Législatives: la coalition présidentielle s’appellera «Ensemble pour la République»
La coalition présidentielle pour les élections législatives anticipées s’appellera « Ensemble pour la République », a-t-on appris jeudi 13 juin auprès d’un des hiérarques du camp d’Emmanuel Macron. Un « comité stratégique » de campagne s’est réuni jeudi au siège du parti présidentiel Renaissance en présence de Gabriel Attal, de plusieurs ministres et des chefs des partis de la majorité, Stéphane Séjourné (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons), François Bayrou (MoDem), mais également le président de l’UDI, Hervé Marseille.
Premier déplacement. Le Premier ministre est sorti de cette réunion sans faire de déclaration. Il doit se rendre dans le Pas-de-Calais pour un premier déplacement de campagne, en soutien du député Renaissance sortant Jean-Pierre Pont, élu de justesse face au Rassemblement national en 2022. Le message, martelé par le chef du gouvernement jeudi matin sur France Inter, est : « Est-ce que vous voulez Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon » à Matignon ?, a glissé une source proche du Premier ministre au sein de l’équipe de campagne.
Les trois partis de la majorité partent à nouveau sous une même bannière, baptisée « Ensemble » lors des législatives de 2022, qui leur avaient valu la perte de la majorité absolue. Mais les modalités divergent, Horizons, le parti d’Edouard Philippe, ayant décidé de déposer ses candidats en préfecture en son nom propre. Il n’y aura donc pas d’accord de répartition du financement entre les partis par une association commune, comme en 2022, selon une source au sein du parti.
Investitures. Les responsables et négociateurs des partis de la coalition présidentielle doivent à présent boucler les investitures, sans doute « d’ici à demain », selon une source proche, après avoir chacun de leur côté reconduit une large part de leurs députés sortants. Se pose la question de l’attitude face aux députés Les Républicains (LR) ayant refusé l’alliance avec le Rassemblement national lancée par le patron du parti Eric Ciotti. « Quiconque refuse chez les députés LR l’ignoble contrat qu’a signé M. Ciotti (...) ne devrait pas avoir de candidat de notre famille politique contre eux », a prôné Gérald Darmanin lundi dans le Nord.
« Nous restons donc à ce jour ouverts et réfléchissons donc à ne pas présenter de candidat dans les circonscriptions de députés d’autres partis qui refusent comme nous les accords de leurs partis politiques avec les extrêmes », a déclaré le même jour le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, devant les cadres de son parti. Quid des candidats de gauche s’étant démarqués de La France insoumise, comme par exemple le député PS sortant Jérôme Guedj ? La majorité est « en train de trancher au cas par cas », selon une source au sein de l’équipe de campagne.
© Agence France-Presse
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