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Jacques Brunschwig

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Jacques Brunschwig
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
AntonyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Léopold BrunschwigVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Philologue, historien de la philosophie, traducteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Robert Brunschwig (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse

Jacques Brunschwig, né le à Paris 17e et mort le [1] à Antony (Hauts-de-Seine), est un universitaire français, historien de la philosophie, philologue et traducteur.

Il est le fils du polytechnicien Robert Brunschwig (1893-1939) et d'Isabelle Vidal-Naquet (1898-1954), tante de Pierre Vidal-Naquet (1930-2006), avec qui il fit ses débuts dans la lecture des auteurs de l'Antiquité.

Durant la plus grande partie de la Seconde Guerre mondiale, sa famille vit avec celles de ses oncles maternels, Lucien et Georges, d'abord à Fouesnant (Finistère) de à , puis à Marseille ; il fait ses études secondaires au lycée de Quimper puis au lycée Périer. Après l'invasion de la zone Sud par l'armée allemande (), face aux menaces de déportation pour raisons raciales, les enfants sont envoyés à Megève jusqu'en . Les trois familles se séparent alors : les Brunschwig s'installent à Dieulefit[2], tandis que les Vidal-Naquet reviennent à Marseille, où Lucien et son épouse sont arrêtés le et déportés à Auschwitz.

Les Brunschwig reviennent à Paris après la Libération. Jacques Brunschwig termine ses études secondaires au lycée Carnot, puis prépare le concours de l’École normale supérieure au lycée Henri-IV. Il est reçu premier en 1948 ; il fait des études de philosophie et est reçu premier à l'agrégation en 1952[3].

Il enseigne par la suite l’histoire de la philosophie ancienne à l'université Paris I[4], ainsi qu’à Amiens, Nanterre, à Abidjan, Princeton (New Jersey), Berlin, Padoue, Venise, Austin (Texas) et Cambridge[5].

Spécialiste de la philosophie antique, il a traduit notamment Les Topiques d'Aristote (Les Belles Lettres). Il a publié plusieurs livres, a écrit de nombreux articles et réalisé des éditions critiques dont celle des écrits de Leibniz.

Surtout connu comme historien de la philosophie antique, Jacques Brunschwig s'est aussi intéressé à la philosophie moderne, comme en témoignent sa traduction des Règles pour la direction de l'esprit de Descartes et ses éditions des Essais de Théodicée et des Nouveaux essais sur l'entendement humain de Leibniz[6].

Jacques Brunschwig a fait partie de la « Commission de Philosophie et d'Épistémologie », créée en 1988 par le Ministère de l'Éducation nationale dans le cadre de la « Commission de Réflexion sur les contenus de l'enseignement » et chargée de réfléchir sur les contenus et les méthodes de l'enseignement de la philosophie au lycée et à l'université. Cette commission pour la philosophie a été présidée par Jacques Derrida et Jacques Bouveresse, elle a produit le rapport qui porte leurs noms en 1989[7].

Publications

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Pellegrin 2014, p. 28
  2. Pierre Vidal-Naquet, Mémoires, tome 1, Seuil/La Découverte, 1996. La page consacrée à Pierre Vidal-Naquet donne plus de détails sur le destin des trois familles.
  3. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  4. Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France.
  5. Parcours et publications sur le site de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
  6. Article de Roger-Pol Droit, Le Monde, 23 avril 2010 [lire en ligne]
  7. « Portail pédagogique : philosophie - Rapport Derrida-Bouveresse », sur www.pedagogie.ac-nantes.fr (consulté le )

Liens externes

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