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Aucelon

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Aucelon
Aucelon
Aucelon et une partie de la montagne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Diois
Maire
Mandat
Joël Boeyaert
2020-2026
Code postal 26340
Code commune 26017
Démographie
Gentilé Aucelonnais ou Ocelonnais
Population
municipale
16 hab. (2021 en évolution de +14,29 % par rapport à 2015)
Densité 0,61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 37′ 30″ nord, 5° 20′ 43″ est
Altitude Min. 435 m
Max. 1 485 m
Superficie 26,34 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Diois
Législatives Troisième circonscription de la Drôme
Localisation
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Aucelon
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Aucelon
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Aucelon
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Aucelon
Liens
Site web aucelon.fr

Aucelon est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

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Localisation

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Aucelon est un village perché à 755 m d'altitude au centre d'un cirque de montagnes dans le Diois (Préalpes du Sud).

Relief et géologie

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La montagne d’Aucelon limite la commune du nord au sud-est. Elle s'étend du col de Pennes (1 038 m), au nord, jusqu'à la Tête des Faux (1 471 m), au sud-est.

Le village domine la vallée de la Roanne qui coule vers l'ouest.

Sites particuliers :

Hydrographie

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  • Le « ruisseau d'Aucelon » (IGN) est le nom d'un ruisseau qui a sa source au Pas de la Pousterle. Il sépare la commune de celle de Pennes-le-Sec et se jette dans la Roanne près du Colombier. En 1891, il avait un cours de 5,55 mètres, une largeur moyenne de 8 mètres, une pente de 99,60 m, un débit ordinaire de 1,50 m3 et extraordinaire de 80 m3[1]. Il est aujourd'hui beaucoup moins important.
  • La commune est aussi arrosée par la Brette, autre affluent de la Roanne.
  • En 1891, est attesté le ravin l'Abreuvoir, affluent de l'Aucelon[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 079 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Aucelon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,4 %), prairies (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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Quartiers, hameaux et lieux-dits

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Projets d'aménagement

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Voies de communication et transports

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Risques naturels et technologiques

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Risques sismiques

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Autres risques

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Attestations (village)

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  • 1193 : Aucelonum (cartulaire de Die, 38)[14],[1].
  • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Aucellone (pouillé de Die)[1].
  • 1391 : le chastel d'Eyselon (choix de documents, 113)[1].
  • 1449 : mention de la paroisse : capella de Aucelone (pouillé de Die)[1].
  • 1509 : mention de la paroisse : ecclesia Sancti Jacobi de Aucellono (visites épiscopales)[1].
  • 1519 : Oucello (archives de la Drôme, E 1247)[1].
  • 1520 : mention de la paroisse : cura de Ancellone (pouillé de Die)[1].
  • 1576 : Auselon (archives de la Drôme, E 1247)[1].
  • 1631 : mention de la paroisse : Saint-Jacques d'Aucelon (archives de la Drôme, E 2378)[1].
  • 1644 : Aucellon (rôle de décimes)[1].
  • 1727 : Osselon (visites épiscopales)[1].
  • XVIIIe siècle : Oscellon (inventaire de la chambre des comptes)[1].
  • 1788 : Ocellon (alman. du Dauphiné)[1].
  • 1891 : Aucelon, commune du canton de Saillans[1].

Attestations (ruisseau)

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  • 1891 : Aucelon[1].
  • 2019 : le ruisseau d'Aucelon (carte IGN)[15].

Étymologie

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D'après Albert Dauzat, il s'agit d'un des nombreux cas de transfert du nom du ruisseau au nom de la localité le bordant, sans pour autant expliquer l'origine de cet hydronyme[16].

De la Préhistoire à l'époque gallo-romaine

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Comme un peu partout dans la vallée de la Roanne, le secteur d'Aucelon est sans doute occupé par les hommes depuis au moins 4 000 ans avant notre ère. À cette période, les premiers agriculteurs ou Chasséens cultivent des céréales et élèvent des troupeaux , tout en se livrant à la chasse. Quelques traces ont ensuite été relevées dans la vallée à l'âge du cuivre (2000 avant notre ère), du fer puis de la période gallo-romaine[17].

Du Moyen Âge à la Révolution

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La seigneurie[1].

  • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) est un fief des comtes puis des évêques de Die[18].
  • Elle passe aux Artaud.
  • 1594 : passe aux Brotin.
  • Passe aux Alléoud.
  • 1720: passe (par héritage) aux Caritat de Condorcet, derniers seigneurs.
1725 : le dernier seigneur est François-Eloine de Caritat[17].

Pendant les guerres de Religion, Aucelon est un refuge pour les Réformés[17].

Avant 1790, Aucelon était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die. Son église, dédiée à saint Jacques, était celle d'un prieuré séculier érigé au XVIIIe siècle dont le titulaire présentait à la cure et percevait la dîme[1].

De la Révolution à nos jours

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À la fin de la Deuxième République, Louis-Napoléon Bonaparte décide de s’emparer du pouvoir par le coup d'État du 2 décembre 1851. Une insurrection a lieu dans la Drôme pour s’y opposer. Alors que la répression dure toujours, vient le plébiscite destiné à légaliser le coup d’État après coup, les 21 et 22 décembre. Les fugitifs sont encore traqués par les gendarmes et l’armée qui quadrillent la campagne, les perquisitions se succèdent, l’état de siège est encore en vigueur. Les autorités laissent entendre que si les habitants votent « bien », les condamnations seront moins sévères. Alors que les bulletins Oui sont imprimés et fournis aux électeurs, celle des bulletins Non est interdite, et c’est aux électeurs qui souhaitent s’opposer au plébiscite de fabriquer eux-mêmes le leur. Enfin, le vote se fait en remettant le bulletin plié au maire qui le glisse lui-même dans l’urne. Dans ces conditions, le secret du vote n’est pas respecté : les dossiers des inculpés mentionnent si la personne a voté Oui ou Non, le fait étant parfaitement connu des autorités[19]. Dans ce climat de peur, le vote de la commune est assez notable, une majorité d’électeurs votent Non, même si, la commune n’ayant pas participé à l’insurrection est moins surveillée[20].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Administration municipale

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1995 2001 Lydia Seyne[21]    
? mars 2008 Georges Ribas    
mars 2008 avril 2014 Gérard Boulade    
2014 En cours
(au 20 juillet 2023)
Joël Boeyaert[22] SE Agriculteur

Rattachements administratifs et électoraux

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Politique environnementale

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Finances locales

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 16 habitants[Note 1], en évolution de +14,29 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
417355348458449442394394400
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
375341312277254275265250225
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
227186160122112111997851
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
433328211839302913
2017 2021 - - - - - - -
1616-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Services et équipements

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Enseignement

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Manifestations culturelles et festivités

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  • Fête le dernier dimanche de juin[18].
  • Depuis 1995, la « fête du pain » réunit sur la place du village tous ceux qui veulent se retrouver pour le plaisir des jeux et des animations autour du pain[27].
  • Randonnées (village perché dans les collines de Diois ; paysage tourmenté ; rives de la Roanne[18].

Agriculture

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En 1992 : forêts, p��turages, ovins, fromage (Picodon)[18].

  • Une foire a lieu le 17 septembre[18].

Aucelon est réputé pour son pain fabriqué par les boulangers installés dans le four communal.

Aucelon est également réputé pour sa mobilisation citoyenne afin de lutter contre la désertification des territoires de la vallée de la Roanne. Une AFP a été constituée à l'initiative de la commune. Une « chèvrerie » et une maison d'habitation sont construites pour accueillir un éleveur et son troupeau sur la commune.

Revenus de la population et fiscalité

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église catholique.
  • Temple protestant (sur la place du village). Il a été construit en 1830 par le pasteur Jean-Frédéric Vernier[17].
  • Mairie. Sur son toit a été installée la cloche initialement prévue pour l'église Saint-Jacques. On a considéré que, le temple protestant n'ayant pas de clocher, l'église catholique ne devait pas en avoir non plus.

Patrimoine culturel

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Patrimoine naturel

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique, logotype et devise

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Aucelon possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 12-13.
  2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 1 (L'Abreuvoir).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Aucelon et Saint-Nazaire-le-Désert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, Valence - Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Volume 44, Page 203.
  15. « Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 978-2-85023-076-9), p. 34b.
  17. a b c et d « Aucelon à travers le temps », sur Aucelon, site de la commune (consulté le ).
  18. a b c d et e Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 978-2-7399-5026-9), Aucelon.
  19. Robert Serre, 1851. Dix mille Drômois se révoltent. L’insurrection pour la République démocratique et sociale, préface de Maurice Agulhon, co-édition Peuple libre/Notre temps, s.l., 2003. (ISBN 2-912779-08-1 et 2-907655-42-6), p. 226-227.
  20. R. Serre, op. cit., p. 228.
  21. Émilie Brouze, « Saillans fait des petits : une journée participative dans un village perché », Rue89, 26 août 2015.
  22. Aucelon sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 31 octobre 2014). Signalé comme maire dans l'article de Rue89.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. fête du pain.