Allain Leprest
Naissance |
Lestre (Manche) |
---|---|
Décès |
(à 57 ans) Antraigues-sur-Volane (Ardèche) |
Activité principale | Chanteur, poète |
Activités annexes | Compositeur, dessinateur, peintre |
Genre musical | Chanson française |
Années actives | 1981-2011 |
Labels | TACET |
Influences |
Jean Ferrat Léo Ferré Maurice Fanon |
Allain Leprest [ləpʁɛst], né le à Lestre (Manche) et mort le à Antraigues-sur-Volane (Ardèche), est un poète-parolier et chanteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et débuts
[modifier | modifier le code]Né dans le Cotentin, dans une famille modeste (père charpentier-menuisier, mère au foyer) où l'on aimait la chanson, Allain Leprest passe son enfance en Seine-Maritime : à Mont-Saint-Aignan « près de Rouen », comme il le chante dans ses deux chansons au même titre. C'est une enfance heureuse, mais tumultueuse aux côtés de son frère Georges (« Jojo »), de deux ans son aîné, et de sa sœur Pierrette à laquelle il rend hommage dans la chanson Bilou.
À l'école, il prépare un CAP de peintre en bâtiment essentiellement pour rassurer ses parents, car il sait déjà qu'il se destine à la chanson. Dès son adolescence, il écrit des textes et s'essaye à jouer de la guitare avec son ami Jean-Paul Lainé qui lui présente Henry Dubos, chanteur de Haute-Normandie. Il abandonne très vite la guitare, écrit ses chansons chez Henry Dubos qui les met en musique, en chante quelques-unes : La Retraite, C'est rien, Le Québec, Doudou Vava[1].
Il commence à chanter dans les années 1970 dans des petits lieux de Normandie, Centre Malivoire de Canteleu (en première partie de son ami Henry), puis notamment dans le café-concert Le Bateau ivre à Rouen, entouré de ses amis Didier Dervaux, Fabrice Plaquevent, Jean-Luc Guillotin, Étienne Goupil, Manuel Gipouloux, Patrick Hangard et Martine Vépierre, sa première compagne[2].
Au début de sa carrière, il exerce divers métiers comme travailleur social ou agent d'entretien.
Paris et Ivry
[modifier | modifier le code]À vingt-sept ans, il se décide à quitter la Normandie pour la capitale, dans l'espoir de devenir parolier. Ne trouvant pas d'interprète pour ses chansons, il les chante lui-même à l'occasion de débuts dans des conditions difficiles, notamment au Caveau de la Bolée dans le quartier Saint-Germain-des-Prés. Il est hébergé, avec sa compagne Sally et ses deux enfants, par un couple d'amis d'origine rouennaise dans un deux-pièces du 15e arrondissement. Parallèlement, il publie en 1981 un ouvrage de poésie intitulé Tralahurlette (préfacé par Henri Tachan).
Mais c'est à Ivry-sur-Seine, où il arrive grâce à son ami Jean Ferrat, qu'il va vivre l'essentiel de sa vie, familiale et artistique. Avec Ferrat, il va écrire notamment pour Juliette Greco[3]. D'autres artistes, comme Claude Nougaro, Jacques Higelin ou Clarika interprètent ses chansons[4].
Il est repéré par la profession lors du Printemps de Bourges 1985. Il rencontre durant cette décennie le compositeur Romain Didier, qui mettra de très nombreux de ses textes en musique[3]. Il tourne partout en France dans de nombreuses petites salles qu'il n'abandonnera jamais durant toute sa carrière, acceptant spontanément et généreusement d'« essuyer les plâtres » d'une première édition d'un festival ou d'un nouveau lieu de spectacle vivant.
En 1986, il écrit plusieurs chansons sur des musiques de Romain Didier pour l'album Vague à l'homme d'Isabelle Aubret (Grand prix du disque 1987 de l'Académie Charles-Cros) dont Sa Montagne en honneur à Jean Ferrat.
De Saravah à l'Olympia
[modifier | modifier le code]Allain Leprest fait ensuite un bout de chemin avec Saravah, la plus ancienne maison française de production musicale en activité, créée par Pierre Barouh. Deux albums studio sortent de cette collaboration. En 1992 tout d'abord, Leprest et Richard Galliano collaborent pour un album, Voce a mano. Minimaliste, l'album repose sur le concept « une voix, un accordéon » et est enregistré en prise directe, sans filet. Le talent et la personnalité de Leprest transparaissent dans chacune des chansons, notamment sur La Gitane et le dernier titre, C'est peut-être, point d'orgue de l'album.
Fidèle à Ivry, Allain Leprest est l'un des premiers invités de Leïla Cukierman qui a créé les « résidences chanson » au théâtre Antoine-Vitez d'Ivry, qui donnent une place centrale à la chanson.
En 1994, nouvel opus, 4e album avec, entre autres, Sur les pointes, Il pleut sur la mer. Ce dernier titre donne son nom à l'album de l'année suivante, témoin de son passage à l'Olympia. Il est alors accompagné par Jean-Louis Beydon au piano, Pascal Le Pennec à l'accordéon, et Olivier Moret à la contrebasse. Le tour de chant débute par Je viens vous voir qui s'achève sur ces mots : « C'est pour l'amour, pas pour la gloire, je viens vous voir… » Le livret de ce livre-disque de 60 pages est illustré par le photographe Manuel Gipouloux. Parallèlement, Leprest écrit des textes pour d'autres artistes comme Juliette Gréco (Le Pull-over), Francesca Solleville ou Enzo Enzo.
En 1999, il coécrit avec Loïc Lantoine les paroles de l'album Les Ailes de Jehan[6] de Jehan.
En 2005, il rejoint le label Tacet de Didier Pascalis qui produit Donne-moi de mes nouvelles puis les deux albums Chez Leprest, hommage de ses amis auteurs et chanteurs, où participent Michel Fugain, La Rue Kétanou, Olivia Ruiz, Daniel Lavoie et Salvatore Adamo[3]. Lors de la sortie des albums sont organisées, pour le premier, en , une soirée au Bataclan et, pour le second, en 2008, une soirée au Casino de Paris. Cantate pour un cœur bleu, ode à la Méditerranée sur des musiques de Romain Didier avec Enzo Enzo, Romain Didier et Jean-Louis Trintignant, sort la même année.
Le dernier album, Quand auront fondu les banquises, arrive en 2009. Été 2011, un Leprest symphonique est en cours de réalisation lorsque son auteur-interprète se suicide. Les chansons qu'il n'a pas enregistrées sont gravées par Enzo Enzo, Kent, Sanseverino, Christophe, Daniel Lavoie et Romain Didier sous la direction musicale de ce dernier. L'album sort fin 2011.
Allain Leprest a semé des textes durant toute sa vie.
Début 2010, il rencontre Richard Bauduin, un jeune compositeur, originaire d'Amiens, qui a mis en musique quelques textes d'Allain Leprest.
C'est ainsi qu'après son décès sortent encore des albums contenant des textes mis en musique avant ou après 2011. C'est le cas pour l'album Claire Elzière chante Leprest contenant dix chansons inédites et quatre reprises (sortie ) et pour l'album de Jean Guidoni Paris-Milan sorti à l'automne 2014.
Le dos tourné à la notoriété, le talent d'un « Rimbaud à voix de clope »
[modifier | modifier le code]Allain Leprest n'a pas bénéficié d'une large reconnaissance des médias télévisés, même s'il est passé à plusieurs reprises dans les émissions de Pascal Sevran ainsi que dans l'émission Des mots de minuit[7] de Philippe Lefait. En revanche, dès ses débuts, il a été très régulièrement invité à la radio par Jean-Louis Foulquier dans son émission Pollen, et par Isabelle Dhordain dans Le Pont des artistes (France Inter). Il est également très souvent question de lui sur France Culture dans les émissions de Philippe Meyer ou d'Hélène Hazéra. C'est cette dernière, ardente défenseuse d'Allain Leprest, qui a imposé au journal Libération de lui consacrer en 1998 la rubrique « Portrait » en quatrième de couverture[8].
Méconnu du grand public, Leprest est reconnu et admiré par ses pairs et par ses aînés, dont Jean Ferrat, Juliette Gréco, Henri Salvador, Francesca Solleville, Anne Sylvestre, Claude Nougaro. Ce dernier a dit de lui :
« C'est bien simple, je considère Allain Leprest comme un des plus foudroyants auteurs de chansons que j'ai entendus au ciel de la chanson française[8]. »
Allain Leprest aura été un auteur prolifique avec plus de 1 000 chansons écrites, mais beaucoup moins d'éditées : seules 369 de ses œuvres sont répertoriées à la Sacem. Il « offrait » et égarait beaucoup de textes. Par exemple, le texte d'une de ses chansons, La Fille du milicien (musique d'Eddy Schaff), qu'on a cru perdu durant de longues années, a été retrouvé après sa mort.
Leprest est l'auteur de toutes les chansons qu'il a interprétées et enregistrées à l'exception de trois titres : Le P'tit Ivry de Manu Lods, Joyeux Noël de Rémy Tarrier et Melocoton, écrite et interprétée par Colette Magny en 1963.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Allain Leprest a eu deux enfants, Mathieu et Fantine, avec son ex-femme Sally Diallo, d'origine sénégalo-mauritanienne[9], qu'il a rencontrée à la fin des années 1970 à la fête de l'Humanité. Il a écrit de nombreuses chansons en hommage à sa compagne (Ma puce, Amoureux, La Courneuve, On leur dira…).
Engagement politique
[modifier | modifier le code]Élevé par un père rétif à la hiérarchie et une mère catholique, Allain Leprest choisit de devenir membre du PCF[10]. Mais il est peu enclin au jugement moral en art et son propre engagement politique ne l'empêche nullement de rendre par exemple hommage à l'amateur de bicyclette que fut Antoine Blondin, pourtant politiquement plus proche de la droite, dans une chanson portant le nom de celui-ci[8].
Il a participé, lors de la fête de l'Humanité 2010, à l'hommage rendu à Jean Ferrat ainsi qu'à l'inauguration, en 2011, de la place portant son nom à Ivry-sur-Seine.
Décès
[modifier | modifier le code]En juillet 2011, il participe à Antraigues-sur-Volane (Ardèche), le village dans lequel Jean Ferrat s’était installé en 1964, à un festival en hommage à son ami et mentor. Il devait sortir un nouvel album et se produire à la Cigale[11], mais, atteint d’un cancer du poumon métastasé au cerveau, il se suicide le [3],[12].
Le , il est, selon son souhait, inhumé au cimetière nouveau d'Ivry-sur-Seine, dit « cimetière Monmousseau »[13].
Quelques jours avant son suicide, Allain Leprest a transmis à Francesca Solleville un texte intitulé Des impairs pour un impair qu'il lui a fait promettre de chanter. Francesca Solleville en a cité quelques mots à l'occasion de ses funérailles : « ni épitaphe, ni rature, saluez les morts d'amour ». Cette chanson figure dans le disque La Promesse à Nonna (2012).
Style et entourage
[modifier | modifier le code]Jean d'Ormesson l'a comparé à un « Rimbaud du XXe siècle[4] ».
Comparé également à Jacques Brel, il écrit et interprète ses propres chansons, souvent mises en musique par Romain Didier, mais aussi par Étienne Goupil, Gérard Pierron, Richard Galliano, Luis Sylvestre Ramos, Jean Ferrat, François Lemonnier, Nathalie Miravette, Michel Précastelli, Daniel Lavoie, et d'autres.
Allain Leprest est accompagné pendant près de dix ans par le pianiste Jean-Louis Beydon. Il sillonne la France, mais se produit également au-delà des frontières de l'hexagone. Il est ensuite accompagné au piano par Nathalie Miravette, de 2000 à 2011, ou par Léo Nissim, de 2004 à 2011.
Il est l'ami fidèle et le porte-parole d'un véritable vivier d'artistes ivriens et d'ailleurs : Christian Paccoud, Jehan, Stéphane Cadé, Loïc Lantoine, Florent Vintrigné, Yannick Delaunay, Jacques Wrez, Christohe Gracien, Pascal Garry, Philippe Forcioli, Alain Aurenche, Émile Sotocca, qu'il aimait retrouver dans les petits bars et autres lieux de spectacles populaires d'Ivry, de Paris (Le Picardie, Le Connétable, L'Annexe ou Le Limonaire) et de la France entière. Tous ces petits lieux particulièrement affectionnés par l'artiste, et dont il s'imprégnait volontiers pour en retranscrire toute l'atmosphère, féconderont ses écrits.
Disponible et attentif envers son semblable (ami, copain de passage, voisin), il n'hésitait pas à griffonner un dessin humoristique sur le bord d'une nappe en papier ou sur un carton de paquet de cigarettes qu'il offrait ensuite généreusement accompagné d'un clin d'œil ou d'une bonne blague. À l'exemple de ces milliers d'autographes offerts à son public — toujours personnalisés — souvent ornés du dessin d'une main représentée par une colombe.
Thèmes de prédilection
[modifier | modifier le code]Trois thèmes souvent imbriqués, qui font surface dans presque chacun de ses textes, sont au cœur de l'œuvre de Leprest : l'enfance (La Gitane, J'étais un gamin laid, Good bye Gagarine, Nu, etc.), l'amour (Sur les pointes, Arrose les fleurs, Une valse pour rien, On leur dira, etc.) et les gens simples parfois marginalisés (La Dame du dixième, Je viens vous voir, SDF, etc.). Il en résulte des textes d'une grande poésie, à la fois très personnels et très réalistes, souvent organisés autour de la narration d'une histoire quotidienne au caractère parfois mélancolique ou nostalgique. Cependant, Leprest a toujours assuré que chacun de ses textes, fût-il sombre, ouvre la porte au bonheur.
Leprest a également été le chanteur de la Normandie, région dans laquelle il situe ou sur laquelle il a écrit une foule de chansons (Rouen, Mont-Saint-Aignan, Y a rien qui s'passe, Saint Max, Martainville, Le Cotentin, Il pleut sur la mer, Le Passous-Cotentin…). Beaucoup d'autres de ses chansons contiennent des allusions à cette région (Mon Zippo et Mec citent par exemple la ville de Dieppe tandis que Je viens vous voir évoque Honfleur). Le disque qu'il enregistre avec François Lemonnier en 2008 porte par ailleurs le titre explicite Parol' de manchot.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Décoration
[modifier | modifier le code]Prix
[modifier | modifier le code]- 1985 : Révélation du Printemps de Bourges
- 1993 : Grand prix de l'Académie Charles-Cros[14] pour l'album Voce a mano
- 1993 : Prix spécial de la Sacem aux Francofolies de La Rochelle[3]
- 1996 : Prix Raoul-Breton de la Sacem
- 1999 : Grand prix national de la musique
- 2008 : Grand prix de l'Académie Charles-Cros pour l'ensemble de son œuvre[3]
- 2010 : Grand prix de poésie de la Sacem[11]
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- Mec
- Bilou
- J'ai peur
- Édith
- Good Bye Gagarine
- Dans le sac de la putain
- Y a rien qui s'passe
- La Retraite
- On était pas riches
- Hölderlin Strasse
- Le Bateau espagnol
- La Kermesse
- La Dame du dixième
- Reverras-tu le Sénégal
- Ton cul est rond
- Mont Saint-Aignan
- Le Café littéraire
- Rimbaud
- Fini les baloches
- Saint-Max
- Joséphine et Séraphin
- Y'a quelqu'chos' qui nous manque
- J'étais un gamin laid
- Martainville
- La Java Saravah
- La Gitane
- La Meilleure de mes copains
- Le P'tit Ivry
- Rue Blondin
- Le Cotentin
- Vas-y molo Quasimodo
- Combien ça coûte ?
- Ma puce
- Vingt ans
- Amoureux
- Chanter des fois
- Je viens vous voir
- Mon abat-jour
- C'est peut-être
- Le Copain de mon père
- L'Horloger
- Le Ferrailleur
- Il pleut sur la mer
- Je hais les gosses
- Sur les pointes
- Le Père de la pouille
- Entre Nicole et Nicolas
- Mon zippo
- Joyeux Noël
- Chien d'ivrogne
- D'Osaka à Tokyo
- Frederico
- Je ne te salue pas
- Canal Saint-Martin
- Sacré coco
- Nu
- Rouen
- La Courneuve
- SDF
- Nos statues
- Tu penses à lui
- La Colère
- Le Poing de mon pote
- Madame
- Melocoton
- Le Dico de grand-mère
- Quand j'ai vu, j'bois double
- Garde-moi la mer
- Qu'a dit le feu qu'elle a dit l'eau
- Donne-moi de mes nouvelles
- Les P'tits Enfants de verre
- Quel con a dit ?
- La Chagrin
- C'est à la fin du bal
- Avenue Louise Michel
- Êtes-vous là ?
- Le Temps de finir la bouteille
- Une valse pour rien
- Les Filles de 60 ans
- Le Mime
- Chanson plouf
- Les Tilleuls
- Nananère
- Pauvre Lelian
- Quand j'étais mort
- Quand auront fondu les banquises
- Arrose les fleurs
- En joue
- Amante ma jolie
- Bow Window
- J'habite tant de voyagesEn duo avec Yves Jamait
- SOS
- Ménilmanouch'
- Qu'a dit le feu qu'elle a dit l'eau
- On leur dira
Leprest chante sur des mélodies de Romain Didier, Jehan, Hervé Legeay, Daniel Lavoie, Lionel Suarez, Nathalie Miravette et Dominic Cravic.
- Julie
- Dragues
- Êtes-vous là ?
- Aujourd'hui
- C'est dimanche
- Le Passous-Cotentin
- C'est drôle
- Le Jardin du poète
- Goya
- C'est drôle II
- L'Écriture
- C'est la parole des morts
- Sacré trio
- La Criée
- C'est rien
- Il pleut sur la mer
- Donne-moi de mes nouvelles
- Le Temps de finir la bouteille
- La Gitane
- Où vont les chevaux quand ils dorment ?
- C'est peut-être
- Martainville
- D'Osaka à Tokyo
- Nu
- Arrose les fleurs
- SDF
- Good Bye Gagarine
- Une valse pour rien
Albums en public
[modifier | modifier le code]- Introduction
- Je viens vous voir
- Bilou
- Il pleut sur la mer
- Le Père La Pouille
- La Retraite
- Mont-Saint-Aignan
- La Gitane
- Ton cul est rond
- D'Osaka à Tokyo
- Dans le sac à main de la putain
- Le Café littéraire
- Y'a rien qui s'passe
- Chien d'ivrogne
- C'est peut-être
- Sacré coco
- Sur les pointes
- Le Ferrailleur
- Gens que j'aime
- Nu - 3:07
- Mont-Saint-Aignan - 3:27
- Saint-Max - 4:01
- Édith - 3:35
- Bilou - 4:19
- Goodbye Gagarine - 3:54
- Combien ça coûte - 3:47
- SDF - 4:06
- La Kermesse - 4:27
- J'étais un gamin laid - 3:03
- J'ai peur - 5:09
- C'est peut-être - 4:17
- La Retraite - 4:38
- Tout'c'qu'est degueulasse porte un joli nominterprété par Jean-Louis Foulquier - 3:14
Collaborations
[modifier | modifier le code]- 1992 : Voce a mano, avec Richard Galliano.
- 1993: FOULQUIER. Neuf textes d'Allain interprétés par Jean-Louis Foulquier.
- 1996: Francilie. L'Ile de France en chansons avec Romain Didier et Sylvie Péquicho au chant.
- 1998 : Pantin Pantine[15], avec Romain Didier et Jean-Louis Trintignant (Le Chant du Monde).
- 2001 : Chez nous aut' à Wazemmes (L'Hymne à Wazemmes), paroles d’Allain Leprest et musique d’Omar Yagoubi, Gorgone Productions, Lille.
- 2005 : Des pépins et des pommes, album de Monsieur Poli, duo Allain Leprest/Monsieur Poli sur C'est peut être (Codaex).
- 2007: PAYSAME. Allain y interprète "Qu'a dit le feu qu'elle a dit l'eau". Chanson inédite à l'époque.
- 2007 : Chez Leprest, vol. 1[16], chansons reprises par Olivia Ruiz, Daniel Lavoie, Sanseverino, Michel Fugain, Nilda Fernandez, Jacques Higelin, Enzo Enzo, Loïc Lantoine, Hervé Vilard, Yves Jamait, Mon Côté Punk, Jean Guidoni, Jehan, Fantine Leprest, Agnès Bihl. Accompagné de Romain Didier au piano et d'autres musiciens comme le guitariste Thierry Garcia, Allain Leprest y fait deux apparitions.
- 2009 : Parol' de manchot, avec François Lemonnier (Le Chant du monde).
- 2009 : Chez Leprest, vol. 2, avec Anne Sylvestre, Amélie-les-Crayons, Adamo, Alexis HK, La Rue Kétanou, Isabelle Mayereau, Francesca Solleville, Gilbert Laffaille, Kent, Gérard Pierron, Claire-Lise, Flow, Gérard Morel, Bruno Putzulu, Clarika, Jean-Louis Foulquier, Romain Didier et Olivia Ruiz qui interprète la chanson qu'elle avait choisie pour le premier album (dans lequel elle chante Tout c'qui est dégueulasse a un joli nom).
- 2009 : Les Bourgeois (reprise de la chanson de Jacques Brel de 1962), accompagné par Jean Corti sur l'album Fiorina de Jean Corti (Mon slip).
- 2014 : Jean Guidoni enregistre des textes inédits d'Allain Leprest dans son album Paris-Milan (Tacet)[17].
Compilations
[modifier | modifier le code]- Reverras-tu le Sénégal ? - 3 min 15 s
- Ton cul est rond - 2 min 12 s
- Mont Saint-Aignan - 3 min 08 s
- Le Café littéraire - 2 min 34 s
- Rimbaud - 4 min 40 s
- Fini les baloches - 3 min 07 s
- Saint Max - 3 min 49 s
- Joséphine et Séraphin - 3 min 41 s
- Y'a quelqu' chos' qui nous manque - 3 min 25 s
- J'étais un gamin laid - 3 min 03 s
- Martainville - 3 min 39 s
- Mec - 4 min 05 s
- Bilou - 3 min 10 s
- J'ai peur - 3 min 05 s
- Édith - 3 min 25 s
- Good bye Gagarine - 2 min 49 s
- Dans le sac à main de la putain - 2 min 50 s
- Y'a rien qui s'passe - 3 min 50 s
- La Retraite - 3 min 30 s
- On était pas riche - 3 min 22 s
- La Kermesse - 3 min 30 s
- La Dame du dixième - 2 min 38 s
- Ton cul est rond - 2 min 12 s
- Le Café littéraire - 2 min 34 s
- Rimbaud - 4 min 40 s
- Fini les baloches - 3 min 07 s
- Y'a quelqu'chos'qui nous manque - 3 min 25 s
- J'étais un gamin laid - 3 min 03 s
- Bilou - 3 min 10 s
- La Dame du dixième2 min 28 s
- Mec - 4 min 05 s
- J'ai peur - 3 min 05 s
- Édith - 3 min 25 s
- Dans le sac à main de la putain - 2 min 50 s
- Y'a rien qui s'passe - 3 min 50 s
- La Kermesse3 min 30 s
- La Retraite - 3 min 30 s
Filmographie
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- Allain Leprest - La machine à y croire (documentaire de 90 min, sortie prévue pour 2022[18]) En , au Théâtre du Renard (Paris), le cinéaste canadien Damian Pettigrew entame avec Leprest les premières prises de vue d’un long métrage documentaire sur la vie et l’œuvre du poète-chanteur. Le tournage devait se poursuivre jusqu'à fin 2011 ; l'hommage est fondé sur plus de 70 heures d’images tournées en quatre ans[19].
Vidéo
[modifier | modifier le code]- Allain Leprest, chanteur citoyen, un film de Caroline Anne Marthe (52 min, 2002), Quidam production[20]
- Connait-on encore Leprest ?, coffret 1 CD + 2 DVD (parution ) :
- CD : sélection de chansons
- DVD 1 : concert enregistré au Scarabée lors de sa dernière tournée
- DVD 2 : la Sacem rend hommage à Allain Leprest
- Allain Leprest, l’oiseau bleu-granit, film de Philippe Troyon (15 min, 1994), Imaginem[21].
Publications
[modifier | modifier le code]- Tralahurlette (poèmes) (préf. Henri Tachan, ill. Alain-Michel Boucher), Rouen, François Creignou Éditeur, .
- Allain Leprest : Chants du soir (62 textes) (préf. Antoine Sénanque), Montreuil-sous-Bois, Éditions Folie d'Encre, coll. « Fictions », , 144 p. (ISBN 978-2-907337-51-9, présentation en ligne).
Préface
[modifier | modifier le code]- Michel Trihoreau, La Chanson de proximité : caveaux, cabarets et autres petits lieux, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Cabaret », , 214 p. (ISBN 978-2-296-12451-6, présentation en ligne) .
Hommages et évocations
[modifier | modifier le code]Chansons hommages
[modifier | modifier le code]Plusieurs chansons se référant à Allain Leprest ont été écrites par ses collègues, notamment Un arbre, écrite par Bernard Joyet fin , mais aussi des chansons de Rémo Gary (Comme un lundi), d'Alain Léamauff (J'ai vu chanter Allain Leprest), d'Yves Paquelier (BalladAllain), de Loeiz Guillamot (À Leprest) interprétée par Olivier Trévidy.
En 2012, la chanteuse Juliette met en scène le groupe Entre 2 Caisses dans un spectacle musical intitulé Je hais les gosses, rendant hommage à Leprest.
Sur son album Piano-voix 2012, Hélène Grandsire lui rend hommage avec une chanson écrite par Jimmy Grandsire intitulée Nourri de vin d'orage.
En 2017, le chanteur Gauvain Sers lui consacre une chanson, Comme chez Leprest, et fait référence à lui dans sa chanson Pourvu (Pourvu qu'elle sache qui est Leprest).
Lieux
[modifier | modifier le code]La place située à deux pas de l'ancien Bateau ivre à Rouen a été rebaptisée « place Allain-Leprest » en 2017[22].
Il a aussi une allée à son nom à Ivry, à proximité de la place Jean-Ferrat.
A Mont-Saint-Aignan (76130), une voie du parc de la Saâne porte son nom.
Évocations littéraires
[modifier | modifier le code]Leprest et ses chansons sont évoqués dans quatre romans noirs de Roger Martin publiés par les Éditions du Seuil et Le Cherche midi pour le dernier titre :
- Le G.A.L., l'égout (1996),
- Une affaire pas très catholique (1999),
- Un chien de sa chienne (2000),
- Les Ombres du souvenir (2010).
Son roman Jusqu'à ce que mort s'ensuive, paru en 2008, est dédié à Allain Leprest ainsi qu'à Romain Didier.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dépôt Sacem et GDN 1982.
- Une interview d'Allain Leprest (janvier 2003).
- Carole Belingard, « Mort d’Allain Leprest », France 3 Haute-Normandie, (consulté le ).
- Didier Varrod, « Hommage à Allain Leprest », France Inter, (lire en ligne).
- Photo Jean-Pierre Copitet.
- Interview de Loïc Lantoine, Radio Evasion., 30 avril 2005. Consulté le 31 octobre 2013.
- Voir sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel : ina.fr.
- Hélène Hazera, « Portrait », Libération, (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le )
- Biographie d'Allain Leprest par RFI.
- Hommage de Pierre Gosnat sur le site de la ville d'Ivry.
- Véronique Mortaigne, « Allain Leprest », Le Monde, (lire en ligne)
- Agence France-Presse, « Le chanteur Allain Leprest s’est suicidé », sur 7sur7, (consulté le ).
- « Le chanteur Allain Leprest sera inhumé mardi », Ouest-France, 17 août 2011, consulté le 17 août 2011.
- Site de l'académie.
- Spectacle pour enfants donné à l'Olympia.
- Album réalisé par Didier Pascalis, sur une idée de Michel Fugain, sorti fin 2007, avec des invités très divers, dont l'enthousiasme a permis le spectacle du Bataclan, le 12 mars 2008 (la vidéo est jointe à l'album Chez Leprest, vol. 2 sorti en 2009).
- Voir Jean Guidoni.com
- Le documentaire sur Leprest. Consulté le 2 septembre 2021.
- « Adieu au poète » sur Pure People.
- Site de Quidam production.
- Voir sur imaginem.fr.
- « Allain Leprest, l'artiste trop méconnu, a désormais sa place à Rouen - France 3 Normandie », France 3 Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Thomas Sandoz (photogr. Francis Vernhet, Philippe Martinet, Christian Verrouil), Allain Leprest : Je viens vous voir (biographie), Saint-Cyr-sur-Loire, Christian Pirot Éditeur, coll. « Chanson Plus », , 280 p. (ISBN 2-86808-187-8, présentation en ligne)
- Véronique Olivares et Michel Reynaud (photogr. TiT), Elles et eux et la chanson, Paris, Éditions Tirésias, coll. « Elles et Eux », , 816 p., 24 cm × 24 cm, 1 CD inclus (ISBN 978-2-915293-44-9, présentation en ligne)
- Véronique Sauger (préf. Gérard Pierron), Portraits croisés : Francesca Solleville, Allain Leprest, Paris, Éditions Les Points sur les İ, , 160 p., 14,8 cm × 21 cm (ISBN 978-2-35930-035-2, présentation en ligne)
- Véronique Olivares (photogr. TiT), Portraits d'humains qui chantent, Paris, Éditions Tirésias, coll. « Elles et Eux », , 120 p., 15 cm × 15 cm (ISBN 978-2-915293-56-2, présentation en ligne)
- Fabrice Plaquevent (alias Julien Heurtebise), Le Cri violet : Petit abécédaire de mes années Leprest 1970 - 2011, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Cabaret », , 84 p. (ISBN 978-2-343-00854-7, présentation en ligne)
- Marc Legras, Allain Leprest : Dernier domicile connu, Paris, Éditions de l'Archipel, coll. « Arts et Spectacle », , 400 p. (ISBN 978-2-8098-1228-2, présentation en ligne)
- Nicolas Brulebois, Allain Leprest : Gens que j'aime, La Neuville-aux-Joûtes, Jacques Flament Éditions, coll. « Figures », , 334 p. (ISBN 978-2-36336-143-1, présentation en ligne)
- Rémi Le Bret, Allain Leprest. Un chemin de tempête, Chinon, Éditions Joe, , 184 p. (ISBN 979-10-93636-28-3, présentation en ligne)
- Claude Frigara, préface de Jean Guidoni, L'amitié à vol d'oiseau, Entretien avec Allain Leprest, Sinope Éditions, collection Ligne de fuite, mai 2023, 88 p. (ISBN 978-2-494195-30-1)
- Didier Pascalis, Allain Leprest Donne moi de mes nouvelles, intégrale des chansons enregistrées, Éditions l'Archipel, mai 2024, 645 p.
- Emmanuel Bergon, Allain Leprest, soleil noir de la chanson, Éditions L'Harmattan, septembre 2024, 245 p.
Radio
[modifier | modifier le code]- Les Mots d'Allain (53 min), documentaire diffusé sur France Culture
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Une interview datant de janvier 2003
- Site de Papakarlos sur Allain Leprest
- Chanteur français du XXe siècle
- Chanteur français du XXIe siècle
- Chanteur des années 1980
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