Habib Djellouli
Ministre de la Justice | |
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beylicat de Tunis (jusqu'au ) tunisienne |
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Habib Djellouli (arabe : محمد الحبيب الجلولي), de son nom complet Mohamed Habib Djellouli, né en à Tunis et mort le , est un homme politique tunisien.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il commence à apprendre le Coran et les règles essentielles de la religion musulmane puis poursuit ses études secondaires au Collège Alaoui, où il obtient son diplôme[1]. Il s'inscrit alors au cours de droit du professeur Berge qui forme les juges des tribunaux régionaux créés en 1896.
Figurant parmi les premiers magistrats laïcs du pays[2], il est désigné juge suppléant à Kairouan en 1898 puis juge au même tribunal, juge au tribunal du Kef en 1903, puis à celui de Sfax en 1907[1], devenant président de ce dernier tribunal à titre intérimaire en 1909-1910. Nommé président du tribunal, respectivement à Gafsa, Le Kef et Kairouan en 1911, 1912 et entre 1917 et 1921[1], il entre en 1921 dans le makhzen et se voit nommé caïd-gouverneur de Kairouan puis caïd-gouverneur de Nabeul (1925-1933)[1].
Caïd de Béja entre 1933 et 1935 puis caïd de la banlieue de Tunis en 1935, il devient président de l'administration des habous en 1938[1]. Ministre de la Plume en 1941 puis ministre honoraire en 1943[1], il est nommé ministre de la Justice, poste qu'il exerce de mai 1943 à août 1947[3]. Il devient à nouveau ministre honoraire[1] et se voit désigné administrateur, représentant du gouvernement au conseil d'administration de Tunisair lors de sa création en 1948, et occupe la même fonction à la Compagnie des pétroles de Tunisie.
Il est titulaire de la grand-croix du Nichan Iftikhar, du grand cordon du Nichân Ahd El-Amân[1] et du collier du Nichân El-Ahd El-Mourassaâ[1], ainsi qu'officier d'académie. Le , le résident général de France en Tunisie Jean-Pierre Esteva lui remet le grade de commandeur de la Légion d'honneur au nom du maréchal Philippe Pétain[4].
Famille
[modifier | modifier le code]Il naît dans une famille sfaxienne makhzen[2],[5].
Fils du caïd Ali, considéré par Sadok Bey comme l'une des forces stabilisatrices de la régence pendant l'insurrection de 1864, et arrière-petit-fils du richissime fermier fiscal Mahmoud Djellouli[6], il épouse Sarah, fille de Mohamed Ben Achour (président de l'administration des habous) et sœur de Mohamed Tahar Ben Achour, avec laquelle il a cinq filles et deux garçons dont son benjamin Ahmed (1930-2011), une figure emblématique de la médina de Tunis[7],[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Abdelkader Maâlej, Le makhzen en Tunisie : les Djellouli, éd. Dar Tounès, Tunis, 2008, p. 142-156.
- Mohamed El Aziz Ben Achour, Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle, éd. Institut national d'archéologie et d'art, Tunis, 1989, p. 195-197.
- Mohamed Dabbab et Tahar Abid, La justice en Tunisie. Un siècle d'histoire judiciaire (essai) : de 1856 jusqu'à la veille de l'indépendance, éd. Centre d'études juridiques et judiciaires, Tunis, 1998, p. 75.
- « Fraternité française dans le prestige du Maréchal », Le Maréchal, no 204, , p. 16-17 (lire en ligne, consulté le ).
- El Mokhtar Bey, De la dynastie husseinite. Le fondateur Hussein Ben Ali. 1705 - 1735 - 1740, éd. Serviced, Tunis, 1993[réf. incomplète].
- Mohamed El Aziz Ben Achour, « Mahmoud Djellouli (1750-1839) : un homme de pouvoir au temps des pachas beys de Tunis », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- Khaled Lasram, « La Tunisie vient de perdre l'une de ses figures les plus emblématiques : Ahmed Djellouli », sur turess.com, (consulté le ).
- Khaled Ben Sassi, « In memoriam à Si Ahmed Djellouli (1930-2011) », sur turess.com, (consulté le ).