Aller au contenu

Jean Julien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Julien
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Pierre Louis Joseph Julien
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Distinctions

Jean Pierre Louis Joseph Julien est un peintre français né à Marseille le et mort à Sanary-sur-Mer le .

Jean Julien est élève de Fernand Cormon à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[1]. Exposant régulier du Salon des artistes français, ami de Marcel Pagnol, Fernandel, Raimu et Tino Rossi[2], Guy Dornand l'a appelé « l'ambassadeur de la Provence à Paris »[3]. Dans l'entre-deux-guerres, il séjourne en Italie[4], effectue un voyage en Afrique du Nord et conçoit des affiches pour le tourisme, des fresques murales et des décors de théâtre, tout en restant fidèle à sa ville natale. Avec son confrère Auguste Durand-Rosé, il est membre de l'Association des Marseillais de Paris.

Les ouvrages décoratifs que signe Jean Julien en 1933 à Paris pour l'école de la rue Saint-Martin résultent de l'adoption de son projet, à la suite de la proposition par Emmanuel Pontremoli, directeur de l'École nationale supérieure des beaux-arts, de plusieurs noms d'artistes habilités à concourir à cette fin, dont, outre Jean Julien, Clément Serveau et Hugues de Beaumont[5]. Il enseigna à l'école des beaux arts de Paris et fut professeur de dessin à l'école polytechnique.

Fresques murales

[modifier | modifier le code]
  • Marseille, opéra municipal : contribution au plafond de la salle[6], deux peintures du hall (Marseille glorifie l'art lyrique et Évocation de la danse), quatre panneaux pour le couloir des loges (Pan jouant de la flûte, Apollon et les muses, Bacchus, Orphée).
  • Paris, école du 211, rue Saint-Martin (André Berry, architecte) : Les Travaux des champs, fresque, et La Moisson, dessus de porte, 1933[7].

Décors pour le théâtre

[modifier | modifier le code]

Expositions

[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles

[modifier | modifier le code]
  • Jean Julien : La Provence, galerie Georges Petit, 1927.

Expositions collectives

[modifier | modifier le code]
  • Salon des artistes français, de 1910 à 1967 (médaille d'argent en 1921, médaille d'or en 1928).
  • L'école en images - Décors parisiens des années 1930, Petit Palais, Paris, - [8],[7].

Ventes publiques

[modifier | modifier le code]
  • Claude Robert, commissaire-priseur à Paris, Vente de l'atelier Jean Julien, hôtel Drouot, Paris, .

Réception critique

[modifier | modifier le code]
  • « Chantre de la luminosité, sa palette distillait le soleil. Des Alpilles au littoral, des mas ocres aux pinèdes bruissantes, il était le serviteur talentueux d'une nature riche de tous les dons. Écoutez - oui ! Écoutez ses toiles -, vous entendrez crisser les cigales. » - Guy Dornand[3]
  • « Il y a là des paysages des environs de Marseille, effectués avec une rare maîtrise. L'artiste, qui est marseillais, a pu voir son pays et en rendre la beauté radieuse, par temps ensoleillé comme par temps grisâtre. Coloriste de classe, il transporte de la palette sur sa toile les bleus, les rouges, les verts, les jaunes, les ocres, donnant les nuances nécessaires, n'exagérant pas les crudités dues à l'ardeur du soleil, comme d'autres l'ont fait, mais donnant au contraire, par la sureté de ses tons, l'impression du réel. » - Fernand Hauser[3]
  • « Les paysages et les natures mortes de Jean Julien sont d'une grande luminosité, soutenus par un dessin rigoureux et une composition très étudiée. Rien de vulgaire ni de criard dans cette peinture résolument figurative qui reste gaie, éclatante et équilibrée. Ce n'est pas sans raison qu'une importante galerie de la rive gauche avait intitulé l'exposition des œuvres de Julien Coup de soleil : Marseillais d'origine, Julien a du soleil plein sa palette. » - Françoise de Perthuis[2]
  • « Quelques natures mortes solides, des marines et surtout des paysages, bien orchestrés en couleurs chaudes, de la campagne provençale et de la côte. » - Gérald Schurr[9]

Récompenses et distinctions

[modifier | modifier le code]

Collections publiques

[modifier | modifier le code]

Collections particulières référencées

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Dictionnaire Bénézit, tome 7, Gründ, 1999, page 636.
  2. a et b Françoise de Pethuis, « Jean Julien », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 3, 20 janvier 1978.
  3. a b et c Textes de Guy Dornand et Fernand Hauser, Catalogue de la vente de l'atelier Jean Julien, Claude Robert, 5, avenue d'Eylau, Paris, 1978.
  4. Sa grande toile Après déjeuner à Amalfi, 1923, 205 × 240 cm, est éditée par Armand Noyer dans la série de cartes postales Le Salon de Paris.
  5. Marc Verdure, «Paris au pied du mur. "Crédit de dix millions", décoration murale et crise économique dans les années 1930», In Situ, revue des patrimoines, no 22, 17 octobre 2013. Voir « Les chantiers », §34 et suivants.
  6. Site Culture Marseille, description de l'opéra municipal.
  7. a et b Les Cafés Géo, Géographie et pédagogoe dans les préaux des écoles, 1er mai 2017.
  8. Petit Palais, L'école en images - Décors parisiens des années 1930, dossier de presse de l'exposition, 2013
  9. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1981, page 282.
  10. Les Amis du vieil Istres, Istres autrefois.
  11. Petit Palais, Jean Julien, "Le Commerce" dans les collections.
  12. Petit Palais, Jean Julien, "L'Agriculture" dans les collections.
  13. Pierre Mazars, Les œuvres d'art du paquebot France, Genève, Éditions Livror, 1969.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Pierre Mazars (préface de Georges de Caunes), Les œuvres d'art du paquebot France, Genève, Éditions Livror, 1969.
  • Claude Robert (textes de Guy Dornand et Fernand Hauser), Catalogue de la vente de l'atelier Jean Julien, Hôtel Drouot, Paris, .
  • Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1981.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.

Liens externes

[modifier | modifier le code]