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Jeanne L'Herminier

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Marie-Altée l'Herminier
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 99 ans)
VanvesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie-Altée l'Herminier
Surnom
JeannetteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions

Marie-Altée l'Herminier, dite Jeannette (née à Nouméa, le et morte le [1] à Vanves), est une résistante et déportée française.

Elle est la sœur du capitaine de corvette Jean L'Herminier commandant le sous-marin Casabianca, échappé de Toulon lors du sabordage de la flotte le 27 novembre 1942.

Elle s'engage dans la Résistance. Le , elle est arrêtée avec sa belle-mère à Paris par la Gestapo, car les deux femmes cachaient un aviateur américain et agissaient pour les réseaux Buckmaster.

Elle est déportée en à Ravensbrück, camp de femmes installé au nord de Berlin. Dans ce camp de concentration, elle commence à croquer[2] les silhouettes de ses camarades détenues. Pour échapper à l'horreur des camps, elle embellit ses camarades pour les montrer telles qu'elles auraient dû être. Pour dessiner, elle utilise des morceaux de journaux puis des boîtes de cartouches récupérées dans le Kommando de Holleischen, une fabrique de munitions où elle travaille. Elle fit ainsi plus de 150 dessins, réalisés et sauvés grâce à la complicité souvent dangereuse de ses camarades (notamment Elisabeth Barbier, qui sort du camp la plupart des dessins de Ravensbrück). Plusieurs de ces dessins illustrent l'ouvrage collectif Ravensbrück (Neuchâtel: Éditions de la Baconnière) publié en 1946 auquel contribue notamment Germaine Tillion[3]. Après avoir récupéré la grande majorité de ces dessins clandestins, Jeannette L'Herminier les confie en 1987 au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon et au Musée de l'Ordre de la Libération, à Paris.

Hommages et postérité

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Décorations

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71 de ses dessins ont fait pour la première fois l'objet d'une exposition[5] en à Strasbourg.

Certains de ses dessins sont également exposés au Musée de l'Ordre des Compagnons de la Libération aux Invalides à Paris.

Fonds du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon

Ravensbrück / Germaine Tillion [et douze autres contributrices] ; [illustré par Jeannette L’Herminier]. Neuchâtel : Éditions de la Baconnière, 1946[3].

Claire Vionnet, Des silhouettes d'espoir dans l'enfer concentrationnaire : la représentation de l'univers concentrationnaire à travers les silhouettes dessinées par Mlle l'Herminier au camp de concentration de Ravensbrück, mémoire de maitrise sous la direction de François Marcot, Université de Franche-Comté, 1998.

Les robes grises : dessins et manuscrits clandestins de Jeannette L’Herminier et Germaine Tillion réalisés au camp de Ravensbrück. Strasbourg : Rodéo d’âme, 2011[6].

Notes et références

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  1. Avis de décès, sur avis-de-deces.net.
  2. « "Les robes grises": des dessins sur l'univers de Ravensbrück à la Médiathèque Malraux », sur France TV Info, (consulté le )
  3. a et b (en) Irène Fabry-Tehranchi, « Ravensbrück (1946), Germaine Tillion and Jeannette L’Herminier », Languages across Borders,‎ (lire en ligne)
  4. Ordre de la Libération, « Base des Médaillés de la Résistance française - fiche Jeanne Abthee Thérèse L'HERMINIER » (consulté le )
  5. Les Robes grises, présentation de l'exposition au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon (3 février — 8 mai 2012)
  6. « Les Robes grises – Rodéo d'âme », sur rodeodame.fr (consulté le )

Liens externes

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