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Leude

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Charlemagne et ses Leudes sur le parvis de Notre-Dame de Paris.

Les leudes étaient des membres de la haute aristocratie durant le haut Moyen Âge. Ils étaient liés au roi par un serment (le leudesanium[1]) et des dons.

Étymologie

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Le terme est attesté depuis le XVIe siècle en français.

Première mention chez É. Pasquier, dans Recherche de la France sous la forme leud en 1569, ensuite chez Cotgrave sous la forme leude en 1611.

Il s'agit d'un emprunt au bas latin leudes (pluriel) issu lui-même du francique *leudi, même racine indo-européene que le terme lituanien Liaudis « peuple » et allemand Leute « gens » (en vieux haut allemand liuti). Le vieil anglais avait le même mot lēode remplacé par le mot d'origine française people. Tous dérivent d'un terme germanique signifiant « peuple » (ancien haut allemand liut, vieux saxon liud, vieil anglais lēod, vieil islandais ljōðr, en russe moderne Люди).

Le leudesamium apparaît avec l'expansion des royaumes barbares à la suite de l'éclatement de l'Empire romain d'Occident en 476 particulièrement chez les Francs, très attachés à la culture latine. C'est un serment d'allégeance que le seigneur guerrier (toujours un homme libre, c’est-à-dire un homme armé) portait à son souverain.

Ce serment concrétise le lien paternaliste que le Roi (et plus tard l'empereur) porte envers ses sujets ; mais aussi la confiance que les sujets portent à leur roi. Il peut être qualifié d'intuitu personae.

Ainsi, le chef protège ses guerriers et ces derniers le suivent lors de ses campagnes apportant fournitures et hommes sur le champ de bataille. Cette protection est la mainbour.

L'homme libre ayant prononcé le leudesamium est appelé leude (fidèle guerrier).

Articles connexes

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Références

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  1. S. Soleil, Introduction historique aux institutions françaises, p. 34

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