Apeshit
Sortie | |
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Durée | 4:25 |
Genre | Trap[1] |
Format | téléchargement |
Auteur | Beyoncé, Jay Z |
Compositeur | Beyoncé, Jay Z, Pharrell Williams, Migos |
Producteur | Pharrell Williams, Jay Z, Beyoncé |
Label | Parkwood, Roc Nation |
Apeshit est une chanson des artistes américains Beyoncé et Jay-Z, premier single extrait de leur album studio commun Everything Is Love, tous deux sortis en 2018.
La chanson est jouée pour la première fois le lors de leur second concert au stade olympique de Londres pour la tournée OTR II Tour, où le duo annonce la mise en ligne de leur album sur la plate-forme de téléchargement Tidal.
Clip
[modifier | modifier le code]Le clip de la chanson est tourné en mai 2018 dans le musée du Louvre[2] sous la direction de Ricky Saiz, à une période où le couple répète en région parisienne en prévision de sa tournée On the Run II[3]. Il inclut des références au mouvement Black Lives Matter, avec ces plans où se dessinent des silhouettes agenouillées en signe de protestation en référence au geste entrepris par Colin Kaepernick[3], Jay Z ayant refusé de se produire au Super Bowl[4].
De nombreux tableaux et sculptures y apparaissent :
- La Joconde (entre 1503 et 1516) de Léonard de Vinci
- Apollon terrassant le serpent Python (1850-1851) d'Eugène Delacroix
- Le Serment des Horaces (1785) de Jacques-Louis David
- Le Sacre de Napoléon (1806-1807) de Jacques-Louis David
- Le Grand sphinx de Tanis, sculpture égyptienne
- Les Sabines (1796-1799) de Jacques-Louis David
- Portrait de madame Récamier (1800) de Jacques-Louis David
- Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile (version de 1855) d'Ary Scheffer
- Pietà (1537-1540) de Rosso Fiorentino
- Le Radeau de La Méduse (1818-1819) de Théodore Géricault
- Vénus de Milo, sculpture grecque antique
- Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant (1812) de Théodore Géricault
- Hermès à la sandale du sculpteur grec Lysippe
- Les Noces de Cana (1562-1563) de Paul Véronèse
- Victoire de Samothrace, sculpture grecque antique
- Portrait d'une femme noire (1800) de Marie-Guillemine Benoist[5].
Le couple pose enlacé en miroir à la toile d'Ary Scheffer, Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile[3]. Parmi les chorégraphies dansées figure un set de waacking exécuté par la Française Josépha Madoki[6]. La conception des chorégraphies est due au Belge Sidi Larbi Cherkaoui[7].
Le clip connaît un succès rapide avec 43 millions de visionnages sur YouTube en dix jours[8]. Durant l'été 2018, le Musée conçoit alors un parcours de visite reprenant les œuvres présentées dans le clip[2]. Selon Anne-Laure Béatrix, directrice des relations extérieure du Louvre, « la qualité du travail qu’ils [Beyoncé et Jay-Z] ont produit fait que le musée n’est pas simplement un décor, mais s’intègre dans le contenu même du clip »[2].
L'attention portée aux personnages noirs des tableaux, avec par exemple un gros plan sur le serviteur noir du grand tableau Les Noces de Cana[9], suggère que le couple a souhaité faire passer à nouveau un message fort en faveur de la reconnaissance des Afro-Américains[10]. Selon Rokhaya Diallo, « Le Louvre est le temple de la culture européenne, le fait de l’investir de silhouettes noires est une manière de créer un lien entre une esthétique ancienne et une autre plus contemporaine »[7]. Pour l'enseignant Nail Ver-Ndoye, « Les Noirs sont représentés dans la peinture européenne depuis la Renaissance, néanmoins, ce n’est pas ce qui est très abordé et très étudié » et il analyse la séquence marquante où les danseuses évoluent en ligne sous Le sacre de Napoléon comme « une façon de dire “Nous sommes aussi les témoins de l’histoire” »[7]. Pour le critique de vidéo Antoine Gaudin, le clip dépasse la simple mise en scène des artistes ou l'illustration d'un « triomphe matérialiste » : « L’enjeu de cette démesure est surtout d’ordre culturel et racial. Ce qui frappe d’emblée, c’est la manifestation d’une présence : Beyoncé et Jay-Z ne visitent pas le Louvre, ils s’y installent, rejouent les icônes, se “patrimonialisent” eux-mêmes »[8].
Crédits
[modifier | modifier le code]- Pharrell Williams : production
- Beyoncé : interprète, coproduction
- Jay-Z : interprète, coproduction
- Stuart White : production additionnelle, mixage, enregistrement
- Offset : auteur, voix additionnelles
- Quavo : auteur, voix additionnelles
- Gimel "Young Guru" Keaton : enregistrement
- Mike Larson : enregistrement
- DJ Durel : enregistrement
- Dan Ewins : ingénieur du son assistant
- Adrien Crapanzano : ingénieur du son assistant
- Colin Leonard : mastering
Classements
[modifier | modifier le code]Classements (2018) | Meilleure position |
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Belgique (Flandre Ultratop 50 Singles)[11] | 37 |
Belgique (Wallonie Ultratop 50 Singles)[12] | 28 |
France (SNEP)[13] | 97 |
Irlande (IRMA)[14] | 90 |
Pays-Bas (Single Top 100)[15] | 81 |
Écosse (OCC)[16] | 44 |
Royaume-Uni (UK Singles Chart)[17] | 43 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Briana Younger, « Beyoncé / JAY-Z: Everything Is Love Album Review », sur Pitchfork.com, (consulté le )
- Simon Auffret, « Avec Jay-Z et Beyoncé, « le Louvre devient une marque cool » », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « «Everything is love»: l'album de la rédemption pour Beyoncé et Jay Z », letemps.ch, (consulté le )
- Jean Talabot, « Jay Z et Beyoncé investissent le Louvre pour un clip grandiose », lefigaro.fr, (consulté le )
- Maguelone Bonnaud, « Ces œuvres du Louvre mises en scène par Beyoncé et Jay Z dans leur clip », leparisien.fr, (consulté le )
- Eric Bureau, « Beyoncé et Jay-Z au Louvre : une danseuse française a participé au clip », leparisien.fr, (consulté le )
- Fabien Randanne, « «Apeshit»: Dans le clip, Beyoncé et Jay-Z «se mettent sur un pied d'égalité» avec la Joconde », 20minutes.fr, (consulté le )
- Marion Dupont, « Beyoncé et Jay-Z, la fierté noire au Louvre », lemonde.fr, (consulté le )
- « Paris: «C’est le tableau préféré de Jay-Z»... On a visité le Louvre à la recherche de Beyoncé et de son mari », sur 20minutes.fr, (consulté le )
- Robin Cannone, « Apeshit, les œuvres qui illustrent la mégalomanie de Jay-Z et Beyoncé dans leur clip au Louvre », lefigaro.fr, (consulté le )
- (nl) Ultratop.be – The Carters – Apeshit. Ultratop 50. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch.
- Ultratop.be – The Carters – Apeshit. Ultratop 50. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch.
- Lescharts.com – The Carters – Apeshit. SNEP. Hung Medien.
- « IRMA – Irish Charts », Irish Recorded Music Association (consulté le )
- (nl) Dutchcharts.nl – The Carters – Apeshit. Single Top 100. Hung Medien.
- (en) Archive Chart. Scottish Singles Top 40. The Official Charts Company.
- (en) Archive Chart. UK Singles Chart. The Official Charts Company.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- [vidéo] « le clip de Apeshit », sur YouTube
- [vidéo] « Analyse du clip par l'historienne de l'art Éloïse Le Bozec », sur YouTube