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L'Association sportive de Saint-Étienne, abrégé en ASSE, AS Saint-Étienne ou encore « Sainté », est un club de football français fondé en 1919 par le Groupe Casino, et basé à Saint-Étienne (Loire). Dix titres de champion de France, six Coupes de France et une finale de Coupe des clubs champions européens composent le palmarès d'un des clubs les plus titrés et les plus populaires du football français.
Officiellement professionnel depuis 1933, l'AS Saint-Étienne atteint son apogée dans les années 1960 et 1970, lorsqu'il remporte huit titres de champion de France en seulement treize saisons. En 1976, les Verts de Robert Herbin provoquent une ferveur nationale peu commune en atteignant la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions. Ils sont finalement battus par le Bayern Munich, sur un terrain devenu célèbre pour ses « poteaux carrés ». En 2012, les Stéphanois entament leur 60e saison en première division du championnat de France, ce qui en fait le troisième club dans ce domaine.
Depuis qu'il est professionnel, le club réside au Stade Geoffroy-Guichard. Le club est en 2011 co-présidé par Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, qui sont les deux actionnaires principaux du club. L'équipe première, entraînée par Christophe Galtier depuis le Modèle:Date sport, évolue en première division.
Histoire
Genèse du club (1919-1933)
Fondée au sein d'une région industrielle et ouvrière, l'AS Saint-Étienne trouve ses origines parmi des travailleurs. Elle naît plus précisément en tant que section sportive de l'« Amicale des employés de la Société des magasins Casino »[1], une organisation créée en 1912 par le groupe Casino, basé à Saint-Étienne, pour accompagner sa politique de corporatisme sportif. L'amicale reprend logiquement à son compte la couleur verte de la chaîne d'épiceries[d 1].
Quelques mois après la naissance de la Fédération française de football-association (FFFA), l'Amicale, plus communément désignée « AS Casino » (ASC), ouvre sa section football en juillet 1919[d 1],[note 1], en complément d'autres disciplines telles que l'athlétisme ou le basket-ball[d 1]. Le 29 mars 1920, sous l'impulsion d'Albert Jacquet, secrétaire général de l'entreprise, l'AS Casino devient l'« Amical Sporting Club » afin de respecter le règlement adopté par la Fédération interdisant l'utilisation des marques dans les noms des clubs, tout en en conservant les initiales[1]. Le club est alors réservé aux employés de Casino, le centre d'entraînement se trouvant sur le terrain du « Pont de l'âne », propriété du groupe.
Sept ans plus tard, sous l'impulsion de Pierre Guichard, fils du fondateur du groupe Casino Geoffroy Guichard devenu président du club à la suite de MM. Godot et Jean Moulin[d 1], l'Amical Sporting Club fusionne avec le Stade forézien universitaire au sein de l'« Association sportive stéphanoise » (ASS), qui conserve notamment la couleur verte de l'ASC[1].
En 1930, la fédération française vote l'adoption du professionnalisme en France. Il devient nécessaire pour l'ASS, dont les dirigeants sont ambitieux, d'avoir son propre stade. Le fondateur du groupe Casino achète un vaste terrain qu'il cède au club. Une souscription auprès des « amis » du club permet de réunir la somme nécessaire à la construction d'une première enceinte, baptisée stade Geoffroy-Guichard[2]. Mais le club ne se porte pas candidat à la première édition du championnat en 1932-1933 car il n'est pas encore sportivement et administrativement prêt au passage au professionnalisme[d 1].
Premiers succès nationaux (1933-1962)
En 1933, le club se porte candidat à l'inscription en championnat professionnel. Son modeste rang en championnat départemental lui fait essuyer un premiers refus de la part de la Fédération, qui lui préfère le Sporting Club de Saint-Étienne, club de Division d'Honneur de la Ligue du Lyonnais, 32e de finaliste de Coupe de France en 1930 et 1931. Le Sporting ne peut toutefois pas présenter les garanties financières exigées et les Verts sont finalement promus au statut professionnel en second choix[d 1]. Le 26 juin 1933, l'Association sportive stéphanoise devient l'« Association sportive de Saint-Étienne » et accède officiellement au professionnalisme[3],[d 1].
Le championnat professionnel de première division affichant complet, le club est inscrit dans le tout nouveau championnat inter-régional, initiateur de la deuxième division, divisé en deux poules Nord et Sud. Les dirigeants, issus du monde des industriels locaux, affichent les plus hautes ambitions pour ce qui reste un club patronal[4]. Le 3 septembre, l'ASSE dispute son premier match professionnel face à La Bastidienne à Bordeaux, qu'il remporte 3-2. Le premier match à Geoffroy-Guichard se joue le 17 septembre face au FAC Nice, pour une nouvelle victoire 3-2. Cette saison-là, les Stéphanois disputent leurs premiers derbys face au FC Lyon. Malgré des structures limitées, l'équipe manque de peu la promotion[d 1]. Le premier club de supporters est créé officiellement cette saison-là[d 1].
En 1934, la D2 est fusionnée en une poule unique. Après une première année décevante, le président stéphanois Pierre Guichard développe une politique de vedettariat, recrutant de nombreux joueurs internationaux, français et surtout étrangers, qui vaudra à l'ASSE d'être moquée dans la presse comme l'« équipe des millionnaires »[d 1]. Ces joueurs réputés sont recrutés à grand frais dans l'objectif d'attirer le public au stade avec des victoires et ainsi générer des recettes[4]... Sous la direction du Hongrois Zoltan Vago, venu de Rouen, elle manque la montée à la moyenne de buts. L'entraîneur écossais William Duckworth est rappelé en 1937 et parvient à atteindre finalement l'objectif. La montée se joue lors de la dernière journée, au cours de laquelle les hommes doivent l'emporter à domicile face à Tourcoing. C'est chose faite sur le score de 7-2[d 1]. Les difficultés financières apparaissent et s’aggravent vite. Les caisses sont régulièrement renflouées par le groupe Casino et par des souscriptions publiques, dès 1938[4].
Les Stéphanois, rejoints par un certain Jean Snella, découvrent la première division lors de la saison 1938-1939, qu'ils terminent à une prometteuse quatrième place[d 1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le club poursuit ses activités au sein des poules « Sud-Est-Lyonnais ». En 1941, le club perd la finale régionale de la Coupe de France (la « Coupe Charles Simon ») face au Toulouse FC[f 1]. Le club s'affirme après-guerre comme une valeur sûre du football français, sous la direction sportive de l'Autrichien Ignace Tax, devenu entraîneur pendant le conflit. En 1943-1944, alors que le professionnalisme est réservé aux équipes fédérales créées par le gouvernement de Vichy, l'équipe amateur de Tax atteint les huitièmes de finale de la Coupe de France, un authentique exploit[f 1]. À la Libération, en 1946, les Verts terminent seconds du championnat à un point du Lille OSC, et s'installent dès lors durablement dans la première moitié du classement[d 1].
Cependant la situation financière reste mauvaise, et se détériore à tel point que l'ASSE paraît condamnée à disparaître en juillet 1950. Sauvé que par un Conseil municipal extraordinaire tenu le 17 juillet, qui accorde une aide exceptionnelle de 10 millions de francs, le club repart mais doit opter pour à une autre politique[4]. Pierre Guichard fait son retour à la présidence, Jean Snella, revenu au club en 1948 pour y mettre en place une structure de formation, est chargé de l'équipe première, tandis que Charles Paret est détaché de Casino pour devenir secrétaire général du club stéphanois. Ce dernier s’emploie dès lors à le structurer comme une entreprise sportive, de façon à ce que la gestion au quotidien et la bonne tenue des finances ne soient plus problématiques[4]. Par ailleurs, l'ancien joueur Pierre Garonnaire est chargé de repérer les jeunes prodiges à travers la France, ce qu'il fera avec un certain bonheur[4].
Les résultats de l'équipe s'améliorent. En 1951 et 1953, les Stéphanois atteignent les demi-finales de la Coupe de France, dont ils sont respectivement éliminés par l'US Valenciennes-Anzin, pourtant en D2, et le Lille OSC[f 1]. En 1955, le club enlève son premier trophée, la Coupe Charles Drago. Mais surtout, les jeunes du club, couvés par Snella, remportent en 1956 le championnat de France amateurs avec la réserve[d 2]. Dès la saison suivante, l'équipe première, renforcée par ces jeunes, remporte son premier championnat de France[1], et connaît un succès populaire croissant : plus de 31 000 spectateurs assistent à la réception du Stade de Reims en février[d 2]. Après avoir été invités à la dernière édition de la Coupe Latine, les Verts découvrent la Coupe d’Europe des clubs champions en 1957-1958, mais sont éliminés au premier tour par les Glasgow Rangers, malgré une victoire à Saint-Étienne au retour (3-1, 1-2)[d 2].
En 1960, les hommes de René Vernier, qui a pris la succession de Snella l'été précédent, atteignent pour la première la finale de la Coupe de France, perdue après prolongation face à l'AS Monaco à l'issue d'une finale à rebondissements[f 1],[5].
Domination sur le football français (1962-1982)
En avril 1961, l'industriel Roger Rocher est débauché comme président à la demande de Guichard[d 2]. Il va s'attacher à poursuivre l’œuvre de professionnalisation de l'ASSE dans tous les domaines : sportif, financier, formation[4]... L'équipe connaît sur le terrain une saison paradoxale : alors qu'elle passe les tours en Coupe de France, ses résultats en championnat sont catastrophiques. En dépit du remplacement de l'entraineur Henri Guérin par François Wicart, l'équipe est officiellement reléguée en deuxième division lorsqu'elle s'apprête à disputer une finale... boycottée par ses supporters. Les Stéphanois enlèvent le trophée au FC Nancy au bout d'un match crispant (1-0)[d 2]. Sous la direction de François Wicart, défenseur promu entraîneur en début de saison, les Verts passent en Coupe des coupes leur premier tour en compétition européenne et écrasent le championnat de D2. De plus le club prépare l'avenir puisque que les jeunes remportent la Coupe Gambardella[d 2].
Pour son retour dans l'élite en 1963, le club rappelle Jean Snella, qui mène ses hommes à un deuxième titre de champion à la surprise des observateurs[d 2]. Ces premiers trophées, conjuguée à la relégation conjointe des grands anciens (le Stade de Reims, le RC Paris et l'OGC Nice), introduisent vingt années de domination sur le football français, qualifiée de « grande époque des Verts »[1]. Cependant les années d'après-titre sont plus difficiles : les Verts sont humiliés par les Suisses du FC La Chaux-de-Fonds au premier tour de la Coupe des clubs champions européens 1964-1965, et distancés par le FC Nantes de José Arribas en championnat. Il faut attendre 1967 pour voir les Stéphanois remporter de nouveau le championnat à l'issue d'un duel serré avec les Nantais[d 2].
Snella titre sa révérence et choisit comme remplaçant Albert Batteux, le fameux entraîneur du grand Stade de Reims[d 2]. La greffe prend exceptionnellement bien : l'AS Saint-Étienne remporte dès l'année suivante le premier doublé Coupe-championnat de son histoire[6], en dominant ses concurrents assez largement[d 3]. La star stéphanoise Rachid Mekhloufi achève sa carrière sur une finale dont il est le joueur déterminant[f 1]. Le club passe pour la première fois un premier tour de Coupe des clubs champions européens avant de s'incliner face au Benfica Lisbonne, futur finaliste.
Les hommes de Batteux conservent leur couronne la saison suivante, malgré la concurrence des Girondins de Bordeaux (déjà défaits en finale de Coupe l'année précédente), faisant de l'ASSE le premier club vainqueur de trois titres de champion de France d'affilée. En Coupe d'Europe, ils ne peuvent rien face au grand Celtic de Jock Stein, malgré une victoire 2-0 à l'aller dans le Forez[d 3]. En 1970, les Stéphanois remportent un triplé historique Coupe-championnat-Gambardella. Signes de la domination des Verts sur le football français, le dauphin en championnat, l'Olympique de Marseille, pointe à onze points en fin de saison, tandis que la finale de Coupe est remportée face à un FC Nantes ridiculisé par un cinglant 5-0[f 1]. La déception est cependant une nouvelle fois de mise en Coupe d'Europe : après une victoire prometteuse sur les Allemands du Bayern Munich, le Legia de Varsovie prend le meilleur sur les Français[d 3].
Les Marseillais prennent leur revanche la saison suivante, à l'issue d'un duel serré marqué par l'affaire Carnus-Bosquier : le président Rocher décide d'écarter dans les dernières semaines ces deux joueurs majeurs, en fin de contrat et en contact avec l'OM[f 1],[7]. De nombreux joueurs majeurs quittent le Forez en 1971, notamment pour Marseille[d 3], et c'est finalement sur une deuxième saison blanche que Batteux, lassé par les interventions du président Rocher, décide de démissionner[8].
Le capitaine Robert Herbin, tout juste retraité, prend place sur le banc en remplacement de Batteux. S'appuyant notamment sur les vainqueurs de la Gambardella en 1970, il reconstruit une équipe redoutable[d 3]. En 1972, le stade est réaménagé[4]. Dominés en 1973 par le FC Nantes, les Verts prennent leur revanche l'année suivante en signant un nouveau doublé Coupe-championnat. Les Nantais, dauphins en championnat, sont battus en quart de finale de la Coupe, remportée face à l'AS Monaco. Les Stéphanois remportent le quatrième doublé Coupe-championnat de leur histoire, malgré la crise provoquée par la démission en décembre du président Rocher - ce dernier revient sur sa décision le mois suivant[d 4]. La finale de Coupe, disputée face au RC Lens dans un stade acquis à la cause des Verts, voit Larqué marquer un but exceptionnel[f 1]. Mieux encore, ils s'offrent leur première épopée européenne : ils éliminent les Portugais du Sporting, l'Hajduk Split de Tomislav Ivić à l'issue d'un match retour mémorable (1-4, 5-1ap) puis les Polonais de Chorzów avant de s'incliner en demi-finale face au Bayern Munich. Les Verts y gagnent une grande popularité à travers le pays[d 4].
En 1975-1976, les Verts remportent le championnat de France pour la troisième année consécutive, et réalisent un parcours européen resté dans les mémoires : ils éliment successivement le KB Copenhague, les Glasgow Rangers, le Dynamo Kiev du ballon d'or Oleg Blokhine après prolongation et enfin le PSV Eindhoven[d 4]. En finale, ils affrontent le 12 mai le Bayern Munich, double tenant du titre, au Hampden Park de Glasgow. Les Verts touchent deux fois les poteaux (devenus les fameux « poteaux carrés ») avant de s'incliner sur un but sur coup franc de Franz Roth[1]. À leur retour en France, ils sont reçus en grande pompe par le président de la République Valéry Giscard d'Estaing et défilent à Paris sur les Champs-Élysées[d 4],[9].
Éliminée en quart de finale de la Coupe d'Europe des clubs champions 1977 par Liverpool après un match retour de légende à Anfield Road, distancée par le FC Nantes en championnat, l'ASSE parvient tout de même à remporter la Coupe de France, en battant les Nantais à l'arrachée en demi-finale puis le Stade de Reims en finale (2-1)[d 4].
Pourtant la fin des années 1970 voit le club perdre un peu de sa superbe. Au printemps 1977, le capitaine Larqué est écarté puis transféré suite à un conflit avec l'entraîneur Herbin. Visiblement en fin de cycle, les Stéphanois réalisent une saison 1977-1978 sans relief[d 4]. Le rajeunissement de l'effectif permet aux Verts de connaître un mieux en 1978-1979. Le recrutement du jeune Michel Platini et de l'international hollandais Johnny Rep replacent l'ASSE au sommet du football français : le championnat, perdu bêtement en 1980, est bien remporté l'année suivante grâce à un Platini qui arrive au sommet de son art[d 5],[f 1]. Les Stéphanois sont par contre privés d'un cinquième doublé Coupe-championnat par le SC Bastia en finale. L'équipe atteint également les quarts de finale de la Coupe UEFA en 1980 et 1981, mais s'inclinent lourdement à Geoffroy-Guichard face au Borussia M'Gladbach puis Ipswich Town[1],[d 5]. La saison 1981-1982, la dernière de Platini en France avant son départ à la Juventus de Turin, est celle des occasions manquées puisque les Verts perdent le championnat d'un petit point et la Coupe de France aux tirs au but face au Paris Saint-Germain, après l'égalisation au bout de la prolongation de l'ancien « Ange vert » Rocheteau, parti à Paris[f 1].
Déclin brutal (1982-1998)
Les affaires financières, et notamment la fameuse « caisse noire » du président Roger Rocher dévoilée en 1982[10], marquent brutalement la fin du règne vert. Roger Rocher doit démissionner le 17 mai 1982. L'inflexible Robert Herbin est licencié en janvier 1983 par le nouveau président Paul Bressy, qui est lui-même mis en minorité dès le mois de mai. Le jeune André Laurent le remplace et nomme l'ancien international Jean Djorkaeff. La réduction nécessaire de la masse salariale entraîne le départ de nombreux joueurs majeurs. Un an plus tard, en mai 1984, le club est relégué en deuxième division après un barrage perdu à Geoffroy-Guichard face à l'ambitieux Racing Paris de Jean-Luc Lagardère[d 5].
Le club repart à l'étage inférieur avec un effectif rajeuni, dirigé par Henryk Kasperczak, mais avec un public toujours fidèle et dans un stade rénové à l'occasion de l'Euro 1984. Revenus d'un début de saison catastrophique, les Verts accrochent le droit de disputer un match de barrage mais s'y inclinent face au Stade rennais[d 5]. Confirmant en Coupe de France leurs bonnes dispositions, ils ne sont éliminés qu'en quart de finale de Coupe par le Lille OSC. L'année suivante est la bonne, Sainté dominant largement le groupe A du champion de France de Division 2[d 6]. Lors du « match des champions », la finale de la Division 2, les Verts s'inclinent de nouveau face au Racing, après prolongation (3-2, 1-1ap)[11].
Le retour dans l'élite est difficile mais s'achève sur un premier maintien, suite auquel la famille Guichard impose le retour de Herbin. Le groupe est renforcé et le club retrouve le haut du tableau en 1987-1988 avec une prometteuse 4e place... avant de retomber dans les profondeurs du classement les années suivantes[d 6]. Après une demi-finale de Coupe perdue à domicile face au Montpellier HSC d'Éric Cantona en 1990[f 1], Herbin quitte définitivement le banc, qui est confié à Christian Sarramagna, son ancien joueur et adjoint. Malgré un effectif intéressant sur le papier et l'éclosion de jeunes, le club n'atteint pas son objectif de retrouver l'Europe. Jacques Santini, autre glorieux ancien, est nommé entraîneur en 1992[d 6]. La saison suivante, l'Olympique de Marseille, futur champion d'Europe, tombe en quart de finale de Coupe à Geoffroy-Guichard, mais le FC Nantes a raison des Verts au tour suivant[f 1].
Alors que le président Laurent est en pourparlers avec le sulfureux homme d'affaires libanais Charlie Chaker, la famille Guichard décide de reprendre en main le club (toujours constitué à l'époque en association loi de 1901) via Yves Guichard, petit-fils de Geoffroy[12]. Jean-Michel Larqué, emblématique capitaine de 1976, est nommé manager général. Malgré un recrutement ambitieux, les résultats sont décevants. Les relations au sein de la direction sont difficiles[12]. Au printemps 1994, il est fait état d'un déficit de 37 millions de francs[d 6]. Yves Guichard démissionne, remplacé par Michel Vernassa, un sponsor du club. Ce dernier licencie Santini et Larqué démissionne[12]. La priorité va aux économies : le responsable du centre de formation Élie Baup est nommé entraîneur, tandis que les meilleurs joueurs sont vendus. Les résultats s'en ressentent : 18e en 1995, le club est repêché administrativement « grâce » à l'interdiction de montée imposée à l'Olympique de Marseille suite à l'affaire VA-OM, mais il finit par redescendre en D2 en 1996 suite à une piteuse 19e place[d 6].
Renfloué par la ville de Saint-Étienne, le club évite de peu le dépôt de bilan. Le nouveau patron Philippe Koehl changent les hommes : Dominique Bathenay et Maxime Bossis, arrivés l'année précédente, et Baup sont licenciés, tandis que Pierre Mankowski est installé sur le banc[d 6]. Malgré des débuts prometteurs, la saison tourne au cauchemar, au point de craindre la descente en championnat National. Le retour de Robert Herbin comme directeur sportif à l'été 1997, qui arrive avec Pierre Repellini comme entraîneur, tourne à la catastrophe : lanterne rouge de D2 à l'automne, l'ASSE est vendue par la ville à Alain Bompard. De leur côté, Herbin et Repellini parviennent finalement à sauvegarder l'essentiel : le maintien en D2[d 6]. Seule lueur d'espoir : la victoire en Coupe Gambardella des jeunes Stéphanois[d 6].
Remontée dans l'élite (depuis 1998)
L'intersaison 1998 est mouvementée : Herbin et Repellini partent, remplacés par l'expérimenté Robert Nouzaret et Gérard Soler comme président délégué[d 6]. L'effectif est largement renouvelé. Enfin, le stade, rénové, profite à plein de l'« effet Coupe du monde 1998 ». Les Stéphanois réalisent une saison exemplaire, remportant le titre de champion de France de D2 et ainsi leur retour dans l'élite[d 7].
L'espoir d'un retour au premier plan est réel, incarné par les exploits des attaquants brésiliens Aloisio et Alex, qui hissent les Verts à une 6e place en 2000. Mais la saison suivante tourne au désastre, en septembre éclate l'affaire des faux passeports, impliquant notamment les deux stars stéphanoises et leurs dirigeants[13]. Les rebondissements judiciaires sont nombreux tout au long de la saison, le club se voyant menacé de nombreux points de pénalité. Quatre entraîneurs, dont le Gallois John Toshack, se succèdent en vain : Sainté termine 17e et redescend en D2.
Malgré l'élargissement de l'élite de dix-huit à vingt clubs, l'ASSE met trois saisons à gagner son billet. Les premiers mois difficiles sont fatals à Alain Michel, arrivé à l'intersaison. Le bouillant Frédéric Antonetti parvient à rétablir la situation, malgré l'interdiction de recrutement imposée par la DNCG. En 2004, les Verts sont de nouveau champions de 2e division et retrouvent la Ligue 1. Ils atteignent également les demi-finales de la Coupe de la Ligue mais s'inclinent à Geoffroy-Guichard face au FC Sochaux après prolongations.
Bernard Caïazzo, qui a renfloué le club en 2003, le rachète finalement entièrement à l'été 2004 avec l'aide de Roland Romeyer, sponsor du club. Le départ du recruteur Christian Villanova provoque celui d'Antonetti[14]. Avec le revenant Élie Baup sur le banc et le jeune Vincent Tong Cuong comme directeur, les Verts connaissent un début de saison difficile, provoquant la colère des supporters. Ils se reprennent finalement et terminent à une inattendue sixième place, atteignant de nouveau les demi-finales de la Coupe de la Ligue. Après une première partie de saison 2005-2006 excellente, l'équipe s'effondre étonnamment et Baup, en fin de contrat, quitte le Forez[15].
Sa succession ne se fait pas sans heurt entre les deux actionnaires. Finalement Romeyer impose son choix en la personne d'Ivan Hašek et en profite pour devenir officiellement co-président. L'entraîneur tchèque apporte une rigueur nouvelle à l'équipe, sans qu'elle puisse cependant se mêler à la lutte pour la qualification européenne. Roussey, adjoint dont Hašek mettra publiquement en cause la fidélité[16], lui succède et mène l'équipe à la 5e place en 2008. Qualifiés pour la Coupe UEFA, les Verts tombent face au Werder Brême en 8e de finale mais connaissent des résultats catastrophiques en championnat[1]. Roussey est limogé dès le mois de novembre et remplacé par Alain Perrin, qui arrive avec le directeur sportif Damien Comolli. L'équipe n'assure le maintien qu'à la dernière journée. La saison 2009-2010 démarre avec de nombreux départs remplacés tardivement. Les résultats ne sont pas plus cléments que la saison précédente ; en décembre, les présidents écartent Comolli et Tong Cuong[17], puis Perrin, remplacé par son adjoint Christophe Galtier. Sainté ne termine qu'à la 17e place, la première non relégable. Après deux saisons catastrophiques consécutives, en dépit d'objectifs élevés, de nombreux changements sont réalisés parmi le staff et l'effectif, qui sont réduits.
Pour tenter d'améliorer les résultats du club, Caiazzo et Romeyer, qui se sont adjoint les services de l'« ange vert » Dominique Rocheteau[18], recrutent des joueurs d'expérience pour encadrer les jeunes du centre de formation. La saison 2010-2011 démarre de façon prometteuse : après six journées, les Verts occupent pour la première fois depuis 28 ans la tête du classement de la Ligue 1. Les Stéphanois remportent ensuite le 100e derby face à Lyon, leur première victoire à Gerland depuis 1990[19]. La seconde partie de saison est plus chaotique et les Verts terminent à la 10e place du championnat. Avec un effectif largement renouvelé, Sainté finit la saison suivante à la 7e place, ratant de peu une qualification en Ligue Europa.
Palmarès et records
Palmarès
Le tableau suivant récapitule les performances de l'AS Saint-Étienne dans les diverses compétitions françaises et européennes.
Côté hexagonal, Saint-Étienne est le club le plus couronné avec dix titres de champion de France professionnel, juste devant l'Olympique de Marseille qui occupe en 2012 la deuxième place avec neuf titres. Cependant, le dernier titre stéphanois de champion remonte à l'année 1981.
En 1975, le club obtient le Prix Emmanuel Rodocanachi de l'Académie des sports, destiné à récompenser la meilleure performance réalisée par une équipe sportive français dans l'année[20].
Compétitions nationales | Compétitions internationales |
---|---|
Outre ces titres officiels, le club remporte des tournois amicaux ou saisonniers comme le Tournoi international d'Évian en 1956, 1957 et 1958[24], le Tournoi de la communauté urbaine de Lille en 1979[25] et le Tournoi de Toulouse en 1980[26]. Il participe également à trois reprises à la prestigieuse Coupe Mohammed V, qu'il ne remporte cependant jamais.
Bilan sportif
À l'issue de la saison 2011-2012, l'Association sportive de Saint-Étienne totalise 59 participations au championnat de France de première division et neuf participations au championnat de deuxième division nationale. Saint-Étienne est en 2012 4e au classement toutes saisons confondues de première division, derrière les Girondins de Bordeaux qui comptent le même nombre de saisons dans l'élite[27].
Championnat | Saisons | Titres | J | G | N | P | Bp | Bc | Diff |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Division 1/Ligue 1 | 59 | 10 | 2162 | 917 | 563 | 682 | 3391 | 2827 | +564 |
Division 2/Ligue 2 | 9 | 3 | 340 | 150 | 105 | 85 | 466 | 352 | +114 |
En 2009, l'International Federation of Football History & Statistics (IFFHS) publie un classement des meilleurs clubs de football du XXe siècle, continent par continent. L'AS Saint-Étienne y apparaît au 79e rang européen, et sixième club français[28].
Records
L'Association sportive de Saint-Étienne a accumulé quelques records en France durant toute son histoire. Il s'agit ainsi du club le plus titré en France avec dix titres de champion de France[29]. Le club ligérien compte également le plus grand nombre de doublés Coupe-Championnat en France (4)[30], le plus grand nombre de victoires à domicile sur une saison (19 victoires en 19 matchs en 1974-1975), le plus grand nombre de points sur une saison en Division 1 (56 en 1969-70, victoire à deux points), le plus grand nombre de victoires sur une saison (25 en 1969-70), le plus grand nombre de victoires à l'extérieur sur une saison (12 en 1969-70)[note 2], le plus grand nombre de buts à l'extérieur sur une saison (41 en 1969-70), et enfin le plus petit nombre de buts encaissés à domicile sur une saison (4 en 2007-08).
Sur le plan européen, l'ASSE est avec le Stade de Reims, l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille l'un des quatre clubs français à avoir participé à une finale de Ligue des champions, en l’occurrence en 1976.
En termes de scores, la plus large victoire de l'ASSE en championnat date du Modèle:Date sport : pour la 3e journée de première division, Saint-Étienne écrase à domicile le Stade de Reims 9-1. À l'extérieur, le record de la plus large victoire est établi sur le terrain de l'Olympique de Marseille le Modèle:Date sport : le club stéphanois bat le club olympien 3-10. Le record de la plus lourde défaite à domicile est établi contre l'AJ Auxerre : les Bourguignons terrassent l'ASSE 0-5 le Modèle:Date sport. Hors de ses bases, le record de la plus large défaite date de la saison 1951-1952, l'ASSE s'incline lourdement face aux Girondins de Bordeaux sur le score de 9-0[31].
Image et identité
Couleurs
La couleur verte de la chaîne d'épiceries Casino, à l'origine de la création du club, est adoptée dès la fondation du club[32], et n'a jamais été remise en cause[1].
Écusson
En 1933, à l'introduction du professionnalisme en France, le premier logo connu du club reprend l'acronyme du club « ASSE » ainsi que la couleur verte du Groupe Casino, fondateur du club. L'acronyme est incliné et représenté sur un fond blanc. La forme du logo évolue au début des années 1940 puis reprend dans les années 1960 la forme d'un écu avec une pointe inférieure en ogive, dont l'arrondi part en haut des flancs. Les couleurs du club sont également introduites sous forme de bandes verticales vertes et blanches[33].
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1933-1940
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1940
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Années 1960
En 1968, les dirigeants, considérant qu'ils ne disposent pas d'emblème marquant, adopte la panthère noire, qui se trouve être le surnom de leur attaquant vedette Salif Keïta[34]. Un concours est lancé auprès de l’école des Beaux-Arts, qui s'achève sur le choix d'un nouvel écusson rond dans lequel une panthère saute sur un ballon[34]. La panthère apparaît largement dans les fanions des matchs européens des années 1970. Après la crise du début des années 1980, le club revient à une plus grande sobriété avec un écu français ancien en ogive à rayures verticales blanches et vertes. Après un retour temporaire de la panthère à la fin de la décennie, le club adopte un logo rond reprenant l'acronyme « ASSE » ainsi que les bandes verticales vertes et blanches[33]. Depuis 1993, le logo est orné d'une étoile tricolore bleu blanc rouge symbolisant les dix titres de champion de France remportés par le club[35].
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La panthère des années 1970
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Début des années 1980
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1988-1989
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depuis 1993
Structures du club
Infrastructures
Stade Geoffroy-Guichard
Le stade Geoffroy-Guichard est depuis 1931 l'enceinte où évolue l'Association sportive de Saint-Étienne. Le match d'inauguration est joué le face à l'AS Cannes en amical. Construit à l'initiative du club grâce au support financier de Geoffroy Guichard, le stade est devenu la propriété de la municipalité. Surnommé le « Chaudron », il dispose depuis 1998 d'une capacité de 35 616 spectateurs, ce qui en fait en 2012 le 8e stade de France en termes de places disponibles[1].
Le stade connaît plusieurs rénovations d'importance au cours de son histoire. Acheté le 14 juin 1965 par la ville, qui s'engage à louer le stade au club pour 30 ans pour un loyer annuel d'un franc, il est modernisé à l'occasion des compétitions internationales de football organisées par la France, Euro 1984 (pour lequel sa capacité atteint 48 000 places) et Coupe du monde 1998[2]. Il ne fait cependant pas partie des stades évalués par l'UEFA en première catégorie. Geoffroy-Guichard est l'objet depuis 2009 de plusieurs projets visant à fermer les virages et à l'agrandir. Le Modèle:Date sport, le conseil municipal adopte un projet de reconfiguration du Chaudron, comprenant la fermeture de trois des quatre virages du stade et une capacité portée à un peu plus de 40 000 places, en vue d'accueillir quelque matchs de l'Euro 2016[36].
Le stade est entouré d'équipements annexes. Autrefois située dans un petit local à l'entrée du stade, la boutique officielle de l'ASSE est depuis le début des années 2000 un « mégastore » de 800 m2, la « Boutique des Verts », posé à côté du stade Geoffroy-Guichard. Une Cafétéria Casino jouxte également le magasin[37].
Le record d'affluence est battu le lors de la réception du Lille OSC avec 47 747 spectateurs[d 5], avant la rénovation du Stade Geoffroy-Guichard de 1998 qui réduit sensiblement la capacité du stade[38].
Centre de l'Étrat
Le centre d'entraînement de l'Étrat est inauguré en . Il porte le nom de la commune accueillant le centre, L'Étrat. En 2005, ce centre situé à quelques kilomètres de Saint-Étienne est totalement reconverti pour former les joueurs[39].
Le , l'AS Saint-Étienne devient officiellement propriétaire du centre, qu'elle louait jusque là à la Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, contre 6,2 millions d'euros. Ce rachat permet au club d'envisager la modernisation des installations sportives et l'amélioration des conditions d'accueil des spectateurs en construisant une tribune et une brasserie[40].
Siège du club
Sous Roger Rocher, le siège social déménage de la rue de la Résistance, où sont également regroupés le centre de formation et les installations sportives[4]. En février 2006, l'ASSE rapatrie son siège administratif, installé en 1972 dans les locaux du stade Geoffroy-Guichard, au centre de l'Étrat. À l'écart du centre ville, l'exposition médiatique moindre permet le traitement de certains dossiers dans une plus grande discrétion, notamment lorsqu'il s'agit d'accueillir dirigeants de club ou agents de joueurs[38].
Formation
La formation a souvent été une priorité pour l'ASSE, notamment dans les années 1950 à 1970, sous l'impulsion conjuguée de Jean Snella et de Pierre Garonnaire, ou depuis la fin des années 1990. La majorité des acteurs de l'épopée européenne de 1976 avaient gagné la Coupe Gambardella en 1970[41]. L'objectif du club est actuellement d'arriver à professionnaliser plusieurs jeunes de chaque classe d'âge.
Les jeunes de l'ASSE sont pris en charge scolairement par le lycée Tézenas du Montcel[42], situé dans le centre de la ville, où ils reçoivent une scolarité normale mais aux horaires adaptés aux nécessités sportives. Le centre de formation, lui, se situe dans les environs de Saint-Étienne, à l'Étrat, où s'entraînent aussi les professionnels et où est situé le siège du club[38].
Aspects juridiques, économiques et financiers
Statut juridique et légal
L'AS Saint-Étienne a longtemps été constitué en une simple association loi de 1901. La loi du 16 juillet 1984 oblige les clubs constitués en association loi 1901 ayant franchi un certain seuil financier à constituer une société anonyme. À partir de 1987 les clubs associatifs ne dépassant pas le seuil sont autorisés à se doter simplement de statuts « renforcés » tant qu'il n'enregistre pas de perte pendant deux exercices d'affilée, ce qui va être le cas du club stéphanois jusqu'en 1996[43]. La crise traversée par le club à l'été 1996, qui oblige la mairie à le renflouer, conduit à sa recapitalisation au sein d'une Société anonyme d'économie mixte sportive (SAEMS)[d 6]. Quand le club, sain financièrement mais en mauvaise posture, est vendu par la mairie, la structure professionnelle devient une société anonyme à objet sportif (SAOS)[d 7], détenue principalement par la société Exodia dont Alain Bompard est l'actionnaire majoritaire. Enfin, lors de la cession du club à Henri Grange en mai 2003, celui-ci transforme la SAOS en société anonyme sportive professionnelle (SASP), une structure permettant notamment de rémunérer ses dirigeants.
En 2012, les principaux actionnaires sont Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, qui détiennent à eux deux depuis 2005 la totalité des actions de Veridis, la société qui contrôle Exodia, la holding de tête du club[44].
La SASP « Association sportive de Saint-Étienne Loire » est liée par le biais d'une convention à l'association loi de 1901 « Association sportive de Saint-Étienne Loire Association », structure qui regroupe le centre de formation et les équipes amateurs du club. Cette association a signé des conventions de partenariat avec une dizaine de clubs amateurs de la région comme le FCO Firminy[45], l'AS Poissy[46], l'AS Valence[47], le FC Rhône Vallées[48], l'ASF Andrézieux[48] ou encore le Puy Foot 43 Auvergne[49].
Organigramme
La SASP possède un conseil de surveillance qui a pour rôle de veiller au bon fonctionnement du club. Ce conseil nomme notamment le président du club et les membres du directoire. En 2012, le conseil est présidé par Bernard Caïazzo, ancien directeur de Call Center Alliance. Roland Romeyer, ancien directeur de SACMA Agencements, est le président du directoire, Stéphane Teissier le directeur général du club. Nicolas Jacq est en charge de la branche commerciale, François-Xavier Luce est responsable financier[50].
Plusieurs anciens joueurs figurent également en 2012 dans l'organigramme du club : Dominique Rocheteau est conseiller sportif, Christophe Galtier est l'entraîneur de l'équipe professionnelle, Jean-Philippe Primard entraine l'équipe réserve, Thierry Oleksiak et Gérard Fernandez sont responsables du recrutement de la section professionnelle et de la formation. Alain Blachon et Romain Revelli sont entraîneurs adjoints, le préparateur physique est Thierry Cotte, Fabrice Grange est l'entraîneur des gardiens[51], l'intendant du club est Frédéric Emile. Enfin le responsable du centre de formation est Bernard David depuis mai 2012[52].
Aspects financiers
Le budget prévisionnel de l'AS Saint-Étienne pour la saison 2012-2013 est de l'ordre de 50 millions d'euros, soit le 7e budget de France à égalité avec le Stade rennais[53]. En 2007-2008, avec un budget proche de 65 millions d'euros, l'ASSE se classait au 6e rang national[54].
Saison | 2007-2008 | 2008-2009 | 2009-2010 | 2010-2011 | 2011-2012 | 2012-2013 |
---|---|---|---|---|---|---|
Budget | 64,6 M€ | 66,7 M€ | 66,3 M€ | 52,7 M€ | 52 M€ (prév.)[55] | 50 M€ (prév.)[53] |
Personnalités historiques du club
Joueurs emblématiques
no | Nom | Période | App. |
---|---|---|---|
1 | René Domingo | 1949-1964 | 518 |
2 | Robert Herbin | 1957-1972, 1974-1975 |
489 |
3 | Christian Lopez | 1971-1982 | 453 |
4 | Gérard Farison | 1967-1980 | 412 |
5 | Hervé Revelli | 1966-1971, 1973-1978 |
405 |
6 | Jean-Michel Larqué | 1965-1977 | 403 |
Tout au long de son histoire, l'AS Saint-Étienne a compté de grands joueurs, parmi lesquels de nombreux internationaux.
Le club atteint son apogée entre 1974 et 1976 en remportant trois titres de champion de France, deux fois la Coupe de France et surtout en atteignant la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions. Lors de ce fameux match, Robert Herbin aligne l'équipe suivante : le Yougoslave Ivan Ćurković comme gardien de but ; Pierre Repellini, l'Argentin Oswaldo Piazza, Christian Lopez et Gérard Janvion en défense ; Dominique Bathenay, Jacques Santini et Jean-Michel Larqué, capitaine, en milieu de terrain ; enfin les frères Patrick Revelli et Hervé Revelli, le plus grand buteur de l'histoire du club[1], et Christian Sarramagna (remplacé en fin de match par Dominique Rocheteau, bientôt surnommé l'« ange vert »[d 4]) en attaque[57]. Tous sont internationaux à l'exception de Santini. Christian Synaeghel et Gérard Farison avaient pris quant à eux part aux demi-finales.
Ćurković, inamovible gardien de 1972 à 1980, est réputé pour sa volonté de fer et sa capacité de travail[58]. Le charismatique Piazza (au point que l'artiste Bernard Sauvat lui dédie une chanson), doté d'un puissance hors-norme et d'une capacité à se projeter vers l'avant, forme avec Lopez, libéro rigoureux, sûr et rapide, une défense particulièrement efficace[59]. Le milieu de terrain est dominé par Bathenay, infatigable et brillant milieu défensif[60], et Larqué, plaque tournante de l'équipe grâce à son aisance technique et au respect et à la confiance qu'il inspire à ses partenaires[61]. En attaque, les frères Revelli forment un duo de canonniers : Hervé, le plus vieux, est un attaquant complet, meilleur buteur du championnat en 1967 et 1970 et élu meilleur joueur français du championnat en 1969, Patrick lui fait parler sa vitesse et son explosivité, que ce soit à droite ou à gauche[62]
Avant cet âge d'or, d'autres joueurs ont marqué l'histoire du club. Les Verts d'avant-guerre, même en D2, comptent déjà quelques stars : les internationaux français René Llense (gardien de but), Max Charbit et Roger Rolhion, mais surtout de nombreux joueurs étrangers composant l'« équipe des millionaires », parmi lesquels Ignace Tax ou Yvan Beck[d 1]. Après-guerre, les internationaux français Guy Huguet et Antoine Cuissard sont des joueurs majeurs du club stéphanois.
Le premier titre de champion en 1957 est l’œuvre d'une équipe de fidèles : le milieu de terrain René Domingo, emblématique capitaine stéphanois[63] qui reste aujourd'hui le joueur ayant disputé le plus de rencontres sous le maillot vert (537, de 1949 à 1964)[1] et ; Rachid Mekhloufi, considéré comme le premier grand inter du club stéphanois, marquant 137 buts sous le maillot vert entre 1954 et 1968 ; mais aussi l'international hollandais Kees Rijvers, le Camerounais Eugène N'Jo Léa, les frères Richard et Michel Tylinski, René Ferrier, Yvon Goujon et le gardien de but Claude Abbes[d 2].
Au milieu des années 1960, les Verts débutent leur période de domination grâce à leurs meneurs Mekloufi et Robert Herbin, qui comptera lui aussi près de 500 matchs au compteur, l'éclosion des Hervé Revelli, Jean-Michel Larqué, Aimé Jacquet et Georges Bereta, transféré contre son gré fin 1974[d 4], le recrutement de Bernard Bosquier et André Fefeu[d 2]. Rejoints bientôt par le gardien de but Carnus, Durković, Parizon[d 3] et le Malien Salif Keïta, qui remplacera Mekloufi dans le cœur du public par ses buts, passes, dribbles et chevauchées[1].
En 1979, le club s'offre deux stars : Michel Platini, meneur de jeu international français et futur triple Ballon d'or avec la Juventus de Turin, qui se montrera décisif dans la quête de son seul titre de champion de France en 1981, et l'international hollandais Johnny Rep qui réalisera quatre saisons pleines[1],[d 5]. Illustration du niveau de ses performances, Platini est classé respectivement 5e, 3e puis 4e au classement Ballon d'or du meilleur footballeur européen en 1979[64], 1980[65] et 1981[66], malgré la modestie du palmarès stéphanois ces années-là.
En 1984, malgré la descente en D2, l'international camerounais Roger Milla arrive à Geoffroy-Guichard[d 5]. L'international tchécoslovaque Lubomir Moravcik est le meneur de jeu de l'ASSE de 1990 à 1996[1]. Il est accompagné des Jean-Pierre Cyprien, élu meilleur footballeur de D1 par France Football, Sylvain Kastendeuch, Jean-Claude Pagal[d 6]. En 1993, Yves Guichard obtient le transfert de Laurent Blanc, dit « le Président ». En deux saisons il marque 18 buts en 70 rencontres mais ne remporte aucun titre avec le club[1].
Dans les années 1990 et 2000, l'ASSE permet à certains joueurs de se révéler comme Willy Sagnol. Les internationaux français Bafétimbi Gomis et Grégory Coupet s'affirment sous le maillot stéphanois avant de rejoindre l'Olympique lyonnais. Arrivé au club en 1997, le capitaine Julien Sablé[1] joue en dix saisons 306 matchs, ne remportant que deux fois le championnat de France de football de Ligue 2 en 1999 et 2004.
Internationaux français de l'AS Saint-Étienne
Cinquante-cinq footballeurs ont été sélectionnés en équipe de France de football au cours de leur passage à l'AS Saint-Étienne, entre 1933 et 2012. Le premier d'entre eux est l'attaquant Yvan Beck, ancien international yougoslave naturalisé français, tandis que celui comptant le plus de sélections est le milieu de terrain Georges Bereta avec 41 capes entre 1967 et 1974, suivi de près par le défenseur Gérard Janvion (40 capes entre 1975 et 1982)[67].
no | Nom | Période | SE |
---|---|---|---|
1 | Yvan Beck | 1937-1937 | 1 |
2 | René Llense | 1938-1939 | 2 |
3 | Antoine Cuissard | 1946-1951 | 20 |
4 | René Alpsteg | 1947-1952 | 12 |
5 | Guy Huguet | 1948-1952 | 12 |
6 | Ferenc Kocsur | 1952 | 3 |
7 | Jacques Foix | 1953-1956 | 7 |
8 | Rachid Mekhloufi | 1956-1957 | 4 |
9 | René Domingo | 1957 | 1 |
10 | Claude Abbes | 1957-1958 | 9 |
11 | Richard Tylinski | 1957-1960 | 3 |
12 | René Ferrier | 1958-1964 | 24 |
13 | Georges Peyroche | 1960-1961 | 3 |
14 | Roland Guillas | 1960-1962 | 5 |
15 | Robert Herbin | 1960-1968 | 23 |
16 | Jacques Faivre | 1961 | 2 |
17 | Pierre Bernard | 1963-1965 | 7 |
18 | André Guy | 1964 | 3 |
19 | Bernard Bosquier | 1966-1971 | 26 |
20 | Hervé Revelli | 1966-1975 | 18 |
no | Nom | Période | SE |
---|---|---|---|
21 | Roland Mitoraj | 1967-1968 | 3 |
22 | Georges Bereta | 1967-1974 | 41 |
23 | Aimé Jacquet | 1968 | 2 |
24 | Georges Carnus | 1968-1971 | 18 |
25 | José Broissart | 1969-1973 | 9 |
26 | Jean-Michel Larqué | 1969-1976 | 14 |
27 | Francis Camerini | 1971 | 1 |
28 | Pierre Repellini | 1973-1974 | 4 |
29 | Alain Merchadier | 1973-1975 | 5 |
30 | Christian Sarramagna | 1973-1976 | 4 |
31 | Patrick Revelli | 1973-1977 | 5 |
32 | Christian Synaeghel | 1974-1977 | 5 |
33 | Yves Triantafilos | 1975 | 1 |
34 | Dominique Bathenay | 1975-1978 | 12 |
35 | Dominique Rocheteau | 1975-1979 | 16 |
36 | Gérard Janvion | 1975-1982 | 40 |
37 | Christian Lopez | 1975-1982 | 34 |
38 | Gérard Farison | 1976 | 1 |
39 | Jacques Zimako | 1977-1981 | 11 |
40 | Bernard Lacombe | 1978-1979 | 4 |
no | Nom | Période | SE |
---|---|---|---|
41 | Jean-François Larios | 1978-1982 | 17 |
42 | Michel Platini | 1979-1982 | 14 |
43 | Patrick Battiston | 1980-1983 | 12 |
44 | Jean Castaneda | 1981-1982 | 9 |
45 | Laurent Roussey | 1982 | 2 |
46 | Bernard Genghini | 1982-1983 | 9 |
47 | Philippe Mahut | 1982-1983 | 7 |
48 | Jean-Louis Zanon | 1983 | 1 |
49 | Patrice Garande | 1988 | 1 |
50 | Philippe Tibeuf | 1990 | 2 |
51 | Laurent Blanc | 1993-1995 | 15 |
52 | Jean-Pierre Cyprien | 1994 | 1 |
53 | Bafétimbi Gomis | 2008 | 4 |
54 | Dimitri Payet | 2010 | 3 |
55 | Blaise Matuidi | 2010-2011 | 3 |
Entraîneurs notables
Trois entraîneurs marquent considérablement l'histoire de l'AS Saint-Étienne : Jean Snella, Albert Batteux et Robert Herbin[4].
Nommé entraîneur en 1950, Jean Snella est jusqu'alors en charge de sa formation après en avoir été un joueur à la fin des années 1930. Il apporte aux entraînements de l'équipe stéphanoise de la rigueur et du sérieux. C'est un homme de terrain, parfois dur. Il est soucieux de l'hygiène de vie de ses joueurs, à travers la diététique, le repos et la récupération, et de leur encadrement matériel : leur seul souci doit être de bien jouer, l'intendance du club n'étant pas de leur fait[4]. À son palmarès d’entraîneur, il compte quatre titres de champion de France en treize années sur le banc de l'ASSE de 1950 à 1959, puis de 1963 à 1967.
En 1967, Snella choisit son remplaçant en la personne d'Albert Batteux, l'emblématique entraîneur du grand Stade de Reims. Batteux fructifie l'héritage de son prédécesseur : il tire parti d'une génération de joueurs talentueux en leur faisant appliquer le jeu de passes, court et offensif, qui lui est cher. Batteux use d'une approche psychologique. Considéré comme un intellectuel du football, il est un excellent orateur dont les conférences d'avant-match aux joueurs sont réputées. Il cherche à connaître au mieux ses hommes pour en tirer le maximum[4]. Pour ses trois premières saisons, il remporte trois fois le championnat et deux fois la Coupe de France. Mais après deux saisons blanches, pendant lesquelles il supporte de moins en moins l'envahissant président Rocher, il décide de démissionner[8].
Robert Herbin, tout juste retraité de sa carrière de joueur à Saint-Étienne, prend la relève de Batteux. Son approche se veut plus scientifique. Le travail physique est plus important qu'avec ses prédécesseurs, Herbin considérant qu'une excellente condition athlétique est indispensable pour supporter l'intensité des matchs de Coupe d'Europe et tenir le même rythme sur toute la durée d'un match. Sa conception héritée du football total de l'Ajax d'Amsterdam demande une intelligence tactique de jeu et un engagement de ses joueurs. L'encadrement du groupe professionnel est complété par des médecins et kinésithérapeutes. Très entourés au quotidien, les joueurs sont au contraire laissés autonomes lors des matchs, Herbin parlant peu dans le vestiaire[4]. Il connait à son tour le succès avec quatre titres de champion de France et trois Coupes de France, ainsi que plusieurs épopées européennes qui rendront les Verts si populaires en France. Après plus de dix saisons sur le banc il est licencié quelques mois après la révélation de l'affaire de la caisse noire et le départ forcé du président Rocher. Il est rappelé de 1987 à 1990, puis en 1997-1998 comme directeur sportif, sans connaître le même succès[d 6].
En 1998, Robert Nouzaret est engagé pour faire remonter l'AS Saint-Étienne en Division 1 après deux saisons catastrophiques. Il réussit à terminer champion de Division 2 dès sa première saison, puis à décrocher une place européenne via la Coupe Intertoto. Mais après un début de saison difficile, il est renvoyé par la direction. En 2001, l'entraîneur corse Frédéric Antonetti succède à Alain Michel limogé, l'ASSE étant alors relégable. Il sauve le club de la relégation lors de sa première saison et réussit à faire remonter le club en Ligue 1, terminant champion en 2004. Suite à différents conflits entre lui et la direction, et notamment le refus de prolonger le contrat de Christian Villanova, le directeur sportif arrivé avec lui, il décide de ne pas prolonger son contrat dans le Forez[68].
Le président Caïazzo rappelle à l'été 2004 Élie Baup, qui avait découvert le métier à Saint-Étienne entre 1994 et 1996. Ce dernier parvient non seulement à maintenir le club en Ligue 1 mais le qualifier pour la Coupe Intertoto. Il quitte pourtant le club après sa deuxième saison pour Toulouse. Lui succèdent le Tchèque Ivan Hašek (2006-2007), puis l'adjoint de ce dernier Laurent Roussey, qui est limogé le 10 novembre 2008 après un piètre début de saison (il obtiendra plus d'un million d'euros d'indemnité pour licenciement abusif)[69]. Alain Perrin, fraichement vainqueur du premier doublé Coupe-championnat de l'histoire du rival lyonnais, le remplace, accompagné de son adjoint Christophe Galtier. Perrin est écarté à peine plus d'un an plus tard contre un chèque estimé à près de deux millions d'euros[70], et remplacé le 15 décembre 2009 par Galtier[71].
Présidents emblématiques
no | Nom | Période |
---|---|---|
1 | Pierre Guichard | 1929-1943, 1950-1952 et 1959-1961 |
2 | Paul Laval | 1943 |
3 | Me Perroudon | 1943-1950 |
4 | Me Fieloux | 1952 |
5 | Pierre Faurand | 1952-1959 |
6 | Roger Rocher | 1961-1982 |
7 | Paul Bressy | 1982-1983 |
8 | André Laurent | 1983-1993 |
9 | Yves Guichard | 1993-1994 |
10 | Michel Vernassa | 1994-1996 |
11 | Philippe Koehl | 1996-oct. 1997 |
12 | Jean-Marie Caillat | oct. 1997-nov. 1997 |
13 | Alain Bompard | déc. 1997-2003 |
14 | Henri Grange | 2003-déc. 2003 |
15 | Thomas Schmider | déc. 2003-2004 |
16 | Bernard Caïazzo | 2004-2006 |
17 | B. Caïazzo et R. Romeyer |
depuis 2006 |
Fils du président-fondateur du groupe Casino Geoffroy Guichard, Pierre Guichard est président de l'ASSE sur trois périodes entre 1927 et 1961. Il a 21 ans quand il prend la tête de l’Association sportive stéphanoise en 1927, issue de l’ancienne « Amicale des employés de Casino ». Ambitieux, il dote en 1931 le club d'un stade grâce au financement de son père, dont le nom est donné à l'enceinte. Deux ans plus tard, il obtient l'inscription de son club en deuxième division nationale : le club, rebaptisé « Association sportive de Saint-Étienne », devient professionnel. La politique sportive du président consiste alors à recruter à grand frais des joueurs internationaux, notamment étrangers, afin de gagner rapidement des matchs et établir ainsi la popularité de club[4]. Les Verts manquent cependant à plusieurs reprises la montée dans l'élite et seront moqués par les observateurs comme l'« équipe des millionnaires »[d 1]. Finalement l'objectif est atteint en 1938, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Guichard quitte finalement la présidence en 1943, alors que les clubs professionnels sont mis en sommeil par le régime de Vichy au profit d'équipes fédérales.
Guichard retrouve son poste en 1950, alors que le club doit faire face à une grave crise financière. Il mène le renflouement du club et lance une nouvelle politique sportive et administrative, incarnée par l'entraîneur Jean Snella et le secrétaire Charles Paret[73], tous deux nommés à son arrivée. La gestion du club devient plus rigoureuse, tandis que l'accent est mis sur la détection et la formation de jeunes footballeurs[4]. Il cède alors son poste à Pierre Faurand en 1952, qui préside avec un certain succès le club jusqu'en 1959. Il est notamment le premier président stéphanois à remporter un titre national d'importance, la Coupe Charles Drago en 1955 puis surtout le championnat de France en 1957. Mais miné par la chute des résultats et le départ de Snella en 1959, Faurand tombe malade. Guichard doit reprendre la tête du club, le temps de trouver un successeur qui lui convienne[74].
Le successeur de Guichard est finalement Roger Rocher, ancien mineur élu « meilleur dirigeant sportif de France » en 1957 alors qu'il était à la tête de l'Association sportive des petites mines[75]. Sous son pouvoir, le club décroche neuf titres de champion (de 1964 à 1981), six Coupes de France (de 1962 à 1977) et atteint la fameuse finale de Coupe des clubs champions européens en 1976. Nommé président le 17 avril 1961, il poursuit la professionnalisation de l'ASSE dans tous les domaines : sportif, financier, formation... Les neuf membres du comité de direction se répartissent les responsabilités de trois commissions (sportive, financière, amateur), le conseil d'administration devenant l'organe de contrôle. L'organigramme s'étoffe, toutes les tâches étant professionnalisées et encadrées[4],[76]. Dans les années 1970, le club cherche à développer de nouvelles sources de recettes extra-sportives, indépendantes des résultats trop aléatoires de l'équipe, pour entretenir ce qui est devenu une entreprise de spectacle, via les contrats publicitaires notamment. En 1976, une SARL est créée spécifiquement pour développer l'exploitation commerciale de l'image de marque du club : ASSE Promotion. Elle prend en charge la gestion des contrats publicitaires, des buvettes, de la boutique, des éditions, et développe le merchandising, un concept novateur en France. Les maillots stéphanois inondent la France[4]. Soucieux de maintenir son avance commerciale, Rocher signe en janvier 1982 des accords avec l'International Management Group de Mark McCormack, auquel est délégué l'exploitation des marchés commerciaux, le développement de la clientèle et le sponsoring. Ces accords, dénoncés par les opposants au président Rocher, conduisent à la révélation de l'« affaire de la Caisse noire », qui provoque la démission de Rocher démissionne le 17 mai 1982[4]. Il est condamné en 1991 à 36 mois de prison dont 32 mois avec sursis et 800 000 francs d'amende, avant d'être gracié par le président Mitterrand[75].
La présidence d'André Laurent, de 1983 à 1993, parvient à réinstaller le club parmi l'élite dès 1986 mais au prix fort : le club enregistre des déficits considérables pour des résultats relativement décevants. Le retour de Casino à la tête du club après Laurent est un échec, qui rappelle la politique du club des années 1930 : recrues à grand frais et politique sportive à court terme. La ville de Saint-Étienne, aidée cette fois par le Conseil général, doit renflouer le club en 1996 pour éviter sa disparition[4].
La ville souhaitant se désengager, Alain Bompard reprend le club et le transforme en SAOS, dont l'association reste actionnaire. Le club devient une société commerciale composée uniquement de capitaux privés, et ne bénéficie plus de subventions, réservées à l'association. Son successeur Henri Grange le passe en SASP, forme plus libérale, mieux à même d'attirer de nouveaux investisseurs[4].
En 2004, Bernard Caïazzo rejoint l'AS Saint-Étienne Loire. Après le départ de Thomas Schmider à l'été 2004, il est nommé président après avoir acheté l'intégralité des parts du club. En 2006, il est rejoint par Roland Romeyer, formant à eux deux une co-présidence.
Effectif actuel (2012-2013)
Joueurs | Encadrement technique | ||
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Soutien et image
Groupes de supporters
Les supporters de l’AS Saint-Étienne sont prépondérants dans la vie du club depuis près d'un demi-siècle. Les supporters stéphanois créent sous la présidence Guichard les Associés Supporters en 1934[79]. Ce groupe rassemble encore aujourd'hui 11 000 membres répartis dans 200 sections[79]. Le phénomène ultras en provenance d'Italie donne plus tard naissance à de nombreux groupes, dont les Magic Fans en 1991 ou les Green Angels à partir de 1992.
Récompensé par la Ligue de football professionnel en tant que « champion de France des tribunes » en 2007, 2008 et 2009, les groupes de supporters reversent leurs gains à des associations caritatives[80]. En 2011, on dénombre cinq groupes de supporters reconnus par le club[81] : les Associés Supporters de l'Association sportive de Saint-Étienne, l'Union des supporteurs stéphanois, les Green Angels 92, les Magic Fans 91 et les Indépendantistes stéphanois 98.
Affluence
Le Stade Geoffroy-Guichard connait depuis de nombreuses années l'une des meilleures affluences de Ligue 1 (par exemple la 4e en 2008-2009 et 2011-2012)[82]. Au classement du championnat de France des tribunes, qui récompense la fidélité du public, l'ambiance et l'animation dans le stade, les supporters stéphanois se classent premiers de Ligue 1 en 2006-2007, 2007-2008 et 2008-2009[83].
Les points roses indiquent les saisons jouées en D2.
Rivalités
Rivalités aux niveaux local et régional
Au moment de la fondation du club à la fin des années 1910, une autre équipe est basée dans la ville : le Sporting Club de Saint-Étienne. En 1933, à l’avènement du professionnalisme en France, les deux clubs se portent candidats à l'inscription dans la nouvelle Division 2. Or la Fédération souhaite à l'époque n'inscrire qu'un seul club professionnel par ville, et donne d'abord priorité au Sporting Club, qui évolue alors en Division d'honneur de la Ligue du Lyonnais contrairement à l'Association sportive. Le SCSE ne présentant pas de garanties financières suffisantes, l'AS Saint-Étienne obtient finalement sa place en D2 et prendra rapidement l'ascendant sur son rival local[d 1].
Souvent appelé le « derby du Rhône » ou encore « derby rhônalpin », les différents affrontements entre l'AS Saint-Étienne et l'Olympique lyonnais sont empreints de symboles car il est souvent vu comme l'opposition de Saint-Étienne, la « cité ouvrière », contre Lyon, la « ville bourgeoise »[86]. Les deux clubs connaissent chacun leur période de domination sur le football français, dans les années 1970 pour l'AS Saint-Étienne et dans les années 2000 pour les Lyonnais[87]. Si la première rencontre en championnat entre les deux clubs date de 1951, le derby prend de l'ampleur alors que l'AS Saint-Étienne commence à s'imposer au niveau national dans les années 1960 et 1970 : alors que les deux villes ne sont distantes que de 50 kilomètres, les succès de l'ASSE sont un moyen pour la ville en crise de prendre une revanche sur sa voisine, plus riche mais dont le club n'a pas de succès sportif[86].
Sur le plan statistique, l'ASSE mène encore en 2012 les débats avec 35 victoires, 29 nuls contre 30 succès lyonnais en première division[88],[89]. Le meilleur buteur de ces confrontations est le Stéphanois Hervé Revelli (11 buts), le plus expérimenté le Lyonnais Serge Chiesa avec 28 rencontres disputées[86]. Comme chaque derby, celui du Rhône a ses anecdotes. Par exemple Bernard Lacombe, ancien stéphanois devenu conseiller du président lyonnais dans les années 2000, félicite ainsi l'ASSE pour son retour dans l'élite : « C'est bien de retrouver les Verts cette saison, ça nous fait six points et une bonne recette assurée ! »[86].
Au niveau régional, une rivalité sporadique est née plus récemment, dans les années 2000, avec les clubs rhônalpins de l'AS Valence et du Grenoble Foot 38, que l'ASSE a du affronter en championnat. La rivalité régionale a engendré une certaine virulence de la part des supporters des deux camps, une rencontre contre Grenoble en 2004 ayant été notamment marquée par la blessure grave d'un supporter stéphanois avant le match[90].
Rivalités au niveau national
Dans la première moitié des années 1970, l'opposition entre l'AS Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille est l'un des grands duels du football français. Les deux clubs sont alors présidés par deux hommes de tempérament, Marcel Leclerc et Roger Rocher, qui s’arrachent les meilleurs joueurs (les Stéphanois Georges Carnus, Bernard Bosquier ou encore Salif Keïta sont notamment débauchés par le président Leclerc). Les matchs dépassent parfois les limites du raisonnable, tant sur le terrain (Keïta fait un bras d'honneur à Roger Rocher en 1972[91]) que dans les tribunes avec des bagarres et des incidents multiples. Ce duel est aussi un duel de buteurs lors de la saison 1970-1971, quand le Marseillais Josip Skoblar et le Stéphanois Keïta terminent au deux premières places du classement des buteurs avec respectivement 44 et 42 réalisations[92].
Dans les années 1970, les Verts entretiennent des rivalités sportives avec le FC Nantes[93] et l'OGC Nice. La concurrence avec Nice est devenue depuis une rivalité entre supporters, à la base de nombreux affrontements dans les tribunes. D'autres rencontres sont marquées par des tensions entre supporters, comme par exemple les oppositions avec le LOSC Lille, le Montpellier HSC, Grenoble Foot, le Paris SG et le SC Bastia.
Médias
Le club possède des médias officiels, notamment un site officiel asse.fr[94], un magazine (Maillot vert, anciennement nommé ASSE Mag), un compte Twitter[95], une page officielle Facebook[96], ainsi qu'une chaîne de télévision Onzéo. La radio officielle de l'ASSE est la station locale Radio Scoop[97]. La radio locale Activ commente également les matchs de l'ASSE, et les Green Angels animent une émission radio hebdomadaire sur Loire FM. Un journal, But ! Spécial St-Étienne, un magazine mensuel, Le Foot St-Étienne, et un encart nommé La Gazette des Verts[98] dans le journal local La Gazette complètent la couverture médiatique spécifiquement dédiée aux Verts.
En 2006, le magazine France Football édite un livre collector sur l'épopée des Verts de 1976, à l'occasion des 30 ans de la finale de la Coupe d'Europe.
Partenariat et structure associative
En signant une convention en 2004 avec Res Publica, association intervenant dans l'aide au développement en Afrique, notamment au Burkina Faso, concernant la construction de bâtiments scolaires, de forages d'eau potable, et bien d'autres actions, l'ASSE vise à déployer ses moyens sur un autre terrain que le rectangle vert en renforçant son implication sur le terrain de l'action sociale. Le thème de la mission sociale mis en place par le club, et menée conjointement avec l'association, est alors de « mener des actions d'assistance et d'entraide, dans un cadre médical ou d'éducation, au profit de particuliers ou d'associations dans la Loire et ses départements voisins »[99].
La SASP ASSE Loire et le club de l’AS Saint-Étienne créent en 2011 l'association ASSE Cœur-Vert, une structure associative confiée à Lionel Potillon ayant pour but d'accompagner ou d'organiser diverses actions d’intérêt général dans le département de la Loire et des collectivités limitrophes. Cœur-Vert a alors pour but de mettre en œuvre ou de soutenir toutes opérations ou associations d’intérêt général, notamment en faveur d’actions citoyennes, sociales et caritatives, de l’aide aux malades, personnes handicapées, de la promotion du développement durable et de la protection de l’environnement au travers notamment de la « Verte attitude » et de la promotion et du soutien au sport amateur[100].
Si Cœur-Vert joue le rôle de passerelle entre les associations et les donateurs, notamment en les mettant en lumières, les joueurs et le staff stéphanois participent également à certaines actions comme le parrainage d'une grande collecte du sang au stade Geoffroy-Guichard[101],[102], la dictée à des élèves au profit de l'association ELA[103] ou encore en des visites aux enfants des services pédiatriques de l’Hôpital Nord de Saint-Étienne[104].
Dans la culture populaire
Au cinéma
Le film Le Ballon d'or, réalisé par Cheik Doukouré et sorti en 1994, s'inspire librement de la vie de l'ancien joueur emblématique des Verts Salif Keita, premier ballon d'or africain en 1970. Cette fable sportive décrit l'ascension d'un jeune footballeur guinéen quittant son village pour rejoindre un centre d'entraînement à Conakry puis l'Europe et le club de l'AS Saint-Étienne. Parmi les acteurs, Salif Keïta lui-même joue le rôle d'un entraîneur[105] ,[106].
Illustration de la place occupée par le club stéphanois dans l'imaginaire collectif français, de nombreux films français anciens et récents lui font référence. En 1979, dans la caserne du Gendarme et les extraterrestres, on aperçoit un poster de la grande équipe de 1975-1976. Dans Trois Zéros (sorti en 2002, réalisé par Fabien Onteniente) qui relate les coulisses du monde du football, un des personnages principaux, Manu (Samuel Le Bihan), porte le maillot vert Manufrance de l'année 1976 durant tout le film. Dans Affaire de famille (sorti en 2008 et réalisé par Claus Drexel), le personnage de Jean Guignebont (André Dussollier) est un passionné de football et collectionne tout ce qui est en rapport avec la grande époque de l'AS Saint-Étienne. Dans Radiostars (sorti en 2012 et réalisé par Romain Levy), le personnage d'Alex (Manu Payet) porte le maillot 2011-2012 de l'ASSE lors d'un déplacement en province. Dans Les Seigneurs (sorti en 2012 et réalisé par Olivier Dahan), le personnage de Patrick Obéra (José Garcia) a été entraîneur de l'AS Saint-Étienne, club duquel il a finalement été viré. Les Guignols de l'info ont pu aussi faire des références au club.
En musique
Depuis la grande époque des Verts, plusieurs chansons abordent le thème de l'AS Saint-Étienne : au milieu des années 1970, alors que le club domine le championnat français et rayonne au plan européen, Monty écrit et enregistre la chanson Allez les verts, sortie en 1976[107].
En 1983, Daniel Balavoine enregistre la chanson Supporter, enjoignant les amateurs de football à ne « pas lâcher Saint-Etienne » dans la tourmente. La même année, Renaud, dans Ma chanson leur a pas plu indique avoir rencontré le Stéphanois Bernard Lavilliers à Geoffroy-Guichard, dans l'« enfer vert immaculé ». Plus récemment, le groupe Mickey 3D sort en 2004 en l'honneur de l'ancien joueur stéphanois Johnny Rep une chanson portant son nom. De nombreux artistes locaux ont également consacré des titres au club ou aux supporters : le groupe Full Faya écrit en vers et contre tous à propos des supporter stéphanois, ou Mc Pampille qui en parle de manière récurrente.
Partenaires
Équipementiers
En plus de quarante ans, sept équipementiers ont habillé les joueurs stéphanois : Le coq sportif de 1969 à 1984, puis Duarig une seule saison, Puma jusqu'en 1995, Lotto jusqu'en 1998, Asics jusqu'en 2000, Umbro jusqu'en 2003, de nouveau Duarig pendant deux saisons, et aujourd'hui Adidas depuis 2005.
Sponsors maillot
Au fil des ans, l'AS Saint-Étienne a eu de nombreux sponsors principaux ; certains sont éphémères, et d'autres sont restés sur le maillot vert pour plusieurs saisons. Le premier d'entre eux est l'entreprise stéphanoise Manufrance, créée en 1885. Première société de vente par correspondance française, elle est spécialisée dans les fusils de chasse, les bicyclettes et les machines à coudre. Surtout, depuis la mort de son fondateur Étienne Mimard en 1944, elle est détenue à 50% par la municipalité de Saint-Étienne. Incapable de faire face à la modernisation du marché, la société, qui emploie près de 4 000 personnes au début des années 1970 mais enregistre ses première pertes en 1975, est mise en liquidation judiciaire en 1979[108].
En décembre 1984, Cake Rocher, une société de biscuits de la Loire, devient le sponsor du club, descendu en division 2, pour 2 200 000 francs[109]. En pleine affaire de la caisse noire, l'entreprise joue sur son nom pour réaliser un coup publicitaire[110].
En 1986, c'est le groupe Casino, autre groupe historique de la ville et surtout à l'origine de la fondation du club, qui en devient le sponsor maillot[111]. Il le reste quinze saisons, d'abord en marque propre puis sous l'étiquette Géant. Il a depuis laissé sa place sur le maillot stéphanois mais reste engagé auprès du club, notamment en termes d'affichage dans le stade Geoffroy-Guichard[112].
Le dernier sponsor principal en date est Winamax, salle de poker en ligne, présent sur le maillot vert depuis 2010, faisant suite à un changement de législation en France sur la visibilité des marques de paris en ligne sur les maillots[113].
Période | Sponsor |
---|---|
1973 - 1979 | Manufrance (société de vente par correspondance) |
1979 - 1981 | Super Télé (hebdomadaire de presse de télévision) |
1981 - 1984 | KB Jardin (produits de jardinage) |
1984 - 1986 | Cake Rocher (société de biscuits) |
1986 - 1999 | Casino (magasins de grande distribution à destination des particuliers) |
1999 - 2000 | Sega (société de développement et d'édition de jeux vidéo) et Géant (hypermarchés appartenant au Groupe Casino) |
2000 - 2001 | Dreamcast (console de jeu vidéo développée par Sega) et Géant (hypermarchés appartenant au Groupe Casino) |
2001 - 2002 | Game One (chaîne de télévision) |
2002 - 2003 | RMC (radio généraliste) et Alliance intérim (société spécialisée dans le recrutement par intérim) |
2003 - 2004 | SACMA Agencements (société de vente immobilière) |
2004 - 2009 | Konica Minolta (société de photographie et d'image) |
2009 - 2010 | Fruité (jus de fruits) |
Depuis 2010 | Winamax poker (salle de poker en ligne) |
Autres équipes
Équipe féminine
Le est créé le Racing Club de Saint-Étienne, club uniquement féminin, suite à la fermeture de la section féminine de l'AS Saint-Étienne le 30 juin[114]. Les Stéphanoises atteignent pour la première fois de leur histoire la Division 1 en 1980, pour seulement deux petites saisons. Redescendu en Division 2 puis dans les division régionales de la Ligue de Rhône-Alpes, il va falloir attendre 2004 pour les voir réapparaître dans un championnat national, en Division 3. Après deux promotions rapprochées, elles retrouvent l'élite en 2007.
Absorbée par l'Association sportive de Saint-Étienne en 2009[115], l'équipe féminine évolue au stade Léon Nautin, dans le parc des sports de l'Étivallière à Saint-Étienne. La section décroche son premier titre majeur avec la Coupe de France (le « challenge de France ») en 2011, qui fait suite aux trois titres de champion du Rhône-Alpes et aux quatre Coupes de la Loire remporté sous l'identité « Racing Club ». Le tableau suivant liste le palmarès du club actualisé à l'issue de la saison 2011-2012 dans les différentes compétitions officielles au niveau national et régional.
Compétitions nationales | Compétitions régionales |
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Équipes réserves et de jeunes
Les équipes réserves de l'ASSE servent de tremplin vers le groupe professionnel pour les jeunes du centre de formation. Jean-Philippe Primard en est l’entraîneur depuis 2007[116]. La première équipe réserve évolue en championnat de France amateurs, le plus haut échelon accessible aux réserves des clubs professionnels.
L'ASSE compte par ailleurs nombre de formations de jeunes, de l’école de football aux juniors. En 2012-2013, les « U19 » et les « U17 », rassemblant respectivement les joueurs de moins de 19 ans et les joueurs de moins de 17 ans du club, évoluent dans leur championnat national respectif. Le club a atteint à neuf reprises la finale de la Coupe Gambardella, un record pour cette compétition à élimination directe réservée aux « U19 », et l'a remporté à trois reprises.
Équipes réserves | Compétitions de jeunes |
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Annexes
Notes
- Le site coupfranc.fr affirme que la section football de l'AS Casino est ouverte le 23 juillet 1919, mais cette date n'apparaît pas par ailleurs : « Le foot un 23 juillet », sur Coupfranc.fr,
- Le record du plus grand nombre de victoires à l'extérieur sur une saison a depuis été égalé par l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais.
- Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
- Seule la sélection la plus importante est indiquée.
- En 2006, c'est l'équipe féminine réserve qui est sacrée championne.
- En 2008 et 2009, c'est la deuxième équipe réserve qui est sacré championne.
Ouvrages
- Dictionnaire historique des clubs de football français
- Collectif 1999, p. 381-382
- Collectif 1999, p. 383-384
- Collectif 1999, p. 385-386
- Collectif 1999, p. 387-388
- Collectif 1999, p. 389-390
- Collectif 1999, p. 391-392
- Collectif 1999, p. 393
- Coupe de France La folle épopée
- Pierre-Marie Descamps, Gérard Ejnès et Jacques Hennaux, « Saint-Étienne, une belle tranche verte », dans Coupe de France: La folle épopée, L'Équipe, (ISBN 2915535620), p. 106–110
Autres références
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Vidéographie
- Passionnément Verts de José Touré, Studio Canal+,