Tigrane III
Tigrane III | |
Monnaie de Tigrane III. | |
Titre | |
---|---|
Roi d'Arménie | |
20 – (ou 12 av. J.-C.) | |
Prédécesseur | Artaxias II |
Successeur | Artavazde III / Tigrane IV et Érato |
Biographie | |
Dynastie | Artaxiades |
Date de décès | (ou 12 av. J.-C.) |
Père | Artavazde II |
Enfants | Tigrane IV, Érato |
modifier |
Tigrane III (en arménien Տիգրան Գ) est un roi d'Arménie de la dynastie artaxiade qui règne de 20 à 6 av. J.-C.[1],[2],[3] (ou 12 av. J.-C. selon l'hypothèse minoritaire[4],[5]). Fils cadet d'Artavazde II, il parvient au trône après le meurtre de son frère Artaxias II. Son règne est marqué par l'établissement pacifique du protectorat romain en Arménie[4]. À sa mort, le trône est disputé entre les membres de sa famille.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 34 av. J.-C., lorsque Marc Antoine fait arrêter son père, toute la famille subit le même sort (à l'exception d'Artaxias) et est envoyée en Égypte, à Alexandrie[6], où Artavazde est décapité en 30 av. J.-C. sur ordre de Cléopâtre[7]. Il semble qu'Auguste, indigné par ce traitement, fait emmener la famille royale arménienne à Rome[7].
À la suite de la défaite de Marc Antoine lors de la bataille d'Actium en 31 av. J.-C., Artaxias récupère le trône d'Arménie avec l'aide de ses alliés parthes[8]. Auguste ne voit cependant pas d'un bon œil ce roi pro-parthe (voire anti-romain[9]), garde ses parents en otages[10], et charge en 20 av. J.-C. Tibère de le remplacer par son frère cadet Tigrane III[10], peut-être également à la demande des Arméniens[11]. Artaxias est entre-temps assassiné par le parti pro-romain de sa cour[8]. Tigrane III reçoit alors son diadème royal des mains de Tibère et règne jusqu'à environ 6 av. J.-C. ; à sa mort, une lutte de succession s'engage entre d'une part ses enfants Tigrane IV et Érato, et d'autre part Artavazde III[1], probablement un autre frère de Tigrane III[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 137.
- Marie-Louise Chaumont, « L'Arménie entre Rome et l'Iran : I de l'avènement d'Auguste à l'avènement de Dioclétien », dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II, 9.1, 1976, p. 76.
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 94.
- René Grousset, Histoire de l'Arménie : des origines à 1071, Paris, Payot, (réimpr. 1984, 1995, 2008), 644 p. (ISBN 978-2-228-88912-4), p. 104.
- Marie-Louise Chaumont, op. cit., p. 76, note 28.
- (en) « « Artavasdes II » sur Encyclopædia britannica » (consulté le ).
- Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 136.
- (en) « Armenia and Iran », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
- Tacite, Annales [lire en ligne], II, 3.
- Marie-Louise Chaumont, op. cit., p. 74.
- Dion Cassius, Histoire romaine, Livre LIV, chapitre 9 [lire en ligne (page consultée le 12 juin 2008)].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Tacite, Annales, Livre II, chapitre III [lire en ligne (page consultée le 13 juin 2008)].
- René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions], p. 103-104.