militaire sibérien]] (Сибирский, ''Sibirski'') ;
* le [[district militaire d'Extrême-Orient]] (Дальневосточный, ''Dalnevostotchny'').


Il existait aussi une région militaire spéciale de [[Kaliningrad]], sous l'autorité de la [[flotte de la Baltique]]{{référence souhaitée}}.
À l’est, toute la [[Sibérie]] et la région de l’[[Oural]] étaient sous le contrôle des armées de l’amiral Koltchak. Les troupes plus ou moins autonomes de différents [[ataman]]s opéraient en [[Asie centrale]] et à la frontière avec la Chine et la Mongolie.


== Effectifs ==
Dans le nord-ouest, l’[[Armée du Nord-Ouest (Russie)|armée]] de [[Nikolaï Ioudenitch|Ioudénitch]] avançait vers [[Saint-Pétersbourg|Petrograd]]. En [[Lettonie]] l’[[armée occidentale des volontaires|armée]] de [[Pavel Bermondt-Avalov|Bermondt-Avalov]] luttait de façon autonome contre les bolchéviques et les indépendantistes.
Les effectifs de l’armée russe ont connu des réductions drastiques depuis la fin du régime soviétique. Forte de {{nombre|5,2|millions}} d'hommes en 1989, l'armée russe n'en dispose plus que d' {{nombre|1,5|million}} en 1996<ref name="Marchand"/> et seulement {{formatnum:766000}} en 2013<ref>{{Lien web|prénom1 = observer {{!}} November|nom1 = 1|prénom2 = 2013 at 11:24 am {{!}}|nom2 = Reply|titre = 766,055|url = https://russiandefpolicy.wordpress.com/2013/10/31/766055/|consulté le = 2015-08-12}}.</ref>. Environ un quart des effectifs sont officiers (cadres), le reste se composant d'engagés volontaires sous contrat et de conscrits. La Russie a entamé avec les réformes, une large professionnalisation de l'armée dans le but de se rapprocher d'un modèle occidental.


Un décret signé par le Président Vladimir Poutine le 25 août 2022, prévoit un effectif de {{formatnum:2039758}} hommes dont {{formatnum:1150628}} militaires au {{1er}} janvier 2023 soit une hausse de {{formatnum:137000}} hommes par rapport à 2022<ref>[https://www.kp.ru/daily/27436/4637971/ Article] [[Komsomolskaïa Pravda]] du 25 août 2022.</ref>. Le 21 décembre, le ministre de la défense [[Sergueï Choïgou]], annonce la nécessité d'atteindre le nombre d'1,5 million de militaires russes soit {{unité|350000|hommes}} supplémentaires au regard de l'objectif initial d'1,15 million fixé en août 2022. Il propose également d’augmenter l’âge limite du service militaire. Vladimir Poutine lui donne son accord et indique : {{citation|Nous n’avons aucune limitation de financement. Le pays et le gouvernement donneront tout ce que l’armée demandera}}<ref>{{Lien web|titre = L'armée russe souhaite porter ses effectifs à 1,5 million de militaires |site= RFI| url= https://www.rfi.fr/fr/europe/20221221-l-arm%C3%A9e-russe-souhaite-porter-ses-effectifs-%C3%A0-1-5-million-de-militaires |date = 2022-12-21|consulté le=2022-12-22}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Vladimir Poutine promet à ses généraux un financement illimité |site= Le Monde| url= https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/22/vladimir-poutine-promet-a-ses-generaux-un-financement-illimite_6155389_3210.html |date = 2022-12-22|consulté le=2022-12-24}}.</ref>.
Le nord était tenu par l’armée du général [[Ievgueni Miller|Ievguéni Miller]], dont la base d’opérations était à [[Arkhangelsk]].


En décembre 2023, Vladimir Poutine signe un nouveau décret pour augmenter de 15% le nombre de soldats de l'armée russe. Ainsi l'armée comportera 2,2 millions de membres, avec 1,32 million de soldats. L'augmentation des effectifs doit s'effectuer avec des engagements volontaires, aucune nouvelle « mobilisation n'est prévue »<ref>{{Lien web|titre = Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine ordonne d'augmenter de 15% le nombre de soldats dans l'armée russe |site= Francetvinfo.fr| url= https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-vladimir-poutine-ordonne-d-augmenter-de-15-le-nombre-de-soldats-dans-l-armee-russe_6218178.html |date = 2023-12-01|consulté le=2023-12-02}}</ref>.
=== Intervention alliée ===
{{article détaillé|Intervention alliée pendant la guerre civile russe|Guerre soviéto-polonaise|Prise de Kiev par l'Armée blanche (1919)}}
Les armées blanches ont reçu l’aide occasionnelle de forces de l’extérieur de la Russie : du [[Empire du Japon|Japon]], du [[Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande|Royaume-Uni]], du [[Canada]], de la [[France]], des [[États-Unis]], de l’[[République de Weimar|Allemagne]], de l’[[Australie]], de la [[Royaume de Grèce|Grèce]], de la [[Première République (Tchécoslovaquie)|Tchécoslovaquie]], de la [[Pologne]] ([[Guerre soviéto-polonaise|guerre polono-soviétique]]), {{référence nécessaire|ainsi que de la Belgique}}. Cette aide extérieure s’est notamment traduite par l’opération ''Arkhangelsk'', où les alliés, sous l’impulsion des États-Unis, débarquent des troupes dans la région d’Arkhangelsk à la fin de 1917. La France, pour sa part, enverra deux escadrons de cavalerie de [[légion étrangère]] formées, en grande partie, par les premiers russes partisans blancs réfugiés en France. La France et l’Angleterre interviennent aussi en mer Noire en 1918-1919 au profit de l’armée de [[Anton Dénikine|Dénikine]], mais [[Mutineries de la mer Noire|sans grand succès]].


== Budget ==
[[Fichier:Добровольцы в Киеве. Софийская площадь.PNG|thumb|left|Soldats des armées blanches à Kiev, 1919.]]
{{article connexe|Budget de la défense}}
[[Fichier:Деникин на Николаевской площади Харькова июнь 1919.jpg|thumb|left|Soldats des armées blanches à Kharkov, 1919.]]
La présidence de [[Boris Eltsine]] est marquée par des budgets extrêmement réduits, outre la crise économique suivant la dislocation de l’URSS, celui-ci craignant un possible coup d’État de l'appareil militaire ex-communiste<ref name="Marchand">[http://www.causeur.fr/poutine-russie-armee-urss-36190.html Armée russe: une renaissance toute relative], causeur.fr, 11 janvier 2016</ref>. Quand [[Vladimir Poutine]] arrive au pouvoir, il est urgent de remplacer un matériel devenu obsolète<ref name="Marchand"/>.


Moscou a réservé, en 2010, un budget de la défense estimé à {{unité|1953|milliards}} de [[rouble]]s, soit {{nobr|44 milliards}} d'[[euro]]s<ref name="bud">{{lien web |titre=Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu |url=http://fr.rian.ru/defense/20101108/187807584.html |site=rian.ru |consulté le=13-09-2020}}.</ref>.
=== Recul ===
Dès la fin de 1919, la situation militaire est modifiée au profit de l’[[Armée rouge]] et les fronts tenus par les armées blanches sont pratiquement disloqués. Cependant, [[Piotr Nikolaïevitch Wrangel|Wrangel]] mène un retour offensif en [[Crimée]] en 1920 (le gouvernement français reconnut officiellement en 1920 le gouvernement Wrangel, sans lui apporter d'aide réelle<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jacques La Besse Kotoff|titre=Le général Wrangel en Crimée et l'intervention française, 1920|lieu=Paris|date=Juin 1987|pages totales=Mémoire de Maîtrise Paris I Sorbonne}}</ref>) et un mouvement armé persiste dans la région de [[Vladivostok]] jusqu’en 1922. En août 1922, deux mois avant sa défaite, le commandant de l’armée blanche d’Extrême-Orient [[Mikhail Dieterichs]] a convoqué un ''[[Zemski sobor]]'' dans la région de l’[[Amour (fleuve)|Amour]] à [[Vladivostok]] et a élu (sans sa participation) le grand-duc [[Nicolas Nikolaïevitch de Russie (1856-1929)|Nikolaï Nikolaïevitch Romanov]] comme [[tsar]] de toute la Russie. Mais les troupes blanches doivent abandonner le combat et sont dispersées. Les survivants s’embarquent sur les navires alliés ou se réfugient dans les pays limitrophes de l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]].


En 2012, quelques jours avant les élections présidentielles du {{nobr|4 mars}}, le Premier ministre [http://fr.myeurop.info/2012/03/02/poutine-rearme-la-russie-a-la-kalachnikov-4771 Poutine annonce un vaste plan de modernisation] des Forces armées russes, pour plus de {{nobr|500 milliards}} d'euros lors de la décennie à venir. Le budget en 2013 est annoncé à {{unité|2346|milliards}} de roubles (près de {{nobr|59 milliards}} d’euros), soit une hausse de 25,8 % comparé à 2012. La progression sera ensuite de 18,2 % en 2014 et de 3,4 % en 2015<ref>{{Lien web|url=https://www.tdg.ch/monde/europe/moscou-augmente-budget-defense/story/26702147?track |titre=Moscou augmente le budget de la Défense |site= [[La Tribune de Genève]] |année= 18 juillet 2012 |consulté le=29 juillet 2012}}.</ref>.
[[Fichier:Kornilostsy standard bearer.jpg|thumb|Le drapeau à tête de mort du [[Régiment d'assaut de Kornilov|régiment]] de [[Lavr Kornilov|Kornilov]].]]


En 2013, ce budget est comparable à celui de la France et demeure le dixième de celui que les [[États-Unis]] consacrent à leur défense<ref name="Marchand"/>.
== Les raisons de la défaite ==
[[Jean-Jacques Marie|J.-J. Marie]] considère qu'une des clés de l'échec des Blancs réside dans le fait que {{citation|depuis le début de la guerre civile ils ont lié leur action au soutien politique, financier et militaire de puissances étrangères}}{{sfn|Marie|2017|p=430|id=Marie}}. [[Jean-Jacques Marie|J.-J. Marie]] analyse et commente longuement les différentes raisons avancées, tant par les blancs que par les rouges, au nombre d'une vingtaine, pour expliquer cet échec{{sfn|Marie|2017 (Chapitre XVIII - Pourquoi ont-ils perdus ?)|p=433 à 468|id=Marie}}. Les raisons de l’échec des armées blanches sont d’ordre politique et militaire. L’Armée rouge a bénéficié d’une supériorité numérique et d’un commandement uni et de meilleure qualité. De leur côté, les armées blanches ont souffert de défaillances dans leur commandement et n’ont pas réussi à s’unir ou à coopérer efficacement entre elles. Au-delà de cet aspect, l’absence d’un programme politique et social qui aurait pu rallier les populations à la cause de la [[contre-révolution]] a été déterminant. Les mesures impopulaires, telles que la mobilisation dans les régions occupées et la restitution des grands domaines à leurs propriétaires, ont éloigné des [[Russe blanc|blancs]] la masse des paysans qui espéraient enfin accéder à la propriété de la terre.


La réalité montre néanmoins que les contraintes économiques liées notamment à la baisse des cours du gaz en 2015 ont un effet sur le budget militaire<ref name="Marchand"/>.
== Après la guerre civile ==
Dans les années 1920 et 1930, plusieurs organisations blanches se sont formées à l'extérieur de la [[Russie]] avec l'intention de renverser le gouvernement soviétique à travers la [[guérilla]]. Des corps de cadets russes ont été créés dans plusieurs pays en vue de préparer la prochaine génération à la « campagne de printemps » (un terme inventé par des émigrés blancs, signifiant le renouvellement espéré de leur campagne contre les [[bolcheviks|bolchéviks]]). Un nombre important de ces recrues se sont portées volontaires pour le service dans l'armée russe pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].


Le budget de la défense 2016, annoncé en novembre 2015, est de {{nombre|3145|milliards}} de roubles<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Franz-Stefan Gady|titre=Russia’s Military Spending to Increase Modestly in 2016|url=http://thediplomat.com/2015/11/russias-military-spending-to-increase-modestly-in-2016|date=10 novembre 2015 |site=thediplomat.com |consulté le= 11 octobre 2016}}.</ref> soit 3,4 % du PNB prévu<ref>{{Lien web|langue=en|titre=< FEDERAL BUDGET EXECUTION|url=http://www.eeg.ru/pages/17|date= |site=eeg.ru |consulté le=10 novembre 2016 }}.</ref>.
Alors que de nombreux Russes blancs ont souhaité participer à l'[[Armée Vlassov|Armée de libération de la Russie]], à l'inverse, d'autres émigrés russes blancs comme [[Anton Dénikine|Dénikine]] ont soutenu l'[[Armée rouge]] et l'Union soviétique contre l'Allemagne nazie, par [[patriotisme]].

En 2019, le budget militaire est en baisse et se situe à la sixième place mondiale, après les [[États-Unis]], la [[Chine]], l'[[Arabie saoudite]], l'[[Inde]] et la [[France]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Dépenses militaires: la France dépasse la Russie|url=https://www.lopinion.fr/edition/international/depenses-militaires-france-depasse-russie-185426|site=L'Opinion|date=2019-04-29}}.</ref>.

{{Gallery
|title=Liste d'équipements de l'Armée de terre russe
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|align=center
|footer=
|File:Sa6 1.jpg
|alt1=
|{{flagicon|Russia}} [[2K12 Kub]] (400 units)
|File:ZSU-23-4 Shilka 01.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[ZSU-23-4 Shilka]] (350 units)
|File:9К58 Смерч 3.jpg
|alt3=
|{{flagicon|Russia}} [[BM-30 Smerch]] (100 units)
|File:9K81 S-300V launcher.jpg
|alt4=
|{{flagicon|Russia}} [[S-300_missile_system|S-300]] Antey-300/S-300V4 (2,000 units)
|File:K-612-O nuclear explosions detection station (4).jpg
|alt5=
|{{flagicon|Russia}} K-612-O/KDKhR-1N (nuclear)
|File:9S932-1 at the MAKS-2011 (01).jpg
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|{{flagicon|Russia}} 9S932T-1 Barnaul-T (air defense)
|File:Heavy flamethrower personnel carrier BMO-T (1).jpg
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|{{flagicon|Russia}} BMO-T
|File:9P149.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[9K114 Shturm|9P149 Shturm-S/SM]] (900 units)
|File:2S19M2 on RAE-2013 2.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[2S19]]
|File:VDayParadeRehearsal2009-01.JPG
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|{{flagicon|Russia}} [[Buk missile system|Buk-M3]]
|File:RPM-2.jpg
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|{{flagicon|Russia}} RPM-2 (Armoured chemical)
|File:BRM-3K RAE-2013.jpg
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|{{flagicon|Russia}} BRM-3K "Rys" (1500 units)
|File:T-72B3 - Parad2014NN-44.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[T-72]] (7,000 units)
|File:Moscow 2012 Victory Day Parade Rehearsal, T-90 tank, Russia.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[T-90]] (370 units)
|File:BMP-3 in Russian service (1).jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[BMP-3]] (620 units)
|File:MechanizedInfantryExercise2018-13.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[BMP-2]] (4,500 units)
|File:Army2016-487.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[TOS-1]] (30 units)
|File:2S7 Pion self-propelled gun in Polish service.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[2S7M Malka]] (60 units)
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|{{flagicon|Russia}} [[BTR-90]] (6,000 units)
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|{{flagicon|Russia}} [[MT-LB]] (4,000 units)
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|{{flagicon|Russia}} [[BPM-97]] (5,500 units)
|File:Army-2016 (2016-09-06) - 26.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[Iskander-M]] Missile (302 units)
|File:BTR-82A.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[BTR-82|BTR-82A]] (Over 1,000 units)
|File:T-80U-2002-Kubinka.jpg
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|{{flagicon|Russia}} [[T-80]] (450 units)
}}

== Doctrine militaire ==
La doctrine militaire de la fédération de Russie est héritière de la réforme organisée par [[Mikhaïl Frounze]] à la fin des {{nobr|années 1920}} : une armée populaire permanente destinée à protéger le pays des agressions extérieures. Depuis 2005, cette doctrine est en cours de révision sous l'autorité du général [[Makhmout Gareev]]. Les menaces ne seraient plus les armées contre-révolutionnaires mais :
* l'instabilité de certains États déchirés par des conflits ethniques ;
* l'aventurisme militaire des États-Unis à la recherche de ressources énergétiques<ref>{{Article|prénom1=Isabelle|nom1=Facon|titre=Une nouvelle doctrine militaire pour une nouvelle Russie|périodique=Revue internationale et stratégique|volume=68|numéro=4|date=2007|issn=1287-1672|issn2=2104-3876|doi=10.3917/ris.068.0143|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/ris.068.0143|consulté le=2022-02-25|pages=143}}</ref>.

Les Forces armées devraient donc être capables, non seulement de défendre la patrie, mais aussi de peser dans le monde comme arbitre géopolitique en évitant tout affrontement direct avec les [[États-Unis]].

La nouvelle doctrine militaire russe, adoptée le {{date-|21|avril|2000}}, multipliant les références à la [[guerre du Kosovo]], évoque abondamment l’ensemble des facteurs qui ont provoqué la dégradation des perceptions que les responsables russes ont de l’Occident. Néanmoins, la [[Tchétchénie]] et les instabilités dans la périphérie sud de la Russie sont également présentes dans la doctrine.

L'Armée russe est structurellement à l'heure de la modernisation par la professionnalisation de son contingent, et donc à la diminution globale de ses effectifs. De 4 à {{unité|5.3|millions}} de soldats et officiers dans les {{nobr|années 1980}}, elle passe à {{unité|2.1|millions}} en 1994, {{formatnum:850000}} en 2003, et {{formatnum:1027000}} en 2006.

En 2007, 50 % des sergents et recrues sont ainsi professionnalisés. Il est prévu qu'un quart des effectifs soient placés sous contrat en 2008. Cette réforme concerne également l'organisation des académies militaires : de {{nobr|79 écoles}} en 2004, {{nobr|57 seulement}} seront ouvertes en 2008 avec une tendance à la spécialisation pour retenir les jeunes officiers<ref>Gabriel Wackerman, ''La Russie en dissertations corrigés et dossiers'', Paris, Ellipses, 2007, {{p.|75}}.</ref>.

== Bases et garnisons russes à l'étranger (2020) ==
{{Article détaillé|contenu= Voir aussi : [[Communauté des États indépendants]], [[Organisation du traité de sécurité collective]] et [[Liste des bases militaires russes à l'étranger]].}}

La plupart des bases et installations militaires ne se trouvant pas sur le territoire de la Russie sont situées dans les anciennes [[République socialiste soviétique|républiques soviétiques]] ainsi qu'en [[Syrie]].

* {{Abkhazie}} : la [[7e base militaire russe|{{7e}} base militaire russe]] ;
* {{Arménie}} : la [[102e base militaire russe|{{102e}} base militaire russe]] ;
* {{Azerbaïdjan}} : le contingent de maintien de la paix russe dans la région du [[Haut-Karabagh]] ;
* {{Biélorussie}} : la station radar Volga, le [[Émetteur très basse fréquence de Vileyka|{{43e}} centre de communication de la marine russe]] et la [[base aérienne de Baranavitchy]] ;
* {{Kazakhstan}} : le polygone d'essais de [[Sary Chagan]], le [[cosmodrome de Baïkonour]] reste loué par la Russie mais est désormais placé sous administration civile.
* {{Kirghizistan}} : la base aérienne de [[Kant (Kirghizistan)|Kant]], la {{954e}} base d'essais pour les armes anti-sous-marines de la marine russe, le {{338e}} centre de communication de la marine russe et une station sismique des forces de fusées stratégiques ;
* {{Moldavie}} : le [[Groupe opérationnel des forces russes en Transnistrie]] ;
* {{Syrie}} : le [[Installation navale russe à Tartous|{{720e}} point logistique de la marine russe]], le groupe d'aviation des forces aérospatiales russes en Syrie et le centre pour la réconciliation des belligérants et le contrôle des mouvements de réfugiés ;
* {{Tadjikistan}} : la [[201e base militaire russe|{{201e}} base militaire russe]] et le complexe opto-électronique de détection d'objets spatiaux [[Okno]] ;
* {{Ossétie du Sud}} : la [[4e base militaire de la Garde|{{4e}} base militaire russe]].

== Exercices et manœuvres ==

{{Article détaillé|Organisation du traité de sécurité collective#Manœuvres communes{{!}}Organisation du traité de sécurité collective : Manœuvres communes}}

L'armée russe participe activement à des manœuvres, tant à l'intérieur de ses frontières (''Mobilité 2004'' ou ''Centre 2006''), qu'à l'étranger (''Mission de paix 2005'', ''Bouclier de l'union 2006'').

Depuis quelque temps, l'Armée de l'air a recommencé ses patrouilles qui avaient cessé dans les années 1990. On a ainsi pu voir des bombardiers [[Tupolev Tu-160|Tu-160]] et [[Tupolev Tu-95|Tu-95]] au-dessus de l’[[océan Atlantique|Atlantique]] et du [[océan Pacifique|Pacifique]]. Deux Tu-160 ont participé aux manœuvres communes au [[Venezuela]] en 2008.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}
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=== Références ===
=== Références ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Military of Russia}}
=== Sources ===
{{catégorie principale|Forces armées de la Russie}}
* Pierre Kovalewsky, « Armées blanches », ''[[Encyclopædia Universalis]]''
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Jacques Marie|titre=La guerre des russes blancs 1917-1920|sous-titre=L’échec d’un restauration inavouée|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Tallandier]]|nature ouvrage=histoire|année=2017|mois=mars|jour=2|pages totales=523|format livre=broché|isbn=|ean=9791021022805|présentation en ligne=https://www.tallandier.com/livre/la-guerre-des-russes-blancs|format électronique=EAN numérique 9791021022829|id=Marie|plume=oui}}


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage |auteur1=Philippe Gros |auteur2=Vincent Tourret |titre=Guerre en Ukraine : analyse militaire et perspectives |éditeur=Fondation pour la recherche stratégique |date=avril 2023 |lire en ligne=https://www.frstrategie.org/sites/default/files/documents/publications/recherches-et-documents/2023/042023-v2.pdf |format=pdf |pages totales=86}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marine Grey|auteur2=Jean Bourdier|titre=Les armées blanches|lieu=Paris|éditeur=[[Editions Stock]]|collection=témoins de notre temps|année=1968|pages totales=283|format=livre broché|ean=9782253019725}}
* {{ouvrage |auteur=Isabelle Facon |titre=La nouvelle armée russe |lieu=Paris |éditeur=l'Inventaire |année=2021 |pages totales=121 |collection=Les carnets de l'Observatoire |isbn=978-2-35597-039-9}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Jacques Marie|titre=Histoire de la guerre civile russe 1917-1922|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]]|nature ouvrage=histoire|année=2015|mois=mars|jour=5|pages totales=432|format livre=broché|isbn=|ean=9791021010086|présentation en ligne=https://www.tallandier.com/livre/histoire-de-la-guerre-civile-russe/|format électronique=EAN numérique 9791021010130}}
* {{article |auteur=Isabelle Facon |lire en ligne=https://www.afri-ct.org/article/la-nouvelle-doctrine-militaire/ |titre=La nouvelle doctrine militaire russe et l’avenir des relations entre la Russie et l’Occident |périodique=AFRI (Annuaire français de relations internationales) |volume=II |date=2001 |format=pdf}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dominique Venner|titre=Les Blancs et les Rouges : histoire de la guerre civile russe, 1917-1921|lieu=Paris|éditeur=[[Pygmalion (maison d'édition)|Pygmalion]]|nature ouvrage=histoire|année=1997|mois=janvier|jour=1|pages totales=380|format livre=broché|isbn=|ean=9782403015492|présentation en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4806779c/f9.item.texteImage.zoom/}}
* {{ouvrage |auteur=Didier Roch |titre=Les mutations de l'Armée russe : 1991-2005 |éditeur=Centre de doctrine d'emploi des forces |date=2005 |collection=Cahier de la recherche doctrinale |lire en ligne=https://www.lesjeunesrussisants.fr/geopolitique/documents/russie/LES_MUTATIONS_ARMEE_RUSSE_1991-2005.pdf |format=pdf}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Piotr Nikolaïevitch Wrangel |titre=Mémoires du Général Wrangel |éditeur=Éditions J. Tallandier |année=1930 |pages totales=332 }}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Anton Ivanovitch Dénikine |titre=La Décomposition de l’armée et du pouvoir |lieu=Paris |éditeur=J. Povolozky & {{Cie}} éditeurs |année=1922 |lire en ligne=https://fr.wikisource.org/wiki/La_D%C3%A9composition_de_l%E2%80%99arm%C3%A9e_et_du_pouvoir}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Marie-Noëlle Snider-Giovannone |titre=Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920. Les soldats austro-hongrois (thèse) |lieu=Poitiers |éditeur=Université de Poitiers |année=2015 |lire en ligne=http://theses.univ-poitiers.fr/notice/view/63794}}.


=== Articles connexes===
=== ===
* {{Autorité}}
{{colonnes|taille=30|1=
* {{Bases}}
* [[Russes blancs]]
* {{Dictionnaires}}
* [[Armée des volontaires]]
* {{lien web |langue=fr |url=http://fr.mil.ru |titre=Site du ministère de la Défense de la fédération de Russie |site=fr.mil.ru}}.
* [[Armées vertes]]
* {{lien web |langue=en |url=http://russianforces.org |titre=Russian strategic nuclear forces |site=russianforces.org}}.
* [[Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne]]

* [[Union générale des combattants russes]]
=== Articles connexes ===
* [[Union des solidaristes russes]]
* [[Armée impériale russe]] et [[Garde impériale (Russie)]] (pour l'armée avant 1917)
* [[Terreur blanche (Russie)]]
* [[Armée rouge]]
* [[:en:White movement|White movement]]
* [[Histoire militaire de l'Union soviétique]]
}}
* [[Guerre froide]]
* [[Marine soviétique]]
* [[Nostalgie de l'Union soviétique]]
* [[Industrie nucléaire en Russie]]
* [[Titre honorifique des unités soviétiques et russes]]
* [[Numéro d'unité militaire]]
* [[Organisation du traité de sécurité collective]] (OTSC)
* [[Liste des pays par dépenses militaires]]
{{Palette|Forces armées de la fédération de Russie|Forces armées d'Europe|Forces armées d'Asie|Politique en Russie|Services de l'ordre et du renseignement soviétiques et russes|Annexion de la Crimée par la Russie en 2014}}


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[[Catégorie:Unité militaire de la guerre civile russe]]

Version du 23 septembre 2024 à 14:09

Forces armées de la fédération de Russie
Вооружённые силы Российской Федерации
Revers du drapeau des forces armées russes, avec l'inscription « Patrie, Devoir, Honneur ».
Revers du drapeau des forces armées russes, avec l'inscription « Patrie, Devoir, Honneur ».
Fondation (Armée impériale russe) ; (Armée rouge) ; (Forces armées soviétiques)
Branches forces terrestres
forces aérospatiales
flotte maritime militaire
ainsi que trois armes indépendantes :
forces des fusées stratégiques
troupes aéroportées
forces d'opérations spéciales
Quartier-général Moscou
Commandement
Président de la Russie Vladimir Poutine
Ministre de la Défense Andreï Belooussov
Chef de l'État-Major général Valeri Guerassimov
Main-d'œuvre
Âges militaires Âge militaire moyen : entre 21 et 41 ans (2014)
Disponibles au service militaire 3 150 000 hommes
Environ 42 000 femmes
Actifs Réel : 707 000 à 720 000 (2020). Autorisés : environ 1 013 000 hommes (2018) (5e)
Déployés hors du pays Environ 200 000 (2022)
Réservistes 1 250 000 (2022)
Budgets
Budget 106,6 milliards de dollars (2024)
Industrie
Fournisseurs nationaux Complexe militaro-industriel de la Russie
Fournisseurs étrangers Iran et Corée du Nord
Exportations annuelles 104 milliards de dollars américains (2015)[réf. nécessaire]
Articles annexes
Histoire Histoire militaire de la Russie
Emblème des Forces armées russes.

Les forces armées de la fédération de Russie (en russe : Вооружённые силы Российской Федерации, Vooroujionnye sily Rossiïskoï Federatsii) constituent la puissance militaire de la fédération de Russie.

Les forces armées de la fédération de Russie sont créées dans leur forme actuelle le sur la base des anciennes forces armées de l'Union soviétique stationnées sur le territoire russe, des groupes de forces à l'étranger ainsi que certaines unités situées sur le territoire des anciennes républiques soviétiques.

La Russie est la deuxième puissance militaire du monde (hors nucléaire) après les États-Unis selon le classement GFP[1]. La Russie possède le plus important arsenal de têtes nucléaires au monde[2],[3],[4],[5]. Le budget de l'armée russe est le quatrième mondial derrière l'Inde.

Historique

Une armée héritée de l'Union soviétique (1991-2000)

En 1991, la Russie hérite de l'URSS d'une armée détériorée et dépassée qui encaisse de surcroît les problèmes qui suivront la chute de l'Union soviétique : terribles problèmes d’abandon, fuite du corps dirigeant, panne du système de conscription, corruption effrénée et inefficacité répandue dans nombre d’unités[6].

Part russe des équipements militaires soviétiques
Équipement militaire Union soviétique Fédération de Russie
Chars 20 725 10 333
Pièces d'artillerie 13 938 7 719
Véhicules blindés 29 890 16 589
Avions de combat 6 611 4 161
Hélicoptères 1 481 1 035
Total des équipements 72 645 39 837

La première guerre de Tchétchénie où l'armée russe s'est enlisée en 1994 est l'illustration d'un manque d'efficacité de cette armée du fait d'une mauvaise organisation, du manque d’entraînement et de soutien logistique entre autres.

L’utilisation massive et aveugle de la puissance de feu témoigne d'un manque d'adaptation aux conflits insurrectionnels.

Pendant deux ans, la première guerre de Tchétchénie a monopolisé l'attention et les ressources de l'armée, entraînant un épuisement financier et minant le moral des soldats, déjà précaire. Cette situation a également exacerbé la frustration de la population. La seconde guerre de Tchétchénie, entamée en 1999, a été mieux gérée par la Russie mais n'a pas abouti à une victoire nette[6].

Une armée progressivement modernisée sous Vladimir Poutine (2000 - 2022)

Quand Vladimir Poutine accède au Kremlin en 2000, l'armée russe est plus ou moins dans le même état qu'en 1991, manque d'équipement militaire neuf et peu de modernisation a eu lieu.

La possession d'un arsenal nucléaire reste cruciale pour la Russie dans sa revendication de sa position de grande puissance, et l'arme nucléaire continue de jouer un rôle central dans la doctrine militaire russe[6].

En 2007, Sergeï Ivanov a présenté un plan de financement ambitieux pour permettre à la Russie de maintenir sa capacité de dissuasion nucléaire tout en développant ses forces conventionnelles. Ce plan de huit ans, d'une valeur de 189 milliards de dollars, incluait des missiles intercontinentaux (ICBM), des porte-avions et des radars d'alerte avancée, avec l'objectif de fournir à la Russie les moyens nécessaires pour les "guerres du futur". En 2007, le budget de défense de la Russie s'élevait à 31 milliards de dollars, soit quatre fois plus qu'en 2001 (8 milliards)[6].

Depuis une dizaine d'années, l'armée russe essaie de moderniser ses forces, pour autant de grosses faiblesses demeurent par manque de budget dû à différentes difficultés (crise, sanctions économiques etc.)

Les unités terrestres ont été divisées par deux, cependant certaines troupes comme les troupes aéroportées ont été renforcées et revalorisées. Les exercices militaires ont été plus nombreux et le budget équipement et modernisation est passé d'environ 5,5 milliards d'euros à 25 milliards.

Malgré tout, de nombreuses faiblesses demeurent. Concernant l'armée de terre, la Russie a acquis, il y a peu de temps, une nouvelle génération de chars, le T-14 Armata, cependant celui-ci serait très cher et seulement 100 exemplaires auraient été construits. De ce fait cela oblige l'armée russe à utiliser des chars d'ancienne génération comme les T-90 à 700 exemplaires environ (qu'il est d'ailleurs question de moderniser).

Concernant l'armée de l'air, la fiabilité des moteurs des chasseurs russes montre des faiblesses persistantes, de plus des accidents sont régulièrement à signaler. L’aéronavale a perdu plusieurs de ses chasseurs depuis une année par accidents.

Une armée considérablement affaiblie par la guerre en Ukraine (2022 - aujourd'hui)

L'armée russe subit d'importantes pertes lors de l'invasion de l'Ukraine en 2022 notamment du fait du soutien militaire massif apporté à l'Ukraine. La Russie tente de compenser les pertes humaines par la mobilisation partielle mais peine à remplacer les pertes matérielles.

Selon l'International Institute for Strategic Studies (IISS), environ la moitié de ses chars T-72B3 et T-72B3M et nombre de ses T-80 ont été perdus, si bien que l'armée russe a dû mettre en service du matériel plus ancien pour compenser ces pertes. La Russie aurait également perdu 6 à 8 % de ses avions de combat tactique, mais les pertes atteignent 10 à 15 % sur certains types d'appareils[7].

Pertes russe au 10 avril 2023
Équipements Russie et alliés (10 018)[8]
Chars 1 929
Véhicules blindés de combat 828
Véhicules de combat d'infanterie 2 289
Véhicules blindés de transport de troupes 304
Véhicules blindés de haute protection contre les mines 44
Véhicules de transport de troupes 189
Postes de commandement et postes de communication 240
Véhicules et équipements du génie 298
Systèmes de missiles antichars automoteurs 37
Véhicules et équipements de soutien d'artillerie 97
Artillerie tractée 194
Artillerie automotrice 383
Lance-roquettes multiples 192
Canons antiaériens 17
Canons antiaériens automoteurs 24
Systèmes de missiles sol-air 104
Radars et équipements de communication 30
Moyens de brouillage radar 31
Aéronefs 79
Hélicoptères 81
Drones de combat 7
Drones de reconnaissance 203
Trains logistiques 6
Camions, autres véhicules dont tout-terrain 2 409
Navires de guerre[9] 12[Note 1]

Organisation générale

Dans l'organisation soviétique, le ministère de la Défense avait un rôle administratif, la planification des opérations étant assurée par le chef de l'État-major général, ayant sous ses ordres un commandant-en-chef des forces terrestres. Maintenant, le ministre assure de plus en plus le commandement effectif des forces armées. Tout comme dans la plupart des pays du monde, c'est le chef d'État russe qui est le commandant suprême des forces armées.

Un nouveau centre de contrôle de la défense nationale a été construit entre mai 2013 et décembre 2014 le long de la rivière Moskova, à un peu plus de deux kilomètres au sud du Kremlin de Moscou[10].

Commandant en chef

De par l'article 87 de la Constitution russe, le Président de la fédération de Russie est le commandant en chef suprême des Forces armées. Il a la décision finale quant à une intervention ou implication militaire de son pays, et décide d'une éventuelle attaque nucléaire.

Ministère de la Défense

Le ministère de la Défense de la fédération de Russie est le ministère qui exerce la direction administrative et opérationnelle sur les Forces armées de la fédération de Russie. Il a succédé au Ministère soviétique de la Défense lors de l'effondrement de l'Union soviétique.

État-Major général

L’État-major général des forces armées de la fédération de Russie est l'institution centrale gérant l'administration, les opérations et la logistique des forces armées russes. Il est appelé « général » pour le différencier des autres états-majors sous ses ordres. Le chef de l'État-major général travaille sous l'autorité du gouvernement, notamment du ministre de la Défense (presque toujours un militaire), lui-même aux ordres du commandant en chef, le président de la fédération de Russie.

Branches des forces armées russes

Les forces armées de la fédération de Russie sont divisées en trois branches principales et en trois services indépendants dont voici les effectifs en 2020[11] :

Les branches principales

  • Les forces terrestres : environ 280 000 militaires. La fédération de Russie a reçu 85 % des unités militaires et des matériels des anciennes forces terrestres soviétiques.
  • Les forces aérospatiales : environ 165 000 militaires, elles regroupent les forces aériennes et les forces spatiales. La Russie a reçu 65 % du personnel et 40 % des aéronefs des anciennes forces aériennes soviétiques.
  • La marine : environ 150 000 à 160 000 militaires. Elle est le successeur de la marine soviétique.

Les trois services indépendants

Forces terrestres

Formation spéciale de la police militaire du district militaire ouest (village de Mulino, oblast de Nijni Novgorod).

Les forces terrestres russes regroupent les unités de fusiliers motorisés, de chars, de missiles et d'artillerie, de défense aérienne terrestres, de reconnaissance, du génie, de protection NBC et de transmission.

En 2006, les forces terrestres comptaient 395 000 hommes[14] répartis entre 3 divisions blindées, 16 divisions de fusiliers motorisés et 6 divisions « mitrailleuse artillerie ». répartis entre trois divisions de chars (le nom russe pour les divisions blindées), seize divisions de fusiliers motorisés (d'infanterie mécanisée) et six divisions de mitrailleuses et d'artillerie (statiques). L'organisation qui comptait quatre niveaux de commandement (district, armée, division et brigade) a été simplifiée en ne conservant que trois (commandement stratégique, armée et brigade) lors de la réforme de 2008-2010, avec l'objectif de supprimer complètement l'échelon division transformé en autant de brigades. Le remplacement de Serdioukov par Choïgou à la tête du ministère en 2012 correspond à un retour en arrière, avec gonflement des effectifs, plusieurs divisions étant recrées : en 2013, les 2e de fusiliers et 4e de chars ; en 2016, les 3e de fusiliers, 42e de fusiliers, 90e de chars, 144e de fusiliers et 150e de fusiliers ; en 2018, la 127e de fusiliers ; en 2020, les 19e de fusiliers et 18e de fusiliers ; en 2021, la 20e de fusiliers ; en 2022, la 47e de chars.

En 2021, les forces terrestres sont constituées de[15] :

  • 8 divisions de fusiliers motorisés ;
  • 2 divisions de chars ;
  • 1 division de mitrailleuses et d'artillerie ;
  • 4 bases militaires ;
  • 26 brigades de fusiliers motorisés ;
  • 2 brigades de chars ;
  • 13 brigades d'artillerie ;
  • 4 brigades de fusées et d'artillerie ;
  • 11 brigades de missiles ;
  • 19 brigades de contrôle et communication ;
  • 5 brigades de protection ;
  • 5 brigades de guerre électronique ;
  • 15 brigades anti-aériennes ;
  • 2 brigades de reconnaissance ;
  • 4 brigades du génie ;
  • 10 brigades logistiques ;
  • 1 brigade de police militaire.

Forces aérospatiales

Les forces aérospatiales russes ont été créées le et placées sous le commandement du colonel général Alexandre Zeline. Elles regroupent l'armée de l'air (VVS), la défense anti-aérienne et antimissile (Voyska PVO) et les forces spatiales (VKS).

Marine russe

Revue navale célébrant le 275e anniversaire de la flotte du Pacifique, le .

La Marine russe, dont le quartier général est à Saint-Pétersbourg depuis le , est divisée en quatre flottes et une flottille :

Potentiel nucléaire

Troupes de missiles stratégiques

Composante terrestre de la force de dissuasion.

La Russie est l'un des sept pays reconnus officiellement comme possédant l'arme nucléaire et dispose du plus vaste et plus puissant arsenal nucléaire au monde.

Voici le tableau récapitulatif de l'avancée du Memorandum of Understanding (MOU) de START-1 en [16], [17], [18] et [19].

Date ICBM, SLBM et bombardiers lourds ICBM lourds Ogives (ICBM, SLBM et bombardiers lourds) Ogives (ICBM et SLBM) Ogives (ICBM sur lanceurs mobiles) Ogives (ICBM lourds) Puissance (ICBM et SLBM) (Mt)
Limites imposées par START-1
1 600 154 6 000 4 900 1 100 1 540 3 600
Drapeau de l'URSS Union soviétique / Drapeau de la Russie Russie
2 500 308 10 271 9 416 618 3 080 6 626,3
848 104 4 147 3 515 207 1 040 2 373,5
814 104 3 909 3 293 195 1 040 2 301,8
809 104 3 897 3 289 191 1 040 2 297,0

Districts militaires

Les cinq régions militaires russes depuis :
  • Commandement stratégique opérationnel ouest
  • Commandement stratégique opérationnel Sud
  • Commandement stratégique opérationnel de la flotte du Nord
  • Commandement stratégique opérationnel centre
  • Commandement stratégique opérationnel est

Depuis décembre 2014, il existe cinq districts militaires en Russie chacun sous un commandement stratégique opérationnel[20] :

Entre le et décembre 2014, il y en avait quatre et avant le 20 octobre 2010, il en y avait six :

Il existait aussi une région militaire spéciale de Kaliningrad, sous l'autorité de la flotte de la Baltique[réf. souhaitée].

Effectifs

Les effectifs de l’armée russe ont connu des réductions drastiques depuis la fin du régime soviétique. Forte de 5,2 millions d'hommes en 1989, l'armée russe n'en dispose plus que d' 1,5 million en 1996[22] et seulement 766 000 en 2013[23]. Environ un quart des effectifs sont officiers (cadres), le reste se composant d'engagés volontaires sous contrat et de conscrits. La Russie a entamé avec les réformes, une large professionnalisation de l'armée dans le but de se rapprocher d'un modèle occidental.

Un décret signé par le Président Vladimir Poutine le 25 août 2022, prévoit un effectif de 2 039 758 hommes dont 1 150 628 militaires au 1er janvier 2023 soit une hausse de 137 000 hommes par rapport à 2022[24]. Le 21 décembre, le ministre de la défense Sergueï Choïgou, annonce la nécessité d'atteindre le nombre d'1,5 million de militaires russes soit 350 000 hommes supplémentaires au regard de l'objectif initial d'1,15 million fixé en août 2022. Il propose également d’augmenter l’âge limite du service militaire. Vladimir Poutine lui donne son accord et indique : « Nous n’avons aucune limitation de financement. Le pays et le gouvernement donneront tout ce que l’armée demandera »[25],[26].

En décembre 2023, Vladimir Poutine signe un nouveau décret pour augmenter de 15% le nombre de soldats de l'armée russe. Ainsi l'armée comportera 2,2 millions de membres, avec 1,32 million de soldats. L'augmentation des effectifs doit s'effectuer avec des engagements volontaires, aucune nouvelle « mobilisation n'est prévue »[27].

Budget

La présidence de Boris Eltsine est marquée par des budgets extrêmement réduits, outre la crise économique suivant la dislocation de l’URSS, celui-ci craignant un possible coup d’État de l'appareil militaire ex-communiste[22]. Quand Vladimir Poutine arrive au pouvoir, il est urgent de remplacer un matériel devenu obsolète[22].

Moscou a réservé, en 2010, un budget de la défense estimé à 1 953 milliards de roubles, soit 44 milliards d'euros[28].

En 2012, quelques jours avant les élections présidentielles du 4 mars, le Premier ministre Poutine annonce un vaste plan de modernisation des Forces armées russes, pour plus de 500 milliards d'euros lors de la décennie à venir. Le budget en 2013 est annoncé à 2 346 milliards de roubles (près de 59 milliards d’euros), soit une hausse de 25,8 % comparé à 2012. La progression sera ensuite de 18,2 % en 2014 et de 3,4 % en 2015[29].

En 2013, ce budget est comparable à celui de la France et demeure le dixième de celui que les États-Unis consacrent à leur défense[22].

La réalité montre néanmoins que les contraintes économiques liées notamment à la baisse des cours du gaz en 2015 ont un effet sur le budget militaire[22].

Le budget de la défense 2016, annoncé en novembre 2015, est de 3 145 milliards de roubles[30] soit 3,4 % du PNB prévu[31].

En 2019, le budget militaire est en baisse et se situe à la sixième place mondiale, après les États-Unis, la Chine, l'Arabie saoudite, l'Inde et la France[32].

Doctrine militaire

La doctrine militaire de la fédération de Russie est héritière de la réforme organisée par Mikhaïl Frounze à la fin des années 1920 : une armée populaire permanente destinée à protéger le pays des agressions extérieures. Depuis 2005, cette doctrine est en cours de révision sous l'autorité du général Makhmout Gareev. Les menaces ne seraient plus les armées contre-révolutionnaires mais :

  • l'instabilité de certains États déchirés par des conflits ethniques ;
  • l'aventurisme militaire des États-Unis à la recherche de ressources énergétiques[33].

Les Forces armées devraient donc être capables, non seulement de défendre la patrie, mais aussi de peser dans le monde comme arbitre géopolitique en évitant tout affrontement direct avec les États-Unis.

La nouvelle doctrine militaire russe, adoptée le , multipliant les références à la guerre du Kosovo, évoque abondamment l’ensemble des facteurs qui ont provoqué la dégradation des perceptions que les responsables russes ont de l’Occident. Néanmoins, la Tchétchénie et les instabilités dans la périphérie sud de la Russie sont également présentes dans la doctrine.

L'Armée russe est structurellement à l'heure de la modernisation par la professionnalisation de son contingent, et donc à la diminution globale de ses effectifs. De 4 à 5,3 millions de soldats et officiers dans les années 1980, elle passe à 2,1 millions en 1994, 850 000 en 2003, et 1 027 000 en 2006.

En 2007, 50 % des sergents et recrues sont ainsi professionnalisés. Il est prévu qu'un quart des effectifs soient placés sous contrat en 2008. Cette réforme concerne également l'organisation des académies militaires : de 79 écoles en 2004, 57 seulement seront ouvertes en 2008 avec une tendance à la spécialisation pour retenir les jeunes officiers[34].

Bases et garnisons russes à l'étranger (2020)

La plupart des bases et installations militaires ne se trouvant pas sur le territoire de la Russie sont situées dans les anciennes républiques soviétiques ainsi qu'en Syrie.

Exercices et manœuvres

L'armée russe participe activement à des manœuvres, tant à l'intérieur de ses frontières (Mobilité 2004 ou Centre 2006), qu'à l'étranger (Mission de paix 2005, Bouclier de l'union 2006).

Depuis quelque temps, l'Armée de l'air a recommencé ses patrouilles qui avaient cessé dans les années 1990. On a ainsi pu voir des bombardiers Tu-160 et Tu-95 au-dessus de l’Atlantique et du Pacifique. Deux Tu-160 ont participé aux manœuvres communes au Venezuela en 2008.

Notes et références

Notes

Références

  1. « The complete Global Firepower list puts the military powers of the world into full perspective. ».
  2. « Les 7 puissances nucléaires dans le monde en 2021 », sur 7x7.press (consulté le ).
  3. « Classement des États du monde par arsenal nucléaire », sur atlasocio.com (consulté le ).
  4. « La Russie, une première puissance nucléaire mondiale imprévisible », sur geo.fr (consulté le ).
  5. « Vladimir Poutine est à la tête de la première puissance nucléaire », sur 24heures.ch (consulté le ).
  6. a b c et d Olivier Crone, « L'armée russe entre déclin, réforme et renaissance », Article,‎ (L'armée russe entre déclin, réforme et renaissance Accès libre)
  7. « L'armée russe affaiblie par la guerre, l'Otan revigorée, selon un rapport », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  8. (en) Stijn Mitzer et alii, « Attack On Europe: Documenting Russian Equipment Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine », Oryxspioenkop.com
  9. (en) « List Of Naval Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine », Oryx.
  10. (en) Tyler Rogoway, « Look Inside Putin's Massive New Military Command And Control Center », sur Fox Trot Alphra, (consulté le ).
  11. https://fas.org/sgp/crs/row/IF11603.pdf
  12. « Russian Army to Expand Nuclear Missile Forces » (consulté le ).
  13. Frank Tétart, Grand Atlas 2023 (ISBN 978-2-0802-8719-9), p. 125
  14. Gabriel Wackerman, La Russie en dissertations corrigés et dossiers, Paris, Ellipses, , p. 76.
  15. « Bilan en cours de la réforme de l’Armée russe », Études Géostratégiques, (consulté le ).
  16. START au , www.fas.org.
  17. START au , www.cdi.org.
  18. START au , www.state.gov, Département d’État des États-Unis d’Amérique.
  19. START au , www.state.gov, Département d’État des États-Unis d’Amérique.
  20. « Vostok 2018 : dix années d’exercices stratégiques et de préparation au combat en Russie », sur OTAN, (consulté le ).
  21. Armée de terre (France), Terre Information Magazine, no 185, juin 2007, p. 7.
  22. a b c d et e Armée russe: une renaissance toute relative, causeur.fr, 11 janvier 2016
  23. observer | November 1 et 2013 at 11:24 am | Reply, « 766,055 » (consulté le ).
  24. Article Komsomolskaïa Pravda du 25 août 2022.
  25. « L'armée russe souhaite porter ses effectifs à 1,5 million de militaires », sur RFI, (consulté le ).
  26. « Vladimir Poutine promet à ses généraux un financement illimité », sur Le Monde, (consulté le ).
  27. « Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine ordonne d'augmenter de 15% le nombre de soldats dans l'armée russe », sur Francetvinfo.fr, (consulté le )
  28. « Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu », sur rian.ru (consulté le ).
  29. « Moscou augmente le budget de la Défense », sur La Tribune de Genève, (consulté le ).
  30. (en) Franz-Stefan Gady, « Russia’s Military Spending to Increase Modestly in 2016 », sur thediplomat.com, (consulté le ).
  31. (en) « < FEDERAL BUDGET EXECUTION », sur eeg.ru (consulté le ).
  32. « Dépenses militaires: la France dépasse la Russie », sur L'Opinion, .
  33. Isabelle Facon, « Une nouvelle doctrine militaire pour une nouvelle Russie », Revue internationale et stratégique, vol. 68, no 4,‎ , p. 143 (ISSN 1287-1672 et 2104-3876, DOI 10.3917/ris.068.0143, lire en ligne, consulté le )
  34. Gabriel Wackerman, La Russie en dissertations corrigés et dossiers, Paris, Ellipses, 2007, p. 75.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Philippe Gros et Vincent Tourret, Guerre en Ukraine : analyse militaire et perspectives, Fondation pour la recherche stratégique, , 86 p. (lire en ligne [PDF]).
  • Isabelle Facon, La nouvelle armée russe, Paris, l'Inventaire, coll. « Les carnets de l'Observatoire », , 121 p. (ISBN 978-2-35597-039-9).
  • Isabelle Facon, « La nouvelle doctrine militaire russe et l’avenir des relations entre la Russie et l’Occident », AFRI (Annuaire français de relations internationales), vol. II,‎ (lire en ligne [PDF]).
  • Didier Roch, Les mutations de l'Armée russe : 1991-2005, Centre de doctrine d'emploi des forces, coll. « Cahier de la recherche doctrinale », (lire en ligne [PDF]).

Liens externes

Articles connexes