Artzenheim
Artzenheim | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes Alsace Rhin Brisach |
Maire Mandat |
Claude Gebhard 2020-2026 |
Code postal | 68320 |
Code commune | 68009 |
Démographie | |
Gentilé | Artzenheimois |
Population municipale |
862 hab. (2021 ) |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 58″ nord, 7° 32′ 32″ est |
Altitude | Min. 177 m Max. 186 m |
Superficie | 9,69 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ensisheim |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | artzenheim.free.fr |
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Artzenheim [aʁtsənaim] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Artzenheim, commune rurale de la plaine du Rhin, est située à la limite nord-est du département du Haut-Rhin, au bord du Rhin, à 17 km de Colmar et à 182 m d'altitude par rapport au niveau de la mer. Le village fait partie du canton d'Ensisheim et de l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé. Les habitants sont appelés les Artzenheimois. Le village est essentiellement agricole, il prospère au milieu des terres noires et grasses du Ried alsacien (Ried signifie pâturage).
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal du Rhône au Rhin, le Grand canal d'Alsace, le Rhin, le Muhlbach de Schoenau, le ruisseau l'Ischert et le canal de Colmar[1],[Carte 1].
Le canal du Rhône au Rhin est un canal français qui relie la Saône, affluent navigable du Rhône, au Rhin, par la vallée du Doubs et son prolongement en Haute Alsace jusqu'à Niffer sur le Rhin, un autre prolongement rejoignant Strasbourg par la canalisation de l'Ill. La commune est sur la section qui relie Valdieu-Lutran à Saint-Symphorien-sur-Saône[2].
Le Grand canal d'Alsace, d'une longueur de 93 km, prend sa source dans la commune de Schœnau et se jette dans le Rhin à Erstein, après avoir traversé 31 communes[3].
Le Rhin, long de 1 233 km est le plus long fleuve se déversant dans la mer du Nord et de l'une des voies navigables les plus fréquentées du monde. Il traverse la Suisse, l'Autriche, l'Allemagne et les Pays-Bas et marque la frontière entre l'Allemagne et la France[4].
Le Muhlbach de Schoenau, d'une longueur de 31 km, prend sa source dans la commune de Biesheim et se jette dans la canal d'alimentation du Bassin de Plobsheim à Sundhouse, après avoir traversé dix communes[5].
L'Ischert, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la canal d'alimentation du Bassin de Plobsheim à Diebolsheim, après avoir traversé onze communes[6].
Le canal de Colmar, d'une longueur de 14 km, est un canal, chenal non navigable qui relie la commune de Kunheim la commune, où il se jette dans le canal du Rhône au Rhin[7].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[8].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 614 mm, avec 7,7 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar à 14 km à vol d'oiseau[11], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 558,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,5 °C, atteinte le [Note 2],[12],[13].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Artzenheim est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,1 %), forêts (18,5 %), zones urbanisées (6,9 %), eaux continentales[Note 4] (6 %), zones humides intérieures (2,5 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La commune se nomme Àrtzana en alsacien[21].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village, très ancien, est fondé lors de la grande donation du duc Etichon en faveur de l'abbaye d'Ebersmunster, en 670, consignée au XIIe siècle dans la chronique de l'abbaye. Elle est confirmée par un faux de l'empereur Louis le Pieux en 824. Des premières fouilles entreprises en 1937 ont révélé que le site a été occupé entre le VIIe et le VIIIe siècle par les Mérovingiens et plus tard par des Carolingiens. Plusieurs tombes ont été découvertes ainsi que divers bris de vases au pied des tombes puis confirmé en novembre 2010 lors de nouvelles fouilles lors de la construction d'une nouvelle route. L'abbaye d'Ebersmunster possédait une grande exploitation agricole et une cour domaniale. D'autres couvents avaient également des possessions dans la localité dont celui de Luxeuil (aujourd'hui dans la Haute-Saône) avant 814, puis celui du Mont Sainte Odile à partir de 1050, et Ottmarsheim vers 1064 de même que de l'abbaye de Pairis[22] à Orbey, le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg et l'Ordre teutonique de Kaysersberg. Artzenheim est connu depuis le XIe siècle d'abord sous le nom d'Arcenheim. Artzenheim appartient d'abord aux comtes de Werd qui occupent la charge de Landgraves de basse Alsace sous l'autorité directe de l'empereur. Ces derniers le cèdent en 1325 aux évêques de Strasbourg. À la suite de l'invasion suédoise en 1632, Artzenheim est pratiquement anéanti. La guerre de Trente Ans s'achève en 1648 avec la signature du Traité de Westphalie qui dépossède les Habsbourg d'une grande partie des terres de l'Alsace, mais Artzenheim reste sous l'emprise de l'évêché de Strasbourg jusqu'à la Révolution. En 1870 une escarmouche entre badois et français a lieu sur le site .Le village est évacué durant la Seconde Guerre mondiale et en partie détruit. L'après-guerre marque la naissance de grands travaux, comme la construction du canal du Rhône au Rhin, qui attirent de nombreuses industries. Les ouvriers deviennent alors plus nombreux que les agriculteurs.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune d'Artzenheim est membre de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach[23], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Volgelsheim. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[24].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé, à la circonscription administrative de l'État du Haut-Rhin, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Grand Est[23].
Sur le plan électoral, elle dépendait jusqu'en 2020 du canton d'Ensisheim pour l'élection des conseillers départementaux au sein du conseil départemental du Haut-Rhin. Depuis le , elle dépend du même canton pour l'élection des conseillers d'Alsace au sein de la collectivité européenne d'Alsace[25].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Il existe à Artzenheim une école maternelle et primaire. La directrice en est Mme Staub. Il y a 4 classes : Petite section-Moyenne Section, Grande Section-CP, CE1-CE2 et CM1-CM2. À la fin du CM2, les élèves sont orientés vers le collège J.J.-Waltz à Marckolsheim.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants sont appelés les Artzenheimois et les habitantes les Artzenheimoises.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 862 habitants[Note 5], en évolution de +3,86 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église catholique Saint-Jacques
[modifier | modifier le code]L'ancienne église du XIIIe siècle possédait des carrelages en terre cuite conservées aujourd'hui au musée Unterlinden à Colmar. Le bâtiment actuel, reconstruit en 1851 dans le style des églises fortifiées sur l'ancien emplacement, regroupait jusqu'en 1920 les paroisses de Baltzenheim et de Kunheim et aussi celui de Sponneck en pays de Bade. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'église est endommagée à deux reprises, d'abord en 1940 puis à nouveau lors de la libération du village en 1945. La restauration de l'église sera entreprise en 1951. Au cours des années écoulées, l'édifice intérieur connaitra plusieurs travaux d'embellissement.
-
L'église Saint-Jacques. -
Maison en pan de bois de 1668. -
Borne frontière entre le Bas-Rhin et le Haut-Rhin (France).
Héraldique
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Les armes d'Artzenheim se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Schlaefli, « Les moulins d'Artzenheim », in Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried, 1990, no 4, p. 15-24
- Louis Schlaefli, « Douaniers, gendarmes et soldats à Artzenheim », in Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried, 1992, no 5, p. 71-74
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique d'Artzenheim » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale d'Artzenheim », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le canal du Rhône au Rhin »
- Sandre, « le Grand canal d'Alsace »
- Sandre, « le Rhin »
- Sandre, « le Muhlbach de Schoenau »
- Sandre, « l'Ischert »
- Sandre, « le canal de Colmar »
- « SAGE Ill Nappe Rhin », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Artzenheim et Colmar », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Villes et villages du Haut-Rhin sur Le Dictionnaire alsacien
- L'ancienne abbaye de Pairis se trouvait au hameau de Noirupt, à la sortie ouest d'Orbey en direction des lacs noir et blanc. Elle a été ruinée lors des différentes guerres du Moyen Âge, et le reste a été vendu à la Révolution comme biens nationaux.
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Artzenheim », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « communauté de communes Pays Rhin-Brisach - fiche descriptive au », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
- Rachel Noël, « Collectivité européenne d’Alsace : ce qu'il faut savoir sur le projet », sur www.francebleu.fr, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Banque du Blason du Haut-Rhin