Aller au contenu

Bouverans

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bouverans
Bouverans
Vue du centre depuis le fort Bachin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon
Maire
Mandat
Rémi Débois
2020-2026
Code postal 25560
Code commune 25085
Démographie
Gentilé Vairons[1]
Population
municipale
420 hab. (2021 en évolution de +17,98 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 15″ nord, 6° 12′ 31″ est
Altitude Min. 822 m
Max. 1 101 m
Superficie 18,17 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Frasne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bouverans
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bouverans
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Voir sur la carte topographique du Doubs
Bouverans
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Bouverans
Liens
Site web http://www.bouverans.fr

Bouverans est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Vairons et Vaironnes.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 558 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Bouverans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 54 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (42,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39 %), forêts (37,2 %), zones humides intérieures (17 %), eaux continentales[Note 3] (4,2 %), zones urbanisées (2,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Boverens, Boleranni au XIe siècle ; Boverans en 1258, 1314 ; Bourg de Boverrens en 1318 ; Bovorrens en 1343 ; Boveranni en 1352 ; Bouverrens en 1460 ; Boveranco en 1515[14].

La première mention du village apparaît en 1262 lorsque Henry II, sire de Joux, faisait à Jean Ier de Chalon la reprise de fief pour les châteaux de Joux, Usie et Bouverans. Le village devait exister à la fin du XIe siècle car l'archevêque Hugues III donnait l'autel de Bouverans (« altare de Boleranni ») à l'abbaye de Saint-Vincent de Besançon. En 1275, la comtesse Laure de Commercy achetait de Henry et Jean, fils d'Amadry de Pontarlier ce qu'ils possédaient à Bouverans[15].

Toute la localité n'appartenait pas à la maison de Chalon-Arlay, elle devait la partager avec des co-seigneurs qui en prenaient parfois le nom. Il y avait la seigneurie des Tailles-de-Montjeon, celle de Jean Darbon, des Montrichard, des Chancey (ou Claudet), des Vaythe, des Valion, des Prieur et surtout des Montjoie. En 1396, Jean Ier de Montjoie l'avait assignée pour 173 florins, en argent et en chevaux, à Perrin dit Caisel, écuyer de La Cluse. En 1402, Jean III de Chalon-Arlay achetait à celui-ci pour 826 florins tous ses droits sur Bouverans[15].

Les villageois étaient soumis aux droits féodaux en vigueur dans la région ; en plus des dîmes, des corvées et des censes ils devaient faire les réparations du pont de Bouverans et de l'étang de la Rivière. En 1356, Jean II de Chalon-Arlay accordait aux habitants du bourg qui lui étaient soumis un acte d'affranchissement général pour la somme de 20 florins. Cette franchise s'étendait au fur et à mesure aux nouveaux habitants que ce seigneur acquérait, petit à petit les villageois se voyaient libérés de toutes corvées, sauf celles de « charnaiges » et de « sommart », sous réserve de payer quatre florins d'or et de participer aux réparations du château et du bourg de La Rivière. Louis II de Chalon-Arlay donnait, pour sa part, le droit d'usage dans ses forêts depuis le chemin de Mouthe jusqu'au bout de la roche à Chantegrue à condition de ne pas distribuer de bois en dehors de leur village. Il leur permettait en 1425 d'« essarter » et de « mettre à plain » leurs héritages boisés en dehors des bois banaux. En 1379, Hugues II de Chalon-Arlay leur accordait le four du village (nommé le Four-Marandin) à condition de le réparer à leur frais et de payer deux livres de cire par an, quelque temps plus tard ils obtenaient le droit d'avoir des fours dans leurs maisons[15].

Jean III de Chalon-Arlay faisait le don annuel le de 24 pintes d'huile à l'église du village pour l'entretien d'une lampe devant être allumée jour et nuit devant « l'image » de Notre-Dame. En 1442 il faisait le don de la seigneurie à Pierre de Jougne, Antoine Gléresse et Catherine de Jougne, ses descendants, vendaient le fief à Claude de Montrichard ; Philiberte de Luxembourg, épouse de Jean IV de Chalon-Arlay, usait de son droit de retrait féodal[15].

Bouverans était épargné par Bernard de Saxe-Weimar pendant la guerre de Trente Ans, en effet un nommé Vuillaume aurait rendu service à quelques-uns de ses cavaliers en ferrant leurs chevaux, cette famille existait encore au XIXe siècle sous le nom de Chez-les-Maréchaux[15].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995   Léon Vuillemin DVD  
1995   Robert Vallon    
mars 2001 mars 2008 Jean Letondal    
mars 2008 2014 Catherine Marmier[16]    
mars 2014 En cours
(au 3 juillet 2020)
Rémi Débois[17]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Agriculteur retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 420 habitants[Note 4], en évolution de +17,98 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
590500580457525625618648602
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
584575553501511486469386427
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
410378347315353330295276294
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
240207181209239270310316357
2017 2021 - - - - - - -
364420-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L'église de l'Assomption du XVIe siècle recensée dans la base Mérimée[22].
  • La chapelle Notre-Dame-du-Lac[23], sur la route de Bonnevaux et en limite de la commune de Bouverans, construite en 1865 en remplacement d'une petite chapelle qu'il fallait détruire pour élargir la route. Elle renferme une statue en bois d'une Vierge à l'Enfant, encore appelée « la Marie du Lac », dont la légende rapporte qu'elle a été à l'origine de nombre de miracles[24],[25].
  • La chapelle du village[26] inscrite dans la base Mérimée
  • La croix de cimetière de Bouverans du XVIe siècle, inscrite aux monuments historiques en 1993.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Doubs », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bouverans et Labergement-Sainte-Marie », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontarlier », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, BESANÇON, CÊTRE, .
  15. a b c d et e Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
  16. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Église paroissiale de l'Assomption », notice no IA00014255, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. « Chapelle Notre-Dame-du-Lac », notice no IA00014262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « statuette-reliquaire : Vierge à l'Enfant », notice no IM25001404, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  25. Source : panneau explicatif sur le site tout proche de Chatel-Véron
  26. « Chapelle », notice no IA00014255, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 321 à 326 books.google.fr

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]