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Bettina von Arnim

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Bettina von Arnim
Portrait de Bettina von Arnim, née Brentano.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Wiepersdorf manor (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Elisabeth Catharina Ludovica Magdalena BrentanoVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Beans Beor, Bettina, comtesse von ArnimVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Brentano (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Peter Anton Brentano (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maximiliane von La Roche (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Franz Dominicus Brentano (d)
Georg Brentano
Sophie Brentano (d)
Clemens Brentano
Gunda von Savigny (d)
Christian Brentano (en)
Ludovica des Bordes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Freimund von Arnim (d)
Siegmund von Arnim (d)
Friedmund von Arnim
Kühnemund von Arnim (d)
Maximiliane von Oriola
Armgart von Arnim (d)
Gisela von ArnimVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Vue de la sépulture.

Bettina von Arnim, Baronne (Freifrau) d'Arnim, née Elisabeth Catharina Ludovica Magdalena Brentano le à Francfort-sur-le-Main, morte le à Berlin, est une femme de lettres et une nouvelliste romantique allemande. Elle aurait aussi composé des mélodies.

La famille Brentano est originaire des bords du lac de Côme, en Lombardie. Sixième enfant d'un commerçant, Bettina von Arnim, sœur de Clemens Brentano, a pour grand-mère Sophie von La Roche, écrivaine de talent, aimée de Wieland et de Goethe, qui l'élève après la mort de sa mère Maximilienne de la Roche, lorsqu'elle n'a que trois ans.

Elle se marie, en 1811, avec Achim von Arnim. Le couple vit principalement séparément - tandis que Bettina vit à Berlin, Achim s'occupe du domaine de Wiepersdorf (de). Sept enfants sont nés de ce mariage :

  • Freimund Johann (né le et mort le )
  • Siegmund Lucas (né le et mort le )
  • Friedmund Anton Nepomuk (né le et mort le )
  • Kühnemund Waldemar (né le et mort le )
  • Maximiliane Marie Catharine (née le et morte le ) mariée avec le lieutenant-général prussien Eduard von Oriola
  • Armgart Catharina (née le et morte le ) mariée avec Albert Georg Friedrich von Flemming
  • Ottilie Beate Gisela Walburgis (née le et morte le ) mariée avec Herman Grimm

Lors de l'épidémie de choléra en 1831 elle organise avec ses amies, des secours aux malades et à leurs familles[1].

La vie de Bettina von Arnim, particulièrement ses relations avec Goethe, a été analysée tout du long par l'écrivain franco-tchèque Milan Kundera dans son roman L'Immortalité. Étroitement attaché au thème principal de son livre, Kundera a distingué chez Bettina une tentative d'atteindre une célébrité durable par sa propre promotion et à travers la relation avec de grands hommes. Elle a également été une amie de Ludwig van Beethoven dont elle vanta les mérites auprès de Goethe, organisant leur entrevue en , et l'amie de Karoline von Günderode.

Séductrice, indépendante et mondaine, Bettina bénéficie d'une réputation de grande épistolaire sensible et passionnée, mais aussi d'égérie socialiste. Tout au long de sa vie, Bettina von Arnim est portée vers les idées socialistes ; elle a échangé des lettres avec le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, rencontré Karl Marx, pris la défense des Juifs et des tisserands de Silésie et des Polonais dans les territoires occupés par la Prusse.

De 1991 jusqu'au , son portrait a été reproduit sur les billets de 5 marks allemands.

Vue du château de Wiepersdorf (de), propriété de la famille von Arnim.

L'une des œuvres les plus connues de Bettina, Échanges de lettres avec un enfant (1835), est un volume de lettres qu'elle échangea avec l'illustre écrivain Johann Wolfgang von Goethe, qu'elle avait connu en 1807, où transparaît une mutuelle romance. Cependant, les originaux de ces lettres ont été découverts après leur mort, et il apparaît que les versions publiées ont été présentées de manière à donner l'apparence d'une relation intime ; les lettres de Goethe avaient un aspect nettement plus formel et impersonnel que les versions que Bettina a publiées. En tout cas, la traduction française a inspiré à Balzac le sujet de Modeste Mignon.

En 1806 commence une amitié qui devait durer longtemps entre Bettina Brentano et Catharina Elisabeth, la mère de Goethe. Au début le poète ne répond pas aux lettres de Bettina qui lui paraissent trop enthousiastes. Mais un an plus tard, elle a pour la première fois la possibilité de rendre visite à Weimar à ce Johann Wolfgang Goethe qu’elle admire tant. C'est le début entre eux d’une correspondance qui devient célèbre après la mort de Goethe sous le titre Goethes Briefwechsel mit einem Kinde (Correspondance de Goethe avec une enfant).

En 1811, l'année de son mariage, une querelle publique entre elle et Christiane Vulpius, l'épouse de Goethe, aboutit à la rupture avec le poète. À l’occasion d’une exposition de peintures de Johann Heinrich Meyer, un ami intime de Goethe, Bettina von Arnim parle dédaigneusement des œuvres de « Kunschtmeyer ». Christiane lui arrache alors les lunettes du nez, et Bettina la traite de « boudin fou ». Goethe interdit dorénavant sa maison à Bettina von Arnim et à son époux. Quand il rencontre le couple un an plus tard à Bad Teplitz, il ne fait même pas attention à eux et écrit à sa femme : « Quel plaisir d’être débarrassé de ces pensionnaires de maison de fous ! » Et il laissa sans réponse les lettres répétées dans lesquelles Bettina cherchait désespérément à reprendre contact avec lui[2].

Bettina von Arnim sur un timbre commémoratif émis à Berlin à l'occasion du 200e anniversaire de sa naissance, d'après une gravure de Ludwig Emil Grimm.
  • Échanges de lettres avec un enfant, 1835. Traduction en français par Seb. Albin (Mme Cornu), 1843, d'une lettre sans date, A la mère de Goethe, sur la mort de C. de Günderode, dans Les Romantiques allemands d'Armel Guerne, Desclée de Brouwer, 1956 et 1963 ; rééd. Phébus, 2004.
  • Les Günderode, 1840 (roman sur son amie Karoline von Günderode)
  • Ce livre appartient au Roi, 1843
  • La Couronne printanière de Clemens Brentano, 1844
  • À l'Union nationale prussienne détruite, 1849
  • Correspondance inédite de Goethe et de Bettina (d'Arnim), Au Comptoir des imprimeurs, Paris, (2 volumes), 1843.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Hedwige Peemans-Poullet, « I. Drewitz, Bettina von Arnim : Romantisme, révolution, utopie, Éd. Denoël, Paris, 1982 », Les cahiers du GRIF, vol. 7, no 1,‎ , p. 15–17 (lire en ligne, consulté le )
  2. Page sur Bettine von Arnim, publiée par l'université de Cologne

Liens externes

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