Say (Niger)
Say | |
Femme de Say au bord du fleuve Niger (1898). | |
Administration | |
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Pays | Niger |
Région | Tillabéri |
Département | Say |
Type | Commune urbaine |
Code postal | 6004 |
Démographie | |
Population | 13 546 hab. (2012) |
Population commune | 58 290 hab. (2012) |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 13° 06′ 00″ nord, 2° 22′ 00″ est |
Altitude | 180 m |
Superficie commune | 65 320 ha = 653,2 km2 |
Localisation | |
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Say (ou Saayi) est une ville du sud-ouest du Niger, sur la rive droite du fleuve Niger, chef-lieu du département éponyme de Say, dans la région de Tillabéri.
Géographie
[modifier | modifier le code]Say est une commune urbaine du département de Say, dans la région de Tillabéri au Niger.
C'est le chef-lieu de ce département.
Situation
[modifier | modifier le code]Say est située sur le fleuve Niger à environ 160 km au sud-est de Tillabéri et 50 km au sud-est de Niamey, la capitale du pays [1].
Histoire
[modifier | modifier le code]La ville est fondée à la fin du XVIIIe siècle par un marabout peul originaire du Macina, Alfa Mohammed Diobo[2]. Après, la fondation de l'Empire de Sokoto en 1805, Diobo agrège l'Émirat de Say à l'Empire de Dan Fodio.
Le , le capitaine Parfait-Louis Monteil signe un traité avec Amadou Boukary Mody Bô, roi du Djerma, chef de Say. Le , Amadou, roi se Say, signe un traité de protectorat exclusif avec La France[3]. Le poste français de Say est fondé en 1897 par le Lieutenant Pelletier[4].
Le décret du [5] incorpore au Haut-Sénégal et Niger les cercles de Fada N'Gourma et de Say, tous deux distraits de la colonie du Dahomey.
Le Cercle de Say situé sur la rive droite du Niger et instauré dans la colonie du Haut-Sénégal et Niger, est à partir de 1919 rattaché à la Haute-Volta[6]. Il est rattaché à la Colonie du Niger à compter du , et supprimé le [7], pour devenir une subdivision du Cercle de Niamey.
Population
[modifier | modifier le code]La population de la commune urbaine était estimée à 61 960 habitants en 2011 [8],[9], dont 13 546 habitants pour la localité chef-lieu. La commune est peuplée par les éthnies Fulbé et Zarma.
Administrations et services
[modifier | modifier le code]Maires
[modifier | modifier le code]Depuis le , un Administrateur délégué nommé par le Chef de l’État du Niger remplace le maire de la commune urbaine élu[10].
Services
[modifier | modifier le code]La ville, chef-lieu départemental, abrite les services publics et administrations[11]
- Préfecture
- Mairie
- Tribunal d'instance
- Centre de détention (250 places)
- Grand Marché
- Petit Marché
- DD Enseignement primaire
La commune dispose de services d'enseignement et de santé.
- Collège d'enseignement secondaire (CES) à Say.
- Collège d’Enseignement Général Franco-Arabe (CEG FA) à Say
- Collège d'enseignement général (CEG) à Doguèl Kaïna, Dokimana, Ganki Bassarou et Kohan Garanké.
- Collège d'enseignement technique (CET) à Say.
- Centre de Formation aux Métiers (CFM) à Say.
- Hôpital de district à Say.
- Centre de Santé Intégré (CSI) à Say, Ganki Bassarou, Kohan Garanké et Tiantiargou.
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie de la ville de Say repose sur l'agriculture, l'élevage en troupeau et le petit commerce.
Cultes
[modifier | modifier le code]- Grande Mosquée de Say construite en 1958
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]La ville abrite l'Université Islamique de Say, une institution de renommée internationale qui a été fondée après un meeting de l'Organisation de la conférence islamique en 1974 mais elle ne fut ouverte qu'en 1986.
Personnalités liées
[modifier | modifier le code]- Souna Hadizatou Diallo, femme politique, militante et avocate nigérienne.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
- Luc Cambrezy, Contraintes et déséquilibres en milieu soudano-sahelien : l'arrondissement de Say (République du Niger), Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1976, 102 p. (mémoire de maîtrise de Géographie)
- Moulaye Hassane, La transmission du savoir religieux en Afrique subsaharienne : exemple du commentaire coranique à Saayi (Say-Niger), Université Paris 4, 1995 (thèse de doctorat d'Études arabo-islamiques)
- Michel Moatti, Théories et pratiques de la colonisation à la fin du XIXe siècle : la correspondance du poste de Say (1897-1899) : le mythe de l'officier colonial, Université Paris 1, 1983, 116 p. (mémoire de maîtrise d'Histoire)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Distances, coordonnées et altitude sont mesurées à l'aide de Google Earth
- Yves Urvoy, Histoire des populations du Soudan central (colonie du Niger) p.75, Paris, 1936
- Université de Perpignan, Digithèque MJP, Colonie du Niger, consulté en 2023
- Yves Urvoy, Histoire des populations du Soudan central (colonie du Niger) p.127, Librairie Larose, Paris, mai 1936
- Décret du 2 mars 1907 rattachant à la colonie du Haut-Sénégal et Niger les cercles de N'Gourma et Say, publié au Journal officiel de la République française du 7 mars 1907 [lire en ligne]
- Décret du 1er mars 1919 portant division de la colonie du Haut-Sénégal et Niger et création de la colonie de Haute-Volta, Journal officiel du 20 mai 1919 [lire en ligne]
- Edouard de Martonne, Petit Atlas de l'AOF, Paris, 1928
- Institut National de la Statistique du Niger : Le Niger en chiffres 2011, p.24
- Population dans le territoire de la commune urbaine
- Hamadou Harouna, African Perceptions, Nomination des administrateurs délégués dans certaines communes au Niger, 5 avril 2024
- Données relevées avec l'aide de Google Maps, consulté en 2023