Col de Pierre Pertuis
Pierre Pertuis | ||||
La N16 au col. | ||||
Altitude | 827 m[1] | |||
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Massif | Jura | |||
Coordonnées | 47° 12′ 35″ nord, 7° 11′ 37″ est[1] | |||
Pays | Suisse | |||
Vallée | Vallon de Saint-Imier (sud-ouest) | Vallée de Tavannes (nord-est) | ||
Ascension depuis | Sonceboz | Tavannes | ||
Déclivité moy. | 4,4 % | |||
Déclivité max. | 6,7 % | |||
Kilométrage | 3 km | 1,5 km | ||
Accès | H16 | H16 | ||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
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Le col de Pierre Pertuis est un col de la chaîne du Jura du Jura bernois, en Suisse. Il conserve des vestiges romains importants : un court tunnel routier avec une inscription latine bien conservée.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le col relie Sonceboz dans le vallon de Saint-Imier à Tavannes dans la vallée de Tavannes, appelée l'Orval. Il se situe à 827 m et fait la jointure entre le Montoz et la Montagne du Droit. La Birse y prend sa source à son pied.
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est un passage naturel élargi (Petra pertusa en latin) utilisé dès l'époque romaine pour la voie reliant Aventicum à Augusta Raurica par Petinesca et les gorges du Taubenloch. L'inscription Marcus Dunius Paternus, gravée dans la roche du côté nord au-dessus du pertuis, atteste que la route a été construite au IIIe siècle apr. J.-C. Selon une légende qui date du XVe siècle, Jules César aurait fait percer le col, bien qu'il n'y ait aucune source antique qui le confirme. Plus tard il y fut construit un château fort attesté jusqu’en 1430, dont il ne reste rien aujourd'hui[2]. Le passage a servi jusqu'au début du XXe siècle. Pendant la mobilisation de l'armée suisse de 1914 à 1918, des troupes du génie ont construit, au-dessus de l'ouverture historique, une route plus accessible aux véhicules à moteur. En 1932, une nouvelle route, longue d'environ deux kilomètres, presque entièrement construite par des chômeurs, est inaugurée. En novembre 1997, deux tunnels autoroutiers (A16) de 2 100 mètres de longueur ont été mis en service.
Inscription latine
[modifier | modifier le code]L'inscription en latin, déjà citée dans l'Encyclopédie de Diderot[3] ne présente pas de difficultés (CIL 13, 5166) :
- NVMINI(BVS) AVGVS
- T[OR]VM
- VIA [D]VCTA PER M(ARCVM)
- DVNIVM PATERNVM
- IIVIR[V]M COL(ONIAE) HELVET(IORVM).
soit :
- En l'honneur des Empereurs
- Cette route a été tracée par Marcus
- Dunius Paternus
- Duovir (co-gouverneur) de la colonie des Helvètes
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Visualisation sur Swisstopo.
- Laurent Auberson, « Jules César et le percement de Pierre-Pertuis », Passé Simple, mensuel romand d'histoire et d'archéologie, (lire en ligne).
- Encyclopédie de Diderot, 12:600, Pierre Pertuis.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christophe Gerber et Peter J. Suter (réd.), La route romaine transjurane de Pierre Pertuis : recherches sur le tracé romain entre le plateau suisse et les bassins du Doubs et du Rhin, Berne, éditions scolaires du Canton de Berne, , 118 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des cols de Suisse
- Liste des cols du massif du Jura
- Tunnels routiers romains
- Autoroute suisse A16
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Martin Bossert, « Col de Pierre Pertuis » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Pierre Pertuis, Encyclopédie de Diderot, 12:600
- pierre-pertuis.com, Site portant notamment sur l'histoire et la géographie du Pierre-Pertuis