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Alpha Hydrae

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α Hydrae
Alphard
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 27m 35,243s[1]
Déclinaison −08° 39′ 30,96″[1]
Constellation Hydre
Magnitude apparente +1,98[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Caractéristiques
Type spectral K3 IIIa[3]
Indice U-B +1,72[2]
Indice B-V +1,44[2]
Indice R-I +0,77[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −4,561 km/s[4]
Mouvement propre μα = −15,23 mas/a[1]
μδ = +34,37 mas/a[1]
Parallaxe 18,09 ± 0,18 mas[1]
Distance 180 ± 2 al
(55,3 ± 0,6 pc)
Magnitude absolue −1,743 ± 0,032[5]
Caractéristiques physiques
Masse 3,20 ± 0,32 M[5]
Rayon 50,5 ± 4,0 R
Gravité de surface (log g) 1,57 ± 0,03[5]
Luminosité 970,5 L[5]
Température 4 117 ± 18 K[5]
Métallicité [Fe/H] = −0,09 ± 0,01[5]
Rotation 1,67 km/s[5]
Âge 4,2 ± 1,6 × 108 a[6]

Désignations

Alphard, Cor Hydrae, α Hya, 30 Hya, HD 81797, HIP 46390, HR 3748, BD-08°2680, FK5 354, NSV 4496, SAO 136871, WDS J09276 -0840A [7]

Alphard, également connue par sa désignation de Bayer Alpha Hydrae (α Hya / α Hydrae), est l’étoile la plus brillante de la constellation de l’Hydre. Sa magnitude apparente est de 1,98[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est située à environ ∼ 180 a.l. (∼ 55,2 pc) de la Terre. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −4,6 km/s[4].

Alphard est le nom propre de l'étoile qui a été approuvé par l'Union astronomique internationale le [8]. Il s'agit d'un nom traditionnel qui vient de l’arabe الفرد (al-fard), « la solitaire », puisqu’il n’y a aucune autre étoile brillante près d’elle.

Elle est aussi connue comme la « base/colonne vertébrale du Serpent » par les Arabes.

Dans la Chine antique, elle faisait partie d’une constellation appelée « l’oiseau rouge/le Loriot ».

L’astronome européen Tycho Brahe lui attribua comme surnom Cor Hydræ, le cœur du serpent[9].

Caractéristiques principales

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Alphard fait trois fois la masse du Soleil. L’âge estimé de cette étoile est de 420 millions d’années[6] et elle a évolué hors de la séquence principale pour devenir une étoile géante dont la classification spectrale est K3 IIIa[3], avec la lettre « a » qui indique qu'elle est particulièrement lumineuse pour une étoile de ce type. Son diamètre angulaire a été mesuré par l’interférométrie à très longue base (VLBI – Very Long Baseline Interferometry), donnant une valeur de 9,09 ± 0,09 millisecondes d'arc (mas)[10]. Elle s'est étendue jusqu'à 50 fois le rayon du soleil.

Le spectre de cette étoile montre un léger excès de baryum, un élément qui est normalement produit par le processus s de nucléosynthèse stellaire. De manière typique, une étoile à baryum appartient à un système binaire et les anomalies dans les abondances sont expliquées par un transfert massif depuis un compagnon naine blanche[11].

Des mesures précises de la vitesse radiale d'Alphard ont montré des variations de sa vitesse radiale stellaire et de ses raies spectrales. Les oscillations sont multi-périodiques avec des périodes de plusieurs heures jusqu'à plusieurs jours. Les oscillations à court terme ont été interprétées comme un résultat de pulsations stellaires similaires à celles du Soleil. Une corrélation entre les variations dans l'asymétrie du profil des raies spectrales et la vitesse radiale a aussi été trouvée. Les oscillations multi-périodiques font d’Alphard (HD 81797) un objet d’intérêt pour les investigations astérosismologiques[12].

Notes et références

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  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a et b (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. a b c d e f et g (en) F. Rosas-Portilla, K.-P. Schröder et D. Jack, « On the physical nature of the Wilson-Bappu effect: revising the gravity and temperature dependence », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 513, no 1,‎ , p. 906–924 (DOI 10.1093/mnras/stac929 Accès libre, Bibcode 2022MNRAS.513..906R, arXiv 2203.16593)
  6. a et b (en) L. da Silva et al., « Basic physical parameters of a selected sample of evolved stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 458, no 2,‎ , p. 609–623 (DOI 10.1051/0004-6361:20065105, Bibcode 2006A&A...458..609D, arXiv astro-ph/0608160)
  7. (en) * alf Hya -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) « Table 1: Star Names Approved by WGSN as of 20 July 2016 », Bulletin of the IAU Working Group on Star Names, no 1,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (en) William Tyler Olcott, Star Lore : Myths, Legends, and Facts, Mineola, Courier Dover Publications, , 453 p., poche (ISBN 978-0-486-43581-7, LCCN 2004043829, lire en ligne), p. 226
  10. (en) Le Bouquin, J.-B. et al., « Post-processing the VLTI fringe-tracking data: first measurements of stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 493, no 2,‎ , p. 747–752 (DOI 10.1051/0004-6361:200810613)
  11. (en) Mennessier, M. O. et al., « Barium Stars, Galactic Populations and Evolution », Astronomy and Astrophysics, vol. 326,‎ , p. 722–730 (Bibcode 1997A&A...326..722M)
  12. (en) J. Setiawan, M. Roth, P. Weise et M. P. Dölinger, « Multi-periodic oscillations of HD 32887 and HD 81797 », Mem. S.A.It., vol. 77, no 1,‎ , p. 510-514 (ISSN 0037-8720 et 1824-016X, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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