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Walter Simons

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Walter Simons
Illustration.
Walter Simons en 1931.
Fonctions
Président du Reich
(intérim)

(2 mois)
Chancelier Hans Luther
Prédécesseur Friedrich Ebert
Hans Luther (intérim)
Successeur Paul von Hindenburg
Ministre du Reich aux Affaires étrangères

(10 mois et 10 jours)
Chancelier Constantin Fehrenbach
Gouvernement Fehrenbach
Prédécesseur Adolf Köster
Successeur Friedrich Rosen
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Elberfeld (province de Rhénanie)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Nowawes (Allemagne)
Diplômé de Université de Strasbourg
Université de Leipzig
Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn
Profession Juriste
Religion Luthérien

Signature de Walter Simons

Walter Simons
Présidents du Reich

Walter Simons est un juriste et homme d'État allemand, né le à Elberfeld (aujourd'hui district de Wuppertal) et mort le à Nowawes, Babelsberg (aujourd'hui Potsdam).

Il est ministre des Affaires étrangères entre 1920 et 1921.

Jeunesse et études

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Walter Simons naît à Ebensfeld, où son père Louis Simons est industriel. Sa mère Helene Kyllmann est la fille d'un grand propriétaire terrien, député au Landrat. Il est formé à l'humanisme et est influencé par le piétisme luthérien. Après des études d'histoire et de philosophie, il poursuit par des études d'économie et de droit grâce à l'influence de son professeur Rudolph Sohm[1]. C'est ainsi qu'il fréquente les universités de Strasbourg, de Leipzig et de Bonn. Il commence sa carrière juridique en 1882 en tant que stagiaire. Il épouse Erna Rühle le à Bonn. Le couple aura plusieurs enfants dont Hans né en 1893 et Tula née en 1905.

Il est le père du juriste Hans Simons (de), le beau-père d'Ernst Rudolf Huber et le grand-père du théologien Wolfgang Huber (de).

Il devient premier juge du tribunal d'instance de Velbert[2], puis à Meiningen de 1897 à 1905. Il prend son métier de juge comme une mission sacrée où « il dispose en tant que juge de la confiance générale de toutes les couches du peuple souffrant d'un "droit malade" »[3]. En 1905, il devient Oberlandesgerichtsrat à Kiel puis occupe plusieurs postes au sein de l'Office du Reich à la Justice. Ses différents emplois lui permettent de réfléchir de manière profonde sur le droit qui n'est pas encore unifié sur tout le territoire[2]. En 1911, il est engagé par le ministère des Affaires étrangères au titre de directeur du service juridique puis devient chef de la chancellerie impériale en octobre 1918 après que Max von Baden l'a appelé. Après la guerre, il est commissaire général au sein de la délégation allemande à Versailles puis démissionne, refusant en bloc le traité de Versailles.

Par la suite, il dirige la Fédération des industriels allemands[4]. Du au , il intègre le cabinet Fehrenbach comme ministre des Affaires étrangères mais ne représente aucun parti dans ce gouvernement de coalition regroupant le Zentrum, le DDP et le DVP. Lors des conférences de Spa de et de Londres (de) en , il représente l'Allemagne dont il dirige à chaque fois la délégation.

Carrière politique

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Prise de fonction de Simons en tant que Reichspräsident par intérim.

De 1922 à 1929, le président Friedrich Ebert le nomme président du tribunal impérial de Leipzig et c'est parce qu'il est à ce poste qu'après la mort d'Ebert jusqu'à la prise de fonction d'Hindenburg, du au , Walter Simons assure les fonctions du président du Reich, conformément à l'article 51 de la Constitution de Weimar. À l'occasion de l'élection présidentielle anticipée, le nom de Simons revient à plusieurs reprises comme candidat. Toutefois, les différentes réflexions au sein des partis échouent.

En , il tient avec succès une conférence sur la « crise de confiance de la justice allemande ». Il y retourne les reproches faits par les sociaux-démocrates et les démocrates du DDP contre des jugements rendus par la justice de Weimar et parle d'une crise de la confiance en la justice de l'État allemand déclenchée par une politique personnelle favorisant les démocrates. Il attaque tout spécialement l'Union républicaine des juges fondée par Hugo Sinzheimer (de), Robert Kempner, Fritz Bauer et Ernst Fraenkel. Selon lui, les sociaux-démocrates ne pourront jamais, en raison de leurs « obstacles intérieurs »[5], devenir des juges puisqu'ils se considèrent moins obligés par le droit que par la lutte des classes. Le ministre de la Justice Gustav Radbruch (SPD) lui répond alors dans la controverse qui s'ensuit que la lutte des classes d'en haut est plus nuisible que la lutte des classes sociale-démocrate, étant donné qu'elle se déroule inconsciemment et est privée de tout autocensure et de toute autocritique [6].

Enseignement et contact avec le NSDAP

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Il quitte son poste au tribunal impérial en 1929 pour protester contre l'ingérence du gouvernement qu'il considère comme contraire à la constitution. Il rejoint alors l'université de Leipzig en tant que professeur de droit international. En plus de son affiliation au comité de l'Église évangélique allemande et de 1925 à 1935, il est président du Congrès évangélique et social. Sur le plan international, il représente la confession luthérienne à la conférence œcuménique mondiale de Stockholm en 1925.

Avec Hans von Seeckt et Wilhelm Solf, il forme la tête du club SeSiSo qui organise, souvent avec la Deutsche Gesellschaft 1914 présidée par Wilhelm Solf, des manifestations culturelles pour la bourgeoisie libérale au sein de l'hôtel Kaiserhof, lieu fréquenté par beaucoup de nationaux-socialistes[7]. Une rencontre a lieu lors de la prise de pouvoir d'Hitler, il ne cessera de mettre de la distance avec les nazis[8].

Il meurt le . Il repose au cimetière de Stahnsdorf.

Distinctions et honneurs

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  • 1930 : Membre d'honneur de la Société américaine pour le droit international
  • 1931 : Bouclier de l'aigle du Reich allemand
  • 1993 : la place devant de tribunal d'instance de Velbert prend son nom
  • Christentum und Verbrechen, 1925
  • Religion und Recht (Vorlesungen gehalten an der Universität Uppsala), Berlin-Tempelhof 1936
  • Kirchenvolk und Staatsvolk, Leipziger rechtswissenschaftliche Studien Bd. 100, Leipzig 1937

Bibliographie

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  • Hellmuth Auerbach: Simons, Walter, Richter. Dans: Wolfgang Benz, Hermann Graml (dir.): Biographisches Lexikon zur Weimarer Republik. C.H. Beck Verlag, Munich, 1988, p. 314 f.
  • (de) Horst Gründer, Walter Simons als Staatsmann, Jurist und Kirchenpolitiker. Schmidt, Neustadt an der Aisch 1975. (= Bergische Forschungen; Volume 13)
  • Ernst Rudolf Huber: Walter Simons 1861–1937. Dans: Wuppertaler Biographien. 9. Folge, Wuppertal 1970 (= Beiträge zur Geschichte und Heimatkunde des Wuppertals, Volume 17), p. 61–79.
  • (de) Martin Otto, « Simons, Walter », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 24, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 441–443 (original numérisé).

Références

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  1. Horst Gründer, Walter Simons als Staatsmann, Jurist und Kirchenpolitiker, Schmidt, 1975, p.13.
  2. a et b (de) Horst Gründer, Walter Simons als Staatsmann, Jurist und Kirchenpolitiker, Schmidt, 1975, p.16.
  3. (de)« als Richter das allgemeine Vertrauen aller am „kranken Recht" leidenden Schichten des Volkes besaß. » Cité dans : Horst Gründer, op. cit., p.16.
  4. (de) Moritz Julius Bonn, So macht man Geschichte. Bilanz eines Lebens. List, München, 1953, p.247.
  5. (de) Robert Kuhn, Die Vertrauenskrise der Justiz, 1926-1928: der Kampf um die "Republikanisierung" der Rechtspflege in der Weimarer Republik, Bundesanzeiger, 1983, p.120.
  6. (de) Daniel Siemens, Die »Vertrauenskrise der Justiz« in der Weimarer Republik, p.154. Dans : Die »Krise« der Weimarer Republik, Éd. M. Föllner/R. Graf, Frankfurt/M. 2005 (Campus); Benjamin Lahusen, Aus Juristen Demokraten machen, Die Zeit, 5 novembre 2009.
  7. (de) Horst Gründer, op. cit., p.272.
  8. (de) Eberhard von Vietsch, Wilhelm Solf - Botschafter zwischen den Zeiten.

Liens externes

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