Square Samuel-Paty
Square Samuel Paty | |||
Le square Samuel-Paty vu de la rue des Écoles avec le musée de Cluny en arrière-plan. | |||
Géographie | |||
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Pays | France | ||
Commune | Paris | ||
Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
Superficie | 758 m2 | ||
Histoire | |||
Création | 1855 | ||
Localisation | |||
Coordonnées | 48° 51′ 00″ nord, 2° 20′ 39″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Le square Samuel-Paty est l'espace vert central de la place Paul-Painlevé. Il se situe dans le 5e arrondissement de Paris, face à la Sorbonne. Auparavant connu comme square de la Sorbonne, puis square de la place Paul-Painlevé, il est renommé en 2021 par décision du Conseil de Paris[1].
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Le square Samuel-Paty est accessible par le 2, place Paul-Painlevé.
Il est localisé entre la rue des Écoles où se trouve la Sorbonne, la rue de Cluny et la rue Du Sommerard où est située l'entrée du musée national du Moyen Âge dans l'hôtel de Cluny. Les Éditions Ivrea ont leur siège au no 1 de la place Paul-Painlevé.
Il est desservi par la ligne 10 à la station Cluny - La Sorbonne.
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Une entrée du square.
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Un lieu très paisible.
Nom du square
[modifier | modifier le code]Le site tirait son nom de la proximité de la place éponyme, laquelle rend hommage à Paul Painlevé (1863-1933), un mathématicien et homme politique français. Jusqu'en 1933, il était dénommé « square de la Sorbonne »[2].
Le , le conseil du 5e arrondissement de Paris valide par un vote le projet de renommer le site « square Samuel-Paty », en hommage au professeur d'histoire-géographie assassiné un an plus tôt le lors de l'attaque terroriste de Conflans-Sainte-Honorine[2]. Approuvée à l'unanimité par le Conseil de Paris lors de la séance du , la proposition est ainsi définitivement adoptée et le square dès lors renommé.
Il est inauguré le 16 octobre 2021, un an après l'assassinat[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le square d'une superficie de 758 m2 a été dessiné par l'architecte Jean-Camille Formigé en 1900, puis réaménagé dans une inspiration médiévale par les paysagistes Éric Ossart et Arnaud Maurières en 2000[4].
Dégagement du site du musée de Cluny
[modifier | modifier le code]À l'origine, ce terrain fut occupé par un immeuble appartenant à un certain Delalain, qui y tenait une librairie. Au décès du propriétaire, les héritiers rasèrent l'ancien bâtiment en 1867. Ils projetèrent d'y construire un groupe de maisons de sept étages.
À l'issue d'une campagne de presse, menée notamment par le journaliste Charles Normand en 1898, l'État se porta acquéreur du terrain mis au prix prohibitif de 103 900 francs demandé par les propriétaires.
La transformation de cet espace est née de la volonté d'assainir le quartier et d'offrir une meilleure vue en perspective de l'hôtel de Cluny, trop longtemps obstrué par des constructions parasites[5].
En 1900, au niveau de l'ex-no 11 de la rue de Cluny, des vestiges du cloître de l'hospice des Mathurins sont découverts[6].
Statues et monuments
[modifier | modifier le code]Bien que relativement petit, ce square possède plusieurs monuments publics, dont certains ont disparu.
- Montaigne, œuvre du sculpteur Paul Landowski (1896-1961), offerte en 1934 à la ville de Paris par le docteur Armengaud. Elle est accessible non par l'intérieur du square mais le long de la rue des Écoles. Cette statue en marbre représentant le philosophe assis a été remplacée en 1989, à la suite de dégradations dues aux vandalismes, par une copie en bronze[7]. Sur le socle de la statue est écrit : « Paris a mon cœur dès mon enfance. Je ne suis français que par cette grande cité. Grande surtout et incomparable en variété. La gloire de la France est l’un des plus nobles ornements du monde. »
- La Louve capitoline, allaitant Romulus et Rémus, est une reproduction en bronze de l'œuvre conservée au musée du Capitole. Elle a été offerte par la ville de Rome à la ville de Paris lors de leur jumelage en 1962.
- Monument à Puvis de Chavannes (1924), sculpture de Jules Desbois (1851-1935)[8].
- Monument à Octave Gréard (1909), fontaine du sculpteur Jules Chaplain (1839-1909) et de l'architecte Henri-Paul Nénot[9].
- Les Gladiateurs, groupe en marbre par Tony Noël, déplacée en 1909 et brisée par accident, remisée au dépôt de la Ville de Paris[10],[11],[12].
- Allégorie de Fleuve, bronze, œuvre non localisée[13].
Rituel autour de la statue de Montaigne
[modifier | modifier le code]Dès son inauguration en 1934, la statue du philosophe Montaigne, réalisée par Paul Landowski, fait l'objet de plusieurs dégradations[14],[15].
Les étudiants de la Sorbonne avaient en effet pris l’habitude de toucher la chaussure droite du philosophe car, selon une croyance répandue parmi les étudiants, ce geste augmenterait les chances de réussir aux examens. La statue originale fut déplacée en 1989 au Dépôt des œuvres d’art d’Ivry et remplacée par une nouvelle statue en bronze, ce qui n'empêche pas les étudiants de continuer à pratiquer ce rituel encore aujourd'hui[14],[15].
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Monument à Octave Gréard, par Jules Chaplain (1909).
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Monument à Puvis de Chavannes, par Jules Desbois (1924).
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Inscription sur le socle de la statue de Montaigne.
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La Louve capitoline, reproduction en bronze de 1962.
Galerie
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Entrée du square depuis la rue des Écoles.
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En arrière-plan, la rue Du Sommerard, qui donne accès au boulevard Saint-Michel dont on aperçoit les arbres au fond de la photographie.
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Plaque du square. En arrière-plan, le musée de Cluny.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Square Samuel Paty », sur www.paris.fr
- « A Paris, un square Samuel-Paty bientôt face à la Sorbonne », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Par Stéphane Corby Le 15 octobre 2021 à 12h21, « Assassinat de Samuel Paty : une minute de silence, un square à Paris, des fresques... Un week-end d’hommages », sur leparisien.fr,
- « Le square Paul-Painlevé », paris1900.lartnouveau.com.
- Stéphanie Kuhn-Likes, Les Jardins du musée des Thermes et de l'hôtel de Cluny de la création du musée à 1939, cf. bibliographie.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Place Paul-Painlevé », p. 245.
- La tradition consistant à toucher le pied protubérant de la statue a causé une altération de la patine du métal.
- http://www.insecula.com/oeuvre/O0018984.html
- http://www.insecula.com/oeuvre/O0018983.html
- Notice complète sur le site Anosgrandshommes.musée.orsay.com.
- « Square Paul-Painlevé », paris1900.lartnouveau.com.
- « Paris de 1900. Musée Cluny, un matin aux Halles-Touring Club », www.cpa-bastille91.com.
- « Le musée de Cluny, Paris Ve », paris1900.lartnouveau.com.
- Thomas Martin, « Cette statue, près de la Sorbonne à Paris, censée porter bonheur aux étudiants pour leurs examens », sur Actu.fr,
- « Cette statue de Montaigne porterait chance aux étudiants parisiens lorsqu’ils la touchent », sur Ouest France, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Éditions de Minuit, , 1600 p. (ISBN 9782707310545).
- Stéphanie Kuhn-Likes, Les Jardins du musée des Thermes et de l'hôtel de Cluny, de la création du musée à 1939, Paris, Monographie de muséologie, École du Louvre, .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- 5e arrondissement de Paris
- Liste des espaces verts de Paris
- Liste des statues publiques disparues de Paris
- Place Paul-Painlevé
- Rue de Cluny
- Rue des Écoles (Paris)
- Rue du Sommerard
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Square Samuel Paty sur le site de la mairie de Paris