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Robert Mitchum

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Robert Mitchum
Description de cette image, également commentée ci-après
Robert Mitchum en 1955.
Nom de naissance Robert Charles Durman Mitchum
Surnom Mitch
Naissance
Bridgeport, Connecticut, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis américaine
Décès (à 79 ans)
Santa Barbara, Californie, États-Unis
Profession Acteur
Chanteur
Films notables La Griffe du passé
Un si doux visage
Rivière sans retour
La Nuit du chasseur
Celui par qui le scandale arrive
Séries notables Le souffle de la guerre
Les Orages de la guerre

Robert Mitchum, né le à Bridgeport (Connecticut), et mort le à Santa Barbara (Californie), est un acteur et chanteur américain.

Il s'est fait connaître pour ses rôles principaux dans plusieurs films noirs classiques. Par son jeu d'acteur, il est généralement considéré comme un précurseur des antihéros répandus dans les films des années 1950 et 1960. Ses films les plus connus sont La Griffe du passé (1947), La Nuit du chasseur (1955), Les Nerfs à vif (1962) et El Dorado (1966). Il est également connu pour son rôle à la télévision du capitaine de la marine américaine Victor « Pug » Henry dans la minisérie épique Le Souffle de la guerre (1983) et sa suite Les Orages de la guerre (1988).

Mitchum a obtenu une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour Les Forçats de la gloire (1945). Il est classé à la 23e place de la liste AFI's 100 Years... 100 Stars des plus grandes stars masculines du cinéma américain classique, établie par l'American Film Institute.

Enfance, famille et débuts

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Robert Charles Durman Mitchum[1] naît à Bridgeport dans le Connecticut. Il est le fils de James Thomas Mitchum, ouvrier de chantiers navals et du chemin de fer, et d'Ann Harriet Gunderson, immigrante norvégienne et fille d'un capitaine de marine[2]. Sa sœur, Annette (actrice sous le pseudonyme de Julie Mitchum), naît en 1914.

Son père meurt sur un chantier de chemin de fer à Charleston (Caroline du Sud) en , alors que Robert n'a pas encore deux ans. Après la mort de son mari, Ann Mitchum reçoit une pension du gouvernement, et se rend compte bientôt qu'elle est enceinte. Elle retourne auprès de sa famille dans le Connecticut et épouse un ancien officier de l'Armée britannique qui l'aide à élever les trois enfants, en naît John. Lorsque ses enfants sont en âge d'aller à l'école, sa mère est embauchée en tant que linotypiste pour le Bridgeport Post. À peine âgé de 11 ans, Robert ne trouve littéralement plus sa place à table en rentrant chez lui, sa mère n'ayant plus les moyens de le nourrir[3]. Après quelque temps dans la ferme de ses grands-parents, il prend clandestinement le train pour le sud.

Robert Mitchum en 1949.

À 14 ou 16 ans (les versions varient), il est arrêté à Savannah en Géorgie pour vagabondage, et doit travailler pour l'État, enchaîné à d'autres forçats[4]. Il parvient à s'évader et rejoint la maison de ses grands-parents. C'est là qu'il rencontre, en 1933, Dorothy (alors âgée de 14 ans). Ils se marient le dans la cuisine d'un pasteur[5]. Malgré les infidélités notoires de Robert, ils resteront mariés jusqu'à la fin de la vie de l'acteur[3].

Robert Mitchum commence sa carrière en étant sous contrat avec la RKO.

Son apport au film noir

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Robert Mitchum est l'un des acteurs emblématiques du film noir depuis sa première apparition en 1944 dans la série B Étrange Mariage (When Strangers Marry), mettant en scène un tueur en série psychotique. Dans Lame de fond (1946), il incarne le frère de Robert Taylor aux côtés de Katharine Hepburn dans ce qui sera la seule incursion dans le genre de Vincente Minnelli.[réf. souhaitée]

En 1946, dans Le Médaillon il est l'ex-mari de la femme fatale Laraine Day, alors que l'année suivante dans La Vallée de la peur (entre western et film noir), son personnage se remémore son passé tout en pourchassant ceux qui ont tué sa famille. Pour Feux croisés également sorti en 1947, Mitchum appartient à un groupe de soldats dont l'un a tué un juif. Cette critique de l'antisémitisme et des méthodes d'entraînement militaire, réalisée par Edward Dmytryk, fut un film marquant de cette année-là et sera sélectionné pour cinq Oscars.[réf. souhaitée]

Avec Jane Greer dans La Griffe du passé (Out of the Past) en 1947.

Après Feux croisés, Mitchum joue le premier rôle d'un des meilleurs films de sa carrière, La Griffe du passé (1947, ressorti plus tard en France sous le titre Pendez-moi haut et court) réalisé par Jacques Tourneur et photographié par Nicolas Musuraca. Il y incarne Jeff Markham, le propriétaire d'une station-service isolée qui se retrouve rattrapé par son passé trouble avec le joueur Whit Sterling (Kirk Douglas) et la femme fatale Kathie Moffett (Jane Greer). Même s'il est passé relativement inaperçu au moment de sa sortie, ce film a ensuite fait l'objet d'une reconnaissance tardive auprès des cinéastes et des journalistes qui le portèrent aux nues. L'acteur sera à nouveau photographié par Musuraca dans le « western psychologique » de Robert Wise, Ciel rouge, l'année suivante.[réf. souhaitée]

Producteur... et chanteur

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En 1958, Robert Mitchum s'engage personnellement dans le film Thunder Road, un projet qui lui tenait à cœur, et qu'il finança en partie de ses deniers. Le film dépeint la vie dangereuse d'un contrebandier d'alcool distillé illégalement à la ferme, transportant sa marchandise (surnommée « Moonshine ») la nuit en prenant tous les risques à bord d'une voiture gonflée sur les routes de l'Amérique profonde (une pratique qui fut incidemment à l'origine des courses de stock-car). Il y joue le rôle de Lucas Doolin, le contrebandier pris en tenaille entre les douaniers fédéraux (Revenuers) et un redoutable gangster (Jacques Aubuchon) qui veut monopoliser le trafic de Moonshine. Son fils, James Mitchum, joue également dans le film, où il incarne le jeune frère et mécanicien de Mitchum.[réf. souhaitée]

La chanson du film, devenu culte dans les États du Sud des États-Unis, La Ballade de Thunder road, fut également un succès discographique, interprétée par Mitchum en personne (alors que dans le film elle est chantée d'une façon plus suave par le chanteur de country Randy Sparks (en)).[réf. souhaitée]

Vie privée

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Robert et Dorothy Mitchum (1948).

Robert Mitchum se marie avec Dorothy Spence le , dans la cuisine d'un pasteur[5].

Une légende raconte que Mitchum et sa femme sont ceux qui, au lendemain d'une soirée dans un club du Missouri, ont recommandé un chanteur méconnu et amateur de rock 'n' roll au colonel Parker. Ce dernier deviendra alors l'impresario exclusif du chanteur, un certain Elvis Presley, lequel figurera parmi les plus fidèles amis du couple[5].

Le couple a eu trois enfants : James Mitchum, Christopher Mitchum et Petrine Day Mitchum[6].

Robert Mitchum meurt le à Santa Barbara (Californie) des suites d'un cancer du poumon[5] la veille de la mort de James Stewart. Son corps est incinéré et ses cendres dispersées dans l'océan Pacifique, mais un cénotaphe est dressé à son nom dans le Odd Fellows Cemetary de Camden, où repose la famille de son épouse[7]. Son épouse Dorothy meurt en 2014[5].

Filmographie

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Années 1940

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Robert Mitchum en 1946.
Avec Jane Greer dans La Griffe du passé (1947).
Portrait publicitaire de Robert Mitchum.

Années 1950

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Avec Jane Russell dans Fini de rire (1951).
Avec Tommy Rettig dans Rivière sans retour (1954).
Avec Deborah Kerr dans Dieu seul le sait (1957).

Années 1960

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Robert Mitchum dans Horizons sans frontières (1960).

Années 1970

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Robert Mitchum en 1976.

Années 1980

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Années 1990

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Télévision

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Voix françaises

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Roger Tréville a été la première voix française régulière de Robert Mitchum. À partir de 1970, ce fut au tour de Jean-Claude Michel de doubler principalement Mitchum. Il y eut d'autres comédiens comme Claude Bertrand, André Valmy ou encore Raymond Loyer ayant doublé l'acteur américain de manières plus occasionnelles.

Discographie

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Robert Mitchum a sorti sous son nom un disque de chansons de calypso, Calypso is like so[8], où il reprend notamment la célèbre Matilda déjà chantée par Harry Belafonte. Une curiosité musicale où l'acteur chante avec l'accent local. L'album date de 1957 et 1958 et a été réédité en 1995 chez Capitol Records.

En 1958, il a aussi enregistré un 45 tours (My honey's loving arms/The Ballad of thunder road), puis, en 1967, un album d'orientation country intitulé That man, dans lequel il interprète une nouvelle version de The Ballad of thunder road ainsi qu'une version de Sunny.

Ces enregistrements ont également été réédités en CD dans les années 1990.

Distinction et hommages

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En 1946, Robert Mitchum reçoit une nomination à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Les Forçats de la gloire.

En 1994, il est récompensé du Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière.

Il possède une étoile sur le Hollywood Walk of Fame, au no 6240 Hollywood Boulevard, obtenue le [9],[10].

Dans la culture populaire

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Peinture représentant Mitchum sur un mur d'un tunnel d'Estoria Street à Atlanta en Géorgie.

Robert Mitchum est mentionné dans diverses œuvres.

Cinéma et séries

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  • Dans film Robert Mitchum est mort (2010) d'Olivier Babinet et de Fred Kihn, bien que ne parlant pas directement de Robert Mitchum.
  • L'épisode 7 de la saison 3 de la série The Boys montre Soldier Boy (joué par Jensen Ackles) interprétant le titre From a logical point of view, suggérant qu'il remplace Robert Mitchum dans l'univers de la série[10].

Littérature

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Bande dessinée

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  • Dans un récit de 7 pages intitulé Les étoiles connaissent l'assassin de François Boucq, publié en 1978 dans le mensuel Pilote, le personnage principal, un détective privé, a les traits de Robert Mitchum[11].
  • Dans Mitchum, cinq courts volumes de Blutch. Dans le numéro 3, l'acteur est le héros du récit.
  • Dans Coups de feu à New York, un album de la série Inspecteur Bayard, la tête du personnages du chef du NYPD est inspirée de Robert Mitchum.
  • Dans la chanson New Age du groupe The Velvet Underground, issue de l'album Loaded, avec les paroles « And when you kissed Robert Mitchum; Gee, but I thought you'd never catch him (« Et quand tu embrassais Robert Mitchum, ça alors, mais j'ai pensé que tu ne l'attraperais jamais ») ».
  • Le groupe français Svinkels le cite dans la chanson Tapis rouge, dans l'album du même nom.
  • Le groupe français Dionysos le cite dans sa chanson Don Diego 2000, issue de l'album Western sous la neige (2002) avec les paroles « Quand il sera vieux et qu'il ressemblera à Robert Mitchum, et que comme lui il nous clamera pas de soucis ».

Notes et références

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  1. (en) « Robert Mitchum | Biography, Movies, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en) Lee Server, Robert Mitchum : baby, I don't care, London, St.Martin's Griffin, , 590 p. (ISBN 978-0-312-26206-8 et 978-0-312-28543-2, OCLC 493287101, présentation en ligne, lire en ligne)
  3. a et b Olivier Clinckart, « Mitchum, le mauvais garçon », Moustique.be,
  4. (en) « Robert Mitchum’s Life of Crime »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur catierhodes.com, Catie Rhodes (consulté le ).
  5. a b c d et e « Robert Mitchum : Sa femme de longue date, Dorothy, est morte à l'âge de 94 ans », Pure People.com, 16 Avril 2014.
  6. « Robert Mitchum : Sa femme de longue date, Dorothy, est morte à l'âge de 94 ans », sur www.purepeople.com (consulté le )
  7. « Robert Mitchum (1917-1997) », sur fr.Find a Grave.com (consulté le ).
  8. « Calypso is like so », Christophe Conte, Les Inrocks.com, 30 novembre 1994 (consulté le 29 février 2016).
  9. (en-US) « Robert Mitchum », sur Hollywood Walk of Fame, .
  10. a et b [vidéo] « Soldier Boy Cantando - 7x3 The Boys », sur YouTube (consulté le ).
  11. Frédéric Potet, « "Ma première BD" (2/4) : l’humour "réaliste" de François Boucq », sur lemonde.fr/blog, .

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Bibliographie

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  • (en) Mike Tomkies, Robert Mitchum Story: "It Sure Beats Working", W.H. Allen / Virgin Books, 1972, 271 p. (ISBN 978-0-49100-962-1)
  • (en) John Mitchum, John Stanley (éditeur), Them Ornery Mitchum Boys: The Adventures of Robert and John Mitchum, Creatures at Large Press, 1988, 378 p. (ISBN 978-0-94006-407-2)
  • (en) James Olson et Randy Roberts, John Wayne: American, University of Nebraska Press, 1997, 762 p. (ISBN 978-0-80328-970-3)
  • (en) Jerry Roberts, Mitchum - In His Own Words, Limelight Editions, 2000, 255 p. (ISBN 978-0-87910-292-0)
  • (en) Lee Server, Robert Mitchum: "Baby I Don't Care", St. Martin's Griffin Press, 2001 (réédition en 2002), 608 p. (ISBN 978-0-31228-543-2)
  • (en) Sam O'Steen et Bobbie O'Steen, Cut to the Chase: Forty-Five Years of Editing America's Favorite Movies, Michael Wiese Productions, 2002, 300 p. (ISBN 978-1-55862-449-8)
  • (en) Robert Osborne (préface), Turner Classic Movies (auteur), Molly Haskell (introduction), Leading Men: The 50 Most Unforgettable Actors of the Studio Era, Chronicle Books, 2006, 240 p. (ISBN 978-0-81185-467-2)

Documentaire

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  • Grégory Monro, James Stewart/Robert Mitchum, les deux visages de l'Amérique, 2017.

Liens externes

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