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Jacques Perconte

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Jacques Perconte
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Jacques Perconte est un réalisateur de films expérimentaux et un plasticien français né en 1974. Son film Après le feu a fait le tour du monde des festivals.

Né en 1974 à Grenoble, Jacques Perconte vit et travaille aujourd’hui à Paris après avoir passé une vingtaine d’années dans le Sud-Ouest. Même s'il est reconnu comme l'un des pionniers français de l'art sur internet[1],[2], c'est avant tout l'un des tout premiers à avoir envisagé la vidéo numérique comme un médium. Au début des années 2000, il ouvre la voie du travail de la vidéo par les codecs (travail sur la compression à contre-sens de l'industrie)[3]. Il donne ainsi au numérique une nouvelle dimension picturale[4].

« Après le dessin j'ai découvert la peinture puis la vidéo, l'informatique et les réseaux. Je suis passé par les cours du soir des Beaux-Arts, par l'université, par le CNRS. Arts plastiques, cinéma, philosophie, design interactif, systèmes d'information, stratégie d'innovation… J'ai plongé dans le numérique en 1995. »

Jacques Perconte explore le corps, le paysage et la couleur à travers les supports numériques. Après une entrée en matière très classique par le dessin et la peinture, Internet et la vidéo ont été les grands points de départ. Ses premiers films datent de 1995 et ses premières œuvres internet de 1996-1997. Ses œuvres circulent depuis 1997.

Son film Après le feu.., qui reçut le prix du Groupement des Cinémas de Recherche, finit son premier tour du monde après avoir rencontré un grand succès au festival du film de Tribeca à New York, au festival international du film de Rotterdam (IFFR)[5], au Festival Scream à Los Angeles, etc. Jacques Jacques Perconte a été représenté par la Galerie Numeris Causa (Paris) 2007, la galerie Ooblik (Lyon) 2008-2009, la Galerie Charlot (Paris) 2010-2016.

En 2013, le festival Côté Court lui consacre son focus et retrace une lecture de sa filmographie au travers de 26 pièces [6],[7]. Le très sélect et secret club de David Lynch, le Silencio à Paris, lui consacre un programme d’une dizaine de films en . Après lui avoir offert deux cartes blanches en 2011[8], la cinémathèque française consacre à son travail le cycle des Avant Gardes de à .

« Jacques Perconte pratique la photographie, la vidéo, la création numérique et la musique ; il explore les ressources conjuguées du corps, du paysage et de la couleur détachés d'une inscription limitative et contraignante. Caractérisée par l'altération programmée, par la puissance entraînant toute production dans la tension d'un flux constamment renouvelé, son œuvre est avant tout destinée à être vécue, partagée dans une expérience à la fois ouverte, mouvante et resserrée. Son sens réside moins dans les forces qui s'y dépensent que dans les états affectifs suscités. Il ne consiste pas en la cohérence issue d'une structure unifiée, mais dans l'énergie d'une déambulation intime s'offrant à l'imagination en changeant constamment la nature de sa focalisation. »

— Didier Arnaudet, 2008[9]

Il est membre de plusieurs collectifs d'artistes : fondateur du groupe de recherche metamorph[10], membre de la communauté internationale Rhizome (en) depuis 1998[11], membre fondateur de l'association paradoxal[12], membre fondateur du collectif ewmo[13], membre adhérent de Pavu.com (2001), membre fondateur du premier collectif délocalisé de netart français Lieudit [14] et du collectif Jeune cinéma [15].

Il collabore fréquemment avec d'autres artistes, on peut compter parmi eux Michel Herreria (peintre), Didier Arnaudet (poète), Marc Em (musicien), Hugo Verlinde (cinéaste), Léos Carax dans Holy Motors[16], Jean-Benoit Dunckel, Julie Rousse, Eddie Ladoire, Simonluca Laitempergher, Hélène Breschand, Jean-Jacques Birgé, Vincent Segal, Antonin-Tri Hoang[17], Carlos Grätzer[18] et Jeff Mills[19],[20],[21]...

Jacques Perconte essaie d'ouvrir son travail et sa démarche à des fins pédagogiques pour désacraliser la position de l'artiste et partager chaque étape de la réflexion à la conception. De plus en plus sur chaque œuvre il porte une attention particulière à la conservation des éléments fondateurs et à la fabrication d'images documentaires.[réf. nécessaire]

Avis critiques

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« Comme rien de la machine ne lui est étranger, Jacques Perconte sait pousser celle-ci à ses limites, penser à partir de ses insuffisances, créer en fonction de ses erreurs. La machinerie informatique pour lui n’est pas fidèle au monde en ce qu’elle serait capable d’en enregistrer et traiter les apparences, mais parce qu’elle peut dégager des vibrations, en particulier chromatiques, non pas mimétiques, mais analogues aux vibrations du réel. Auteur d’une vingtaine de films, de plusieurs expositions monographiques, il déclare : « Je ne cherche pas, je m’aventure ! »

— Nicole Brenez, 2011

« Dans l’obscurité de la salle de cinéma ou dans l’espace tamisé de la galerie, l’emprise des images de Jacques Perconte est saisissante. Il y va d’une densité des formes qui s’auto-génèrent jusqu’à leur disparition. Pulsations et ressacs, pures intensités chromatiques créent une texture épaisse, alors que d’énormes pixels font que les couleurs se diluent, circulent, se répandent d’un plan à l’autre. L’extrême fidélité et la précision mimétique de l’image numérique sont détournées dans un acte radical qui s’attaque à la racine binaire de l’information numérique pour mieux accéder à l’essence vibratoire du réel. »

— Smaranda Olcèse « Jacques Perconte : Art numérique à la galerie Charlot », 2012[22]

Le film Impressions est qualifié par Nicole Brenez de « fresque sur les paysages de Normandie qui renouvelle les formes du montage[23]. »

Sur le film Après le feu :

« Jacques Perconte place dans une perspective nouvelle cette approche, simple et minimale, qui doit se traduire dans un processus de transformation du visible afin d’en éprouver, ou d’en révéler, des qualités nouvelles, Après le feu se donne comme un long travelling filmé en plan-séquence, depuis un train qui traverse les terres brûlées de Corse. Par une série de compressions successives, Jacques Perconte nous fait perdre de vue la réalité pour entrer en contact avec sa puissance plastique. »

— Rodolphe Olcèse, « L’expérience filmique du monde », 2011[24]

« L’image prend la texture des braises, des flammes et des vagues incandescentes. Elle fond, se liquéfie, se délite, attaquée par des couleurs fortes et saturées. Seul le chemin de fer garde son obstination qui nous mène toujours plus loin dans les profondeurs de l’image – paysage. La couleur s’épuise, des aplats, des murs de « non-couleur » obscurcissent le travelling. L’abstraction appelle des formes nées d’elles-mêmes. »

— Smaranda Olcèse « Jacques Perconte : Art numérique à la galerie Charlot », 2012[22]

Filmographie

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  • 2013 : La Chinoise 115, 2e
  • 2012 : Arvore Da vida
  • 2012 : Chuva (Sélectionné en compétition Expérimental / Essai / Art vidéo 2013 au festival de Pantin Côté Court[25])
  • 2012 : Dépaysages (expérience live) HD
  • 2012 : Impressions[26] HD 48 min, production Triptyque films, musique originale Simonluca Laitempergher
  • 2012 : Libres
  • 2012 : Les Moutiers
  • 2011 : Fontainebleau (diptyque)
  • 2011 : Silence Lurks
  • 2010 : Après le feu[27] HD 7 min, production Triptyque films, musique originale Arnaud Castagné
  • 2009 : Le Passage
  • 2008 : Pauillac, Margaux[28] HD 10 min.
  • 2007 : Uishet[29] HD 13 min.
  • 2007 : White Altaïr[30] (d'après Hugo Verlinde) 3 min.
  • 2007 : Le Soleil de Patiras [31] 3 min.
  • 2006 : M’pempba, avec Roger Djiguembé
  • 2005 : Octobre[32] 2 min.
  • 2005 : Saint Augustin SD 10 min.
  • 2005 : Starkles 38 min.
  • 2005 : Uaoen[33] SD, 29 min.
  • 2003 : Isz[34] SD, 17 min.
  • 2003 : Snsz[35] SD 29 min
  • 2002 : Nszra[36] SD
  • 2002 : Esz[37] SD 4 min.
  • 2002 : Xsz[38] SD 4 min.
  • 2001 : Phex SD 145 min.
  • 2001 : Tempo e pause SD 60 min.
  • 2001 : Matre zias e imaji imacul SD 132 min.
  • 1999 : Promenade SD 11 min.
  • 1998 : Corps numériques SD 44 min.
  • 1997 : Ncorps SD 43 min.
  • 1997 : Sables SD 63 min
  • 1996 : Razer SD 6 min.

Performances

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Photographie

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  • 2008 : It's all about love, exposition (Pessac, Lyon, Villefranche-sur-Saône, Paris, Bagnolet)[44]
  • 2007 : Nybc[45]
  • 2005 : Puppe & Ottavio[46]
  • 2002 : Corps Numériques
  • 1999 : Chloé[47]

Installations

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  • 2010 : François Mauriac[48] Châlet Mauriac à Saint-Symphorien, France
  • 2008 : Soldes d'hiver : Installation monumentale in situ réalisée pour les soldes d'hiver 2008 au magasin de chaussureschez Michard Ardillier, à Bordeaux, patrimoine mondial de l'UNESCO[49] Bordeaux, France
  • 2007 : Entre le ciel et la terre Evry, France.

Références

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  1. Annick Rivoire poptronics, 2008, la Galerie Bordelaise au pied du mur
  2. Entretien avec Gabriel Soucheyre, Revue Turbulences Vidéo, Vidéoformes 2012 Turbulences vidéo no 78
  3. Bidhan Jacobs, traitement des signaux et abstraction, revue débordements, 2013 « l'article », sur débordements
  4. Damien Marguet, Jacques Perconte : « Image de l’invisible », 2009, Revue Turbulences Vidéo turbulences vidéo no 78
  5. Jacques Perconte sur le site de l'IFFR
  6. Focus Jacques Perconte Festival Côté Court 2013
  7. Jacques Perconte : Côté court. Focus Paris art, juin 2013
  8. Émergence des styles numériques, une approche physique Première carte blanche à la cinémathèque française Seconde carte blanche à la cinémathèque française
  9. Didier Arnaudet. Art Press, mai 2008, no 345
  10. Metamorph : rapprochements entre arts et science affilié au CNRS dans le cadre du SIRA dirigé par Robert Vergnieux, 1997-2000.
  11. Le profil de Jacques Perconte sur le site de Rizhome.org souligne son appartenance à la communauté depuis sa fondation.
  12. Paradoxal : collectif de cinéma indépendant en Aquitaine 1999-2005.
  13. Ewmo : collectif : installations et performances de musique et vidéo électronique 2001-2004.
  14. Lieudit, avec entre autres Yann Le Guennec, Annie Abrahams, Pierre Cuvelier, Nicolas Frespech, Antoine Moreau, Karen Dermineur
  15. Première coopérative de diffusion du cinéma expérimental fondée, en France, en 1971 Site du collectif Jeune Cinéma
  16. Équipe technique du Film Holy Motors Dossier officiel du film, Festival de Cannes 2012
  17. Birgé Hoang Segal dimanche sur un film de Jacques Perconte traité en temps réel blog culture sur Médiapart, 16 novembre 2012
  18. Soirée numérique à l’Ensemble 2e2m [1]
  19. Wild Extension; festival extension Sauvage page officielle du festival 2013
  20. Smaranda Olcèse, « extension sauvage : retour sur un festival qui a du corps… Un live prodigieux : Jeff Mills et Jacques Perconte », Inferno,‎ (lire en ligne)
  21. Jeff Mills et Jacques Perconte lancent Extension sauvage journal Ouest France, 29 juin 2013
  22. a et b Smaranda Olcèse, « Jacques Perconte : Art numérique à la galerie Charlot », Toute la culture,‎ (lire en ligne)
  23. Nicole Brenez, 2011: The year in review, 2011 Sight and Sound 1er janvier 2012, no 22
  24. Rodolphe Olcèse, « L’expérience filmique du monde », 2011 Art Press 2 mai 2011, no 21
  25. Site du festival de Pantin
  26. Impressions sur le site de Jacques Perconte
  27. Après le feu sur le site de Jacques Perconte
  28. Pauillac, Margaux sur le site de Jacques Perconte
  29. Uishet sur le site de Jacques Perconte
  30. White Altaïr sur le site de Jacques Perconte
  31. Le Soleil de Patiras sur le site de Jacques Perconte
  32. Octobre sur le site de Jacques Perconte
  33. Uaoen sur le site de Jacques Perconte
  34. Isz sur le site de Jacques Perconte
  35. Snsz sur le site de Jacques Perconte
  36. Nszra sur le site de Jacques Perconte
  37. Esz sur le site de Jacques Perconte
  38. Xsz sur le site de Jacques Perconte
  39. Occitane Lacurie, « Tête-à-queue de l’univers », Débordements,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. Hyper soleils, Soirée d'ouverture de F.A.M.E 2015, jeudi 12 mars 2015
  41. Mille lumières'
  42. 'Wild Extension
  43. Dépaysages sur le site de Jean-Jacques Birgé
  44. It's all about love
  45. Nybc sur le site de Jacques Perconte
  46. Puppe & Ottaviosur le site de Jacques Perconte
  47. Chloé sur le site de Jacques Perconte
  48. % François Mauriac sur le site de Jacques Perconte
  49. Soldes d'hiversur le site de Jacques Perconte

Articles connexes

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Liens externes

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