Philogelos
Philogelos | |
Auteur | Hiéroclès et Philagrios |
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Pays | Grèce |
Genre | Humour |
Version originale | |
Langue | grec ancien |
Titre | Φιλόγελως |
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Le Philogelos (du grec ancien Φιλόγελως / Philógelôs signifiant « L'Ami du rire ») est le plus ancien recueil de blagues connu en Occident. Contenant 265 blagues en grec ancien, ce recueil date du IIIe ou IVe siècle de notre ère. Il est en tout cas postérieur à 248, car la blague 62 fait référence au millénaire de Rome qui fut célébré cette année-là. Préciser la date du recueil est difficile en raison de sa nature et du manque d'information sur ses auteurs. Selon Louis Robert : « Le fond du texte a été rédigé au IIIe siècle apr. J.-C., en utilisant des éléments antérieurs et avec des additions ou retouches postérieures »[1].
Le recueil est attribué à Hiéroclès et Philagrios, dont on sait très peu et qu'il ne faut pas confondre avec d'autres homonymes[2]. Bien que le recueil soit le plus ancien connu, on a retrouvé chez Athénée que Philippe II de Macédoine avait financé un club à Athènes afin de recueillir les meilleures blagues de ses membres[3].
Les blagues
[modifier | modifier le code]Certaines blagues reviennent sous plusieurs versions différentes, signe qu’il s’agit bien d’un recueil tiré en grande partie de sources orales. De nombreux personnages sont moqués, dont :
- Les intellectuels (σχολαστικοί / skholastikoí) dont la formation uniquement livresque cache — mal — la stupidité mais grossit la prétention ;
- Les avares (φιλάργυροι / philárguroi) ;
- Les citoyens d'Abdère (Ἀϐδηρῖται / Abdêrîtai) et de Cymé (Κυμαῖοι / Kumaîoi) ;
- Les charlatans (ἀγύρτες / agúrtes) ;
- Les femmes (γυναῖκες / gunaîkes) ;
- Les gens à la mauvaise haleine (ὀζόστοµοι / ozóstomoi) ;
- Les eunuques (εὐνούχοι / eunoúkhoi)
Les histoires drôles présentes dans le Philogelos démontrent que les insultes relatives à l'infirmité physique ont également cours ; l'on peut aussi trouver des mots d'enfants (« Papa, est-ce que les gens des autres cités ont une lune aussi grosse que la nôtre ? ») et le texte est d'un humour parfois étonnamment moderne. Le Philogelos permet aussi de saisir des aspects du quotidien de l'Antiquité et de la culture de l'Empire romain que les sources plus académiques évoquent beaucoup moins.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L. Robert, L'épigramme grecque, Genève, 1968, p. 289
- (en) John T. Quinn, « 45 Jokes from The Laughter Lover », Diotima, (consulté le )
- Philogelos, Éd. Mille et une Nuits (2008 p. 91)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Édition en langues modernes
[modifier | modifier le code]- B. Baldwin, The Philogelos or Laughter-Lover, Amsterdam, 1983 (traduction anglaise et commentaire) Lire un compte rendu dans la Revue Belge de Philologie et d'Histoire.
- Va te marrer chez les Grecs. Philogelos, recueil de blagues grecques anciennes, établissement de l'édition, traduction du grec ancien, notes et postface par Arnaud Zucker, Éditions Mille et une nuits, Paris, 2008, 92 p. (ISBN 978-2755500493)
Édition grecque
[modifier | modifier le code]- (grc + la) R. D. Dawe (éd.), Philogelos, Bibliotheca scriptorum graecorum et romanorum Teubneriana, 135, K.G. saur Verlag, Munich, 2000, 132 pages. ((en) Compte rendu de l'édition de Dawe)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Rougé, Le philogélôs et la navigation, Journal des Savants, 1987, 1-2, p. 3-12 Lire en ligne
Liens externes
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