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Jacques Raymond Brascassat

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Jacques Raymond Brascassat
Jacques Raymond Brascassat, Autoportrait (1849),
musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Biographie
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Décès
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Théodore Richard (père adoptif)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Étude de taureau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Raymond Brascassat, né Jacques Brascassat[1] le à Bordeaux[2] et mort à Paris le [3], est un peintre et graveur français.

Fils d’un tonnelier bordelais, Jacques Raymond Brascassat commence sa carrière artistique à douze ans, comme apprenti chez le décorateur Lacaze. Il commence à peindre dès 1816. Son professeur, dont il est aussi le fils adoptif, le peintre paysagiste Théodore Richard le soutient et le fait entrer à l’école municipale de dessin de Bordeaux, où il est élève de Jean-Baptiste Dubourdieu[4],[5] puis de Louis Hersent à l’École des beaux-arts de Paris en présentant la Chasse de Méléagre. Il obtient le second prix de paysage historique du prix de Rome en 1825, ce qui ne lui permettait pas de faire son voyage en Italie. Il obtint le soutien de la duchesse de Berry et le roi Charles X lui accorde une pension pour séjourner deux ans à Rome[6]. Brascassat séjourne pendant quatre ans en Italie où il peint des paysages entre 1826 et 1830 et expose ses premières toile au Salon de 1831.

À partir de 1835, il se consacre à la peinture animalière et est considéré comme le grand rénovateur de ce genre. Il a notamment représenté en 1827 la girafe Zarafa, cadeau diplomatique de Méhémet Ali à Charles X, considérée comme la première girafe présente sur le sol français. Son huile sur toile intitulée Le Passage de la girafe à Arnay-le-Duc est une de ses œuvres emblématiques[7].

Il effectue un second voyage en Italie en 1843 qui fait partie de ses voyages en Écosse, Suisse, Hollande… C’est lors de ces voyages qu’il étudie les œuvres d'Albert Cuyp, de Salomon van Ruysdael, de Eugène Verboeckhoven et de Paulus Potter[8]. Jusqu’en 1845, il expose régulièrement au Salon. À la suite de critiques désagréables, notamment de Charles Baudelaire, il se consacre, essentiellement, à l’enseignement[8].

En 1836, il acquiert une métairie sur la butte Montmartre au lieu-dit Château-Rouge, où son atelier jouxte l’étable. Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1846. En 1858, il se retire à Magny-les-Hameaux.

Il est l’un des premiers artistes à se rendre à Barbizon[8]Les peintres Charles-François Daubigny et Ferdinand Chaigneau[9] ont été ses élèves. Le premier reçut une formation à la gravure : à partir de 1831, Brascassat exécuta en effet une quantité non négligeable de lithographies, puis vers 1857-1860, d’eaux-fortes personnelles et assez élaborées, ayant pour thème principal le domaine animalier[10].

Il était lié d’amitié avec Wilhelm-Hugues Krafft, qui lui achetait de nombreuses œuvres et dont le fils Hugues Krafft fit un important legs au musée des Beaux-Arts de Reims.

Brascassat fut inhumé à Paris au cimetière de Montmartre (8e division, 3e ligne, no 4, chemin Saint-Nicolas, concession 200C-1867)[11]. Ses cendres ont été transférées à l'ossuaire du cimetière du Père-Lachaise le .


Collections publiques

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Combat de taureaux (1855), musée des Beaux-Arts de Houston.
Épagneul et nature morte de gibier, musée des Beaux-Arts de Houston.
  • Beaune, musée des Beaux-Arts : Le Passage de la girafe “Zarafa”, près d'Arnay-le-Duc, 1827, huile sur toile[24].
  • Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
    • Chèvre couchée, huile sur toile[25] ;
    • Deux Taureaux, 1854, huile sur toile[26] ;
    • La Chasse de Méléagre ou la mort du sanglier de Calydon, vers 1825, huile sur toile[27] ;
    • Paysage de Lozère (vue prise dans le Gévaudan), huile sur toile[28] ;
    • Paysage historique avec Homère, 1822, huile sur toile[29] ;
    • Portrait du peintre par lui-même, huile sur toile[30].
  • Dijon, musée des Beaux-Arts : Vaches au pâturage, vers 1850-1852, huile sur toile, 77 × 100 cm[31].
  • Nantes, Musée d'Arts
    • Lutte de taureaux, 1837, huile sur toile, 148 × 196 cm[32] ;
    • Repos d’animaux autour d’un grand chêne, 1842, huile sur toile, 195,3 x 170,5 cm[33].
  • Orléans, musée des Beaux-Arts:
    • Paysage.Vue prise à Marino, effet de matin, 1826, huile sur toile[34];
    • Tête de boeuf, 1838, huile sur papier marouflé sur toile[35];
    • Étude de tête de bélier, huile sur toile marouflée sur carton[36];
    • Portrait de David Johnston (1789-1854), ancien maire de Bordeaux, vers 1830, huile sur toile[37].
    • Une forêt dans les montagnes, pâtres et troupeau de chèvres (réalisation avec Théodore Richard pour le paysage, Jacques- Raymond Brascassat les animaux et figures), 1842, huile sur toile, 95 x 80 cm[38].

Notes et références

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  1. Le prénom Raymond ne figure pas dans son acte de naissance, c'est par contre celui de son père.
  2. Archives municipales de Bordeaux, section sud, acte de naissance no 1506 dressé le 14 fructidor an XII, vue 289 / 327.
  3. Archives de Paris, acte de décès no 272, vue 16 / 31.
  4. Patrimoine de la Gironde, t. 1, Éditions Entre Deux Mers, 2008.
  5. « Jacques Raymond Brascassat »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) FRAM - Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées.
  6. Encyclopédie Larousse.
  7. Guide des collections, musée des Beaux-arts, Beaune, 2014.
  8. a b et c Sophie Lévy, Musée d'arts de Nantes: le guide des collections, Musées d'arts de Nantes Snoeck, (ISBN 978-94-6161-369-1).
  9. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, organisée par la Société des Amis des Arts de la Somme, p. 20.
  10. « Brascassat, Jacques Raymond », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 47.
  11. « Brascassat à Montmartre », sur Guide des tombes d’hommes célèbres de Bertrand Beyern..
  12. « Portrait d'un Calabrais, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  13. « Calabraise, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  14. « Tête de jeune romaine, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  15. « Italienne, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  16. « Le Monastère, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  17. « Tour en bordure de mer, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  18. « Grottes et falaises au bord de la mer, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  19. « Bord de mer, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  20. « Pluton, chien favori du maître, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  21. « Tête de loup, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  22. « Étude de vache, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  23. « Béliers, BRASCASSAT », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  24. « Le Passage de la girafe près d'Arnay-le-Duc », notice no 000PE029572, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  25. « Chèvre couchée », notice no 000PE020230, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  26. « Deux taureaux », notice no 000PE020062, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  27. « La Chasse de Méléagre ou la mort du sanglier de Calydon », notice no 000PE022032, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  28. « Paysage de Lozère (vue prise dans le Gévaudan) », notice no 000PE020122, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  29. « Paysage historique avec Homère », notice no 000PE020061, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  30. « Portrait du peintre par lui-même », notice no 000PE020231, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  31. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le ).
  32. « Lutte de taureaux », sur Base Joconde (consulté le )
  33. Sophie Lévy, Musée d'arts de Nantes: le guide des collections, Musées d'arts de Nantes Snoeck, (ISBN 978-94-6161-369-1).
  34. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°38
  35. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°39
  36. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°40
  37. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°41
  38. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d’Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°309
  39. « Tête de Giuseppe Fieschi (1790-1836), après son exécution », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  40. « Loup dévorant une brebis », notice no 000PE000247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  41. « Paysage et animaux, ou La Vache au chien », notice no 000PE000248, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  42. « Taureau, vache et moutons », notice no 50350113273, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  43. « Les [[:Modèle:Oeuvres]] en ligne », sur Portail officiel des Musées de Reims, (consulté le )
  44. « Animaux au pacage », sur Musée des Augustins (consulté le ).
  45. « Arche de pont romain sur un ruisseau », sur Musée des Augustins (consulté le ).
  46. « La Sorcière », sur Musée des Augustins (consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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