Rita Roos
Rita Roos | |
Fonctions | |
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Conseillère d'État saint-galloise | |
– | |
Président | 1998-1999 |
Département | Économie |
Députée au Conseil cantonal de Saint-Gall | |
– | |
Biographie | |
Nom de naissance | Rita Niedermann |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lichtensteig (SG) |
Nationalité | suisse |
Parti politique | Parti démocrate-chrétien |
Diplômée de | Université de Fribourg |
Profession | Avocate |
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Rita Roos, née le à Lichtensteig, est une personnalité politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien.
Elle est, aux côtés de Kathrin Hilber, la première femme élue au Conseil d'État du canton de Saint-Gall en 1996 et la première à présider le gouvernement en 1998.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Rita Roos naît Rita Niedermann le à Lichtensteig, dans le canton de Saint-Gall[1]. Elle est la troisième d'une fratrie de quatre enfants, tous des filles[2]. Son père, Fritz Niedermann, est agent d'assurance ; sa mère se prénomme Idda[2].
Elle grandit à Lichtensteig[3] et y habite à nouveau depuis 1995[2].
Elle est mariée depuis 1984 à Markus Roos, d'origine lucernoise[2], et sans enfant[4].
Études et parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Après sa maturité gymnasiale passée en internat[5] au Collège Sainte-Croix à Fribourg[6], elle obtient en 1975[1] une licence en droit de l'Université de Fribourg[7]. Elle est l'assistante du professeur Luzius Wildhaber[8] de 1976 à 1978 aux universités de Fribourg et de Bâle[1].
Une fois son brevet d'avocat[9] du canton de Lucerne[3] en poche, elle travaille comme juriste pour l'administration des impôts du canton de Lucerne de 1981 à 1984, puis ouvre son propre cabinet d'avocat en 1985 à Lichtensteig[10], qu'elle tient d'abord seule puis avec son époux[3]. Elle est spécialisée en droit de la famille, en droit successoral et en droit foncier[8].
Après son retrait du gouvernement saint-gallois, elle séjourne deux ans aux États-Unis, où elle obtient en 2002[11] un Master of Laws de l'université de San Diego[12] puis un diplôme en gestion d'entreprise[13]. À son retour, après avoir repris sa pratique d'avocate[12], elle devient directrice pendant 12 ans de l'association Pro Infirmis, jusqu'en 2016[12],[n 1].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Approchée en 1988 par le président de la section locale du Parti démocrate-chrétien (PDC) pour être candidate au Conseil cantonal de Saint-Gall, elle accepte à condition de figurer en tête de liste[6] après les sortants[2]. Elle est élue et y siège de 1988 à 1996[13].
Elle est élue en au Conseil d'État du canton de Saint-Gall, en troisième place des sept élus[6]. Elle est la première femme, aux côtés de Kathrin Hilber[9], à y siéger, de 1996 à 2000[11] à la tête du département de l'économie[15] qu'elle restructure totalement[6], notamment en licenciant le secrétaire général (frère de l'ancien secrétaire général du PDC Iwan Rickenbacher (de))[16]. Elle est la première à présider le gouvernement[12] en 1998-1999[15],[17],[n 2].
Elle est candidate en 1999 au Conseil fédéral. Favorite, elle se voit cependant préférer Ruth Metzler le au quatrième tour de scrutin par 126 voix contre 118[18] après avoir manqué son élection d'une voix au tour précédent[n 3],[12],[19]. Dans une analyse comparant son échec à celui d'Eva Herzog face à Elisabeth Baume-Schneider en 2022, la Neue Zürcher Zeitung relève que si ses compétences et son expérience étaient reconnues, elle était perçue comme « revêche » (spröde)[20].
L'année suivante, au terme d'une campagne où elle fait l'objet de nombreuses attaques et critiques[n 4] notamment dans le Sankt Galler Tagblatt[13],[21],[22], elle arrive dernière des dix candidats au gouvernement saint-gallois au premier tour et se retire pour le second[15].
Positionnement politique
[modifier | modifier le code]Elle se réclame de l'aile sociale de son parti[23], mais se voit reprocher par la gauche un virage à droite après son accession au gouvernement[24].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- L'une de ses sœurs est paraplégique depuis l'âge de 20 ans[14].
- Elle est élue dès sa deuxième année au gouvernement, alors que la tradition voulait qu'on ne puisse accéder à la fonction qu'une fois qu'on a siégé sous la présidence de tous ceux présents depuis plus longtemps au sein du collège.
- Un bulletin sur lequel est écrit Roth au lieu de Roos est annulé.
- Elle se voit notamment reprocher le coûteux licenciement de deux cadres dans son département, une facture personnelle payée par l'État et la décoration coûteuse de son bureau.
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Agence télégraphique suisse, « Bundesratswahl: Das CVP-Karussell ist besetzt », Basler Zeitung, , p. 5
- (de) Monique Ryser, « Ein klarer Fall - meine Rita ist die Beste! », Schweizer Illustrierte, , p. 14
- (de) « Die Kulinarikvernetzerin », sur commune de Lichtensteig, (consulté le )
- (de) Damen-Wahl [Production de télévision], dans Rundschau (, 46 minutes), Schweizer Radio und Fernsehen, consulté le , la scène se produit à 7:08
- (de) « Fast-Bundesrätin Rita Roos trifft auf Unternehmer Dieter Bachmann », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
- Michel Guillaume, « Rita Roos, la Madone tombée du ciel », L'Hebdo, no 3, , p. 12 et 13 (lire en ligne)
- Willy Boder, « L'Uni de Fribourg a été un nid de conseillers fédéraux. Le restera-t-elle ? », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Georges Plomb, « Rita Roos, vedette du PDC, fascinée et effrayée », L'Impartial, , p. 13 (lire en ligne)
- Anne-Marie Ley, « Quatre nouvelles conseillères d'État », Femmes suisses et le Mouvement féministe, vol. 84, , p. 9 (lire en ligne)
- (de) Esther Girsberger (de), Abgewählt. Frauen an der Macht leben gefährlich, Zurich, Xanthippe (de), , 229 p. (ISBN 3952286826), p. 124
- « Roos-Niedermann, Rita », sur Base de données des élites suisses (consulté le )
- (de) Regula Weik, « Sommerserie: Was tun Sie heute? Der Politik trauert sie nicht nach », St. Galler Tagblatt, (consulté le )
- (de) Katharina Meier, Marina Widmer (dir.) et Heidi Witzig (de) (dir.), Blütenweiss bis rabenschwarz : St. Galler Frauen - 200 Porträts, Zurich, Éditions Limmat (de), , 478 p. (ISBN 3857914440), « Sie gehörte nicht zum Filz », p. 314
- (de) Beat Bühlmann et Hannes Nussbaumer, « Behinderte nicht ausschliessen », Sankt Galler Tagblatt,
- « Gouvernement st-gallois : Rita Roos jette l’éponge », sur Swissinfo, (consulté le )
- Christophe Hans, « Les méthodes de Rita Roos font la une de la presse alémanique », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (de) stb, « Rita Roos - erste Frau im St. Galler Landammannamt », Neue Zürcher Zeitung, no 102, , p. 14 (lire en ligne)
- David Aragai (trad. Laurence Margairaz), « Ruth Metzler-Arnold » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Élections des successeurs de Flavio Cotti et Arnold Koller », sur Assemblée fédérale suisse (consulté le )
- (de) Katharina Fontana, « Die Geschichte der «Damenwahl» wiederholt sich », Neue Zürcher Zeitung, (ISSN 0376-6829, lire en ligne , consulté le )
- Christophe Hans, « Pour beaucoup de Saint-Gallois, Rita Roos est la femme à abattre », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Agence télégraphique suisse, « Rita Roos doit faire face à de nouveaux reproches », Le Temps,
- Agence télégraphique suisse, « Désignée à la quasi-unanimité, Rita Roos est mise sur orbite », 24 heures, , p. 8 (lire en ligne)
- Christophe Hans, « Saint-Gall n'est pas encore convaincu de la candidate Rita Roos », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :