En courant ce samedi matin au Parc de la Tête d’Or, j’ai ressenti comme souvent à la fois :
- l’instant
- le temps
Je coure presque chaque week-end et je vois ce magnifique parc changer à chaque fois, passer des arbres nus aux premières pousses, puis au vert tendre, au soleil, à la chaleur, puis aux premières feuilles rousses, aux nuages de feuilles qui volent dans le vent comme des nuées d’étourneaux. Je sens le temps du temps, son cours, son fil, son passage, je le regarde comme je regarde des berges le Rhône passer dans la ville. Limite de cette analogie toutefois quand je cours au Parc, je ne suis pas assis sur la berge mais je suis sur le fleuve, je suis dans le temps, à un de ces points que je ressens plus intensément car je suis vacant, disponible pour ressentir les sensations qu’éveillent les arbres, le ciel, pour ressentir le plaisir de mon corps dans l’effort, pour laisser les idées venir, se croiser, en produire de nouvelles, comme par exemple cette idée de post.