Petitcollin
Petitcollin Jouets Petitcollin depuis 1995 | |
Logo de la société | |
Création | 1860 |
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Fondateurs | Nicolas Petitcollin |
Forme juridique | Sarl |
Siège social | Étain France |
Direction | Yvan Lacroix |
Activité | Fabrication de jouets |
Produits | Baigneur « Petit Colin » |
Société mère | Vilac depuis 1995 |
Effectif | 25 |
Site web | http://www.petitcollin.com |
Chiffre d'affaires | 812 200 € (2017) |
Résultat net | 15 700 €(2017) |
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Petitcollin est une marque de jouets. La société, aujourd'hui appelée Jouets Petitcollin, est la dernière fabrique française de baigneurs, poupées et poupons traditionnels encore en activité. Elle continue de produire la version plastique du baigneur Petit Colin, dont la production a commencé en 1925.
La société est basée à Étain, commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est, à 20 kilomètres de Verdun et de Jarny.
Histoire
[modifier | modifier le code]Vers 1860, le fondateur de la société, Nicolas Petitcollin, est un fabricant de peignes en corne à Étain dans la Meuse[1]. Dès 1864, la société possède une adresse à Paris[2].
Nicolas Petitcollin s'intéresse au celluloïd dès la fin du XIXe siècle[1]. La société est inscrite comme société anonyme le avec pour objectif la fabrication d'objets en celluloïd ainsi que les objets en corne, écaille, ivoire et pour siège le 20 boulevard Saint-Denis à Paris[3]. En 1901, cette société va déposer pour la première fois la marque de la tête d’aigle. Cette tête d’aigle, devenue le symbole de la Maison Petitcollin, l’est toujours de nos jours. En 1902, la société développe un procédé de moulage pour le celluloïd qui présente l'avantage d'obtenir directement des reliefs polis[4].
La société est cotée à la bourse de Paris à partir du [3]. En l’absence d’archives et de témoignages, les premiers jouets Petitcollin devaient être des balles et des hochets. Certes Petitcollin a vu le jour en 1860, mais l’année 1912 a marqué la naissance du baigneur Petit Colin, produit phare de la marque qui a révolutionné le monde de la poupée[5]. En 1912 et 1913, la société figure encore dans la catégorie « bijouterie » de l'indicateur Lahure[6].
Durant la première guerre mondiale, l'usine d'Étain est entièrement détruite[7].
Parmi tous les produits proposés par Petitcollin, la gamme des poupées traditionnelles est sans conteste la plus célèbre et la plus représentative de la marque, fer de lance de l’industrie française du jouet[8]. Vers 1924-1926, la société Petitcollin innove en mettant sur le marché un poupon que l'on peut baigner, le baigneur « Petit Colin »[9],[1].
En 1928, la société Petitcollin fusionne avec ses deux concurrents sur le marché du celluloïd : les sociétés Oyonnithe et la Compagnie du celluloïd[7].
En 1930-1931, Petitcollin crée des poupées ethniques[10] qui seront présentées à l'exposition coloniale de 1931[1]. La société déposera de nombreux brevets notamment pour les « yeux dormeurs »[11].
Avec l'arrivée des résines de polyester, la Compagnie Petitcollin, qui avait décidé de spécialiser son usine d’Étain dans la fabrication d’objets en résine, devint en 1961 le premier fabricant français de casques.
En 1995, la société est rachetée par Vilac[12], elle est depuis lors la Sarl Jouets Petitcollin, avec son siège à Étain, et est cogérée par Hervé Halgand et Yvan Lacroix.
L’usine Petitcollin est ouverte au public depuis 1998. À travers des visites commentées qui s’adressent à un public de tous âges et toutes origines, l’entreprise partage sa longue tradition de savoir-faire et son histoire.
Depuis la délocalisation de la fabrication de la Poupée Corolle en 2004[13], Petitcollin est la plus ancienne et la dernière fabrique française de poupées encore en activité en France[14]. À ce titre, l'entreprise a le label « Entreprise du patrimoine vivant » depuis 2007[15]. Selon son bilan, pour la période - , la société compte 25 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 636 693 € pour une perte nette de 38 884 €.
Un espace muséographique consacré à la marque, édifié par la Communauté de communes du pays d'Étain, a ouvert en .
Le , la poste française a émis une série de timbres sur les poupées de collection et un baigneur de Petitcollin figure sur l'un des timbres[16].
Alors que Petitcollin a été Labellisé « Entreprise du patrimoine vivant » en 2007 et le Label EPV & Savoir-Faire du Parc naturel régional du Haut-Jura, et que des « Journées européennes des métiers d'art (JEMA) »[17] sont organisées depuis 2004 (les Journées Européennes des métiers d’art ont permis une 17e édition de ces manifestations)[18], le site historique de fabrication des poupées Petitcollin est ... malheureusement appelé à fermer ses portes d’ici le mois de juillet 2023 ![19].
Publications
[modifier | modifier le code]- Élisabeth Chauveau, Yvan Lacroix, Petitcollin : Le baigneur de notre enfance, Histoire d'une fabrique de poupées et de jouets depuis 1860, Paris, Éditions du Dauphin, (ISBN 978-2-7163-1331-5, lire en ligne).
- Quelles sont les principales options stratégiques pour les entreprises ? Dossier élève - Petitcollin : un siècle de baigneurs
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Jouet
- Apprentissage par le jeu
- Enfance, Enfant
- Jeu
- Jeu enfantin
- Jouet connecté
- Ours en peluche
- Peluche
- Poupée
- Psychologie de l'enfant
- Psychologie du développement
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Petitcollin.com », site officiel de l'entreprise.
- Reportage France 3 sur Poupons « Bio »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pascal Ambrosi, « La nouvelle jeunesse du poupon Petit Collin », Les Échos,
- « Brevet pour un système de peigne dit Campana », Bulletin des Lois de l'Empire français, vol. Tome 28, , p. 556 (lire en ligne)
- « Société Petitcolin (Applications générales du Celluloïd) », Annuaire Desfossés : valeurs cotées en banque à la Bourse de Paris, Paris, E. Desfossés et Fabre frères, , p. 856-857 (ISSN 1268-712X, lire en ligne)
- Henri Bœtcher, « Nouveau procédé de fabrication d'objets ornementés ou découpés en celluloïd, écaille et corne », Revue des inventions, , p. 18-20 (lire en ligne)
- Petitcolin depuis 1860
- Alexis Lahure, « Répertoire des fournisseurs pour marchés forains », Indicateur Lahure : l'indicateur des fêtes, foires, marchés et marchés francs de la grande banlieue de Paris, Paris, , p. 386 (lire en ligne)
- « La fusion Petitcollin, Oyonnithe et Cie du Celluloïd », Journal des finances : cote universelle et correspondance des capitalistes, Paris, no 24, , p. 569 (lire en ligne)
- Les poupées 100% françaises de la marque Petitcollin, JouéClub
- « Poupée baigneur Petitcollin, France, 1924 (vers) » [archive du ], sur mad.lesartsdecoratifs.fr, Paris, Les Arts Décoratifs (consulté le ).
- « Negri, Baigneur Petitcollin, France, 1930 (vers) », sur mad.lesartsdecoratifs.fr, Les Arts Décoratifs (consulté le ).
- « Brevet de l'invention sur le site de l'Office européen des brevets », sur ep.espacenet.com, Office européen des brevets (consulté le ).
- « Vilac SA vient de racheter Petitcollin », Les Échos, no 16861, , p. 28 (lire en ligne)
- « Situation stabilisée », Les Échos, délocalisations, le grand défi - Jouet no 19175, , p. 108 (lire en ligne, consulté le )
- « Jouets Petitcollin », sur culture.fr, Ministère de la Culture français (consulté le ).
- « Label « Entreprise du Patrimoine Vivant » - Entreprises labellisées par la décision du 3 août 2007 suite à la Commission Nationale du 26 avril 2007 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Institut Supérieur des Métiers (consulté le ).
- « Bloc les poupées de collection. », sur laposte.fr (consulté le ).
- Journées Européennes des Métiers d’Art
- Découvrez des savoir-faire, des métiers de création et de tradition
- Fermeture de l’atelier historique de fabrication des poupées Petitcollin à Étain, par Thomas Riboulet, sur Groupe BLE Lorraine